Verdun

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Verdun
Véritable Verdun de Verdun.
Pays et région d'origine France, région de Verdun
Adresse de la laiterie 3ème tranchée au fond à gauche
Pâte Pâte compressée à croute flétrie
Appellation, depuis 1916
Récompense Prix Nobel du foutage de paix 1919

Le Verdun est un fromage de France à patte compressée et à croute flétrie. Symbole du savoir-faire, du courage et de l’abnégation française face à l'adversité, il est un produit de grande fierté nationale et son processus de fabrication a été importé partout dans le monde. Universellement copié mais pourtant jamais égalé le Verdun est à la gastronomie ce que Clara Morgane est à la fellation, un délice tout simplement inimitable[1].




Histoire

Le Verdun aurait été inventé en 1916 par un cul-bouseux local du nom de Philippe Pétain, boucher-charcutier dans le petit village de ...Verdun, pas très original le choix du nom me dirait vous. L’histoire n’a pas retenu les péripéties qui ont conduit ce spécialiste de la viande hachée à l’élaboration du subtil plan de fabrication du divin fromage mais bon on s’en fout un peu du moment qu’il permet de remporter la guerre du goût. Pour sa découverte capitale, Pétain a reçu une pluie de récompense et de grosses médailles qu'il put arborer fièrement à la poitrine : meilleur artisan de France, suprême-archiduc de la Légion d’Honneur et Maréchal-des-logis chef[2]. En ces temps douloureux de sortie de guerre et de reconstruction, la France avait besoin de s'inventer des super-héros pour sortir de la déprime. Regardez après la défaite à la coupe du monde de 2006, on nous a bombardé de Yannick Noah personnalité préféré des français, on nous a torturé le cortex auditif de ses chansons, on a même exhumé l’Abbé Pierre des cartons, un peu comme quand on sort la pizza de la veille de son emballage pour la faire réchauffer.

La propagande fit donc de Pétain une célébrité nationale ce qui lui valu l’honneur d’être harcelé par les paparazzis au point qu'il dut se réfugier dans un fabrique de pastilles pour la gorge dans la petite ville thermale de Vichy pour leur échapper. Le reste de son existence ne fut qu'une longue poursuite, une chasse à l'homme qui l'obligea à changer continuellement de résidence. Il a fini obligé de se réfugier dans un cercueil pour leur échapper, c’est la cachette ultime, il n’en ai jamais ressorti, Chirac aussi à fait comme ça pour échapper à ses juges. Bien qu'aujourd'hui on cherche à l’exhumer pour le juger dans une affaire de travail au noir dans un vélodrome d’hiver alors qu’il était maire de Vichy. Mais ne faisons pas tout un fromage sur les aléas de la peoplisation et revenons à notre fromage originel, comme disait le Maréchal, les longs discours ont perdu la France ![3]

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Caractéristiques

Le Verdun est un fromage qui peut prendre bien des formes, il en existe des ronds, des rectangulaires, des triangulaires, des ni tout à fait rond, ni tout à fait plat, ni tout à fait carré, un gloubi boulga informe. Son signe distinctif qui permet de le reconnaitre à coup sur est sa croûte lunaire (photo ci-contre), constellée d’une multitude de trous, de cratères qui rappellent également le champ de ruines que constitue les joues autrefois acnéiques d'un adolescent. L'UNICEF fixe la limite à ne pas dépasser dans ce cas là, au delà de 3 cratères par cm2, un adolescent doit faire un procès à ses géniteurs pour dénis de soin et rétention de Biactol. L'INAO, l'organisme de certification des produits AOC>[4] s'en est inspiré et fixe une limite identique, ce n'est qu'à plus de 3 cratères au cm2 que l'on reconnait la marque d'un véritable Verdun.

Production

Le Verdun est produit par des veaux d'une race particulièrement poilue, pouilleuse, vermineuse, que l’on trait juste avant de les envoyer aveuglément à l’abattoir. Le secret du goût inimitable du Verdun est le fait que les bêtes sont sérieusement avinés mais surtout qu'elles sont dans un état de stress extrême, de grande détresse psychologique à l’idée de la grande traite. Elles sont fortement imprégnés d’adrénaline et d'alcool ainsi que de la sécrétion d'autres fluides corporels, un cocktail qui accroît la saveur du fromage résultant de leur sacrifice.

L'amitié franco-allemande ça ne se résume pas à une poignée de main et des tronches constipées pour la circonstance et les besoins de la photo.

Il faut abattre environ 100 000 veaux pour produire un seul Verdun, ceci explique pourquoi la fabrication de ce fromage coûte la peau de la rondelle et qu'il nécessite la mobilisation de l'ensemble des moyens de productions d'une nation. À cause de cela, il est le fromage le plus cher au monde, il faut attendre plus de 30 ans pour qu’un pays soit en mesure de relancer une nouvelle production, le temps que son cheptel de base se reconstitue.

Le Verdun est un magnifique symbole de l’amitié franco-allemande, il est fabriqué en étroite collaboration par les deux pays. En effet la matière première est d'origine française mais la fabrication proprement dite, le conditionnement et l’emballage sont réalisés par une multinationale allemande, la Wehrmacht, entreprise aux moyens de production toujours à la pointe du progrès. On reconnait là toute l'efficacité germanique telle une bonne choucroute de Francfort, bourrative, carré, sans fioriture, du bourre-cochons quoi.


Matière première

Privilège français, l'élevage du bétail est effectué avec un grand soin répondant à un cahier des charges très précis et contrôlé. Les veaux sont élevés sous la mère, lentement et doivent être instruit selon la méthode de conditionnement animal mise au point par le professeur Jules Ferry. A la fin de leur formation, Ils doivent porter un regard bovin sur le monde qui les entoure, suivre aveuglément leur berger, et partir à l'abattoir en poussant des mugissements d'allégresse.

Production

La production proprement dite est compliquée, c’est une véritable usine à gaz aussi nous ne rentrerons pas dans les détails. De toute façon c'est pas joli joli à voir... Nous jetterons donc un brouillard pudique sur cette scène, un brouillard épais à couper à la baïonnette.

Affinage

Les schleus se chargent de l’affinage qui se fait en ensevelissant pendant environ 6 mois les fromages dans des tranchées de terre fraîchement retournée. Heureusement qu’on les enterre ces fromages parce que le Verdun ça cocotte sévère, imaginez qu’on peut en affiner plus de 50 000 en même temps dans un grand champ et ce même en plein été… C'est une tache qui demande de la patience et de la précision, il faut bombarder tous les jours et recouvrir de terre continuellement pour que les fromages ne sortent pas à l’air libre.

Une fois que les fromages ont suffisamment mûris, qu’ils sont bien lyophilisés, on les déterre. Dans cette terre copieusement enrichie en métaux lourds et autres produits chimiques rien ne survit, ils se sont également stérilisés sur place. Il n’y reste plus le moindre ver, le moindre morpion, le plus insignifiant microbe, un Verdun c'est pas comme un camembert bourré d'asticots répugnants, lui on peut l'oublier au dessus du frigo sans se faire submerger par une invasion de mouches plus collante que du papier tue-mouche.


Conditionnement

Traditionnellement, on les enroule dans une compresse de gaze pour les vendre.


Zone de production

Le Verdun est un fromage AOC de France très profondément ancré dans le terroir sacré qui l’a vu naître. Il est produit dans le No Man’s Land, à la frontière franco-allemande, zone d’appellation incontrôlée depuis 1916. C'est une zone de pèlerinage touristique. On s’y rend généralement à pied en empruntant le Chemin des Dames, on peut aussi s’y faire déposer en taxi de la Marne.


Goût et sélection

Nuvola apps important.png Faites attention !
Ce produit est à consommer avec extrême modération !


Son odeur est tellement forte qu'à côté un reblochon ou un bon vieux camembert périmé depuis 2 mois semblent sentir la rose fraichement éclose.

Prononcée, caractéristique, entêtante, c'est un capiteux parfum de souffre et de moutarde. Il vous envahit les bronches, vous imprègne chaque pore de la peau pour ne plus jamais vous quitter.

Si vous avez le courage de le mettre en bouche, Son goût surpuissant vous surprendra par sa fraîcheur métallique. Vous serez littéralement emporté par une fièvre orgasmique qui vous transportera au septième ciel en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

Pour consommer un Verdun, il convient de respecter la tradition et de porter un costume de circonstance.

Aussi un Verdun ça se sélectionne, vous n’aurez l’occasion d’en manger qu'une seule fois dans votre vie ! Sachez que plus un Verdun est transpercé de trous plus il sera bon car il provient d'un brave veau, courageux et insouciant qui s'est fait cueillir la fleur au naseau. Si vous voyez un Verdun avec pratiquement aucun trou fuyez ! Il s'agit d'une contrefaçon produite à partir d’un planqué, d’une tarlouze, d’un déserteur, d'un mutin qui a refusé de se laisser traire correctement. Ne faites pas le jeu de ces tire-au-cul et boycottez-les !

N'oubliez pas de le découper à la baïonnette par souci d'authenticité.


Traçabilité

Depuis le scandale du sang contaminé les consommateurs exigent de pouvoir remonter à l'animal ayant donné le produit qu'ils achètent. C'est un gros problème pour le Verdun. Dans la précipitation de la production, personne ne prend la peine d'identifier les veaux et il est impossible de les relier au produit de transformation finale. Il faudrait des siècles d'investigation aux fameux Experts de TF1 pour recoller les pièces de puzzle sur les lieux du crime. La traçabilité dans la production du Verdun se résume donc à la tombe du veau inconnu, emblématique avatar du sacrifice d'un troupeau et qui se trouve sous le pont de l'Alma à Paris.


Accompagnement

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Le conseil du sommelier



Servir avec un bon gros canon de rouge par exemple un Szprädj syldave et sa robe rouge sang intense.



Consommez également avec modération !



En cuisine, le Verdun se mariera à merveille avec des tripes à la mode de la Marne ou de la charcuterie de la Somme ou du boudin d’Ypres.

Concurrence

La concurrence est féroce, des pays à bas coûts humain, n’hésitant pas à pratiquer le dumping social, la génération sacrifiée, ont lancé leurs propres productions nationales. Le Stalingrad, le Beyrouth, le Bagdad, le Waterloo fleurissent sur les marchés. Il y a aussi la dernière production chinoise, le Lhassa, produit à partir de lait de lamas tibétains rancis.

Le Verdun c'est pas un fromage à trois balles ! c'est de la bombe, du gros calibre ! on dit que la victoire n'a pas d'odeur, là oui


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  1. L'auteur de cette article en tremble encore de volupté
  2. Sans doute pour service rendu au panier de la ménagère
  3. Jean-Pierre Raffarin dans une raffarinade audacieuse nous dirait que les discours fleuves font le lit de la rivière du socialisme.
  4. Appellation d'Origine Contrôlée