Le fil à couper le beurre

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Le fil à couper le beurre© est une invention dont j'ai eu l'idée. Je pense que c'est une super idée qui peut rendre service à plein de gens. C'est pourquoi j'écris un article à ce sujet afin de faire date et qu'on ne vienne pas me dire que quelqu'un avait eu l'idée avant moi. C'est un peu comme si je déposais un brevet. A moi la richesse et la gloire et les filles consentantes (sans payer) !

Pour quoi faire ?

Le beurre, c'est bon d'en mettre sur sa tranche de pain le matin, avec de la confiture éventuellement. Mais le beurre se vend en motte ou en parallélépipède rectangle, d'où le délicat problème de sa consommation. Il est hors de question de frotter le pain directement sur la motte de beurre car ça laisse des miettes et les prochains à se servir ne trouveraient pas ça acceptable. Même si vous vivez seul comme moi, vous n'avez pas envie de laisser des miettes car le lendemain elles seraient sèches donc non agréablement comestibles. Bref, il fallait trouver un moyen de prélever à partir d'une grosse motte une portion de beurre suffisamment petite pour la mettre dans une assiette et l'étaler plus tard sur son pain. Oui mais comment ?

Oui, comment ?

Eh oui, comment est-ce possible ?

Cette question m'a longtemps trotté dans la tête. Au début, j'avais envisagé d'utiliser une tronçonneuse. Les premiers essais ont été non concluants. Ou disons plutôt concluants mais dans un sens négatif. Non seulement le beurre s'est éparpillé en morceaux gluants dans toute la pièce mais j'ai aussi entamé la table.

Pas pratique du tout (déconseillé).

Ensuite, je me suis dit que placer de la dynamite dans le beurre et disposer des récipients dans toute la pièce pour recueillir les morceaux expulsés pourrait être une bonne idée. Suite à la soudaine disparition de mon appartement, il m'a fallu déménager et me rendre à l'évidence que je n'avais pas encore trouvé la bonne formule.

A ne vraiment pas utiliser (très fortement déconseillé par expérience personnelle).

C'est alors que j'ai eu l'illumination : et si j'utilisais un film ?

Punaise, à une lettre près j'y étais.

Oui, j'étais un peu commotionné par mon expérience d'avant donc j'ai pensé à un film, je ne sais pas pourquoi. Je me demande ce qui m'a pris car j'ai beau tourner la chose dans ma tête dans tous les sens, je ne vois pas comment une succession de blocs d'espace-temps aurait pu m'aider.

Pour comprendre, il faut imaginer qu'il y a du temps en plus du bloc, et que des blocs se succèdent. Mais c'est pas grave si vous arrivez pas à vous le figurer car on n'en a pas l'usage finalement.

Quand j'en ai parlé à Robert, il m'a répondu :

Robert : Quoi ? Un fil pour couper le beurre ? Et pourquoi pas un couteau pour tricoter les chaussettes© ?
Moi : Mais non, un filM. Bien sûr que non, pas un fil, je ne suis pas si con...
Robert : Un film à couper le beurre© ? Est-ce que tu peux m'expliquer comment une succession de blocs d'espace-temps peut t'aider à couper le beurre ?
Moi : Pour l'instant, non, mais je sens que je suis un truc là.
Robert : Et pourquoi tu n'utilises pas un couteau ?
Moi : Euh
Robert : Donc ?
Moi : Je l'utilise déjà pour couper le pain.
Robert : Et alors ?
Moi : Et alors je te rappelle que tu me dois 17 euros.
Robert : Quel rapport ?
Moi : N'essaie pas de te défiler. Je veux mon argent.
Robert : Ok, mais j'ai qu'un billet de 20 euros sur moi. T'as la monnaie ?
Moi : Non, mais donne, je te rendrai 4 euros demain.
Robert : Tu veux dire 3 euros ? 20 moins 17 égale 3.
Moi : Ouais, mais je disais ça car si ça se trouve j'aurai que deux pièces de 2 euros sur moi. Et tu me rendras 1 euro.
Robert : Sauf si j'ai une pièce de 50 centimes et trois pièces de 20 centimes. Tu me devras alors 10 centimes, hein ?
Moi : Gna gna gna.
Robert : Bon, de quoi on parlait ?
Moi : Je sais plus.

Quel crétin ce Robert. Toujours à faire le malin et à essayer de me rabaisser. À cause de lui, je suis passé à côté de la solution, le fil, alors que je l'avais déjà trouvée. Quelle perte de temps. Du coup, j'ai continué mes recherches dans de toutes autres directions.

La suite de mes recherches

C'est vrai que la kalachnikov à couper le beurre, c'était douteux a priori. Mais il fallait tenter pour être sûr. Quand la gendarmerie est venue, j'ai quand même regretté. Le juge n'a pas été compréhensif. Il y a des gens qui ne comprennent rien à la recherche scientifique. A mon arrivée en prison, lorsque le directeur m'a fait venir dans son bureau pour se rendre compte de qui j'étais, à un moment il m'a dit : "En tout cas, t'as pas une tête à avoir inventé le fil à couper le beurre." "Ah, ouais ?", je me suis dit un peu vexé. "C'est ce qu'on va voir" (je l'ai dit dans ma tête, je ne voulais fâcher le directeur dès le premier jour). C'est comme ça que j'ai décidé d'inventer le fils à couper le beurre©.

Ouais : fils. Cette fois-ci c'est moi qui avais mal entendu. Depuis cette expérience avec la dynamite, mon ouïe a beaucoup baissé. C'était un peu bête comme décision, quand j'y pense avec le recul. C'est surtout que c'était pas le meilleur endroit pour avoir un fils, vu que pour avoir un fils, il faut déjà avoir une femme, une qui serait d'accord pour avoir des relations avec moi. En prison, il n'y a pas de femme consentante, même pas de femme, que des mecs consentants, voire un peu insistants. Moi, je ne suis pas contre les relations entre hommes, c'est juste que je ne voulais pas me faire enculer. Mais en prison, c'est démocratique : quand la bande à Bonnard a voulu me passer dessus et que moi je voulais pas, c'est la majorité qui a eu gain de cause. Bref, pour en revenir au sujet, vu qu'il m'était impossible de trouver une femme, encore moins une qui voudrait et que même si elle voulait il faudrait le temps qu'elle tombe enceinte puis que le bébé naisse et il n'y avait qu'une chance sur deux que ce soit un fils, j'ai laissé tomber l'idée. J'ai réfléchi et je me suis dit qu'à cause de mon ouïe, j' avais peut-être mal compris ce qu'avait dit le directeur. Alors, j'ai pensé : un flic à couper le beurre©, alors ?

Schéma de production d'un fils.


Mais de flic, y en a pas en prison. Que des matons. C'est bête parce que juste avant la prison, j'en avais rencontré plein. Trop même. Et on avait pas sympathisé plus que ça. J'aimais pas trop comme ils me parlaient et j'ai l'impression qu'il n'aimaient pas trop ce que je leur disais, vu ce que j'ai pris sur la tête. Et, à bien y réfléchir, le flic est plus contondant que tranchant : je n'ai eu que des bosses, aucune entaille.

Une flaque à couper le beurre© ? C'est là que je me dis maintenant que tout ce que j'avais pris sur la tête ne m'avait pas été profitable du point de vue de la réflexion. Une flaque est beaucoup trop liquide pour entamer le beurre. Ben oui. Ou alors une flaque d'acide ? Je prélève de l'acide avec une pipette et j'en mets une coulée qui creuse une fente jusqu'à l'assiette. Mais ça abîmerait l'assiette, non ?

A la fin de ma peine, j'en étais arrivé de fil en aiguille à : mammouth à couper le beurre©. Non, décidément, j'y arrivais pas. Mais juste avant de partir, le directeur m'a fait revenir dans son bureau et m'a dit: "Ah toi, alors, t'as vraiment pas inventé le fil à couper le beurre !". Cette fois-ci, il avait parlé plus fort et du côté où j'entends mieux. Donc, ça y était, c'était le FIL à couper le beurre qu'il fallait que j'invente. Ah toutes ces années n'avaient pas été vaines finalement !

Je récapitule. Flic : non, flaque : non, mammouth : non. Retenez bien, pour qu'on sache où on en est. Moyen mnémotechnique : le FLIC arrête le MAMMOUTH pour avoir fait une FLAQUE de pipi sur le trottoir.

Les différents prototypes (dont le bon)

Je pense que c'était important que je vous raconte l'histoire de mon invention car connaître le cheminement intellectuel qui a fait émerger une grande idée pourrait servir à d'autres aventuriers de la Science. Mais je n'ai pas terminé de tout vous expliquer. Ok : un fil. Mais quel type de fil ? J'ai essayé plusieurs trucs :

  • le fil de lin© :
Ne peut servir qu'à couper du beurre très très mou, limite liquide. Et le temps que ce soit coupé, le morceau penche et se recolle au reste de la motte. Donc, non.
  • le fil de nylon© :
Ouais, pas trop trop mal, mais ça casse à force. Donc, encore non finalement.
  • le fil dentaire© :
Ben non, c'est pour les dents !
  • le fil d'Ariane© :
Ah ah. Humour.
  • le fil de fer : ouais, super. Voilà, c'est solide et suffisamment souple. Hourra ! Vive moi !


DONC Voici la bête !
Sous vos applaudissements, je vous prie. (photo non contractuelle)

Grâce à ce fil, on peut découper n'importe quel type de beurre : normal, salé, demi-sel. Même la margarine. J'ai pas essayé le boursin mais à mon avis ça marche aussi. J'ai pas essayé avec le boursin car j'en achète jamais car j'aime pas. Ca doit être l'ail. Ou les fines herbes. C'est sûr que si ç'avait été juste pour le boursin, je me serais pas embêté à trouver un truc pour le couper toutes ces années. Bref, je compte sur vous pour faire les tests et après vous me direz. Ça serait cool s'il s'avérait que mon fil était multifonction©.

Amélioration possible

C'est vrai que les petits bouts pointus qui dépassent empêchent une coupe droite. Mais s'ils n'étaient pas là, on aurait une moins bonne prise, les mains glisseraient le long du fil. Comme quoi, j'ai pensé à tout ! Oui, je sais, ça pique un peu et fait saigner. Mais il faut bien souffrir un peu pour obtenir ce dont on a le plus envie : manger de bonnes tartines de beurre (avec un peu de confiture en plus, si on est un gros gourmand). Si vraiment vous êtes trop chochottes, je peux encore faire quelque chose pour vous : inventer les gants de protection© pour fil à couper le beurre.

Oui, j'ai quand même bien souffert toutes ces années mais je trouve que ça valait le coup si ça peut me rendre célèbre, riche et attractif auprès des jolies filles, ou même des filles relativement mignonnes ou pas trop moches, ou n'importe quel thon et on n'en parle plus. Mais pas un mec, j'ai déjà trop donné (et beaucoup reçu).

Et maintenant ?

Alors je préviens : c'est MON invention. La preuve, c'est cette page et sa date de création. Si j'apprends qu'il y en a un qui en fabrique et l'utilise ou le vend sans m'avoir versé de royalties, c'est direct le procès. Donc, essayez pas !

Si un industriel souhaite investir dans du lucratif, il peut me contacter mais qu'il se dépêche car il va y avoir de la concurrence.

Bon, quoi faire avec tout l'argent que je vais gagner ? Déjà, j'ai besoin de beurre car mes expériences ont épuisé mon stock. Mais vu que je vais être riche, je peux même faire des économies en achetant une ferme avec ses vaches, et le fermier qui me traira les vaches et me fabriquera mon beurre. Ben oui, c'est moins cher, vu que c'est moi qui le fait fabriquer, je supprime les intermédiaires et donc la marge scandaleuse qu'ils se font sur les petits producteurs.

Vache à lait pour beurre moins cher. La flèche a fait un détour pour éviter une mouche (qu'on voit pas car elle est trop petite (j'avais la flemme de la dessiner, en fait)).

Remerciements

Je remercie mes parents de m'avoir fait. Et les vaches, car ce sont elles qui font le lait dont est issu le beurre. Sans elle, il aurait fallu que j'invente un autre truc à couper un autre machin, et vu le temps que j'ai mis à trouver le truc (le fil) à partir du machin (le beurre), je me demande le temps que ça m'aurait pris si j'avais dû aussi trouver le machin.

Merci les vaches. Et va-t'en la mouche maintenant.


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