Misery

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« Moi mes critiques me prendraient plutôt en otage pour me faire taire, et réciproquement. »

Dans le roman et film Misery, le maître de l'horreur Stephen King[1] met en scène l'idôlatrie de ses propres fans. Il en installe une caricature dans le personnage de l'infirmière retraitée Annie Wilkes dans le contexte d'un huis-clos haletant avec son idole écrivain sous sa complète dépendance.

Ce roman est une mise en scène de nos craintes profondes devant l'amour excessif de nos proches[réf. non nécessaire]. Larguons familles, amis, conjoints !

Synopsis

Début du spoiler : Ce qui suit dévoile des moments clés de l'intrigue.


Un homme, dans la cinquantaine, sort de son chalet en montagne. Les plateaux enneigés s'étendent à perte de vue. Il part en voiture.

Sur la route

Annie Wilkes est la femme de gauche

Le chasse-neige n'est visiblement pas passé sur les routes sinueuses des hauts plateaux de Denver. On suit la voiture tranquillement sous le ciel blanc. Soudain une silhouette surgit dans le rétroviseur ! On pourrait penser que c'est Alfred Hitchcock, mais sur le plan rapproché une femme hideuse, communiste en plus, roulée dans une peau de grizzli se rue sur la voiture avec une démarche maladroite d'arthropode. De ses gigantesques pinces, elle agrippe la voiture et la renverse sur le côté sur un formidable coup de rein. La voiture lui échappe et dévale le bas-côté en faisant plusieurs tonneaux. Annie Wilkes se précipite en bas, force la portière côté conducteur grâce au sabot de son pied de biche, et extrait l'homme inconscient. Fin de la scène.

Voiture accidentée par le monstre


Reconnaissance

Plan extérieur sur une maison. Plan intérieur : sur un lit, on présume le récent accidenté. Surprise : il ne s'agit de personne d'autre que René Goscinny, le père du Petit Nicolas.

Searchtool.jpg Pour ressusciter cet auteur belge particulièrement stupide, Stephen King fit un séjour intense de 3 mois en France passés au Moulin Rouge pendant l'été 1990. Il eut à l'époque ce commentaire pour VSD :

« Insane iconoclast ! Look at these up-and-down boobs ! »

Traduction (sources : I know speak in english) : « On dirait qu'il a passé toute sa vie au Moulin Rouge ! »


Une femme obèse entre dans la pièce alors qu'il commence juste à ouvrir des yeux embrumés.

— René, Rerené, Rere... bordel... René... je suis Annie Wilkes. Vous êtes à Silver Creek. Vous avez été dans le coma depuis 2 jours, je suis votre infirmière et votre fan numéro 1, vous n'avez pas à vous en faire. Je suis là pour votre bien.
— ... pouvez répéter ? J'ai rien compris.
— René, Rerené, Rere... bordel... René... je suis Annie Wilkes. Vous êtes à Silver Creek. Vous avez été dans le coma depuis 2 jours, je suis votre infirmière et votre fan numéro 1, vous n'avez pas à vous en faire. Je suis là pour votre bien.
— Oh... enchanté Annie. Vous êtes très moche.
— Je vous ferai payer ça très cher dans la suite de l'histoire. Mais reposez-vous, vous avez besoin de reprendre des forces. Quand vous aurez assez récupéré, nous pourrons interrompre les traitements sous perfusion, et vous pourrez manger à nouveau normalement.
— Moche comme une Moucheboume en fait.
— Vous devez vous reposer René. Je vous truciderai plus tard.

Annie sort et referme la porte derrière elle. René essaie en vain de se mouvoir. Ses jambes sont couvertes d'hématomes et solidaires à des attelles métalliques, et son bras gauche est soutenu par une écharpe, immobilisé dans le plâtre. Il grimace. Mais ce n'est pas la douleur physique, c'est l'image d'Annie en train de lui faire du moucheboume-à-moucheboume.

Soudain il fait nuit et Annie fait brusquement irruption dans la chambre avec un grincement lourd et inquiétant des gonds de la porte.

— Et autre chose !
— Oui Annie ?
— Vous oubliez de me demander de donner de vos nouvelles à votre agent et à votre fille dont c'est demain l'anniversaire, mais c'est pas grave, car vous êtes mon captif ici, et vous mourrez avec moi.
— Ah d'accord...
— Si je meurs, vous mourez.
— Pas dans un moucheboume-à-moucheboume. Là y'a que moi qui meurs.
— Comment ?
— Euh rien.
— Demain j'apporte un couteau pour refléter dans la lame votre sombre avenir.
— À demain alors !

Confrontation

Le lendemain. Les reflets du soleil ont rendu René aveugle. Il se frotte les yeux et voit des petits points noirs. Annie range le couteau dans son tablier.

Annie Wilkes reflète le soleil
— J'ai un travail pour vous. Vous allez écrire un nouveau recueil d'histoires du Petit Nicolas.
— Mais j'ai passé l'âge, et Nicolas aussi ! Il est devenu le Grand Nicolas, maintenant !
— Non, René. Et vous allez faire marche arrière avec la machine à remonter le temps et faire revivre le Petit Nicolas. Et je veux être dans l'histoire.
— Et pourtant ça vieillit bien les petits ! Regardez Petit Emmanuel ! Champion du Monde 98 avec les Bleus !
— Non. Et ce sera mon dernier mot.
— Vous êtes sûre, Annie ?
(réfléchit) Huummm...
— L'enjeu est énorme ! Attention !
— Huummm... bon j'ai bien réfléchi, ce sera mon dernier mot.
— Vous pouvez encore demander l'avis du public, vous savez.
— C'est mon dernier mot, René.

Elle s'en va de façon péremptoire, laissant René avec un air interdit et désœuvré.

Naissance d'une séquelle

René recompose avec ses esprits. L'ultimatum d'Annie résonne encore en lui.

C'est mon dernier mot, René...

C'est mon dernier mot, René...

C'est mon dernier mot, René...

Il a laissé tomber le Petit Nicolas voilà maintenant 10 ans. Retrouvera-t-il jamais son âme d'enfant ? En même temps qu'il réfléchissait à une suite plausible aux aventures du gamin, René nourrissait le désir de s'évader de son cachot. Plus il essayait de visualiser son scénario sous les traits de Sempé, plus il désespérait de jamais sortir vivant d'ici.

Le lendemain. Devant sa machine à écrire, René improvise un récit à la première personne de Nicolas. Ça lui fait tout drôle, non mais sans blague.

La maîtresse, qui est très chouette, a dit à toute la classe qu'elle nous emmènerait en sortie jeudi prochain, mais qu'on allait devoir choisir l'endroit. Je trouvais ça très bien ; d'habitude on a pas le choix, ce sont toujours les grands qui décident. Mais là, les choses allaient changer, et ça c'était chouette.
René Goscinny à l'œuvre
Puis le jour suivant, j'ai été délégué par toute la classe pour donner notre choix, parce que Agnan était malade. Je n'avais pas de lunettes mais j'étais drôlement fier. J'ai cru que la maîtresse allait me demander ce qu'on avait choisi, mais au lieu de ça, elle m'a dit qu'elle avait pris la décision pour nous : ce serait Laserquest, et rien d'autre. Mais moi j'étais pas d'accord, ça n'allait pas se passer comme ça, non mais sans blague.
« Small-ball ! », j'ai dit. « Laserquest !!! », elle a crié. Je ne me suis pas laissé faire : « Small-ball ! » Là elle a dit : « Laserquest !!! » Et moi j'ai re-dit : « Small-ball !!! » Là elle m'a donné une « ô combien mémorable gifle » comme l'a dit Maixent sur le coup. J'ai pleuré comme une fillette, parce que ça piquait et ça faisait mal. J'étais vraiment triste, c'est le jeu préféré à moi et les copains le small-ball, et je savais même pas c'était quoi Laserquest. Quand j'ai fini de pleurer, la maîtresse nous a dit que c'était un très grand parc en labyrinthe et qu'on devait se tirer dessus avec des pistolets laser. Et puis elle a dit que j'aurai une colle et qu'elle verrait papa et maman pour insubordination. J'ai encore pleuré en entendant ça, même si je sais pas ce que ça veut dire, "insubordination".

René était assez fier de son travail. On le voit s'assoupir un sourire aux lèvres.

Le jour suivant. Annie lit la copie de René, impassible. Finalement elle prend la parole :

— Et où je suis dans cette histoire ?
(bluffe) Oh mais j'allais y venir.
— Mais bien sûr, où avais-je la tête.
— C'est le Dyndrome Téphalo-Cectal.

Comme elle est ex-infirmière et ne veut pas passer pour une ignorante (ce point de détail existe uniquement dans le roman, les pensées d'Annie n'étant pas lisibles sur l'écran comme dans un livre), elle acquiesce.

René sue à grandes eaux de se sortir à si bon compte de sa spontanéité.

Suite

Aujourd'hui la maîtresse a dit que demain chacun devait apporter et présenter à ses camarades un objet qui lui était cher. Eudes a demandé combien, et tout le monde a rigolé. « Vous, Eudes, le dernier avertissement ne vous a pas suffi ? Ou il faut que je renouvelle votre convocation chez le directeur ? », a dit la maîtresse. Il a alors demandé à tout le monde d'arrêter de faire du bruit, au nom de la solidarité. Il fallait pas rigoler avec M. le Directeur.
Le jour suivant, j'ai amené ma lampe-torche qui me sert à faire mes devoirs dans le noir dans ma chambre. À la récré Alceste m'a montré son cochon-tirelire tout rose. En classe, on a bien rigolé, parce qu'Agnan, qui était guéri, il avait apporté son colibri qui chante tout le temps. La maîtresse a tapé avec sa règle sur le bureau pour rappeler à l'ordre. « Du calme, du calme, où j'en garde après la classe ! », a-t-elle crié. Toute la classe a fait le mort, mais l'oiseau il continuait de chanter, et ça c'était chouette.
Quand ça a été son tour, Alceste est allé au tableau et a dit que son cochon rose porte chance quand on embrasse dessus. Moi je l'ai pas cru. Il m'a dit ensuite qu'il était vexé que je le prenne pour moins qu'un "homme de parole". Alors pour voir, parce qu'on est quand même les meilleurs copains du monde, j'ai embrassé le cochon, et là il s'est passé un machin incroyable : le cochon rose s'est transformé en grosse princesse charmante blonde !
Et puis la maîtresse nous a dit qu'on avait une nouvelle camarade, et qu'on allait tous lui réserver un accueil chaleureux. « Voici la nouvelle, mademoiselle Annie ! Dites bonjour à Annie ! », a dit la maîtresse en montrant la grosse princesse. On a tous dit bonjour à Annie. Annie s'est assise à côté de moi et je lui ai dit que mon prénom c'était Nicolas, et je lui ai un peu parlé mais pas trop, parce que la maîtresse m'a demandé de me lever pour présenter mon objet à moi. Je suis allé au tableau et j'ai commencé à dire comment je l'avais eu : papa m'avait donné de l'argent que je pouvais dépenser comme je le voulais, parce que j'avais fait septième en orthographe. Pendant que je parlais, Annie s'est approchée d'Agnan. Elle lui a demandé si elle pouvait prendre son oiseau. Agnan a dit que oui, alors Annie l'a pris dans ses deux mains et elle l'a étranglé. Tout à coup, ça a fait tout drôle, parce que la classe était devenue d'un coup silencieuse.
Plus tard, à la cour de recré, j'ai invité Annie dans notre groupe. Elle était très chouette. Quand elle a vu Marie-Edwige, elle a tiré sur ses cheveux et une bagarre a commencé. Le Bouillon est arrivé très vite, alerté encore par ce sale chouchou d'Agnan. Il a séparé Annie de Marie-Edwige, et Marie-Edwige m'a dit qu'elle ne me causerait plus jamais de la vie.

Annie finit sa lecture. Elle lève les yeux, un grand sourire édenté aux lèvres. Elle rougit un peu.

— Oh René, comme j'ai adoré le petit détail sur ma blondeur ! J'ai toujours rêvé d'être blonde !
— C'est aussi lié au départ de Marie-Edwige, parce qu'il ne peut y avoir qu'une seule et unique blonde dans l'entourage de Nicolas, et ça ne pouvait être que la meilleure !
— Mais que va-t-il se passer René ? Est-ce que Nicolas va me demander en mariage ???.......
— C'est une surprise !!...
— AAAHHHHH je craque !!!.... s'il te plaît !!!........
— Nan, il faudra que tu sois patiente !

Première et pas dernière tentative d'évasion

René au lit. Il sort de sous sa couverture un bidon d'urine qu'il tend à Annie. Tout à coup, il lui vient une idée :

— Tiens, voilà le pipi de Nicolas !
— OOOHHHH mais... MERCI MILLE MERCIS !!! JE SUIS SI HEUREUSE !!! OH COMMENT POURRAI-JE TE REMERCIER NICOLAS ?
René présente le pipi de Nicolas.

René a réussi à manipuler le sens de la réalité d'Annie en la convaincant qu'il était carrément Nicolas. Mais René a une pensée secrète : il se concentre très fort pour rendre l'urine empoisonnée par télépathie. Il sait que ça ne marche que dans les histoires, mais qui ne tente rien n'a rien, se dit-il.

La nuit tombée, quand elle vient récupérer son plateau-repas, il peut constater qu'à défaut d'être très morte, elle pue très beaucoup de la gueule.

Un nouveau venu

Aujourd'hui, la maîtresse n'était pas là parce qu'elle était malade. J'étais drôlement content ; peut-être qu'on allait faire du small-ball après tout. On a vu pour la première fois le professeur remplaçant : c'était Monsieur Bergström. Il avait des cheveux gris, et une veste et un pantalon verts. Il a dit qu'il allait faire la sortie à Laserquest avec nous, pour accomplir la volonté de la maîtresse. En parlant il a fait des petits clins d'œil à Annie, et elle a rougi. Ils se sont vus après le cours, mais j'ai rien entendu de ce qu'ils ont dit parce que j'étais trop loin.

René a beau avoir réussi à altérer la réalité d'Annie, il semble bien qu'elle réussisse aussi à pénétrer dans le processus d'écriture même et à se faire envahissante. René peut-il contrôler les évènements ?

La nuit tombe dehors. Dans la chambre baignée d'une lumière noire, René a une idée d'évasion en regardant ses ongles. On le voit se couper les veines aux poignets. Le sang coule sereinement sur les draps, et il se parle à voix haute : Oui mais si je me coupe les veines, comment je fais pour faire glisser mes mains hors des menottes grâce à la lubrification sanguine, si justement il n'y a pas de menottes ? Dans cette allusion précise à son roman Jessie, Stephen King prend vraiment les belges pour des lanternes.

Deuxième et dernière tentative d'évasion

Cette nuit, j'ai mal dormi. En cours j'ai ouvert le cahier d'Annie et j'ai vu un grand crâne humain avec des bougies dans les trous des yeux, et en bas il y avait marqué "MARIE-EDWIGE, MAIXENT, ALCESTE, RUFUS, EUDES, JOACHIM". Mon nom n'était pas dessus, mais je me fais drôlement du souci.

René se relit et a l'impression étrange que sa propre vie se projette sur son roman. Et pourquoi pas les désirs profonds d'Annie, envers M. Bergström et contre tous ses copains de toujours ? Projetterait-t-elle de tuer un à un les camarades de Nicolas dans le labyrinthe de Laserquest ?

Laserquest, plus qu'un jeu...
J'ai fait quelque chose de vraiment mal, mais c'est pour la bonne cause, alors je vais être pardonné. Voilà : j'ai dit que je pouvais pas aller à l'école parce que j'avais très mal aux dents. Maman m'a envoyé chez le dentiste, mais en fait moi je suis allé chez la maîtresse. Une dame en noir avec un tablier blanc m'a ouvert la porte. « Mais que fais-tu là ? Tu ne dois pas aller à l'école ? », m'a-t-elle demandé. « J'ai mal aux dents. Je peux voir la maîtresse ? » « Elle est malade. Tu veux que je lui passe un mot ? » « Non, il faut que je la voie, c'est très important Madame ! » Elle a souri et elle m'a fait entrer. La maîtresse était au lit avec un gros sac à glaçons sur le ventre. « Je suis enceinte et le bébé a de la fièvre », a dit la maîtresse. Je lui ai expliqué qu'il fallait qu'on vive après Laserquest, sinon c'était pas la peine d'y aller. Elle a souri et elle m'a dit que je m'inquiétais pour rien et qu'il fallait pas s'en faire. J'ai fait comme dans les films : j'ai dit que c'est elle qui voulait qu'on aille tous à Laserquest, et que donc c'était elle qui devait nous sortir vivants de là. Elle m'a fait un bisou sur le front et elle m'a promis de faire tout son possible. Elle est super chouette, la maîtresse, y'a pas à dire.
— Que mijotent Nicolas et la maîtresse dans mon dos ? Je veux savoir !
— Mais rien, Annie, rien !
— Je ne suis pas débile, tu sais !
— Annie, Annie... (balbutie) Ayons un dîner aux chandelles ensemble, pour fêter l'arrivée de M. Bergström !
— OOHHH OOUUIIIII OOOHHH OUUIIII OOOUUUIII !!!

Annie semble lire en lui comme dans un livre, mais il a une dernière carte en main. Il y a un ange cochon habillé en faucheuse dessiné dessus. Vous avez dit bizarre ?

Le dîner

Le dîner, c'est bien sûr la salle à manger du palais de Versailles, période Restauration. L'argenterie de luxe et les napperons sont déployés, la corbeille de champagne est à portée de main, l'orchestre joue du Frédéric Chopin en train de jouer du Beethoven en train de jouer du Wagner. Et Annie est rayonnante de coquetterie, en particulier sur la lame de son couteau.

Dîner au palais de Versailles

Le dîner se déroule agréablement dans la chambre de René. Finalement, alors qu'Annie se lève pour débarrasser la table, René lui propose de sortir ensemble à Disneyland Paris. C'est là le plan de René : sortir d'ici en faisant croire que dedans c'est Versailles, et dehors la magie Disney. Mais pour Annie, qui voit tout en rose, Disneyland, c'est entre la table et le lit. Grâce au fauteuil roulant qu'elle lui a offert, elle promène René au milieu de toute la féérie Disney, en lui faisant visiter les quatre coins de la chambre.

Son plan avait lamentablement échoué.

La sortie Laserquest

On est arrivé au Laserquest de Carcassonne en bus avec Monsieur Bergström qui s'est assis à côté d'Annie. On a organisé les équipes. Comme j'ai été élu chef, j'ai pu choisir mes coéquipiers. J'ai choisi Alceste bien sûr, Maixent, Eudes et Joachim. Rufus a refusé, parce qu'il voulait être le chef et moi je voulais pas. Il n'avait qu'à se faire élire, non mais sans blague. On nous a donné à chacun un harnais de combat et un pistolet laser. Puis chaque équipe est entrée dans le labyrinthe par une porte différente.
J'ai eu la peur de ma vie là-dedans. J'ai cru que mon cœur allait lâcher, tellement j'ai couru, couru pour ma vie. On a perdu Alceste en cours de route parce qu'il était trop gros. On lui a bien dit qu'un jour ça lui jouerait des tours. On a bien couru, on a pas pensé une seconde à jouer avec nos pistolets. Soudain Annie a surgi de derrière un buisson. Elle ressemblait à un Terminotaure et elle a crié, et comme on a tous voulu faire demi-tour en même temps, on s'est marché sur les pieds. Elle a couru follement vers nous comme une sorte de crabe avec des pinces géantes. Maixent et Eudes sont tombés par terre, et puis Joachim, ce qui l'a un peu ralentie. Moi j'ai couru pour ma vie, j'ai tourné au hasard des carrefours, enfermé dans ce labyrinthe avec le Terminotaure en train de courir après moi.
« Le Terminotaure est alors apparu au coin du virage ! »
J'ai pensé que j'allais mourir, et puis j'ai entendu la voix de la maîtresse ! « Par ici Nicolas ! Par ici ! Mais allez-vous vous dépêcher enfin ! », elle a crié. J'ai couru pour l'espoir et dans un dernier virage j'ai eu un choc en voyant un Porcinet géant avec des ailes en cire ! J'ai tout de suite compris qu'il fallait que je m'accroche à lui pour qu'il me porte haut dans les airs. Le Terminotaure est alors apparu au coin du virage ! Je me suis jeté sur une patte de Porcinet, j'ai serré de toutes mes forces et j'ai fermé les yeux...
Rencontre du Petit Nicolas avec Porcinet Géant

Grand plan facial sur le visage endormi de René. Soudain les yeux s'ouvrent en grand, et il voit dans une panique confuse qu'il a dans sa main une statuette de bronze à l'effigie d'un porc inconnu, et devant lui Annie Wilkes. Il ne réfléchit pas deux secondes et aplatit la statuette sur le visage de l'infirmière. Celle-ci décède sur le coup. René s'évanouit.

René se défait pour la dernière fois de son cauchemar. Prends ça salope !

Tombée du rideau.

Moralité

L'histoire se termine plutôt mal, car Nicolas doit aller chez le dentiste à cause du mensonge fait à ses parents.

« Nicolas, je suis ton fan numéro 1, tu n'as pas à t'en faire. Je suis là pour ton bien. »
~ Le dentiste


Fin du spoiler : Ce qui suit peut être lu sans risque.

Notes

  1. Il s'est notamment distingué dans le rôle de Terminator dans Terminator, Terminator 2 et Terminator 3.
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