Brocoli

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C'est du lourd ! (35 ko et 500 lignes, bon courage pour la lecture !)


Le Brocolier


Par ZLOL CHOUPI IMPOSSIBLE GNUGNU


Épilogue du début : la prophétie

Nous sommes au XVIIe siècle, et pour être plus précis, nous nous trouvons en 1672. L’année où la deuxième guerre de Louis XIV débute, l’année où Sir Isaac Newton est élu à la Royal Society, l’année où le roi Soleil attend un fils… Bref, l’Europe est assez compliquée. N’est-elle pas assez compliquée pour que durant la nuit du 22 novembre, la prophétie se réalise et le roi Louis XIV ait un héritier ?


La prophétie est la suivante :

Après 1672 ans de la naissance du Christ, un enfançon verra la lumière du jour. Mais il ne sera point comme ses camarades : il sera vert comme l’herbe et ne devra se nourrir que d’eau-de-vie pour qu’il devienne le chevalier légendaire. Il ralliera les nations et tuera les bêtes les plus cruelles.

L'enfant-Hulk ?

La reine met au monde l’enfant de l’augure. La prévision est vraie : il n’est pas comme un enfant ordinaire et il est vert. Plus étrange encore, durant les neuf mois de gestation, le ventre de la reine n’était pas très gros, car le chérubin enfanté n’est rien d’autre qu’un brocoli ayant l’usage de la parole ! La nouvelle se répand dans le royaume de France aussi rapidement que la peste. L’enfant, nourri seulement d’eau-de-vie, a connu, bizarrement, une jeunesse sobre. Seize ans plus tard, en 1688, l’enfant, devenu adolescent, doit quitter le château. Étant un chevalier de sang royal, il se doit d’aller à la troisième guerre de Louis XIV. Il s’est entraîné depuis toute son enfance à l’art de combattre à l’épée et à l’hallebarde. La reine, triste de voir son fils partir à la guerre et de peut-être ne plus le revoir, lui envoie ses adieux. Il enfile donc son armure arborant une croix rouge, emblème facile à distinguer. Il n’arbore pas les lys français. Il part finalement à l’est, il part se battre contre les Prussiens.

Les exploits de « Chevalier le Brocolier »

Le 16 octobre 1688, la dernière offensive pour prendre la ville de Philippsburg, en Prusse, est menée par l’enfant de la prophétie. Dans les rangs, on le surnomme « le Brocolier », formé des mots « Brocoli » (Du Latin Brocolum) et « Chevalier », nom qui lui plait, alors il le choisit comme étant son vrai nom. L’attente est longue et on peut sentir la tension dans l’air. Tous les soldats attendent nerveusement et impatiemment dans les tranchées l’ordre de se diriger vers la ville.

Après quelques dizaines de minutes d’attente, le Brocolier donne l’ordre d’attaquer. Les quelques huit mille hommes bondissent hors des tranchées et se dirigent, mousquet, hallebarde, étendard ou épée à la main vers la ville en hurlant des cris de guerre. Ils se frayent un chemin, suivant le Brocolier, parmi les lances affutées et les épées meurtrières. Dans la mêlée, le Brocolier fait valser son épée par-ci et par-là, faisant couler le sang ennemi. Les Prussiens éliminés après vingt minutes de conflit, les Français entrent dans la ville, incendiant tout ce qui se trouve sur leur passage. La bataille de Philippsburg est gagnée, mais il reste encore un ennemi : Friedrichstadt, aujourd’hui Berlin. La ville résiste aux Français depuis cinq semaines. Le 18 octobre, le Brocolier et ses troupes arrivent aux tranchées. Les mousquetaires et les canonniers ont déjà ouvert le feu sur la ville. Des corps qui autrefois étaient des vaillants combattants sont maintenant des dépouilles encombrantes aux portes de la ville. Sans même une minute de repos, notre héros donne l’ordre d’attaquer. Les canons envoient leurs boulets sur les remparts et les culverins prusses tirent les leurs sur les bouches à feu françaises. Un canon réussit à faire un trou dans le bastion ennemi, ce qui permet aux mousquetaires, supportés des escarmoucheurs, d’entrer dans la ville. Les pertes sont élevées. Après trois heures de bataille, les Français sont victorieux. La guerre terminée, le Brocolier décide de retourner dans sa terre natale. Les jours de trot, de galop et de marche sont longs, et, finalement, il aperçoit les bâtiments de Paris. Il entre fièrement dans la ville. Il est épuisé de la guerre et observe le merveilleux paysage, galopant sur son destrier. La première chose qu’il constate est, qu’en entrant dans la ville, il y a des calèches décorées de fleurs de lys dorées qui paradent dans les rues. Il se souvient que nous sommes le cinq septembre, fête du roi de France, son père. En tant que bonne nouvelle, il va annoncer à son paternel que la guerre est gagnée.

Toujours plus fort : la guerre d'outre-Russie

Dans la cour, le Brocolier, respecté de tous, annonce poliment la victoire :

— Mon cher petit papa, je viens vous déclarer que la Guerre est gagnée. La France est victorieuse une fois de plus !

— Que de bonnes nouvelles, preux chevalier, répondit le Roi Soleil. Mais j’aurais une volonté pour toi, mon petit.

— Quelle est-elle, pater ? enchaîna notre héros.

— Je voudrais que tu me mandes un traité de paix avec les Russes. Tu iras ensuite te battre avec eux contre l’armée ottomane qui avance au nord.

— J’y cours à l’instant même, sire.

Le Brocolier part quérir son destrier, un cheval arabe de couleur blanche. Il l’a nommé Meumeu, nom qui explique l’intelligence de l’animal. Après sept jours de trot, ce qui, étrangement, ne fatigue pas le cheval, il arrive enfin à Saint-Pétersbourg, ville importante de Russie. Il jette un regard autour de lui. Les bâtiments l’impressionnent, mais malheureusement le froid gâche le spectacle. Il va à la cour royale et demande à discuter avec Ivan V, tsar de Russie. Ivan V, aussi appelé « Le tsar très paisible » accepte joyeusement de signer le traité de paix, la guerre Franco-Russe étant finie depuis plus de deux ans.

Il sait maintenant que les Ottomans avancent en leur direction, subséquemment il envoie ses troupes au sud.

Évidemment, le Brocolier en fait partie. L’armée composée d’approximativement un million d’hommes et de sept cents pièces d’artillerie se dirige vers l’hémisphère australien. Au sud, pour ceux qui n’ont pas compris. Arrivés à la frontière ukraino-russe et voyant les troupes turques, les commandants donnent l’ordre de se mettre en position de défense. Cette fois-ci, le sol étant trop dur et congelé, on ne peut construire de tranchées. Les commandants sont le Brocolier, le colonel Ytchek Lèzovni et le major Moush Toitutsuite. En tant que membres de l’aristocratie russe, ils parlent très bien français. Le temps passe, on ne prend toujours pas de décision si l’on doit attaquer ou bien se faire attaquer. Les Ottomans ne bronchent pas. Il va donc falloir attaquer les Turcs. On ordonne aux strelets (infanterie russe) et aux oprichniks (cavalerie russe armée d’un sabre) de se tenir en rangs serrés et d’installer la baïonnette au canon.

Turqueries

L’artillerie avance, canonniers prêts à brûler la mèche. Les janissaires (infanterie ottomane), qui se sont entrainés à tuer depuis leur naissance, n’attendent que le signal pour courir vers les Russes et d’étancher leur soif de sang. Autrement dit, de les descendre ou bien de les décapiter. Les grandes bombardes (Artillerie gigantesque ottomane) se font charger de boulets qui doivent bien peser deux cents livres et qui doivent avoir un diamètre de deux pieds. Recevoir cela en pleine figure et sortir indemne est logiquement impossible. Elles tirent, ce qui envoie à terre une dizaine de soldats par boulet. Mais les Russes, fins stratèges, ripostent avec leurs propres canons. Symphonie de tonnerres en stéréo. Les strelets se rendent en face des janissaires, qui les attendaient avec impatience. Les troupes russes, qui font au moins six fois l’armée ottomane, ont quand même de la peine à les anéantir. Les janissaires sont farouchement entraînés comparés aux Russes. Les Russes ont l’avantage de la quantité et les Turcs, de la qualité. C’est raisonnablement proportionnel. Un grand avantage des Russes est qu’ils démoralisent l’ennemi dans le champ de bataille, encerclant des petits groupes d’Ottomans et les « écrasant » au fur et à mesure que le cercle diminue. Le Brocolier, armé d’un mousquet, se jette dans la mêlée.

Il tire un coup par-là, ensuite plante sa baïonnette dans la poitrine d’un janissaire, la tourne et l’arrache.

Le janissaire, qui a maintenant une plaie qui fait couler le sang à flots, et qui est incicatrisable, mourra d’ici peu. Le jeune chevalier de seize ans répète ce mouvement une bonne dizaine de fois avant que l’on entende le cor russe sonner la victoire. Réjouis, les soldats russes lèvent leurs armes dans les airs et poussent un cri de joie. On rentre à la maison. De retour en Russie, Le Brocolier est invité à rester en Russie pendant sept jours, et il accepte avec allégresse. Il passe le reste de la soirée à regarder les bouffons du tsar, les danseurs, les danseuses (Qui sont moins catholiques que les danseurs), et les musiciens exercer leurs talents devant la noble cour. La petite fête prend fin tard dans la nuit, et le Brocolier part se coucher, puis s’endort en quelques minutes.

Une nièce remarquable

Le lendemain, tout est prévu : escrime le matin, enseignée par un immigré anglais. Ensuite, chasse pendant tout l’après midi. Le soir, on organise un banquet. La leçon d’escrime est courte et constructive. Le Brocolier y apprend à déjouer l’adversaire et le blesser gravement. Bien sûr, il savait tout cela avant, mais l’enrichissement, ça ne tue point. Durant la chasse, tout a l’air de bien se dérouler, mais soudainement un animal surgit de nulle part et attaque Meumeu. C’est le légendaire Sanglier aux Défenses de Fer. Le Brocolier tombe de sa monture et harponne la bête du bout de sa hallebarde. La riposte semble ne rien faire à la bête, alors le Brocolier saisit son arc qui était tombé en même temps que Meumeu, et il décoche une flèche dans le front du Sanglier. Ce coup-ci, le Sanglier pousse un râle indigne d’un animal et il s’effondre sur le sol.

On ramasse sa carcasse et on la dépose dans une charrette et on continue la chasse. Le gibier y était abondant, la preuve, le soir, au banquet, il y a de tout au menu ; oie, canard à l’orange, porc salé, poulet et bien sûr le Sanglier aux Défenses de Fer. Bref, toute la viande imaginable et digestible. Le festin est aussi arrosé de bière bien fermentée, vin rouge, vin blanc, rhum et Vodka. Pendant le festin, le Brocolier aperçoit un visage d’ange. C’est en fait Anna Taskrapétésky, nièce du tsar. Elle a des cheveux longs bruns, et porte une robe blanche. Elle a aussi une cape rouge, couleur de son pays. Elle habitait Moscou et voulait voir une autre ville que la capitale.

Elle demeure maintenant dans un palais plus petit à Saint-Pétersbourg et va régulièrement voir son oncle. Se sentant observée, elle boit une gorgée de Vodka et en même temps essaie de voir qui est son observateur. Elle découvre que le Brocolier la regarde passionnément depuis une minute. Elle le regarde aussi, et logiquement les deux regards se croisent.

Coup de foudre. Le Brocolier et la noble dame sortent de table pour aller au balcon, au fond de la salle. Dehors il fait très chaud, ce qui est contraire aux lois climatiques russes. Les deux échangent un dialogue rempli d’émotion :

— Vous savez que vous êtes vivante, ma douce ? dit le Brocolier.

— Vous savez, noble seigneur, qu’au moment où je vous ai aperçu, j’ai ressenti je ne sais trop quoi, répond Anna, qui parle très bien français.

— Moi aussi… euh, il me semble que oui, répond le Brocolier, confus.

Sur ces mots, la noble dame prend le Brocolier par la tête et l’embrasse passionnément (Si vous me demandez comment un humain peut embrasser un brocoli, je vous réponds que vous gâchez la magie du moment et de ne plus m’interrompre, car c’est déjà assez difficile comme ça d’écrire un texte avec un brocoli comme héros).

Pour courtiser la royale dame, le Brocolier attrape une viole qui passait par là (Les violes devaient pouvoir voler dans ce temps, c’est ce que les historiens racontent), et commence à jouer un air triste tout en chantant, ensuite il enchaîne en jouant un air joyeux tout en dansant, puis il brise une corde tout en faussant. Aveuglé et excité par l’amour, le Brocolier demande à sa belle d’aller en France avec lui pour se marier. Mais, elle aussi est aveuglée par l’amour, et elle répond qu’elle ne dirait non pour rien au monde. Deux jours plus tard, ils sont en route pour le royaume de France.

Le dragon Nogärd

Mais, pour le merveilleux moment qu’ils passent, un mauvais moment arrive. C’est ainsi qu’en route pour la terre natale du Brocolier, un dragon se dresse sur leur chemin. Nogärd, un dragon hollandais, traquait une proie sur le chemin et il tombe nez-à-nez sur les deux amoureux et leur destrier. Tant mieux, un dîner trois-pour-un.

Les deux amants sans défense, même le brave chevalier, reçoivent un coup de patte derrière la tête, provoquant une perte de conscience mentale et physique. En d’autres mots, ils sont assommés. Meumeu, le cheval, se fait emporter dans les bras de Nogärd, qui les mène à sa caverne, située à Rotterdam. Rendu là-bas, Nogärd, épuisé, décide de dormir. Au moment où il dort, les deux tourtereaux se réveillent. Ils se rappellent qu’ils devaient aller en France se marier et qu’un dragon s’est placé sur leur chemin et les a assommés, ce qui les a empêchés de continuer leur route.

Ils découvrent qu’ils sont solidement ligotés avec des racines. Erreur stupide du dragon, car le Brocolier a rapidement fait de les briser, et il fait de même à sa belle. Il se dégourdit et constatant que le dragon dort, il cherche une arme au sol pour pouvoir le combattre. La seule chose qu’il a trouvée est un morceau de bois dont l’extrémité est affutée. « C’est comme une lance, mais en plus grossier », se dit-il. Il ordonna à son amante de l’attendre dehors, sur Meumeu, tout en criant dans la grotte :

— Hé, espèce d’iguane stupide ! Réveille-toi !

Au moment où il finit sa phrase, le chevalier se met en posture de défense, lance pointée vers Nogärd. Le dragon se réveille lentement, et notre héros prend le temps de l’observer.

Nogärd a des écailles bleu foncé, et il a aussi des cornes sur son long cou, ses bras et sa queue, qui mesure six mètres. Il en a aussi sur le front, mais elles sont énormes. Il doit bien mesurer 10 mètres de haut. Le dragon a compris que les prisonniers se sont échappés, et que le chevalier veut le défier. Le reptile donne un coup de griffe sur le Brocolier, ce qui le pousse hors de la sombre grotte. Il se relève, lance de fortune à la main, et s’élance vers le lézard.

Combat

Le chevalier, qui a appris dans ses leçons d’escrime comment déjouer l’adversaire, fait une feinte à droite et saute pour planter sa lance dans la cuisse du dragon, qui tombe et qui lâche un hurlement puissant. Il n’est pas vaincu. Pas encore. Le Brocolier, mains nues, doit se trouver une arme. Dans un tas d’ossements humains longeant la grotte, il aperçoit des armes qui pourraient être utiles ; mousquets avec baïonnette, épées, écus, lances... Il opte pour une épée et un écu. Il esquive les coups de griffes et la queue du reptilien et réussit à se rendre à l’endroit désiré. Maintenant qu’il est armé, le dragon comprend que devant ce chevalier, son heure est peut-être arrivée. Il se dresse alors sur ses deux pattes et ouvre la bouche pour cracher du feu à son ennemi. Le Brocolier met alors son écu devant lui, ce qui empêche les flammes de lui lécher la figure. Nogärd utilise ses ailes comme avantage, s’élançant dans le ciel, tout en crachant encore une fois des flammes au Brocolier. Le chevalier, impuissant devant ce tas d’écailles volant, décide de trouver une arme à projectiles. Dans les ossements de tout à l’heure, il y avait des lances. Il retourne en chercher, tout en bondissant d’un endroit à l’autre pour ne pas se faire brûler par les flammes. Il en prend cinq, nombre qui lui semble suffisant. Il lance la première en direction du dragon, qui l’esquive. Voyant le résultat, il en lance une seconde, mais cette fois, transperce le bras droit du dragon, qui pousse une fois de plus un hurlement perçant.

Distrait par le martyre qu’il subit, le dragon ne voit pas la troisième lance qui transperce une de ses ailes, ce qui le lui fait faire une chute de quinze mètres. Il en sort vivant, ce qui est physiquement impossible (je sais que c’est invraisemblable, mais que voulez-vous dans une histoire où un brocoli est un héros ? Je l’ai mentionné tout à l’heure !). Frustré, il feint une blessure grave et fait semblant d’être à demi-conscient.

Voyant s’approcher le Brocolier, qui pensait lui donner le coup de grâce, il se relève et lui donne un coup de main du revers, ce qui envoie le Brocolier sur le mur de la grotte. La blessure est grave, mais pas fatale. Elle guérira vite. Saisissant ses deux dernières lances, une dans chaque main, il court vers Nogärd et bondit, plantant une lance dans la poitrine du dragon et l’autre dans la gorge. Il se laisse tomber et regarde les derniers moments de Nogärd le Dragon. Le Brocolier est vraiment le Chevalier Légendaire de la Prophétie.

Un couple idéal

Il va rejoindre sa belle, qui regardait, morte d’inquiétude, le combat depuis le début. Elle l’accueille d’un long baiser langoureux et le Brocolier embarque à califourchon sur sa monture. Ils cheminent peu après en direction de la France. Deux jours plus tard, ils arrivent dans le royaume. Anna, n’ayant connu que les structures russes, qui ont des racines turques, byzantines et perses, est fascinée en regardant les bâtiments d’Europe de l’ouest. Rendus dans le palais du père du Brocolier, les amants déclarent au roi Soleil qu’ils vont se marier. La reine et son mari sont plus que réjouis. Les deux amants demandent aux serviteurs d’annoncer la nouvelle à l’évêque, et aussi de l’annoncer aux villes, villages et cantons. Le Brocolier fait visiter la ville de Paris à Anna, qui semble fascinée. Aux remparts, il y a des canons, au port, il y a des caravelles qui se font charger pour partir en Nouvelle-France. Et cette nuit là, au palais, on organise un bal. Malchance, car nos deux amoureux n’ont pas appris à danser une danse en particulier. Anna ne sait que des danses russes et le Brocolier que des danses françaises. Ils passent tout de même une bonne soirée, et pour une fois, Anna boit une boisson autre que de la Vodka, « l’eau-de-vie russe ». Le Brocolier semble l’apprécier, lui qui passe ses journées à en boire. Le lendemain, on envoie des serviteurs quérir une robe pour la demoiselle. Celle qu’ils choisissent est superbe. Anna est resplendissante quand elle la porte. Le mariage se déroule parfaitement, sauf à un point ; le roi et la reine semblent extrêmement tristes.

Une couille dans le pâté

À la fin de la cérémonie, le Brocolier va leur demander ce qui les tracasse.

— Qu’est-ce que vous rend tristes à ce point, chers parents ?

— Mon fils, dit le roi, le plus beau moment de ta vie va être gâché à cause de trois guerres. Nos messagers rapportent que l’Espagne va nous attaquer au front sud-ouest, la Hollande, qui a ravagé la Belgique, nous attaque au front nord-est et les Anglais nous cherchent encore des noises au nord-ouest.

— Dans ce cas, je vais me battre pour ma patrie, et même mourir s’il le faut, répond le Brocolier, et un air fier résonnait dans sa voix.

Pauvre Brocolier qui n’a que seize ans et qui combat plus que n’importe quel homme sur ce monde. Anna, rayonnante, vient voir le Brocolier. Il lui apprend qu’il part se battre, encore une fois. Changeant complètement d’attitude, elle fond en larmes et se blottit contre le Brocolier. Elle lui tend un foulard rouge et lui dit

— Prends ce foulard et porte-le si tu veux que je vienne à ta rescousse. Je viendrai, peu importent les circonstances ou les dangers. Et en plus cela vient ruiner notre lune de miel. Ils sont fous ces envahisseurs !

Le Brocolier se retient pour ne pas pleurer, car ce moment est trop triste, même pour un chevalier comme lui. Il partira le lendemain, ce qui semble être suffisant pour préparer l’armée. Le Brocolier et Anna passent une nuit ensemble, qui est… comment dire… disons… assez mouvementée. (J’essaie de vous faire comprendre qu’Anna n’est plus vierge.)

La nouvelle bataille

Les casernes sont débordées de soldats qui prennent leurs armes ; lances, épées, mousquets, arbalètes et arcs. Lui, se dresse de la même armure qu’il a utilisée pendant la troisième bataille de son père. Il prend une épée et un écu, qu’il porte sur lui, et attache deux mousquets et bon nombre de lances sur Meumeu. Il part premièrement vers le front sud-ouest qui est attaqué par les Espagnols. Après une journée de marche, ils y sont. On peut déjà voir au loin les armées espagnoles. Le Brocolier donne des ordres ici et là, disant aux canons d’avancer, ordonnant aux fantassins de creuser des tranchées et tous les trucs du genre. La tactique des Espagnols est quasiment la même que celle des Français ; ils ont creusé des tranchées et armé leurs canons.

La différence entre les armées est que les Espagnols possèdent plus de fantassins et cavaliers que les Français, et que ces derniers possèdent plus d’artillerie que les Espagnols. Le calme avant la tempête. Le Brocolier et ses sous-officiers ne savent pas s’il serait plus prudent d’attendre que les Espagnol attaquent ou d’attaquer eux-mêmes. Le stress est palpable. Le Brocolier, prêt à tout, ordonne que les troupes françaises attaquent. Le bugle joue une série d’arpèges annonçant l’attaque. Les Français sortent des tranchées en poussant des cris de guerre, Le Brocolier lui, embarque sur sa monture et file vers les Espagnols au galop.

Les Espagnols contre-attaquent

Des deux côtés les canons crachent leurs boulets, les faisant tomber sur le sol, tuant en moyenne trois soldats, ou sur un malheureux qui en reçoit un de plein fouet dans le ventre, ce qui lui donne un aller simple pour l’Alaska. Les Espagnols, en position d’attente, ne bronchent pas. Les lances pointées vers le haut et les mousquets immobiles, les fantassins attendent l’ordre. Les Français courent vers eux, et ils n’ont pas finit le tintamarre. Soudainement, du rang ennemi, on entend : « Fuego ! ». C’est le général espagnol qui vient de le crier. Les pelotons de mousquetaires espagnols tirent, font des volées, ce qui tue lamentablement les Français. La brigade de grenadiers français, en retard, arrive finalement à distance adéquate, lancent leurs grenades, anéantissant en grand nombre les Espagnols. Ceux-ci ripostent avec un régiment de cavalerie entièrement constitué de Garrochistas, cavaliers armés d’une lance. Les lanciers français arrivent, et l’histoire a pu prouver des millions de fois que la cavalerie n’a aucune chance contre des lanciers. Les Espagnols envoient ensuite leurs Rodeleros, infanterie archaïque, en armure, armée d’une épée et d’un bouclier rond. Face à des mousquets au corps-à-corps, ils font mouche. Le régiment d’escarmoucheurs français arrive finalement, avec leurs mousquets plus perfectionnés que ceux des mousquetaires réguliers. Ils abattent les Espagnols comme s’ils avaient fait ça toute leur vie. Les Espagnols sonnent la retraite. La France est une fois de plus victorieuse !

Hollande ou Angleterre : même combat !

La reine Maria d’Espagne apprend la défaite, mais elle n’a perdu qu’une bataille, elle n’a pas perdu la guerre. Elle envoie d’autres troupes. Pendant ce temps, on envoie le Brocolier et son armée au front nord-est. Il y arrive trois jours plus tard, puis donne du repos à ses hommes, qui l’ont bien mérité. Le lendemain, on creuse les tranchées et on installe les canons. Le Duc Ahlekssi d’Hollande compte bien envahir la France, même si, en quelque sorte, elle l’a débarrassé de Nogärd, il ne veut que le royaume de France à ses pieds. Les troupes hollandaises arrivent, et les Français sont prêts à les contrer. Les soldats français constatent, ébahis, l’armée quinze fois supérieure à la leur. Aux rangs français, certains perdent espoir. Les Hollandais, sans s’arrêter, attaquent. Ils ne prennent même pas le temps de positionner correctement leurs canons, ce qui les fait tirer quelques hectomètres plus loin.

On prévoit que le combat va se dérouler plus au corps-à-corps, donc on ordonne à ceux qui ont un mousquet d’installer la baïonnette. On place les lanciers, hallebardiers et piquiers en position défensive devant les rangs de mousquetaires et escarmoucheurs qui sont en position de volée. Les troupes hollandaises se font abattre facilement, à cause du manque d’organisation. On se demande même si il y a un officier dans l’autre camp ! Le Brocolier débarque de Meumeu et attrape un de ses mousquets. Il vise un Ruyter, cavalier hollandais, et le tue instantanément. Il attache ensuite le mousquet sur sa monture et sort son épée. Il se jette rapidement dans la mêlée, tuant froidement de dos, de face… peu importe la dignité dans un corps-à-corps aussi sanglant. Voyant ses troupes diminuer, il commence à perdre espoir, lui aussi. Les Hollandais prennent le dessus et arrivent aux canons français, tuant les canonniers et détruisant les machines de guerre. Voyant cela, le moral des soldats n’a jamais été aussi bas.

Au loin, on entend un cor sonner. Quelques curieux cherchent d’où vient le bruit ; c’est un cor russe. Les Russes marchent en direction de la bataille, en rangs serrés. Les strelets, membres de l’infanterie russe, approchent, mousquet à la main, baïonnette au bout du fusil. Les Hollandais, bouche bée, semblent inertes. Les Français, plus que réjouis, continuent la bataille en redoublant d’ardeur. L’armée hollandaise, prise en sandwich, se défend tant bien que mal. Les Français avancent, idem pour les Russes. Coups de hallebardes et épées s’échangent jusqu’à ce que le dernier Hollandais meurt. Les troupes bleues de France et rouges de Russie s’accueillent chaleureusement. Le Brocolier savait que le traité allait servir à quelque chose, et il vient de le prouver. Ils sont victorieux. Le duc Ahlekssi apprend la nouvelle, furieux, et ordonne d’attaquer la Russie. En fait, le duc est un très mauvais stratège. Il ne gagnera aucune guerre de sa vie. Vient le moment où il faut encore une fois repousser les Anglais. Ils ne sont plus pressés de conquérir le Nouveau Monde, ils attaquent le vieux monde. Les Anglais ont déjà attaqué en Normandie, et arrivent une fois de plus avec une flotte et une armée plus puissantes.

Le Brocolier et son armée se dirigent là-bas, et pour être plus précis, ils vont au Havre. Un jour plus tard, ils y sont. Il ordonne à ses hommes de se coucher, il est très tard. Le lendemain, les espions français rapportent que la flotte arrivera dans dix heures. Le temps de préparer les hommes, les canons et d’avertir la flotte française.

Cette fois-ci, les Russes ne pourront pas aider la France, ils ont leurs propres problèmes avec la Hollande. Il est quatorze heures. Les British arriveront dans une heure. On peut déjà voir les voiles se dessiner à l’horizon. On arme les canons, on apporte les munitions dans les tranchées, et surtout, on prie. Trente minutes plus tard, on peut voir les bateaux anglais se tourner vers la côte, mettre plusieurs canots à l’eau et préparer leurs canons. On ordonne d’ouvrir le feu. Les canons, les bombardes et les culverins crachent tout ce qu’ils ont. Les Anglais ont perdu deux bateaux sur la première offensive, ce qui n’est pas beaucoup. Les canots arrivent vite, et des plus petits navires approchent vers la côte.

Sur la proue des petits navires de guerre anglais, on a installé des canons au lieu de les mettre sur les côtés : les Anglais débarqueront à partir de ces navires.

Les canons français continuent de tirer leurs boulets, ils coulent sans arrêt des bateaux, dont le Holy Louis, navire commandant de la flotte anglaise. Les troupes anglaises débarquent sur le sol français. Les mousquetaires français, en première ligne, sont positionnés en volée. Les premiers soldats anglais arrivent, permettant aux lignes françaises de tirer des salves de balles sur les Anglais.

Où on apprend que Le Brocolier est un être de chair et de sang

Tout a l’air de bien se passer, sauf au moment où les navires anglais tirent de leurs canons sur la côte de Normandie. Les pertes sont énormes des deux cotés. Les archers anglais, craints de tous, arrivent sur la plage et envoient leurs flèches valser dans les airs pour tomber sur les Français. Le Brocolier et sa troupe de dragoons, cavalerie armée de mousquets ou de pistolets, chargent vers la plage. Les mousquetaires anglais, dispersés, n’ont aucune chance de réagir contre les dragoons, qui galopent et tirent en même temps. Le peloton d’archers, voyant cela, se tourne et envoie une salve de flèches en direction du groupe de cavaliers.

Le Brocolier lui, continue de tuer des soldats, soit en leur coupant la tête, écorchant gravement le dos, sois tout simplement, en leur lançant une lance dans le ventre. Il ne voit pas la pluie de flèches qui arrive rapidement au dessus de lui. Il reçoit une flèche dans le ventre, ce qui le fait tomber de son destrier. Meumeu, lui, en reçoit une dans le cou, mais peut-être dû à une absence totale de conscience ou bien des réflexes nerveux lents de dinosaures, il n’a pas l’air de s’en rendre compte. Il s’effondre à terre peu après. Voyant la situation, le Brocolier attache le foulard rouge autour de son bras, puis il tombe sans connaissance. À plusieurs kilomètres de là, à Paris, Anna se sent bizarre. Elle sait que le Brocolier vient d’enfiler le foulard. Elle court à sa rescousse. Elle mande une troupe de cuirassiers, cavalerie lourde française. Elle enfile aussi une armure de cuir et arme une arbalète. Elle monte sur un cheval, et galope en direction de Normandie, suivie des cuirassiers. Après une heure de galop, elle arrive sur le champ de bataille. La bataille fait encore rage. Elle arrive auprès du Brocolier, protégée par une troupe de cuirassiers. Elle voit que le Brocolier a reçu une flèche dans le ventre, et pour être plus précis, à quelques centimètres du pancréas et quelques millimètres du canal lymphatique gauche. Elle l’enlève et soigne le Brocolier, qui saigne abondamment.

Elle fait du mieux qu’elle peut pour lui sauver la vie. Après plusieurs tentatives, toutes les médecines, russes, françaises, polonaises, indiennes, entrée laveuse sécheuse, échouent. Le Brocolier est mort vaillamment.

Anna la farouche

Il faut cacher la mort du Brocolier, car un héros mort démoralise les hommes. Elle échange leurs armures. Elle enfile celle du Brocolier mais porte aussi un heaume pour cacher le visage de brocoli qu’elle n’a pas. Elle donne la sienne au Brocolier et ordonne aux cuirassiers de retourner en France avec le défunt héros. Elle continuera la bataille. Les canons et culverins tirent toujours sur les bateaux, les coulants, et les navires tirent toujours sur la côte, ravageant les troupes. Elle sort son épée et court vers les Anglais. Elle tranche à gauche, à droite, d’un un coup d’estoc… elle tue sans relâche, enragée et triste. Elle fait tout cela pour honorer et terminer la tâche de son conjoint fraîchement décédé.

La discipline extraordinaire des Anglais leur permet de se regrouper rapidement, formant des carrés, couverts aux flancs par des grenadiers et les arrières par des archers. Ils tirent en salves, éliminant les troupes françaises. Anna, plus qu’enragée, fonce dans un de ces carrés. Le moral des Français monte en voyant un tel courage fanatique. Ils courent aider le supposé Brocolier. Ils s’arrêtent, s’agenouillent et tirent en direction des buveurs de thé. Discipline ou pas, les Anglais s’effondrent. Comme si elle était en transe, Anna court vers les Anglais, leur tranchant la gorge ou toute autre partie du corps humainement possible. La flotte française arrive, chassant et détruisant les navires anglais. Les Anglais doivent capituler ou bien détaler comme des lapins à qui on aurait brûlé le derrière. Ils décident de détaler, ce qui démontre militairement que l’on peut encore les abattre. S’ils avaient décidé de se résigner, ils auraient eu la vie sauve. Les soldats français prennent un plaisir macabre à les tirer pendant qu’ils essaient de sauver leur vie, ce qui est évidemment vain. Cette fois-ci, la France est victorieuse et perdante en même temps. Anna, elle, continue le combat et pourchasse des arbalétriers. L’un d’eux se retourne et espère lui décoche un carreau en pleine poitrine. Il tire la gâchette. Dû à une fabrication digne de la main d’œuvre afghane, le carreau se décoche en sens inverse. Le soldat meurt de sa propre arme. Elle atteint le premier arbalétrier, qui sort son épée hors de son fourreau, mais trop tard. L’épée a tôt fait d’être à l’air pur que son porteur se fait percer le ventre par une chevalière irrationnelle.

Elle continue sa route, montant son bouclier au niveau de son cou. Elle avance rapidement mais sûrement.

Elle rencontre une troupe de Redcoats, mousquetaires d’élites anglais. Ils ne l’ont pas vue mais dès qu’elle en assassine un de dos, ils se tournent. Elle approche vers un autre, qui tire désespérément en direction d’elle. La balle ricoche sur l’écu du défunt Brocolier. Elle va près du soldat et lui tranche la gorge, tachant de sang son bel habit rouge.

Combiens de fois a-t-elle fait ce mouvement cruel ?

Toujours dans un état anormal, elle tue un autre Redcoat. Le dernier détale vers la mer. Elle prend un mousquet à terre et lui tire en pleine tête, ce qui libère deux liquides ; un rouge et un rose. Le champ de bataille, rempli seulement de soldats aux uniformes bleus, semble avoir chassé toute action pour la changer en un calme étrange. La bataille a duré sept heures.

Heroes are forever

La veuve russe, épuisée, se laisse choir sur le sol. Apprenant la nouvelle, la reine de Grande-Bretagne, Camilla, ordonne une nouvelle invasion immédiate. On lui apprend qu’il ne lui reste que quelques navires et qu’ils sont déjà en combat avec les Russes. La reine sait qu’ils sont perdus pour toujours. Deux jours plus tard, à Paris, elle annonce la mauvaise nouvelle aux parents de feu le Brocolier. La reine et le roi, tristes, ordonnent que l’on construise la plus grosse pierre tombale dans le plus gros sanctuaire. Anna émet une objection ; elle voudrait que la mort du Brocolier ne soit connue de personne. Neuf mois plus tard, elle met au monde un petit bébé brocoli et est guérie de sa blessure subie en Normandie. Tout comme son paternel, bébé brocoli trouvera son nom sur le champ de bataille. Le Brocolier est parti, mais il a laissé un héritier.

Prologue de la fin

La paix revient en Europe, la France victorieuse. Anna, qui, grâce au Brocolier succède au trône en 1715, domine la France. Son fils, qui se fait maintenant appeler « le Chevacoli », est un vaillant guerrier et il ne se bat que pour les justes causes. Bien sûr, on essaie encore d’envahir la France. Mais quand une nation voudra de nouveau envahir la France constamment triomphante, il y aura quelqu’un qui enfilera l’armure du Brocolier pour défendre la patrie et se battre aux côtés du jeune Chevacoli : Anna.


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