Extraction d'une tumeur cancéreuse dans le lobe pariétal : mode d'emploi

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Qui d’entre nous n’a jamais été confronté à un mal de tête ? Personne. Dans le but de promouvoir les gestes simples qui peuvent sauver une vie, vous trouverez ci-dessous les étapes nécessaires à l’extraction de la tumeur, évidemment responsable de ce désagrément.

Le matériel

L’extraction est assez simple dans son exécution si le matériel est bien choisi.

Le local

Il est d’une importance capitale de bien choisir les lieux qui serviront de salle d’opération. Bien que dans certaines situations extrêmes (conflits armés dans le tiers-monde, défaite du PSG face à l’OM…) des locaux de fortunes aient été employés, tels que des habitacles de chars d’assaut DASSAULT, des comptoirs de zinc… il est recommandé, dans des conditions normales, de choisir un local qui ne servira qu’à l’opération à l’exclusion de toute autre activité.

  1. le local doit être muni de murs afin de l’isoler du monde extérieur, ainsi que d’un plancher et éventuellement d’un toit ou plafond. Si certains esprits taquins estiment que ces exigences sont de trop, c’est certainement qu’ils n’ont pas expérimenté eux-mêmes les pluies de sardines de Tegucigalpa (la sardine n’est en effet pas indispensable au bon déroulement de l’opération).
  2. il est préférable que le local soit équipé d’une porte afin que le malade et le praticien (vous !) puissiez y pénétrer. On a relaté des faits troublants au sujet d’opérations s’étant déroulées alors que le malade et le praticien étaient, au moment même de l’opération, dans deux endroits différents, mais cela reste rare (tout comme la bilocation dont étaient capables les deux protagonistes, d’ailleurs).
  3. le local doit être propre : un coup d’éponge, imbibé de produit vaisselle, sur la chaise sur laquelle prendra place le patient est impératif. De même, il est préférable d’entasser les sacs d’ordures dans le coin le plus éloigné du patient. Des cendriers doivent être installés dans la pièce pour éviter la dispersion des cendres et mégots.

Les instruments

  1. la chaise sur laquelle prend place le patient doit être munie de sangles de cuir cloutées, validées par Démonia, préalablement imbibées d’eau pour en faciliter le rétrécissement au séchage. De cette manière, le patient suffocant ne pourra que difficilement gesticuler au moment critique et vous aurez la paix.
  2. le cutter doit avoir été traité au produit anti-rouille. Compte-tenu de la relative résistance de certaines épaisseurs, prévoyez quelques lames de rechange. Veillez à ne les sortir de l’emballage qu’au dernier moment : en effet, si vous ne vous en servez pas, vous pourrez vous les faire rembourser à l’accueil du magasin.
  3. la défonceuse pneumatique doit, pour des raisons évidentes de sécurité, avoir été révisée par un organisme certifié, et conforme à la norme ISO 17004, relative aux droit d’accises à acquitter sur les machines-outils importées d’Asie du sud-est. Il ne s’agit pas de voir débouler les douaniers en pleine intervention, faites gaffe à ça, ça peut vous foutre en l’air une belle extraction, et tout ça pour une bricole…
  4. le chat doit être castré.
  5. l’ abonnement du téléphone portable doit être à jour.
  6. compte-tenu des émotions propres à ce type d’intervention, un verre d’eau-de-vie ou de tord-boyaux n’est pas à exclure. Le patient est anxieux (et on le comprend) et il aura tôt fait de vous énerver : une petite gnôle vous calmera, vous et votre équipe.

L'intervention

  1. attachez le patient sur la chaise
  2. ouvrez le corps à l’aide de la défonceuse pneumatique, de préférence un endroit proche du siège de la tumeur
  3. extractez la tumeur avec le chat
  4. téléphonez à votre banquier pour être absolument certain que la somme due par le patient a été virée sur votre compte. En attendant la réponse, ouvrez votre courrier à l’aide du cutter.
  5. une fois rassuré, il est légitime de faire une pause avec votre équipe, qui vous en voudra, hein ?
  6. refermez le patient tant bien que mal en prenant garde de ne pas vous couper en manipulant les éclats d’os.

Les soins post-opératoires

Si la dextérité du praticien est la clé d’une opération réussie, la guérison définitive est l’affaire du patient, et aucune, je dis bien aucune réclamation, ne saurait être tolérée de sa part s’il ne respecte pas un tant soit peu les indications suivantes, en particulier, il se gardera de pratiquer les activités suivantes au cours des 10 à 15 années suivant l’intervention :

  • activités cérébrales de toute nature
  • activités physiques de toute nature
  • activité inconsciente de maintien de la température corporelle à un niveau compatible avec la survie.

A vous de jouer !


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