Mon incroyable fiancé

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Mon incroyable fiancé est une émission de téléréalité produite par la société Endemol pour la chaîne TF1, dont la première diffusion remonte à septembre 2009. Son concept consiste à réunir dans un hôtel particulier deux personnes qui forment un couple improbable, et qui, si elles arrivent à convaincre leur entourage que leur union est réelle, empochent 100000 euros de récompense.

Lors de la première émission, Adeline, 24 ans, est en couple « pour de faux » avec Laurent, qu’elle va présenter à ses parents comme étant son fiancé. L’enjeu de ce couple imaginaire consiste à faire accepter le futur mariage d’Adeline et Laurent à la famille d’Adeline… or, Laurent est un fiancé d’un genre un peu particulier… car il est socialiste ! L’émission se base sur ce postulat comique, et engrange de nombreux rires et quiproquos auprès de la famille d’Adeline (qui elle, est tout à fait normale) ! Le plus drôle est bien entendu qu’Adeline ignore que Laurent n’est pas un candidat conventionnel : c’est un comédien payé par la production, qui va exagérer toutes les tares des socialistes pour se rendre infréquentable et corser le jeu au maximum ! Adeline est dans une sacrée galère !

Arrivée d’Adeline et Laurent

Adeline ignore que Laurent est un comédien payé par la production, ira-t-elle au bout de l'aventure avec lui ?

Le premier épisode de la saison dévoile l’arrivée d’Adeline et Laurent à l’hôtel particulier où se déroule l’émission. Charmante villa côtière située en région PACA, l’hôtel est vaste et comporte une piscine ainsi que de grandes chambres avec moulures au plafond. Force est de constater le luxe de l’endroit, un luxe qui émerveille Adeline, jeune étudiante en Pharmacie, lorsqu’elle arrive sur les lieux et découvre avec ravissement le joli salon cosy.

Lorsque Laurent arrive, l’humour monte d’un cran. Il fait la bise à Adeline et commence déjà à s’indigner !

Adeline : Bonjour Laurent, je suis Adeline ! Smoutch smoutch (elle lui fait la bise) !
Laurent : ‘jour. Ah putain c’est chié on voit bien qu’il y en a qu’y-z-ont de l’argent ici. R’garde moi un peu la pistoche, saloperie. Putain de connards du sud, je suis sûr qu’ils sont corrompus avec la mairie UMP pour exploiter des permis de construire, c’est-y-pas vrai…

Le calvaire d’Adeline démarre déjà ! Non seulement, Laurent est geignard, mais en plus il a l’accent parisien des bobos qui essaient de parler en titi ! Et cela ne fait que commencer !

Laurent : Alors c’est avec toi que je dois faire semblant d’être en épousailles ? Bon ben t’es jolie et tout, ça me va, mais bon, je te dis d’avance que je trouve le concept de ce jeu sexiste et manquant de respect aux droits des femmes, tu vois ? Franchement je le fais parce que je veux envoyer l’argent que je vais gagner à une ONG qui s’occupe du droit des femmes en Iran, tu vois ?
Adeline : Euh oui je vois…
Laurent : Ah super tu me comprends ! Non mais tu vois, la situation mondiale des femmes est de pire en pire, tu sais ? En Iran, les femmes n’ont même pas le droit de vote, et ça, c’est à cause de Nicolas Sarkozy qui signe des contrats avec Mahmoud Ayatollah, le président iranien, tu sais ?
Adeline : Euh, non, je ne sais pas…
Laurent : Bon alors je vais tout t’expliquer, t’inquiète. Tu as quarante minutes devant toi ? Je te montre, tu vois.

Réactions immédiates

Adeline se lâche devant la caméra du confessionnal de l’émission, à peine quelques minutes après avoir fait la connaissance de Laurent. Elle est déjà en pleurs.

Adeline : Oh la la je ne sais pas dans quoi je me suis embarquée ! Il est tellement con, mon Dieu ! Il n’arrête jamais de jacasser, et il est persuadé d’avoir raison sur tout ! Le pire c’est qu’il se contredit toutes les deux secondes, mais on dirait que ça ne le dérange même pas ! Comment je vais pouvoir convaincre ma famille que je suis amoureuse d’un tel boulet ? Mon Dieu !

Laurent, satisfait, nous explique sa stratégie.

Laurent : Je pense que ça commence bien, je l’ai déjà gonflée comme pas possible. Je crois que c’est une gentille bourgeoise de province qui ne se pose pas beaucoup de questions, elle n’a pas l’air d’avoir un niveau d’études très élevé, et ne doit probablement pas voter, ou alors elle vote à droite gentiment comme ses parents. Ça va être du gâteau !

La première journée

Après s’être remise des émotions de sa rencontre avec Laurent pendant une bonne nuit de sommeil, Adeline s’attèle à prendre le premier petit déjeuner de l’émission, un buffet accueillant avec des fruits, des céréales, du café… Toute guillerette, elle s’installe pour déjeuner quand son incroyable fiancé arrive.

Adeline : Bonjour Laurent, bien dormi ?
Laurent : ’jour, non. J’ai eu mal au dos toute la nuit et j’ai pas pu dormir.

Laurent s’installe à la table du petit déjeuner.

Laurent : Beurk. Je ne crois pas que ces fruits soient bio. Est-ce que tu sais si les fruits sont bio ?
Adeline : Euh, non…
Laurent : C’est un scandale, je ne mangerai pas ici si la nourriture n’est pas bio. Ce sont les pesticides répandus dans les cultures qui étouffent les petits agriculteurs et qui créent de l’obésité chez les enfants des banlieues. Je ne cautionnerai pas un tel système, d’autant que les fruits non-bio sont cancérigènes.

Un cameraman de l’émission avertit Laurent que les fruits servis au petit déjeuner sont bio et issus du commerce équitable.

Laurent : Ah c’est très bien ! Je suis pour des démarches éthiques en respect avec les paysans du Tiers-Monde !

Adeline tente d’engager la discussion sur des sujets autres que la politique.

Adeline : Eh bien Laurent tu as l’air de t’intéresser à beaucoup de choses ! Tu es déjà parti en voyage à l’étranger ? Moi, mon rêve serait de faire un trekking en Turquie, pour rencontrer un peu les gens, voir comment ils vivent…
Laurent : Pffff… N’importe quoi ! On voit bien que tu ne connais pas la Turquie ! C’est un pays ultra-pauvre, parce que Nicolas Sarkozy refuse de le faire entrer dans l’Europe ! Jamais je ne cautionnerai la politique de Sarkozy en allant faire du tourisme en Turquie ! Tu as idée de ce que ça pollue, un billet d’avion ? Ce sont des litres de mazout qui sont utilisés pour faire décoller l’avion, et après, c’est les ours blancs de la banquise qui meurent noyés à cause de la fonte des glaces ! Et tout ça pour que Nicolas Sarkozy s’en mette plein les poches !
Adeline : Pfoooouuuuuuuu….
Laurent : Tu as goûté les fruits ? Ils sont délicieux ! Franchement, les fruits bio sont incomparables avec les fruits pollués ! Non seulement ils sont bien meilleurs, mais en plus ils nous rapprochent de la nature !

Le régisseur de l’émission intervient et signale à Laurent qu’en réalité le cameraman s’est trompé, les fruits ne sont pas bio du tout. Ils ont été achetés à Carrefour.

Laurent : POUAH ! Je savais bien que ces fruits étaient douteux ! Beuark !

Adeline, fatiguée et blasée, quitte la table du petit-déjeuner, la mine lugubre.

Un peu plus tard dans la journée, on retrouve Adeline, en maillot de bains, en train de faire quelques longueurs dans la piscine. Laurent vient s’installer sur une chaise longue du jardin.

Adeline : Hé Laurent, tu veux venir avec moi dans la piscine ! Ca te fera du bien de faire du sport, ça détend !
Laurent : Hein, quoi ? Non désolé le sport c’est nul. A part si c’est pour intégrer les jeunes black-blanc-beur des banlieues, je n’en vois pas l’intérêt. En plus, une piscine ça pollue et ça gâche l’eau des enfants du Tiers-Monde au profit de l’UMP.
Adeline plonge la tête sous l’eau, et décide de se suicider en se noyant : Glouglouglouglou…

Un peu plus tard dans la journée, après qu’Adeline a été ranimée par un secouriste, elle prend deux Lexomils et va se coucher à deux heures de l’après-midi.

Réactions au confessionnal

Laurent : Je ne pense pas avoir encore poussé le bouchon assez loin. Elle n'a pas encore essayé de se trancher les veines.
Adeline : Je crois que cette émission aurait dû s'appeler Fear Factor.

Sortie en ville

Aujourd'hui, Adeline et Laurent font une sortie à Saint Tropez pour se changer les idées en attendant leurs familles qui doivent arriver à la villa ce soir. Adeline s'est promise de faire un effort pour supporter Laurent, qui lui, va tout faire pour la pousser à bout...

Au restaurant de fruits de mer, Laurent n'hésite pas à sermonner le serveur sur la qualité des plats non-bio et sur la baisse de la TVA à 5,5 % qui ne se répercute pas sur les tarifs de la carte.

Laurent : Et cher ami, laissez-moi vous dire que cette politique populiste de Nicolas Sarkozy qui a envoyé des bulletins d'adhésion UMP aux restaurateurs après avoir baissé la TVA, c'est proprement inacceptable !
Le serveur du restaurant : Bien monsieur.
Adeline, exaspérée : Mais enfin, laisse ce serveur tranquille ! Tu vas finir par me faire vraiment honte !

Laurent saisit cette occasion pour poursuivre de plus belle.

Laurent : Voyons Adeline, ne me dis pas que tu cautionnes la politique poujadiste de Nicolas Sarkozy ! Ce serveur devrait savoir qu'il finance le capitalisme sans scrupule des ordures de droite, dont le seul but est de faire toujours plus de profit au détriment des paysans du Tiers-Monde !
Le serveur : Monsieur, personnellement je vote pour François Bayrou. Que cela reste entre nous.
Laurent : FRANÇOIS BAYROU ??? FRANÇOIS BAYROU ??? Viens Adeline, quittons ce restaurant de loufiats et de magouilleurs ! Je t'emmène manger bio dans un restaurant équitable !


Acheter bio, est-ce le signe d'une appartenance au Parti Socialiste ? En général oui, ou aux Verts.

Un peu plus tard, nous retrouvons Adeline et Laurent dans un autre restaurant, Au bon bio, situé en plein centre-ville.

Adeline : Je n'ai jamais mangé dans un restaurant bio-équitable. J'espère que ça va me plaire, ça a l'air très sympathique.
Laurent : Oui Adeline, tu vas voir, les restaurants bio c'est très éthique !

Le serveur, qui est aussi le patron du restaurant, s'approche du couple.

Le patron : Vous avez choisi ?
Laurent : Oui mon brave, mais avant de commander, dites-moi, tout est bien bio n'est-ce pas ?
Le patron : Bien sûr, nous ne proposons que des produits bio : salade de tofu bio à 45 euros, pâté biologique végétarien à 35 euros, frites bio à 15 euros la barquette si vous êtes un peu radin. Tous ces bons produits bio sont issus du commerce équitable avec des pays émergents.
Laurent : Ah oui ?
Le patron : Oui. Nous achetons nos produits à des centrales d'achats de la grande distribution qui font travailler des paysans du Tiers-Monde, et en contrepartie, nous les payons. C'est équitable.
Laurent : Fantastique !
Adeline : Je ne vois vraiment pas ce que ça change...
Laurent : Ah mais tu ne comprends pas Adeline ? Il y a un logo équitable, donc ça veut dire que les produits sont éthiques !

Adeline finit par s'énerver.

Adeline : Mais enfin ça ne change rien du tout ! Le coût de ces produits est incroyablement élevé pour leur qualité, ce restaurateur se fait un fric monstre en vendant uniquement de la bonne conscience ! Le commerce équitable n'est rien d'autre qu'un stupide label de marketing ! Je ne vois vraiment pas ce que ça a d'éthique !

Laurent se met alors à pleurer.

Laurent : Ouiiiiin ! Tu me rejettes ! Tu me rejettes ! Sale fasciste ! Je ne suis pas assez bien pour toi, ouiiiiin !

Embarrassée, Adeline quitte le restaurant et retourne à la villa. Elle éprouve un malaise oscillant entre la culpabilité et le désarroi, et pour y faire face, elle avale deux Lexomils à son arrivée.

Réactions

Adeline : Je crois que j'ai été un peu dure avec Laurent... C'est vrai, même s'il est pénible, il a ses convictions, il croit agir avec bienveillance... Je devrais faire preuve de plus de tolérance, malgré ses différences je crois qu'il a bon fond.
Laurent : Ha ha, elle n'a encore rien vu ! Mes parents arrivent ce soir, on va bien rigoler !

L'arrivée des parents de Laurent

Marie-Aude et Aissatou seront-elles crédibles en tant que mères de Laurent ?

La surprise est à son comble quand arrivent les parents de Laurent : il s'agit de deux femmes pacsées, Marie-Aude et Aissatou ! Bien entendu, ce sont elles aussi des comédiennes payées par la production, et Adeline, qui l'ignore complètement, assiste à des retrouvailles impayables !

Laurent : Maman ! Maman ! Comme je suis content de vous voir !
Aissatou : Nous aussi ça nous fait plaisir mon petit Lolo ! Maman Marie-Aude et moi t'avons amené un cadeau pour que tu te sentes bien dans cette région hostile, ça te rappellera les meetings de Ségolène : un disque de Cali !
Laurent : Oh super merci maman Aissatou ! Est-ce que maman Marie-Aude et toi avez fait bon voyage ?
Marie-Aude : Oh non ! Nous voulions prendre le train pour réduire notre empreinte carbone mais il y avait une grève -
Aissatou : Une grève justifiée !
Marie-Aude : Oui bien sûr, quelle grève ne l'est pas ? Enfin bref, les cheminots protestaient pour un dix-neuvième mois de salaire et le départ à la retraite à 35 ans, alors nous avons pris l'Opel Insignia ecoFlex Sport Tourer de maman Aissatou pour venir, parce que mon Touran était encore au garage !
Aissatou : Combien de fois devrais-je te le dire Marie-Aude, les véhicules non-écologiques sont nuisibles pour la santé du monde de demain !

Adeline se sent un peu en décalage de la conversation, d'autant plus que Laurent ne la présente même pas à ses mamans. Elle tente de faire le premier pas.

Adeline : Bonjour ! Je m'appelle Adeline, je suis l'amie de Laurent !
Marie-Aude : Je sais bien que les véhicules non-écologiques ne sont pas bien, enfin bref, j'avais acheté ce Touran bien avant de voir le film de Yann Arthus-Bertrand ! Je ne pouvais pas savoir !
Aissatou : Je ne sais plus si le film de Yann Arthus-Bertrand est sorti avant ou après le film de Nicolas Hulot.
Adeline : Et donc Laurent et moi sommes ensemble dans cette maison de Saint Tropez parce que nous avons une grande nouvelle à vous annoncer...
Marie-Aude : De toutes manières, tu ne te souviens jamais de rien quand on a une discussion sérieuse, Aissatou. Je trouve que tu devrais faire preuve de mansuétude à mon égard, parce qu'après toutes les épreuves que ton peuple africain a traversé au cours des siècles, tu devrais faire plus attention au monde qui t'entoure et être à l'écoute des autres !
Aissatou : Tu as peut-être raison Marie-Aude, je ne suis peut-être pas assez à l'écoute de mes semblables, bien que je prenne des cours de percussion et de danse hip-hop. Désormais, comme toi, j'essaierai d'accorder plus d'attention aux autres et d'entendre ce qu'ils me disent.
Adeline : Et donc Laurent et moi allons nous marier !
Marie-Aude : Oh c'est vrai ? Tu prends des cours de danse hip-hop, Aissatou ? Je l'ignorais, comme quoi moi aussi je devrais plus écouter ce que me disent les autres ! C'est ce que dit mon psychanalyste, que je juge trop les gens en fonction de mes traumas enfantins ! Je t'ai jugée trop vite, moi aussi parfois je suis un peu sourde. Dorénavant, je développerai mon sens de l'écoute !
Adeline : Vous êtes une famille de grosses merdes égoïstes et bouchées à la con et je vous conchie.
Aissatou : Laurent ? Laurent ? Pourquoi ne nous présentes-tu-pas ton amie ?
Marie-Aude, souriante : Oui c'est vrai elle a l'air charmante ! Bonjour jeune demoiselle, comment vous nommez-vous ?

Adeline se présente poliment, puis elle prend un Lexomil et va s'installer dans son lit en pyjama pour écouter l'intégrale de Jean-Jacques Goldman sur baladeur MP3 en fermant les yeux et en imaginant des paniers remplis de chatons et des mecs musclés torse nu qui portent des bébés dans leurs bras.

L'arrivée des parents d'Adeline

Jean-Marc et Claudine, les parents d'Adeline, vont-ils tomber dans le panneau ?

Plus tard dans la même journée, les parents d'Adeline arrivent à la villa. Ils s'appellent Jean-Marc et Claudine, et sont les véritables parents d'Adeline. Comme cette dernière, ils ignorent que Laurent, Aissatou et Marie-Aude sont des comédiens payés pour surjouer des socialistes ! Que de rires en perspective ! L'arrivée pittoresque du couple, venu en 406 Peugeot, suscite déjà l'humour !

Marie-Aude devant Adeline, en voyant arriver ses parents : Oh regardez, voilà des pollueurs !

Adeline ne dit rien, elle semble un peu fatiguée. Quand ses parents arrivent, cela lui remonte le moral.

Adeline, en pleurs : Bonjour papa et maman ! Je suis si heureuse de vous voir !
Claudine : Bonjour ma petite Adeline ! Mais pourquoi es-tu triste ?

Laurent intervient.

Laurent : Bonjour monsieur et madame, je me présente, je suis Laurent, l'ami d'Adeline ! Ne vous inquiétez pas, Adeline pleure simplement de bonheur, car nous avons une bonne nouvelle à vous annoncer ! Installez vos affaires dans votre chambre, et enfilez vos plus beaux vêtements pour passer à table, car ce soir, nous dînons également avec mes parents, Aissatou et Marie-Aude !

Cela fait beaucoup d'informations en une seule fois pour Jean-Marc.

Jean-Marc : Laurent ? Marie-Aude et Aissatou ? Adeline, pourquoi nous as-tu amenés ici ? Quelle est cette bonne nouvelle ?

Aissatou intervient.

Aissatou : Il y a quelque chose qui vous dérange, monsieur ? Est-ce que c'est parce que je suis une Noire ? Vous refusez de manger avec les Noirs ? Ou peut-être êtes-vous dégoûté par les lesbiennes ? C'est parce que je broute les minous que vous tirez la gueule ?
Jean-Marc : Hein, quoi ? Mais enfin non bien sûr ! Mais que se passe-t-il ici ?

Adeline essaie de contenir la discussion.

Adeline : Papa, euh, maman, essayez d'aller vous changer, on passe à table ensuite avec Laurent, mon, euh, ami, et ses parents. On a effectivement une nouvelle à vous annoncer...
Jean-Marc : Adeline j'espère que tu ne nous a pas fait venir pour nous annoncer que tu te maries avec un garçon rencontré il y a deux semaines ! Dis-moi que ce n'est pas ça, et dis-moi que cette émission ne passera jamais à la télévision si c'est le cas !
Adeline : S'il-vous-plaît allez vous changer...

Décontenancés, Jean-Marc et Claudine montent dans leur chambre se préparer pour le repas.

Aissatou : Et pendant que vous y êtes, faites un peu de méditation zen, ça vous apprendra la tolérance !
Marie-Aude : Racistes !

Adeline se rend dans une pièce isolée pour se faire son premier shoot de Lexomil de la soirée.

Le repas : l'annonce des fiançailles !

À 21 heures, tout le monde passe à table : Laurent et Adeline, Marie-Aude et Aissatou, et enfin Claudine et Jean-Marc ! L'ambiance déjà tendue entre les deux familles ne va certainement pas s'améliorer avec l'annonce du mariage. Bien entendu, c'est à Adeline qu'il incombe de faire cette déclaration, et après avoir bu quatre coupes de champagne, elle se lance enfin !

Adeline : Papa, maman, Marie-Aude et Aissatou que je ne connaissais pas et que je suis ravie de rencontrer ce soir, j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer : Laurent et moi allons nous marier.

Elle se rassied aussitôt pendant que les invités digèrent cette nouvelle et le foie gras servi en entrée.

Jean-Marc : Bon Dieu...
Aissatou : Pardon ? Il y a quelque chose qui vous déplaît chez notre petit Laurent c'est ça ?
Jean-Marc : Hein ? Euh, non, c'est juste que tout cela est si soudain... J'aurais préféré apprendre à mieux vous connaître tous avant... C'est si brutal...
Aissatou : Croyez-moi, cette idée de mariage, ça ne m'enchante pas plus que vous !
Jean-Marc : Ah ?
Aissatou : Oui, le mariage, c'est si bourgeois ! C'est bon pour les vieux bourges comme vous ! Les jeunes devraient plutôt se pacser !
Jean-Marc qui se sert un très grand verre de vin : Hein, euh, oui si vous le dites...

Adeline est éprouvée mais Laurent est content.

Laurent : Alors maman, tu es heureuse ? Et toi maman ?
Marie-Aude : Mais oui mon petit Lolo ! Mais le monsieur Jean-Marc a raison, c'est un peu rapide ! Es-tu sûr qu'Adeline est assez bien pour toi ? Est-elle de gauche ?
Aissatou : C'est vrai, nous ne lui avons pas demandé. Adeline, êtes-vous de gauche ?

Claudine intervient.

Claudine : Enfin quoi, qu'est-ce que c'est que cette question ? J'avoue que moi aussi je suis surprise par ces fiançailles, mais nom d'une pipe, s'ils sont amoureux, en quoi le fait qu'Adeline soit de gauche ou de droite change quoi que ce soit ?
Aissatou : Oh la bourgeoise s'énerve ! Du calme mémé, nous voulons juste savoir si notre Lolo est entre de bonnes mains ! Je ne veux pas qu'il finisse comme un gros blaireau de droite, comme vous et votre mari ! Vous faites quoi comme métier ? Pharmaciens ? Épiciers ? Sachez que moi je suis professeur des écoles, et que Marie-Aude est ingénieur commerciale à l'UNICEF, et oui ! Nous ne sommes pas des bourgeois de province, nous !
Jean-Marc : Mais de quel droit osez-vous insulter ma femme ? Je suis de gauche moi aussi, et oui, je suis pharmacien, et après, qu'est-ce que ça peut bien vous foutre ?
Marie-Aude, à l'oreille d'Aissatou mais suffisamment fort pour que tout le monde entende : Tu vois, il répond à la place de sa femme. C'est une famille de vieux coincés avec un balai dans le cul. Ils sont coincés.
Aissatou : Oui vous prétendez être de gauche mais certains signes ne trompent pas ! Vous portez un polo Lacoste, ce qui prouve que vous soutenez le commerce inéquitable, ha ! Je vous ai eu ! De plus j'ai vu tout de suite votre racisme et votre lesbianophobie ! Cette lesbianophobie ne nous atteindra pas car nous sommes fières d'être gays !
Adeline : S'il-vous-plaît, je vous en prie, calmons-nous tous...
Laurent : Oui Adeline a raison. Calmons-nous. ce n'est pas parce que mes parents sont décomplexés et que les siens sont de vieux bourgeois de droite qu'il faut en faire un plat !
Jean-Marc : Quoi ?

Claudine attrape le bras de son mari pour l'empêcher de gifler Laurent.

Claudine : C'est bon Jean-Marc. Stop. On va prendre sur nous, ça ne sert à rien de discuter là. Ça ira mieux après le fromage.

Le repas continue dans une ambiance pesante, lourde, très lourde. Adeline est secouée par des tremblements, et elle pleure en mangeant. Ses parents réfrènent leur colère comme ils le peuvent en serrant très fort leurs couverts. Laurent fait des petits clins d'œil à la caméra : son plan fonctionne à merveille, pour le plus grand bonheur du spectateur. Claudine, au bout d'un moment, essaie de relativiser la situation et de calmer le jeu.

Claudine : Vous savez, nous ne sommes pas les bourgeois coincés que vous imaginez. Nous avons aussi un ami homosexuel qui travaille à la pharmacie, et ça ne nous dérange pas du tout.
Aissatou : Ah bon ? Comme le dit Brice Hortefeux, quand il y en a un, ça va, c'est quand il y en a plusieurs qu'il y a des problèmes, pas vrai Jean-Marc ?
Jean-Marc : S'il-vous-plaît essayez de faire un effort. Nous faisons un effort.
Aissatou : Ça oui, je me doute. J'espère que vous n'êtes pas trop incommodés par mon odeur ?
Claudine, qui essaie de passer outre : Bon, parlons plutôt de l'aspect pratique du mariage...

Laurent intervient.

Laurent : Hors de question que ça se passe à l'église !
Marie-Aude : Ah oui ! Pas de mariage chez les cathos, c'est déjà assez humiliant comme ça !
Adeline : Je vais chercher le dessert.
Jean-Marc : Mais enfin, pourquoi êtes-vous systématiquement en train de nous attaquer ? Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez vous ?
Aissatou : L'église c'est bon pour les Blancs et les oppresseurs du peuple ! L'église c'est l'opium du peuple !
Jean-Marc : Ma parole vous êtes complètement barges...
Claudine, s'adressant à sa fille partie dans la cuisine chercher le dessert : Et toi Adeline, qu'en penses-tu ? Tu penses qu'on devrait inviter toute la famille ? Ca me ferait plaisir de revoir tout le monde, tonton Jacques, Maryse, tout le monde quoi.
La voix d'Adeline venant de la cuisine : Hmm-hmm.
Jean-Marc : Bon sang Claudine, on ne va pas inviter la famille pour un mariage avec des cons pareils !
Marie-Aude : Cons vous-même ! D'ailleurs saviez-vous que le mot "con" vient en réalité du sexe de la femme ? C'est une dénomination grossière employée par des individus sexistes, racistes et homophobes, et pollueurs tels que vous !
Laurent : Maman a raison !
Claudine : Bah, Jean-Marc, peut-être que ça ira mieux si on a beaucoup de famille présente au mariage. Tiens ce sera l'occasion de revoir le cousin Erwan, celui dont Adeline était amoureuse quand elle était petite. C'était si mignon.

Aissatou saute sur l'occasion. Quelle comédienne d'improvisation !

Aissatou : Ah ça ne m'étonne pas, ça critique, ça critique, mais chez vous, comme chez tous les bourgeois, on baise entre cousins, c'est la famille tuyau-de-poêle ! Hors de question que notre Lolo épouse une pute issue d'une famille incestueuse !
Jean-Marc : PARDON ????

Jean-Marc se lève et met un énorme crochet du droit à Aissatou qui s'effondre avec la mâchoire fracturée. Quel retournement de situation !

Laurent : Adeline ! Adeline ! Il y a un problème !

Marie-Aude hurle et s'enfuit du salon, pendant que Claudine et Laurent partent à la recherche d'Adeline ! Ils la découvrent immobile, effondrée dans la cuisine après l'ingestion d'une boîte entière de Lexomil ! Que de facéties dans cette émission ! Quelle chute hilarante !

Après l'émission

Suite à des problèmes d'ordre médical, le tournage de l'émission a dû être interrompu, ce qui n'a pas empêché la production de montrer à la télévision les extraits dont vous avez pu lire le contenu. La diffusion a bien entendu déclenché un succès d'audience immédiat, car le public s'est tout de suite identifié à Adeline, et s'est régalé des boutades de Laurent et de ses faux parents !

Après l'émission, Adeline a dû être hospitalisée pour une intoxication médicamenteuse sans trop de gravité dont elle gardera cependant quelques séquelles neurologiques irrémédiables (perte des facultés motrices et de la parole). Cela dit, n'étant pas allée jusqu'au bout de l'émission, elle n'a pas pu gagner la somme d'argent mise en jeu, qui a été reversée par la production à une association caritative, Les Amis de Nonce.

Par une incroyable coïncidence, Adeline a été soignée dans le même hôpital qu'Aissatou, dont la mâchoire fonctionne parfaitement bien après cinq mois de rééducation. Aissatou n'en veut pas du tout à Jean-Marc, surtout depuis qu'elle l'a attaqué en justice avec l'aide de l'avocat d'Endemol, maître Pourrit et obtenu 57000 euros de dommages et intérêts. Elle joue actuellement le rôle d'une domestique de Tonya Kinzinger dans la série télévisée Sous le Soleil.

Marie-Aude a elle été traumatisée par la violence du conflit dont elle a été témoin. Elle a porté plainte contre Jean-Marc pour violence morale, avec l'aide de maître Pourrit, et suite à l'adoption par l'assemblée nationale de la loi Sarkozy du 6 janvier 2010 sur la violence morale, a obtenu 24500 euros de dommages et intérêts. Elle tourne actuellement une publicité pour la marque Fleury-Michon, dans laquelle elle interprète une tranche de jambon qui chante et qui danse.

Laurent a lui été payé normalement par la production, et n'a pas reçu de dommages et intérêts de la famille d'Adeline malgré la violence traumatisante à laquelle il a assisté. En effet, son avocat, maître Pourrit, l'a convaincu d'accepter une pharmacie et une 406 Peugeot qui lui ont été offertes par la famille d'Adeline en guise de préjudice moral. Il joue actuellement le rôle principal du téléfilm Camping Paradis, un très bon succès d'audience sur TF1.

Enfin, victime d'inattendues difficultés financières, la famille d'Adeline a dû se séparer de son commerce et mettre en gage ses biens. Elle occupe actuellement une chambre de l'hôtel Formule Un d'Albi, dans le Tarn, ce qui arrange bien Jean-Marc et Claudine puisqu'ils travaillent également dans cet hôtel comme vigile et bonne à tout faire.

Et Adeline va très bien : allongée dans son lit médicalisé, elle regarde la télévision toute la journée. Et comme elle ne peut pas changer de chaîne, et bien elle regarde TF1 tout le temps ! Nul doute que cela lui procure de bons divertissements de qualité !

Bientôt : Mon Incroyable Fiancé, saison 2 !!! Roger arrivera-t-il à convaincre sa famille que son fiancé... est un chien communiste ????


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