Techniques pour faire une BD quand on ne sait pas dessiner

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Apparemment, beaucoup de gens pensent que faire de la BD apporte richesses, voitures de luxe et femmes peu vêtues. Bon, pourquoi pas après tout, il y a pire comme idées communément admises malgré leur évidente stupidité, y a bien des gens qui pensent que Jean-Luc Mélenchon a un programme pour quand il sera président. Enfin bon, cette mauvaise interprétation du boulot de dessinateur a conduit bon nombre de personnes à se lancer dans le gribouillage vaguement encadré par des cases, mais sans vraiment rencontrer le succès espéré. C'est un peu logique aussi, quand on ne sait pas dessiner, on ne fait pas un métier qui nécessite de devoir dessiner. C'est pourtant évident !

Mais parmi ces non-dessinateurs, certains ont réussi à faire publier leurs dessins par de grands éditeurs et dans certains cas isolés, ils en sont même devenus célèbres. Pour y parvenir, ils ont eu recours à tout un tas de techniques. Techniques qu'on va vous expliquer, parce que merde, si des branquignoles comme Geluck arrivent à gagner quinze fois le SMIC par semaine avec trois traits et deux ronds, je ne comprends pas pourquoi le monde entier ne pourrait pas faire la même chose ! Et en plus, ça permettrait de résoudre le problème de la pauvreté, alors vraiment je ne vois pas pourquoi j'irais me gêner !

La technique des yeux

Création de la technique des yeux

La technique des yeux a été inventée par Albert Uderzo, un jeudi où il avait grave la flemme de dessiner ses planches pour Astérix. C'est après que son éditeur lui susurra quelques mots doux et lui rappela qui était en charge de son salaire qu'Uderzo se décida à travailler. C'est ainsi, en mêlant fainéantise bon marché et nécessité de travailler pour se sustenter, qu'il inventa la technique qui nous intéresse ici. En effet, on peut voir cette technique être utilisée lors du passage de la visite de la pyramide dans l'album Astérix chez Cléopâtre.

Bon, je pense que vous n'avez pas la moindre idée de ce dont je parle, mais c'est normal, je ne vous ai pas encore expliqué ce qu'est la technique des yeux. Mais en même temps, si je ne mets pas la partie "Historique" avant la partie "Technique", l'article va être tout déstructuré et ça va être le bordel, donc zut, on passe à l'explication du principe et on reviendra à la partie historique plus tard !

Principe

Cette technique est assez simple à comprendre, il suffit de juste dessiner les yeux des personnages et de remplir le reste d'encre noire, comme si les personnages se trouvaient dans une pièce non-éclairée et PAF ! Il n'y a plus besoin de dessiner le corps du personnage ! Non seulement c'est bien pratique si vous ne savez pas dessiner, mais en plus ça permet de pondre des centaines de planches par heure sans aucun effort !

Voici un exemple avec notre héros du jour, Joaquim Bob

Maintenant, on peut retourner finir cette partie historique !

Finalisation de la partie historique

Or donc, lors du passage de la visite de la pyramide dans l'album Astérix chez Cléopâtre, Astérix, Obelix et Panoramix se retrouvent coincés dans la pyramide et leurs torches s'éteignent. Toute la suite du passage utilise donc la technique des yeux[1]. Ce qui arrangea bien Uderzo et sa flemme, mais qui emmerda quelque peu son éditeur et son budget encre.

Et encore une fois, vous ne comprenez pas de quoi je parle avec mon histoire d'encre, mais laissez-moi le temps de finir cette partie et de retourner dans la partie principe pour que je vous explique tout ça, merde à la fin !

Principe 2, le retour

Or donc, on remplit la case de noir. Mais si vous faites votre BD à la main, vous allez devoir remplir toute la case avec de l'encre, ce qui aura deux conséquences directes :

  • Déjà, votre planche va s’alourdir du poids de l'encre, ce qui risque de faire baisser les ventes de votre œuvre, car c'est bien connu, entre une BD de 250 grammes et une BD de 450 grammes, c'est la BD de 250 grammes qui est achetée, cause que ça pèse moins dans la voiture, ce qui réduit les émissions de CO2 ! Et en plus, l'encre noire, c'est pas recyclable. Espèce de sale pollueur utilisant la technique des yeux !
  • Et en plus, ça va vous couter super cher en encre noire ! Ce qui veut dire moins de profit à la fin !
Ici, y'en a au moins pour 3 euros d'encre de Chine !

Bien sûr, il existe des solutions pour éviter d'utiliser trop d'encre, comme par exemple, dessiner d'autres trucs que les yeux. Ce qui est hors de question pour vous puisque vous ne savez pas dessiner[2]. Ou alors vous pouvez tout simplement remplir l'espace noir avec des phylactères.

Évidemment ce qu'on gagne en encre, on le perd en cohérence générale, mais bon, faut faire des choix dans la vie.

Bien, maintenant, il faudrait que je retourne dans la partie histoire pour vous ré-expliquer l'histoire de l'éditeur et l'encre, mais bon, je pense que vous avez compris et j'ai la flemme de rouvrir une nouvelle partie historique et de toute façon cet article est déjà suffisamment bordélique comme ça, autant ne pas en rajouter. Ce qui est assez paradoxalement ce que je tentais d'éviter en plaçant la partie histoire en premier... Zut.

Problèmes récurrents avec cette technique

Le véritable inconvénient de la technique des yeux, autre que celui de l'encre, c'est bien le principe en lui-même. Bah oui, qu'une BD se passe entièrement dans un endroit sans lumière, c'est assez bizarre. Bon, à la limite, vous pouvez toujours prétendre que votre héros est un écologiste convaincu et qu'il refuse catégoriquement d'allumer la lumière, voire même qu'il éteint systématiquement toutes les lampes qu'il croise sur son chemin, mais cette facilité de scénario ne retire pas tout le problème. Il a beau être écolo le Joaquim Bob, cette conviction ne lui permet pas d'avoir un radar dans la tête, du coup il va se cogner contre tous les meubles/murs/poteaux/autres personnages qu'il rencontre.

Et vous imaginez si il a un boulot qui demande de la précision ? Comme par exemple démineur de la brigade anti-bombe du GIGN ?

Bah oui, c'est vachement dur de déminer dans le noir.

Mais avec un peu d'inventivité, vous pouvez aussi résoudre ce problème, en expliquant par exemple que votre héros est nyctalope ou bien qu'il est équipé de lunettes de vision nocturne.

En plus, ça permet de remédier en partie au problème de l'encre.

Enfin, c'est bien joli tous ces artifices pour rendre votre BD "réaliste", mais avec tout ça, on se retrouve en compagnie d'un fervent écologiste souffrant de photophobie et possédant des lunettes de vision nocturne qui désamorce des bombes pour vivre. Là, autant vous dire que le réalisme, il part direct aux chiottes sans passer par la case départ.

Mais ça peut encore passer si vous faites passer le tout pour "une nouvelle manière de percevoir le neuvième art au travers d'un épurement complet du dessin, laissant place à une subjugation du medium tout entier via une textualisation plus que poussée". Je vous promets qu'avec un pitch pareil, les journalistes de Télérama vont vous adorer. Le public, moins. Ce qui est dommage, vous en conviendrez.

Si vous voulez quand même vous lancer dans la réalisation d'une BD utilisant la technique des yeux, il reste un dernier problème dont je n'ai pas encore parlé : vu que tout se déroule dans le noir le plus complet, c'est vachement dur de comprendre ce que font les personnages. La preuve :

Là, si il n'y avait pas l'indication en haut, on n'aurait pas la moindre idée de ce qu'il se passe dans cette case.
Ici non plus du coup. Ce qui est con parce que ce que Joaquim Bob fait ici est complètement différent de ce qu'il fait dans la première case !
Et là aussi ! C'est vraiment trop compliqué de comprendre cette BD à la con ! Merde à la fin ! Et même que Putain ! Et toc !

Alors, c'est bien chiant parce que du coup, on risque de ne rien comprendre à l'histoire. Heureusement, il existe quelques astuces pour résoudre ce problème de compréhension. Vous pouvez par exemple, rajoutez des onomatopées pour souligner les mouvements invisibles de Joaquim Bob (Quand je dis "mouvements invisibles", je ne veux pas dire que les mouvements de Joaquim Bob sont transparents, je veux dire qu'on ne peut pas les voir... Parce qu'ils sont plongés dans le noir. D'ailleurs tout, sauf les yeux, est invisible avec la technique des yeux, alors bon...) ou bien, vous pouvez rajouter des effets à l'image pour renseigner les actions du personnage via une indication visuelle. Voici maintenant les exemples de tout à l'heure mais refaits avec les conseils que je viens de vous donner et vous allez voir, c'est bien plus compréhensible maintenant :

Là, on rajoute le bruit de la mastication des chips et tout de suite, c'est plus simple de comprendre ce que fait Joaquim Bob


Ici, on rajoute le bruit de la voiture ainsi qu'un flou de mouvement pour indiquer que cette dernière va vite.


Bon, ici c'est la merde parce que lire un livre, ça ne fait pas de bruit ni ne produit de mouvement... Et ce con de Joaquim n'est même pas hypermétrope, du coup il n'a pas besoin de lunettes... Quel enculé !

Voilà, maintenant vous pouvez la faire votre BD avec uniquement du noir, des bulles et des yeux. Ou alors, vous pouvez continuer de lire cet article pour trouver de meilleures techniques, parce que franchement, celle là, elle pue.

Exploiter la "gouttière"

Avant tout, je vais devoir vous expliquer ce que c'est que la "gouttière" en BD. Parce qu'avant de l'exploiter, il faut savoir de quoi il s'agit, il faut apprendre à la connaître, tout le contraire d'une femme[3] en fait.

C'est quoi donc qu'une "gouttière" en BD ?

La gouttière, en BD, désigne l'espace généralement blanc situé entre deux cases.

Exemple de "gouttière" dans l'album Le Lotus Noir de Tintin

Bon, je crois savoir ce que vous pensez en ce moment, vous vous dites que si c'était pour juste mettre une pauvre phrase et une image, ça ne valait pas le coup d'ouvrir une sous-partie, mais je vous arrête tout de suite, j'ai d'autres trucs à expliquer ici !

Bah oui, parce que la gouttière, ce n'est pas qu'une bande blanche, c'est aussi un outil narratif. Et ouais, ça vous en bouche un coin, pas vrai ?

Enfin bref, la gouttière, un outil narratif, mais qu'est-ce que ça veut dire ? Et bien, c'est simple, ce qui ce passe durant la période de temps que le (ou les) personnage(s) passe(nt) dans la gouttière est laissé à l’imagination du lecteur. C'est lui qui va décider de ce qu'il y arrive durant cette période de temps. Cette micro-ellipse permet au dessinateur de ne pas avoir à dessiner tous les mouvements des personnages. Pour mieux comprendre, reprenons notre exemple avec Tintin :

L'exemple de tout à l'heure qui est ici repris.

Voilà, ici on peut observer deux cases, dans la première il y a Tintin qui voit un truc surprenant en l'air et dans la seconde, Tintin qui cherche de l'argent dans sa poche pour payer une place de cinéma. Le fait de mettre les deux l'une à côté de l'autre nous laisse penser que Tintin voit l'affiche d'un film qu'il aimerait bien voir et veut donc rentrer dans le cinéma pour le voir.

Bon alors, pourquoi est-ce qu'il regarde en l'air alors que l'affiche est au même niveau que lui, c'est un mystère, peut-être que les lunettes qu'il porte dans la première case ont des verres complètement pourris qui déforment tous ou alors peut-être qu'il est simplement con, je ne sais pas. Mais c'est indéniable, en voyant ces deux cases côte-à-côte, on déduit immédiatement qu'il veut aller au ciné. Alors qu'il aurait très bien pu faire n'importe quoi d'autre pendant la gouttière, comme par exemple danser le madison, remplir sa déclaration d’impôt...

Ou alors, il a peut-être distrait deux gardes pour aller voler un vélo. Ce qui fait que les deux gardes l'ont poursuivi à moto, parce que bon voilà, ils représentent la loi et c'est contre la loi de voler un vélo. Pendant ce temps-là, Tintin a pu rentrer en collision avec un camion, ce qui l'a catapulté dans la benne dudit camion, même si c'est franchement improbable. Mais dans le cas où ça c'est éventuellement passé comme ça, Tintin a peut-être sauté hors de la benne, ou alors il est mort des blessures causées par la collision. Mais dans le cas où il est atterri dans la benne du camion et y a survécu, on peut imaginer qu'il va sauter hors de la benne parce que c'est pas vraiment intéressant une benne en fin de compte. Et ensuite, il est arrivé devant un cinéma. Enfin peut-être...

C'est ça le pouvoir narratif de la gouttière. Mais comment l'exploiter alors ? C'est ce que nous allons voir dans la prochaine sous-partie. Bah oui, si je fais des sous-partie, y'a une raison !

Comment exploiter la gouttière ?

Bah, c'est assez simple, comme vu précédemment dans l'exemple avec Tintin, on pense qu'il a vu une affiche pour un film, alors qu'il aurait très bien pu voir n'importe quoi d'autre. Et c'est là que réside l'astuce ! Vous n'avez qu'à prétendre qu'entre deux cases, il se passe des trucs incroyables ! Pour ce faire, vous n'avez qu'à montrer deux cases complètement différentes côte-à-côte, ou mieux, vous n'avez qu'à faire dire à votre protagoniste ce qu'il s'est passé durant la gouttière ! Avec Tintin, ça donnera ça :

Par contre, faudra pas s'étonner si on prend Tintin pour un mythomane.

Cette technique est vraiment utile si vous ne savez pas dessiner certaines choses puisque vous n'avez pas à les dessiner, il vous suffit de les mentionner ! Bon dans votre cas, vu que vous ne savez pas dessiner du tout, il vous faudra mal dessiner seulement deux cases (La première et la dernière).

Joaquim Bob exploite la gouttière pour ne pas avoir à vivre d'aventures périlleuses qui pourraient lui coûter la vie.

Bon du coup, c'est très moche, mais c'est pas 600 cases moches[4] donc c'est déjà un mieux. Ensuite, si vous n'êtes même pas capable de gribouiller un vague bonhomme aux proportions aléatoires, vous pouvez toujours mixer la technique des yeux et l’exploitation de la gouttière :

Joaquim Bob exploite la gouttière pour ne pas avoir à vivre d'aventures périlleuses. Mais il le fait dans le noir, donc il se peut qu'il se casse la gueule.

Voilà qui résout tous vos problèmes. Enfin non pas tous, sinon ça va me baiser ma prochaine sous-partie sur les inconvénients. Parce que oui, y a des inconvénients, sinon je ne ferais pas de sous-partie dessus, voyons, c'est pourtant logique !

Les inconvénients de la gouttière

Or donc, les inconvénients, ou plutôt l’inconvénient tout court (vu qu'il est tout seul (et du coup, j'ai baisé ma sous-partie... Merde...)) est assez évident. Avec l'exploitation de la gouttière, votre BD ne fait que deux cases, ce qui n'est pas pratique pour remplir un album de 50 pages. Alors là, quatre solutions s'offrent à vous :

  • Soit vous faites 300 histoires différentes de deux cases qui utilisent toutes la gouttière et vous vous retrouver coincé avec 600 cases à dessiner, ce qui est l'exact inverse de ce que la gouttière devait vous permettre de ne pas faire, c'est-à-dire (mal) dessiner.
  • Soit vous combinez la technique des yeux et l'exploitation de la gouttière et vous faites 300 histoires différentes de deux cases, du coup pas de problème de dessin à (mal) faire, mais on retombe dans l'inconvénient de la technique des yeux, c'est-à-dire faire un album complet que personne n'ira lire parce qu'il est noir.
  • Soit vous copiez/collez 300 fois votre BD de deux cases et ça remplit votre album sans avoir besoin de dessiner 600 cases ou de claquer un tas de fric en encre de Chine, mais bon, c'est quand même un petit peu du foutage de gueule tout ça !
  • Soit vous copiez/collez 300 fois votre BD de deux cases et ça remplit votre album sans avoir besoin de dessiner 600 cases ou de claquer un tas de fric en encre de Chine, mais bon, c'est quand même un petit peu du foutage de gueule tout ça !

Bon, au final, c'est aussi une méthode pas optimale... Passons à la suivante

Apprendre à dessiner

C'est une technique assez évidente en soi. Bah oui, si vous vous lancez dans un métier qui nécessite une certaine compétence et que vous n'avez pas cette compétence, vous l'apprenez. Enfin, si vous êtes là, c'est parce que vous avez la flemme ou que vous êtes incapable d'utiliser vos deux mains, mais ce n'est pas en étant négatif comme ça que vous allez réussir dans le monde de la BD ! Allez, je vais vous montrer quelques techniques de base de dessin. Et pour vous illustrer tout ça, je prends mon plus beau crayon et je vous dessine une case.

Petite précision, j'ai utilisé une règle pour tracer le carré qui compose cette case.

Dessiner l'horizon

Bon, là, rien de bien compliqué, il vous suffit de faire une ligne en travers de la case.

Ici, pas besoin de règle. Ainsi l'horizon paraît naturel.

Par contre, je me rends compte que faire qu'une sous-partie que pour une ligne et une image (avec une ligne), c'est limite... Bon, pour détendre l'atmosphère et remplir l'espace, je vais mettre une petite devinette rigolote.

La petite blagounnette du jour
Vous est proposée par l'auteur de cet article


Pourquoi est-ce que l'horizon n'a jamais tort ?


Réponse : Parce qu'il horizon ! (A raison)

Whoa... Je suis vraiment bon pour devenir rédacteur de blague Carambar... Bon, rendons-nous vite à la sous-partie suivante, avant que je ne décide de me faire seppuku.

La règle des tiers

La règle des trois tiers est une règle de composition photographique permettant d’équilibrer les différents éléments d'une image. Et la composition d'une image est un point important de tout travail graphique et par un pur hasard, il se trouve que la BD est un travail graphique !

Or donc, en quoi consiste la règle des tiers ? C'est très simple en fait, il s'agit juste de diviser l'image en neuf parties égales via des lignes, horizontales et verticales, et de placer les éléments importants de l'image (regards, corps, etc.) en accord avec ces lignes pour équilibrer tous ces éléments.

Quatre coups de stylo et PAF ! Une règle des tiers apparait !

Il est maintenant important de placer les éléments du dessin sur ces axes, les yeux seront placés aux intersections hautes pour assurer que leur regard ne soit pas coupé par le bord de l'image. Aussi l'horizon doit être placé sur l'une des deux lignes horizontales pour que l'image ne se retrouve pas coupée en deu... Et merde... J'aurais dû appliquer la règle des tiers avant de dessiner l'horizon. Bon, c'est pas bien grave, au pire, ça vous donne un exemple de ce qu'il ne faut pas faire.

La perspective à deux points de fuite

Alors, je suppose que vous savez tous ce qu'est une perspective à un point de fuite. Voire même avec aucun point de fuite (C'est qu'on appelle une perspective cavalière dans le métier) sauf bien sûr, si on considère que Euclide s'est planté et que deux droites parallèles l'une à l'autre ont, en réalité, un point d'intersection, auquel cas, il n'existe pas de perspective à aucun point de fuite. Mais c'est compliqué tout ça et on s'en fout, ici, on va parler de perspective à deux points de fuite. « Mais c'est quoi donc », vous demandez-vous à raison. Et bien, c'est comme une perspective à un point de fuite, mais avec deux points à la place. Bon, c'est sûr que dit comme ça, vous n'allez pas comprendre, alors je vais vous expliquer le tout à l'aide d'un schéma : je vais vous dessiner un cube en perspective à deux points de fuite, étape par étape !

Etape 1 : On commence par définir deux points de fuite (Ici en bleu)


Etape 2 : Ensuite, on fait partir trois lignes d'un des points, ce sera sur ces lignes que l'on va placer certaines arêtes du cube.
Etape 3 : Maintenant, on peut dessiner la première face du cube.


Etape 4 : Après, on relie les trois coins "visibles" du cube avec le second point de fuite.
Etape 5 : Il ne reste plus qu'à dessiner le reste du cube. Et voilà !

Et encore une fois, j'ai raté ma règle des tiers... Bon, c'est pas grave, c'était juste pour montrer la double perspective de fuite à point. Euh non, la perspective à deux points de fuite plutôt. Enfin bon, passons. De toute façon, l'intérêt de tout ça, c'était de rendre le cube plus trois dimensionnel et moins plat. Et c'est plutôt réussi, je trouve (Sans vouloir me vanter (Mais un peu quand même)).

Utiliser un mannequin de bois

Maintenant, on va passer à la partie importante du dessin : les personnages ! Parce qu'une BD sans personnages, c'est un peu morne. Non mais c'est vrai ça, qui voudrait lire un livre remplit de décors et de bulles ? En plus, ça serait vachement bizarre de voir une voiture nous expliquer qu'elle a tué le méchant, sauvé le monde et que tout est bien qui finit bien ! Surtout qu'une voiture, comment elle fait pour tuer des méchants ? En leur roulant dessus ? Mais comment elle peut démarrer si y'a personne dedans, elle est possédée comme dans le bouquin de Stephen King ? Mais pourquoi donc ? Surtout que ce bouquin de Stephen King, je l'ai lu en long, en large et en travers et j'ai pas trouvé d'explication rationnelle à cette possession automobile, je vous assure, ça tient pas debout comme livre, d'ailleurs le film est bien mieux, c'est dire ! Et de toute façon, si y'a pas de personnage humain, qui est-ce qu'elle écrase notre voiture démoniaque mais sans raison ? QUI ? Le vide ? Mais comment on écrase le vide vu que par définition, il n'existe pas ! On peut pas écraser l'inexistant ! Sauf si la voiture utilise ses pouvoirs démoniaques pour rentrer dans un sous-univers dans lequel coexistent plusieurs dimensions à cheval l'une sur l'autre et que dans ce sous-univers, le vide a une existence physique, ce qui le rend écrasable ! Mais c'est complètement con comme principe ! Tellement con que même Stephen King n'en a pas parlé dans son bouquin de merde, le même bouquin de merde où il ose parler d'une voiture possédée par le démon, c'est dire à quel point c'est con comme idée !

Donc non, une BD sans personnages, c'est pas possible et puis c'est tout !

Virer moi ce blasphème de mon article !

Or donc, comment faciliter le dessin d'un personnage ? Il faut et il suffit d'utiliser un mannequin de bois. Alors, je pense que vous savez tous ce qu'est un mannequin de bois, mais pour les trois au fond qui ne suivent pas, un mannequin de bois, c'est une sorte de poupée en bois articulée pouvant prendre plusieurs poses et permettant à un dessinateur d'avoir un support visuel pour ses personnages. Voici un exemple de mannequin de bois :

Voici le mannequin de bois qui va nous servir à dessiner Joaquim Bob. Mannequin de bois que j'ai intelligemment décidé de nommer "Joaquim Boib" (Il s'agit d'un habile jeu de mot entre Joaquim Bob et bois)

Voilà, c'est la mascotte des publicités Ocedar, maintenant que vous savez ce que c'est, vous pouvez allez vous en acheter un. Bah oui, ça va être dur de l'utiliser si vous ne l'avez pas. Donc vous allez l'acheter et vous reprendrez la lecture de l'article une fois que vous en posséderez un. Je vais attendre ici. Pom pom pom...

C'est bon ? Maintenant la prochaine étape, c'est de lui donner la pose que vous souhaitez que votre personnage prenne. De préférence, il faut donner un certain dynamisme au tout, mais ça, c'est vraiment si vous avez le temps. Voilà la pose que j'ai sélectionné pour notre exemple :

Joaquim Boib, circonspect face à sa condition de mannequin de bois

Maintenant, on peut dessiner Joaquim Bob en suivant les proportions de Joaquim Boib. En temps normal, il ne faudrait surtout pas oublier de placer Joaquim Bob selon l'un des axes de la règle des tiers, mais au point où j'en suis, je vais consciemment ignorer cette règle :

Et voilà, un Joaquim Bob, plus réaliste que jamais, crayonné à partir de la pose de Joaquim Boib.

Bon, oui, d'accord, je ne l'ai pas vraiment dessiné, j'ai juste rajouté l'image de Joaquim Boib sous Gimp et j'y ai appliqué un filtre « crayonné ». Mais en même temps, c'est pas moi qui ai besoin d'apprendre à dessiner ici, alors zut, en tant que "professeur", je me permets de prendre des raccourcis pour mes exemples et puis c'est tout !

Rajouter les ombres

Bon, c'est bien joli (Enfin non, mais c'est parce que je bâcle) tout ça, mais il manque quelque chose d'essentiel à notre dessin : des ombres ! Mais comment faire des ombres ? Et bien, je vais vous dessiner des exemples, parce que pour bien le faire c'est somme toute assez complexe à expliquer textuellement :

Etape 1 : On commence par placer un point en haut à gauche (Ici, en jaune) qui servira à positionner le soleil.
Etape 2 : Ensuite, on va relier chaque coin visible du cube avec le point "soleil"

Etape 3 : Puis, on fait la même chose avec les principales "articulations" du Joaquim Bob.
Etape 4 : Maintenant, on se sert de ces lignes pour projeter l'ombre au sol... Et c'est raté... PUTAIN DE PUTAIN !
Etape 5 : Bon, puisque c'est comme ça, on efface le tout à la gomme...

Etape 6 : ...Et on dessine un stickman à la place. Et voilà. C'est fini ! MERDE A LA FIN !

Bon, j'ai foiré ce tutoriel dessin... Pfff. En même temps, c'est un article qui recense les techniques pour faire de la BD sans savoir dessiner, c'était un peu évident... Bon, qu'à cela ne tienne, on va passer à la technique suivante, qui j'espère sera plus réussie.

La technique "Vince Vita"

Bon, maintenant, c'est officiel, vous n'êtes pas en mesure de dessiner correctement. Et c'est là que la technique dite de "Vince Vita" vient pour vous sauver, car il s'agit d'une technique qui permet de faire de la BD sans pour autant savoir correctement dessiner, ce qui est ce qu'on recherche ici. Mais avant de vous expliquer ce qu'est cette technique, je vais vous parler de celui qui l'a inventée : Vince Vita.

Vince Vita

Vie et œuvre

Vince Vita était un dessinateur de bandes dessinées Italien qui a notamment illustré la série des « Super Flic » et c'est à peu près tout ce que nous savons sur lui. Du coup, ça fait court comme sous-partie. Passons plutôt au moment de la création de sa fameuse technique.

L'invention de la technique qui porte son nom

Vince Vita ne savait pas dessiner correctement, mais alors vraiment vraiment pas. On peut même dire qu'il dessinait mal pour le coup. Mais vraiment très très mal. Et c'est pour cela que Vince Vita eut beaucoup de mal à faire des BD dans sa prime jeunesse de dessinateur. Ce qui est un peu gênant venant de la part d'un dessinateur de BD.

Et c'est un jour, probablement un lundi, qu'il eu une idée de génie, une idée qui allait lui permettre de faire de la BD malgré le fait qu'il soit mauvais avec un crayon. Ce qui était plutôt une bonne chose vu que c'est ce qu'il (et vous par la même occasion) cherchait à faire. Voici l'exacte pensée qui lui traversa l'esprit en cet après-midi fatidique (Ou plutôt, l'exacte traduction en français de l'exacte pensée qui lui traversa l'esprit à ce moment-là) : « Mais bon sang de bonsoir ! Je sais comment faire mes BD ! Si je ne suis capable que de mal dessiner, eh bien je n'ai qu'à mal dessiner mes BD et puis voilà ! C'était pourtant évident ! »

Et c'est ainsi que Vince Vita commença à mal dessiner ses BD.

Différents exemples de mauvais dessins de la part de Vince Vita

Forcément, puisque Vince Vita a décidé de faire n'importe quoi avec ces dessins, quelques petites erreurs se sont glissées dans ces BD, en voici quelques exemples. Par contre avant de regarder la solution, essayez de trouver le (ou les) petit(s) foirage(s) de Vita par vous-même. Ça constitue un bon entrainement à sa célèbre technique :

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SF3-2.png
SF3-1.png

Passez le curseur sur l'image pour dévoiler la (ou les) erreur(s) commise(s) par Vince Vita


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SF2-2.png
SF2-1.png

Passez le curseur sur l'image pour dévoiler la (ou les) erreur(s) commise(s) par Vince Vita


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SF1-2.png
SF1-1.png

Passez le curseur sur l'image pour dévoiler la (ou les) erreur(s) commise(s) par Vince Vita


Bon, je vais arrêter avec les exemples de dessins moches de Vita, sinon je vais jamais terminer cet article et en plus, on va m'accuser d’allonger cet article pour rien...

















*Hum hum*



























Oh et puis merde, en voilà une dernière bien moche :

SF4-1.png
SF4-2.png
SF4-1.png

Passez le curseur sur l'image pour dévoiler la (ou les) erreur(s) commise(s) par Vince Vita


Comment appliquer la technique "Vince Vita"

Techniquement, vous savez déjà l'appliquer. Bah oui, cette technique consiste à ne rien faire concernant le manque de compétences dans la catégorie "dessin" et à mettre sur papier les trucs les plus hideux possibles et inimaginables. Ce que vous êtes déjà capable de faire. Donc voilà, vous n'avez qu'à faire votre merde habituelle, l'envoyer à un éditeur peu scrupuleux et vous voilà devenu dessinateur de BD sans talent !

Mais ne vous réjouissez pas trop vite, cette technique vient avec quelques inconvénients. Bah oui, ça serait trop simple sinon.

Les inconvénients de cette technique

Il y en a deux principaux :

  • Déjà, cette technique nécessite d'au moins savoir "mal" dessiner. Si vous ne savez pas dessiner du tout, même pas un pauvre stickman tout pourri, vous pouvez passer votre chemin.
  • Second inconvénient, c'est pas avec cette technique que vous allez devenir célèbre ou riche. Vous voulez une preuve ? Ok, avant de lire cet article, qui parmi vous connaissez Vince Vita ? Bah voilà, c'est bien ce que je disais, il en est pas devenu célèbre, et pourtant c'est lui qui l'a inventée cette technique. Quant à l'argent, la dernière fois que j'ai entendu parler de lui, il était en train de se lamenter de ne pas en gagner. Et il y avait aussi une histoire comme quoi il tuait des femmes parce que Satan et lui avait fait un deal pour qu'il puisse enfin bien dessiner. C'est vous dire à quel point cette technique est naze niveau pognon.

Être scénariste

Bon, maintenant c'est sûr, vous ne pouvez pas faire de la BD en dessinant (Sauf si vous voulez perdre 200 balles en encre de Chine), du coup, il vous reste l'alternative : écrire des scénarii de BD. Ça ne nécessite aucun talent en dessin, juste de savoir écrire. Si vous ne savez écrire, vous pouvez aller vous faire foutre, espèce de sale illettré de merde apprendre grâce à notre sélection d'article spécialement dédié à l'apprentissage de l'écriture.

Bon, maintenant qu'on est débarrassé de ces sales illettrés qui nous volent notre travail à nous les Français ! tous capable d'écrire, on va voir comment spécifiquement écrire un scénario de BD.

Comment écrire un scénario de BD

Bon, je ne vais pas vous mentir, faire le scénario d'une BD, ça ne nécessite pas d'autres compétences que de savoir écrire. Pas besoin de savoir comment structurer une histoire en trois actes ou d'être capable de créer des personnages attachants. Pour parler vrai, c'est ultra simple d'être scénariste de BD, il suffit de pondre deux-trois lignes de texte sur un bout de papier et de laisser le dessinateur se démerder avec. Y'a pas besoin d'en faire plus pour que la BD marche et ça, Goscinny, le célèbre auteur d'Astérix, l'avait bien compris. J'en veux pour preuve, les différents scenarii de sa série phare qu'il a rédigé sur des tickets de métro.

En plus de ne rien quasiment foutre niveau scénario, Goscinny se permettait, en plus, d'écrire comme un sagouin !

Néanmoins, il ne faut pas sous-estimer l'importance du scénaristes, si les trois lignes qui constituent l'intrigue ne sont pas bonnes, alors le produit final sera mauvais. J'en veux pour preuve Uderzo qui, sans les fameux tickets de métro de Goscinny, a quand même bien fait de la merde avec Astérix.

Bien sûr, si l'envie vous en prend, vous pouvez tenter d'écrire un scénario plus conséquent, avec un séquencier, des indications concernant la valeur des plans et des dialogues. Mais ça a deux inconvénients : déjà ça vous oblige à travailler, ce qui est vachement chiant à faire en fin de compte et ensuite, si votre BD est un échec à cause du scénario qui est merdique, c'est vous qu'on ira accuser, alors que si vous aviez fait trois lignes, vous auriez pu dire que c'était de la faute de votre dessinateur qui a pris des libertés avec le texte original !

Mais bref, si vous vous démerdez suffisamment bien, vous devriez vous retrouver avec ça à la fin :

Bon, j'ai supposé que vous vous appeliez Franck Wright et que vous aviez un pote dessinateur qui lui s’appelle Sebastien LeRuchiot, mais c'était complètement au pif en fait.

Mais encore une fois, il y'a des inconvénients. Et je ne dis pas ça parce que je suis payé à la lettre. De toute façon, je ne suis même pas payé, alors...

Les inconvénients

En réalité, il n'y a qu'un seul inconvénient, mais il est tellement important que je me suis permis de mettre le titre de cette sous-partie au pluriel : il faut avoir un pote dessinateur ! Bah oui, sans pote dessinateur, vous êtes baisé et vous n'avez pas de BD !

Alors, bien sûr, vous pouvez toujours refiler la tâche à un pote qui ne sait pas dessiner, mais déjà ça retire l'aspect "faire un BD bien dessinée sans la dessiner" et ensuite si votre pote se rend compte de sa non-capacité à dessiner, il risque de vouloir se mettre lui-aussi au scénario et appeler un de ses potes pour faire les dessins à sa place. Ce qui risque au final, de créer un cercle vicieux de potes devenant scénariste et demandant à un autre pote de dessiner.

Résultat de l'opération : vous allez vous retrouver avec 40 000 scénaristes et un dessinateur probablement incompétent. Et en conséquence votre BD va ressembler à ça :

Alors, je me dois de vous prévenir, mais une merde pareille, c'est impossible à publier. Et quand bien même, vous trouveriez un enfoiré d'éditeur qui oserait publier votre pavé, faut bien vous dire que le salaire de scénariste sera partagé entre vous et vos 39 999 potes scénaristes. Du coup, ce n'est pas du tout rentable. Sauf si vous publiez 40 000 BDs différentes d'un coup. Mais ça, j'y crois moyen du coup...

Conclusion

Bon, voilà les différentes techniques pour faire de la BD sans savoir dessiner. Oui, je sais elles sont toutes complètement nazes, mais faut bien dire que tenter de faire de la BD sans savoir dessiner, c'est quand même une grosse idée de merde. Du coup, ça n'apporte que des solutions de merde. Néanmoins, en les combinant, je suis sûr que vous allez arriver à faire quelque chose de vaguement bien ! Moi, en attendant, je vais bosser sur mon prochain article : Techniques pour faire une conclusion d'article de la sencyclopédie quand on n'a pas le moindre idée de comment conclure (Spoiler : vous venez d'assister à la première technique en action ![5])

Voir aussi

Notes

  1. Bon, en vrai non, mais dans le film de Chabat, c'est ce qui ce passe alors zut !
  2. Ne dîtes pas le contraire, vous lisez cet article pour une raison !
  3. Ou d'un noir, ou d'un petit chinois, ou de n'importe quoi qui se fait usuellement exploiter.
  4. D'après mes calculs, un album de BD lambda contient 600 cases. Mais j'étais bourré quant j'ai fait les calculs, donc il est plus que probable que je me sois gouré.
  5. Putain, j'ai vraiment du mal avec les conclusions, moi...


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