Marseille

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Non, on ne tourne pas Le Parrain 4. Ce sont bien de vraies rafales.
« Marseille, c'est le Bab El Oued français, après Barbès. »
~ Sacha Guitry à propos de la ville

Marseille (prononcez مرسيليا) est une cité polymorphe et multi-culturelle située sur la face maritime du sud de la France, au bord de la Mer Méditerranée...

Ville où se côtoient des collègues au verbe haut, des cacous amateurs de foot et de pastaga, et des cagoles dont le ramage se rapporte au plumage. Plusieurs points communs rassemblent ses habitants ; le fait de situer la frontière Nord-Sud française aux alentours d'Avignon est un exemple, mais on peut également citer le mépris partagé par tout les marseillais pour les Parisiens en général et les supporters du PSG en particuliers.

Le Marseillais sort assez rarement de sa ville natale. Mais qu'irait-il faire dans le "Nord"? Le "nord", région méconnue où il fait toujours froid, et où il pleut souvent, où les gens sont bêtes et méchants (surtout tout la-haut, vers la frontière). Aussi le Marseillais plaint souvent le collègue (c'est à dire l'ami) qui se retrouve muté à Paris: "ahhh Qué malheur !".

Ne vous offusquez pas si un marseillais vous dit "con", ou "oh pauvre" à cours d'une conversation. Il ne faut pas y voir une forme d'insulte ou d’apitoiement, il s'agit d'un dialecte qui a ses propres définitions. De même, l'expression "peuchère" ne signifie pas qu'il compatit ni qu'il trouve que les prix sont raisonnables, il s'agit d'une tentative de dénigrement dissimulée.. Vous décrire exhaustivement le "parler" marseillais serait trop long, mais il est à noter que le marseillais, aime les petites interjections. On pourra citer: le "té" (tiens !), le "vé" (regarde!).

Exemple: « Vé moi ce boucan ! » ou encore "Té vé la cagole, elle est tarpin laide!".

À noter, une spécificité bien locale :quand un marseillais vous demande « t'yes d'où ? », ça ne veut pas dire « De quelle ville venez-vous ? », il veut juste savoir dans quel quartier (arrondissement) vous vivez.

Étrangers prenez garde, à Marseille, le sens des proportions s’interprète très différemment que dans le reste du monde et le cours du temps s'en retrouve généralement faussé. Une minute peut signifier une demi-heure, et le Marseillais a tendance à tout exagérer : une légende veut qu'un jour une sardine a bouché le vieux port ! Lors du dernier match au stade vélodrome (ou il n'y a pas de vélo bizarrement) il n'y a avait pas 5000 supporter de l'OM mais des millions.

Un autre exemple: "Y a dégun sur le Jarret, je suis chez toi dans une minute"

FAUX ! Un vrai Marseillais aura bien compris qu'il s'agit d'une tournure de langage signifiant que le collègue fait au plus vite, mais qu'il ne sera absolument pas en bas de chez nous avant une bonne demi-heure, étant admis qu'il est tout à fait impossible que la rocade du Jarret soit fluide.


La deuxième langue la plus parlée dans cette ville est, bien sûr, le français.

Histoire

  • -600 : Création de la ville par des Grecs désireux de faire commerce en Mer Méditerranée ; début des magouilles.
  • -300 : Pytheas de Massalia part en expédition dans le grand nord (le vrai) et revient en racontant la banquise et le soleil de minuit ! "Galégeades, Pythéas ! Arrête de raconter des salades et ressers-nous un pastaga !"
  • 450 : Faillite générale de la ville pour cause de copinage entre politiciens - raison de la chute de l'Empire romain.
  • 1209 : Le légat du Pape interdit l'existence de Marseille ; les gens s'en branlent.
  • 1347 : Peste Noire ; seulement deux tiers des Marseillais meurent. Par chance pour la ville, il s'agissait des deux tiers qui refusaient de travailler. On soupçonne cependant la Peste Noire de n'avoir jamais touché Marseille et d'avoir été un prétexte pour quelques années d'arrêt de travail.
  • 1793 : Révolution ; Marseille est renommée La ville sans nom à cause des habitants jamais contents de ce qu'on leur donne, lesquels hurlent leur colère et saccagent tout pour manifester contre ce cliché grotesque. Une escouade de marseillais est partie mettre une branlée aux parigots mais n'arrivèrent jamais à destination. Ils moururent de froid au delà de Montélimar, lorsque les températures descendirent au dessous de 20°C.
  • 1938 (28 octobre) : Fameux incendie sur la Canebière au terme duquel le maire Henri Tasso et les pompiers marseillais furent tous renvoyés pour cause d'incompétence ; les proches des 75 morts accueillirent modérément l'excuse de l'apéro.
  • 1944 : Adolf Hitler, dans un moment de lucidité, décide de raser la ville. Les Amerloques et les Anglais, toujours là pour emmerder les Français, débarquent en Provence pour empêcher la chose. Marseille échappe de peu à sa destruction. Ce n'est que partie remise. Les Amerloques réussiront quand même à bombarder une affreuse verrue sur le port de la ville : le pont transbordeur.
  • 1990 : L'empereur Bernard Tapie (ne pas confondre avec Bernard Tapis qui lui a des origines pakistanaises), de souche modeste, jette son dévolu sur la ville et son équipe de football.
  • 1991 : Bernard Tapie, d'une main ferme, conquiert ses objectifs, et s'associe avec les collectivités locales : La french connection et les corses.
  • 1993 : Dans un élan de générosité, Monsieur Tapie subventionne d'autres équipes du ballon rond. Il s'expliquait en disant vouloir donner les moyens de battre l'OM à cette minable équipe de paysans de Valenciennes. Ce qui le perdit. Il avait omis la fière réputation des habitants de Valenciennes (on ne leur a d'ailleurs pas encore donné de nom) de mauvais joueurs et de fieffés collaborationnistes d'Interpol, du FBI, de la CIA et autre SAC. Puisque les phocéens ne savaient pas quoi faire de leur pognon, la ligue les envoya en division 2 se refaire une santé, mais en vain. Depuis ce jour, on n'entendit plus jamais parler de Marseille. Pire, on remplaça les Papin, Skoblar et autres Cantona par des joueurs d'on ne sait quel sport. Probablement des danseuses...
  • 1998 : La France apprend l'existence de Marseille, grâce à l'opus de Luc Besson, Taxi. Jusqu'alors, la ville ne sonnait que comme le rappel du vieux single "La Marseillaise" vendu il y a belle lurette à au moins 100 000 exemplaires. On y découvre le trop célèbre Samy Naceri roulant à au moins 500 kilomètres à l'heure dans les rues de la ville exotique. Cette même année, les marseillais reboutent les hordes barbares anglaises sur le champs du Prado, où leurs clans s'étaient réunis pour hurler leur fierté d'être du nord et supporters d'une équipe de bonshommes fans des sandales squelettes et ayant des soucis d'adaptation au climat. Découla la vérité scientifique approuvée par le professeur José Anigo, la bière ne se mélange pas au pastis.
  • 2001 : Le TGV arrive à Marseille. La France va enfin pouvoir vérifier que la ville existe vraiment.
  • 2024 : Pape Diouf est nommé Maitre du Monde Libre et menace les U.S.A. d'utiliser la tête de Franck Ribéry comme arme de destruction massive s'ils ne reconnaissent pas sa supériorité.
  • 2026 : José Bové et Jabba The Hutt, les présidents de la République Française, convoquent un référendum en ces termes : Faut-il raser Marseille, ce ramassis d'alcooliques geignards ?. Le Vieux Port s'insurge, mais le conseil Constitutionnel, présidé par Bernard Lama, valide la question. Le OUI l'emporte à 99,3% et Marseille est déplacée à 15 km au Sud, pour faire chier les poissons.
  • 2346 : Ce qu'il faut retenir cette année, c'est que Marseille ne vaut plus le détour, sauf en scaphandre.

Géographie

Carte de France réalisée par un Marseillais (parue originellement dans l'Évangile selon Fernandel) représentée en projection de Mec-qui-a-tord

2587,2 bistrots par km2.

Les universités (reléguées à Aix-en-Provence), jardins publics entretenus, parkings permettant une circulation optimale, lieux culturels sont considérés comme inutiles et sont donc illégaux.

Les plus grands lieux de tourisme à Marseille sont bien sûr l'ensemble des Quartiers Nord, dans lesquels il est fashion de se promener avec un maillot de football du PSG le soir[1], ainsi que l'ultramoderne prison des Baumettes (jumelée avec Guantánamo).


Attention, la mentalité de village par quartiers est plus que présente. Les gens du 2e trouvent que le 6e c'est trop loin, trop bobo, trop intello, ceux du 7e restent entre eux (vous pouvez les voir à un apéritif Agnès comparer leur dernière Rolex, l'air de rien, pendant que leurs copines se mettent du fond de teint à la truelle dans la Smart). Quant à la population du 1er, elle est exclusivement composée de vieillards acariâtres, à l'exclusion de tous les jeudis-vendredis-samedis soirs, des veilles de jours fériés, et de tous les soirs en période de vacances scolaires, où elle se mue en un troupeau informe et bruyant de jeunes queutards et cagoles bien assortis.

Gastronomie

Un Marseillais à l'heure de l'apéro

Les Marseillais se réunissent fréquemment autour d'un repas liquide nommé apéro. Il existe bien sûr également un grand nombre de plats solides typiques. On citera entre autres l'anchoïadouh con, les quatre pâtopiste, le morceau de pizze, la "bouille à Besse" et surtout, le couscous qui reste le plat traditionnel marseillais. Boire le pastis est ici tout un art de vivre, sa préparation consiste à aditionner de l'anis alcoolisé coupé avec un peu d'eau fraîche, il est servi dans un petit verre ballon, un grand verre à orangeade ou un cubitainer avec paille selon le besoin du consommateur. Accompagné généralement d' olives vertes il est simple d'élaboration, et est consommé par tout habitant de Marseille dès que le patron a le dos tourné.

Selon les dernières statistiques, il s'écoule au total 3 200 000 litres de pastis par minute à Marseille et par conséquent dans le gosier des marseillais. D'ailleurs, il est courant d'entendre dans le milieu médical la phrase : « Monsieur, vous avez du sang dans l'alcool. ».

Depuis le grand tournant écologique du 21esiècle, chaque Marseillais se fait un devoir de lutter pour la sauvegarde de la planète et contre le réchauffement climatique en mettant seulement DEUX glaçons dans son pastis. Bel exemple de civisme qui pourrait être médité par d'autres, notamment les parisiens qui noient leur pastis sans se soucier de la raréfaction de l'eau potable !

Paranoïa marseillaise

Un habitant de Marseille

Un élément important de la vie marseillaise, généralement peu compris par les humains normaux, est la crainte collective d'un complot contre les Marseillais qui ferait s'écrouler à tout jamais les fondements de leurs vies de branleurs.

Au cours d'un raisonnement paranoïaque, le Marseillais lésé dans sa quête d'oisiveté remplacera ainsi dans son esprit la première personne du singulier, désignant son être, par celle du pluriel. Il usera également d'un "ils" impersonnel - désignant à ses yeux l'entité qui veut détruire le peuple marseillais - pour nommer l'instigateur de l'élément perturbateur.

Pour voir concrètement de quoi il s'agit, prenons l'exemple d'un radar installé sur le bord de la route. Quand un humain normal se dira : « Ah ! Je dois ralentir pour ne pas me prendre une amende. », le marseillais dira : « Eux, ils ont encore inventé des trucs pour nous emmerder. ». On estime que la crainte du complot est née lorsque l'Occitanie a été lâchement colonisée par la France parisianiste (à ce propos, le Marseillais est un grand collègue de son voisin résistant Corse). Mais il y a des tas d'autres exemples encore...

Football

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Le football est l’activité préférée des Marseillais, outre l'inactivité et la consommation du plat liquide typique. D'ailleurs, tous les Marseillais ont pratiqué ce sport et ils ont tous failli devenir joueur professionnel avant LA fameuse blessure, tournant de leur carrière. Mais à Marseille, on s'intéresse très peu au football. Non, on préfère s'intéresser au fouteubolleu, voire même directement au ballon. D'ailleurs, un marseillais ne regarde aucun match de football. En revanche, il a l'habitude de regarder jouer au ballon. Pour cela, la ville dispose de la plus grande décharge à ciel ouverte d'Eurjninhbhn.

Au siècle dernier, et plus spécialement dans les années 1990, la ville de Marseille possédait avec l'Olympique (plus spécialement connu sous le vocable de l'Ohaime), la meilleure équipe du monde selon les autochtones. Malheureusement, les complots incessants des ennemis de la cité marseillaise privèrent ses habitants à maintes reprises de la consécration à laquelle ils pouvaient légitimement prétendre.

C'est ainsi que le 19 avril 1990, un joueur du Benfica Lisbonne, jouant avec trois bras, réussit à marquer un but de la main à quelques minutes du coup de sifflet final. "La main de Vata" est aujourd'hui aussi célèbre sur la Canebière que la "tête de Boli". Ils tentèrent par la suite de faire perdre l'OM en 1991 avec l'affaire des "spot du vélodrome" créant une panne de lumière au stade en demi-finale et séquestrant les joueurs du milan AC dans les vestiaires ! Heureusement de grands enquêteurs marseillais dirent que c'était pas la faute à Marseille et que donc c'était aux milanais d'être punis, fatche de con !

Un supporter de l'OM

En mai 1993, les comploteurs, trop occupés à enfouir des liasses de billets dans les jardins des joueurs de l'équipe de Valenciennes, n'arrivèrent pas à temps à Munich où l'Ohaime jouait la finale de la coupe d'Europe le 26 mai 1993. Basile Boli plaça une tête célèbre permettant à l'Ohaime de remporter la première coupe d'Europe d'une équipe française. Ceci justifie que les marseillais soient dorénavant "à jamais les premiers", et pas seulement pour le gain d'une coupe d'Europe de football. Le club bénéficiant de la malchance de Reims, de Saint-Étienne ou encore de Bastia, qui avaient échoué en finale d'une coupe d'Europe, et des largesses de l'UEFA, conserva son titre malgré une fâcheuse tendance à acheter tout et tout le monde.

Cependant le complot international ne baissa pas les bras. Après avoir décapité la meilleure équipe de la planète à l'issue de procédures judiciaires multiples, le monde du football inventa "la double peine". En Mai 1999 voyant cette équipe se reconstruire ils anticipèrent sa possibilité de victoire en créant une bagarre en demi-finale à Bologne ! Ainsi quand l'OM arriva en finale contre une autre équipe italienne Marseille n'avait plus ses "grands" joueurs car suspendus ! Puis le complot international dirigé majoritairement par l'Italie continua. C'est l'arbitre chauve M. Collina qui fut chargé de le diriger, le 19 mai 2004 au cours d'une autre finale de coupe d'Europe contre Valence : il suffit que le gardien marseillais frôle légèrement un attaquant adversaire pour qu'il soit exclu du terrain et qu'un "pénalty" sanctionne l'équipe marseillaise.

Donc en Bref, le complot a toujours eu des rapports italiens "Milan, San Siro, Milan, Bologne, Parme, Collina"... indice ?

Malgré ces mésaventures, les Marseillais s'obstinent à faire jouer leur Ohaime sur tous les terrains avec plus ou moins de bonheur, le complot international n'ayant pas baissé les bras.

Les marseillais peuvent également être fiers de leur série de 17 années sans titre (de 1993 à 2010 !). Prouesse magnifique, réalisée par très peu d'équipes professionnelles, surtout avec un des plus gros budgets de la Ligue 1 ! En effet, en France, il n'y a que le club lyonnais qui puisse rivaliser avec cet exploit : 28 ans sans titre entre 1973 et 2001, soit 28 ans de disette.

Note : Le supporter marseillais est anti-PSG, anti-Stéphanois, anti-Bordelais, anti-Valenciennois, anti-Milanais, etc. Il garde toutefois une tendresse particulière pour le club d'Endoume (qui joue avec les anciens maillots de l'OM).

Culture

Un artiste Marseillais

Depuis quelques années, les activités culturelles ont trouvé leur place à Marseille. Pour le moment, elles se limitent au visionnage en boucle de la série des Taxi et d'épisodes de Plus belle la vie tournés à la Belle de Mai, qui sont venus compléter la spécialité locale de jardinage avec l'engrais local : la malette de billets.

La ville a un patrimoine musical bien inspiré où la police a toujours le meilleur rôle (« on met le oai partout ! »).

Marseille est aussi mondialement connue pour sa propreté qui fait légende. Il n'est pas difficile de trouver des animaux plus propres que certains marseillais.

Culturellement, Marseille est une ville profondément de gauche, comme en attestent son maire UMP et son vote frontiste dépassant les 20%.

Cependant, les Marseillais peuvent faire preuve d'auto-dérision : en 2013, Marseille a été désignée... pffffmn... Désolé c'est nerveux... Capitale européenne... de la CULTURE ! BWMOUHAHAHAHAHAHA ! (difficile de savoir ce qui est le plus drôle : le mot "culture" à coté de "Marseille", ou le mot "européenne" ; l'Europe, c'est quand même plein de pays du Nord qu'on sait pas ce qu'ils parlent, putaing !)

Teinture

Une blonde naturelle de Marseille

Toutes les Marseillaises sont blondes (prononcez blanndeu) couleur pastis, en raison du soleil, qui décolore les cheveux naturellement, comme le pastis. C'est tellement vrai que les Napolitaines attribuent elles aussi leur blondeur au soleil — on ne boit pas de pastis à Naples. Rectification: la mode ayant changé, toutes les Marseillaises jeunes ont dorénavant les cheveux longs et noirs pour faire comme dans les films de vampire, et toutes les Marseillaises vieilles ont les cheveux rouges parce que ça va bien avec la couleur du vieux cuir ridé (leur peau).

Transports

Le grand escalator de la gare St-Charles

Le grand escalator de la gare St-Charles est bien un moyen de transport car il permet aux voyageurs sortant d’une des deux lignes du métro de parvenir jusqu’aux quais de la gare St-Charles d’où partent de nombreux trains, dont des TGV. Normalement, vous savez ce qu’est un escalator et à quoi il sert : permettre aux voyageurs pressés d’atteindre leur train avant qu’il ne parte. Oui, vous, francophones de tout pays qui me lisez peut-être, vous savez tout cela. Mais toi, le Marseillais standard à qui je m’adresse, apparemment non. Alors je t’explique.

Différence entre un escalator et un ascenseur

L’ascenseur monte (et descend) verticalement tout seul dès lors qu’on a appuyé sur le bon bouton. C’est un espace confiné à base plate et cerné par des parois. Oui, il serait parfaitement débile de vouloir monter plus vite en sautant. Donc, on est d’accord, tu peux rester planté dans un ascenseur sans bouger pendant tout le trajet, on ne te dira rien. Normal.

Ressemblance entre un escalator et un escalier

Cet escalier, qui donne une idée de la longueur de l'escalator qui passe en dessous de la butte, a été prévu suffisamment large pour que si un troupeau de cagoles décide de s'assoir sur les marches pour discuter, la distance de voix entre deux filles de poissonnières soit inférieure à la largeur de l'escalier, ce qui permet de laisser le passage à une personne ayant l'idée saugrenue de l'utiliser à des fins de locomotion.

Un escalier est composé de ‘’marches’’. Comme son nom l’indique, une marche est étudiée pour qu’on puisse ‘’marcher’’ dessus. Elles sont disposées le long d’un plan incliné de telle manière que tu puisses passer de l’une à l’autre, pas à pas, sans exagérément fatiguer les muscles de tes jambes, ceux que tu utilises pour faire des triples saltos arrière à chaque fois que l’OM marque un but.

L’escalator : la synthèse entre les deux modes de transport

L’escalator est une invention admirable. Il permet de monter sans bouger ton cul, comme avec un ascenseur, ou en avançant tes pieds, comme un escalier. Il a été prévu suffisamment large pour que les deux modes d’utilisation soient possibles. Traditionnellement, le côté droit est réservé aux feignasses, petits vieux, handicapés, etc, et le côté gauche à ceux qui sont pressés. Alors pourquoi ? Oui, pourquoi ?

Marseillais, est-ce que tu peux me dire pourquoi ?

Pourquoi ?

Pourquoi, quand tu vois une longue file de personnes plaquées à droite de l’escalator et absolument personne sur la file de gauche, tu viens te planter à gauche juste à côté du dernier arrivé bien positionné à droite. T’es-tu posé la question de savoir pourquoi tout le monde est à droite et qu’il y a tant de place à gauche, un putain d’espace vide tellement long qu’il en donne le vertige si tu portes ton regard vers le haut de l’escalator ? Non.

Non, tu ne t’es même pas dit « oh mais ils sont cons d’être tous à droite, c’est une utilisation non optimale de l’espace de stockage. Je vais me mettre à gauche pour donner l’exemple. » Non, tu ne t’es rien dit du tout. Tu t’es posé là parce que c’est comme ça, parce que Marseille a un seul habitant alors tu ne vois pas pourquoi il faudrait faire attention aux autres qui n’existent pas.

Est-ce que tu imagines ce qui se passerait si tu osais faire ça à Paris ? Putain je viens de comprendre pourquoi on ne voit jamais de Marseillais à Paris. Ils débarquent Gare de Lyon et se font lyncher dès qu’ils posent un pied sur l’escalator qui mène au métro. Mais ici, tu peux. Quand quelqu’un aimerait avancer file de gauche et qu’il voit qu’un(e) abruti(e) vient de bloquer le passage, il ne dit rien. Il se dit « Ah zut, j’aurais bien aimé passer mais y a quelqu’un. » Alors les gens finissent par se tasser des deux côtés et quand une personne pressée arrive et voit que tout est bouché sur cent mètres, elle passe par les escaliers. Elle court vers le haut de cet escalier avec ses valises sous le regard amorphe et vaguement perplexe de ceux qui croient sans doute que le quart d'heure marseillais s'applique aussi aux horaires des TGV.

Voir aussi

Notes

  1. Voir suicide.


France
Pinard.gif
Baguette.gif
Pays
du vin, du pain
et des râleurs.
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