L'homme qui valait 200 roubles

Un article de la désencyclopédie.
Aller à la navigation Aller à la recherche
L'homme qui valait 200 roubles
Titre original Ze popov keh kosta 200 roubla
Inspiré de L'homme qui valait 3 milliards ; K2000 ; Starsky & Hutch...
Genre Futuriste - Action
Crée par Ivan Sékouyanstok
Producteur Kipeth Trovitchi
Pays d'origine Drapeau ST.GIF Serbo-Tchonquie
1ère diffusion 28 mars 1980

L’homme qui valait 200 roubles (nom original Ze popov keh kosta 200 roubla) est une série à succès serbo-tchonque du début des années 80.

L’idée de base

Dans l’esprit des réalisateurs de la série, L’homme qui valait 200 roubles devait reprendre les thèmes des principales séries à succès occidentales. Il faut situer le contexte : à cette époque, la Serbo-Tchonquie est sous la domination communiste, et le bloc de l’Est veut prouver sa supériorité sur l’ouest capitaliste.

Donc, vous retrouverez sûrement dans L’homme qui valait 200 roubles quelques idées de séries bien connues en Occident.

Estève Ostinov est l'homme qui valait 200 roubles

Synopsis

Le brigadier-chef Estève Ostinov est mécano dans l’armée soviétique. Un jour où il nettoie le canon d’un char d’assaut, il déclenche une explosion qui le laisse gravement handicapé. Pour sauver ses membres et ses yeux, on lui greffe des prothèses bioniques Prisunic. Ses bras sont remplacés par des pinces hydrauliques, ses jambes par des roulettes de tricycle, et ses yeux par des caméras miniatures format 35mm de fabrication nord-coréenne.

Estève Ostinov devient une sorte d’agent secret dans une branche régionale du KGB qui le mute en Serbo-Tchonquie. Pour mener à bien ses missions, on lui confie une voiture exceptionnelle, fruit de décennies de recherches, équipée du dernier cri en matière de technologie, tout juste sortie des usines Lada : R 4000. Comble du progrès, cette voiture parle ! (mais seulement en pachtoune ou en flamand)

Le générique

Le générique d'introduction commence par une hallucinante caméra-poursuite dans une ferme serbo-tchonque vue en altitude. On zig-zague entre les différents bâtiments puis on s'approche en rase-motte de la mare aux cochons pour finir dans une meule de foin. Nous découvrons ensuite l'origine du terrible accident d'Estève Ostinov au travers de plusieurs flash-backs, puis sa transformation en homme bio-ironic sur une table en bois massif dans sa cuisine. Enfin, nous voyons Estève Ostinov à l'œuvre contre les méchants, en quelques cascades frappadingues dans sa Lada futuriste.

Les effets spéciaux

  • Comme la Serbo-Tchonquie n'a pas beaucoup d'hélicoptères (son armée ne dispose que de trois unités de charettes d'assaut), le réalisateur a demandé au filmeur, Triliou Dvorak, de monter debout sur les épaules de son premier assistant (qui se trouve être son frère) dans la scène de la course-poursuite, et de courir très vite. À la fin de la séquence, Triliou Dvorak se retrouve à califourchon, puis les deux hommes trébuchent dans la meule de foin.
  • Les passages en volets entre les scènes se font avec les doigts de la main qui s'écartent ou se resserrent devant l'objectif de la caméra.
  • Afin de pimenter les scènes d'action, Triliou Dvorak a largement utilisé les effets de zoom et de dézoom rapides. Le véritable but était de cacher certains raccords hasardeux entre les scènes, et les cascades elles-mêmes quand c'était possible.
  • Les truqueurs ont de grosses poignées de paille qu'ils lancent en l'air pour simuler les bagarres. Chaque coup de poing est scandé par un accord de cithare dodécaphonique.

La bande son

  • Le thème musical présent dans le générique et tout au long des épisodes est un mélange de l'hymne national tchonque et des « trois petits cochons » de Walt Disney.
  • Le speech du générique, édifiant pour la jeunesse, est appris dans toutes les écoles du pays dès l'âge de quatre ans.

Quelques épisodes mythiques

Les dealers de saucisses

Des voyous sans scrupule

Des loubards de la ville sèment la terreur dans la campagne serbo-tchonque. Ils fument des gitanes sans filtre, mettent le poste à fond dans leur voiture tunning, et vendent des saucisses au noir. L’économie paysanne est si durement affectée que le brigadier-chef Ostinov et Robert (R 4000) sont envoyés sur les lieux pour régler le problème. Mais les voyous n’ont pas l’intention de se laisser faire…


Le premier épisode de la série a marqué le public à l’époque devant la violence des jeunes loubards. Il a permis au grand public de réaliser la dure réalité des choses et de la grande délinquance.


Le canard n’avait pas les pieds plats

Le patron d’une entreprise qui laque des canards (pour des restaurants asiatiques) pense être victime d’espionnage industriel par un agent secret américain. En effet, il possède une dizaine de machine à laquer les canards (invention de Tomislav Papahut) et elles attirent les convoitises de ces chiens d'occidentaux. Il fait appel à Estève Ostinov pour éliminer l’intrus déguisé en canard.


Basé sur une histoire vraie, cet épisode a révélé les vérités de l’espionnage industriel et de la perfidie des américains. C’est aussi la première apparition du personnage de « Meuggy le Gros Tuyau », qui deviendra un incontournable de la série.

La belle Greta (photo du tournage)

Gaywatch

Estève Ostinov est envoyé en mission sur la célèbre plage de Krouta Kabanane, où une bande d’homosexuels nudistes fait régner la terreur. Pour cette mission difficile, il fait équipe avec la somptueuse Greta Fripovic, et tous deux partent à l’aventure dans ce terrain hostile.

Mais les choses se gâtent, et Meuggy le Gros Tuyau est fait prisonnier. Ostinov et Fripovic arriveront-ils à le libérer avant que les nudistes homos ne vérifient d'où vient son surnom ?


Cet épisode est surtout mythique grâce à la présence de l’actrice Farah Popierre qui joue Greta Fripovic. Une génération entière de serbo-tchonques a fait d’elle un sex-symbol.

Les personnages

Estève Ostinov (Lubomir Majorette)

Estève Ostinov avant l'accident

Agent secret quasi-invincible, Estève Ostinov et son interprète Lubomir Majorette (réellement amputé et greffé) sont devenus l’idole de tout un pays.

Ses membres bioniques en acier de Roumanie lui procurent des capacités hors du commun.

Il peut par exemple soulever d’une seule main un homme à plus de 6 centimètres du sol (sauf s’il a mangé avant bien sûr). Il peut aussi ouvrir une boîte de conserve en un clin d’œil.

Ses caméras oculaires lui permettent de voir des objets situés à plus d’un kilomètre de distance (des objets comme une maison ou un camion).

Enfin, ses roulettes à la place des jambes lui permettent des accélérations fantastiques, comme faire 100 mètres en moins de 6 secondes (c’est pour s’arrêter que c’est plus dur).

Robert (R 4000)

Robert en mode tout terrain

Fruit de plus de 3 décennies de recherches dans les usines Lada, Robert est la voiture que tous les serbo-tchonques rêvent d’avoir. Les ingénieurs soviétiques qui l’ont conçue l’ont truffée de gadgets high-tech.

Robert est équipé d’une carrosserie en tungstène de charbon, de portes blindées en amiante, d’un ordinateur de bord de type Atari 500, et d’un moteur 80 poneys (c’est comme des chevaux mais un peu plus petit quand même). Lancé en descente, Robert peut atteindre les 80 km/h sans problème (mais pas plus de 10 secondes, sans quoi le moteur chauffe).

Manque de bol, l'informatien qui a réglé son ordinateur de bord ne parlait que le pachtoune et le flamand. La voiture ne connaît donc que ces 2 langues, et Estève Ostinov emmène partout avec lui son traducteur.

Meuggy le Gros Tuyau (Anton Favellas)

Le boss du milieu

Paysan sympathique et sex-symbol masculin de la série, Mladen alias Meuggy le Gros Tuyau devient un ami d’Ostinov. Il l’aidera à mi-temps à résoudre les affaires qui ont lieu dans le milieu très fermé de l’agriculture.


L’autre partie de son temps, il l’occupe à arrondir ses fins de mois en tournant dans des films d’un genre particulier, d’où son surnom de Gros Tuyau (il s’agit de films sur l’exploitation pétrolière, bande d’obsédés).


Farah Popierre et Anton Favellas à la plage

Greta Fripovic (Farah Popierre)

La fameuse actrice serbo-tchonque a fait quelques apparitions remarquées dans la série, notamment dans tous les épisodes tournés sur la plage de Krouta Kabanane.


Aujourd’hui, Farah Popierre est plus que jamais une icône en Serbo-Tchonquie, surtout chez les cuisiniers qui rêvent d’elle nuit et jour, car elle est naturellement prédisposée pour la préparation de la fricassée de légumes.


Le phénomène social

L’impact de cette série sur les populations locales a été énorme, et inattendu. De nombreux jeunes se sont volontairement amputés d’un membre dans l’espoir de se faire greffer les mêmes prothèses qu’Ostinov.

Les classes ouvrières et paysannes, dans leur majorité, sont persuadées que cette série se base entièrement sur des faits réels, et que les personnages ont vraiment existé. D’ailleurs ils leur vouent un culte sacré. A tel point que la communauté religieuse « hommequivalait200roubliste » concurrence la principale religion du pays, la Chèvritude. Les autorités religieuses sont très inquiètes, et le pays sombre de plus en plus vers une guerre civile inévitable.

Depuis l’interdiction de la 827ème rediffusion de la série en 2007, la tension est montée d’un cran, et des fermiers armés de fourches et de cure-dents manifestent tous les jours sur les places des villages. Une bien triste affaire, qui reste à suivre.

Minitélé.png - Au programme de la dÉ ce soir - Minitélé.png


Casimir.gif  Portail de la télévision


Qu'avez-vous pensé de l'article "L'homme qui valait 200 roubles" ?
Vous pouvez voter ci-dessous. Les résultats seront affichés lorsque vous aurez voté.
Vous n’êtes pas autorisé à voir les résultats de ce sondage avant d’avoir vous-même voté.
Il y avait un vote depuis l’élaboration du sondage au 6 avril 2019 à 18:18.
poll-id 90DDA115DEC2CBAD608DA70EBD93017F


Cet article a une chance non nulle de figurer dans le Best Of ou de ne pas en être.
S'il vous a enthousiasmé, votez pour lui sur sa page de vote ! Ou pas.