Stéphane Mallarmé

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« La chair est triste, hélas ! et j’ai tué tous les juifs. »
~ Adolf Hitler à propos de son côté artiste esthète.
« La chair est triste, hélas ! et j’ai fini le Web. »
~ 3p1c_r0xx0r_1337 à propos d'une lecture postmoderne de l'œuvre mallarméenne.
« La chair est triste, hélas ! et... La chair est triste, hélas !... Je disais quoi, déjà ? »
~ Jacques Chirac à propos de l'anosognosie.
« Ah, oui ! La chair est triste, hélas ! putain ! bordel de merde ! »
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Saviez-vous que...
La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.

Stéphane Mallarmé est un poète de la fin du XIXème siècle. Son œuvre oscille entre deux tendances : des poèmes qui, à l'instar de "L'Azur" ou "Brise marine", sont très difficilement compréhensibles ; et d'autres où on panne franchement que dalle.

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Saviez-vous que...
La chair est triste, hélas ! et je suis très modeste.

Proche d'autres artistes d'avant-garde comme Paul Verlaine, Émile Zola, Édouard Manet ou Berthe Morisot, Stéphane Mallarmé aura eu une influence esthétique considérable tout au long du XXème siècle, ce qui, sans vouloir être cruel, explique bien des choses.

Biographie succinte

La chair est triste, hélas ! et l'art un peu chelou.

Mallarmé, alors professeur d'anglais, fut interpellé par l'un de ses élèves sur ce qui avait formé sa mélancolie douce et son attrait pour l'indicible. L'enseignant répondit :

« Old pirates yes they rob I, sold I to the merchant ships, minutes after they took I from the bottom-less pit. But my hand was made strong by the hand of the almighty; we forward in this generation triumphantly. »

On le voit, Mallarmé, marqué par sa période de dépression paralysante, aura été secouru par le pouvoir de l'écriture (qu'il symbolise par la main) et se sera dès lors porté au-devant des époques futures.

À vrai dire, le pauvre Mallarmé était régulièrement chahuté par ses élèves, qui se servaient de ce qu'ils avaient appris dans ses cours pour s'interpeller à travers la salle :

— Well shake it up baby now !
— Shake it up babe !
— Twist and shout !
— Twist and shout !
— C'mon, c'mon, c'mon baby now !
— Come on baby !
— Come on and work it on out !
— Work it on out !

Cette morne monotonie (« I see no changes, wake up in the morning and I ask myself, is life worth living, should I blast myself ? ») s'éclaira quelque peu à sa nomination au lycée Condorcet à Paris. Il pouvait dès lors fréquenter les milieux bohèmes parisiens, et à partir de 1877 organiser les fameux mardis de Mallarmé. Parmi les invités se mêlaient artistes accomplis et jeunes pousses. Paul Valéry confiera à ce sujet : « C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. »

Bientôt, Mallarmé commença à se faire un nom dans les milieux bien informés, notamment grâce à l'influence de Verlaine et Huysmans, de qui il dira : « I'm so happy, 'cause today, I've found my friends, they're in my head ». Mais, dès 1891, sa santé vacillante le tarauda de nouveau : « Elle court, elle court, la maladie d'amour », peut-être, mais en l'occurrence, elle demeurait trop immobile à son goût.

La mort de Verlaine, en 1896, l'attrista vivement. Il n'allait pas tarder à le rejoindre. Le 8 septembre 1898, victime d'un malaise, il demanda qu'on détruise son œuvre. Avant de succomber le lendemain, il renouvela sa demande dans ses dernières paroles : « ALLUMEEEER... LE FEU... ALLUMEEEEEER... LE... FEU. »

Et, donc, la chair était triste, hélas ?

Oui.

Et il avait lu tous les livres ?

Mais oui.

Si je résume, la chair était triste, hélas, et il avait lu tous les livres ?

Mais oui, enfin !

Mais encore ?

Mais je sais pas, moi ! Fuir, là-bas fuir, il sentait que des piafs étaient ré-bou, quoi !

Mais du coup, comment on fait pour avoir lu tous les livres ?

Élémentaire, mon cher interlocuteur imaginaire.

Mallarmé a écrit "Brise marine" en 1865. Sur le site de la Bibliothèque nationale de France, une rapide recherche fait apparaître, sur les cinq années précédentes, une moyenne de 1.800 livres en langue française par an. Sans doute certains livres obscurs imprimés dans une province reculée ont-ils échappé à la vigilance des conservateurs de la vénérable institution, et vous aurez remarqué que certains documents sont des rééditions d'ouvrages anciens. Toujours est-il que nous retiendrons cette approximation.

Pour simplifier le calcul, nous supposerons que, le 1er janvier 1860, Stéphane Mallarmé avait déjà lu tous les livres publiés auparavant, à l'exception de ceux qui allaient reparaître les années suivantes. Nous arrivons donc à un rythme de lecture d'un peu moins de six livres par jour.

Imaginez ce que ça représente, six livres par jour. Sachant que, dans la masse, il y avait des pavés comme La Sorcière de Michelet, Les Misérables de Victor Hugo ou la Vie de Jésus de Jésus Renan. Sachant que Mallarmé, lors de ces cinq années, écrivait, travaillait, voyageait et faisait caca[Ce passage nécessite une référence - les poètes, comme les femmes, ne font pas caca]. Sachant, enfin, que, comme tout bon poète, Mallarmé avait ses périodes de neurasthénie prolongée.

Cela devait être fort loufoque de voir le jeune poète dragouiller :


Bonjour, Mademoiselle. Habitez-vous chez vos parents ? Comment ? Euh, oui, je ne vous regarde pas dans les yeux... car votre regard de braise m'intimide.

Mallarmé dans la vie de votre dévoué serviteur

On ne le croirait pas, mais la poésie de Mallarmé garde son actualité et peut aider tout un chacun à donner du sens à son existence. Témoins, ces instants de ma vie, sélectionnés avec amour :

La chai' est t'iste, oh b'o, aïe aïe !
La chair est triste, hélas... Mais des fois pas tant que ça ;) (bon, par contre c'est salissant).
La chair est triste, hélas ! et ta mère, c'est une GROSSE PUTE ! T'entends ?! Une GROSSE PUTE !

Mallarmé aujourd'hui

Mallarmé est souvent vu (par ceux qui ont entendu parler de lui) comme un auteur élitiste, hermétique et somme toute désuet. Rien de tout cela n'est mérité. La preuve étant que tous les grands de la chanson française ont tenu à lui rendre hommage :

« Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre ? »
~ Jean Ferrat à propos ... ben... de Louis Aragon.
« Rien n'est jamais acquis à l'homme ni sa force
Ni sa faiblesse ni son cœur...
 »
~ Georges Brassens à propos ... ben... de Louis Aragon également.
« Si je mourais là-bas sur le front de l'armée
Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée
 »
~ Jean Ferrat à propos ... ah... ce coup-ci, c'était de Guillaume Apollinaire.
« La ville s'endormait, j'en oublie le nom. »
~ Jacques Brel à propos de lui, lui qui était le plus fier, lui, il parlait encore de lui.
« Silenced by death, in the grave »
~ The Cranberries à propos ... bah... de William Butler Yeats.

Bon, ça va ! Pas la peine de se moquer !


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