Désinformation:Grenoble : deux jeunes sans histoire trouvent la mort dans des circonstances peu mystérieuses

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Grenoble : deux jeunes sans histoire trouvent la mort dans des circonstances peu mystérieuses

De notre envoyé spécial  χλςmith ΤrismégistΞ Pendu or.png - ‎le 30 septembre 2012

GrenobleFrance — Deux jeunes âgés de 21 et 22 ans ont trouvé la mort à coups de pioche et d'armes blanches, dans le quartier des Granges à Grenoble. Une affaire qui n'est pas sans nous rappeler l'ennui.

Ce dimanche matin les agresseurs étaient toujours en fuite tandis que les pouvoirs publics, en la personne de Manuel Valls, ramenaient à leur juste mesure les nouveaux dérapages de la capitale isèroise.

À Grenoble, la situation se présente mieux qu'on pouvait l'espérer.

Les deux jeunes, dont le Ministère de l'Intérieur a confirmé qu'ils n'appartenaient à aucun gang, « ont été victimes d'une attaque en règle », en ce que « aucun des deux n'avait un lien de parenté avec l'un des bourreaux, et qu'il n'y a pas eu d'agression sexuelle ». Les premiers rapports d'analyses confirment par ailleurs qu'ils étaient tous deux majeurs, en bonne santé, et que leurs agresseurs se sont approchés par le sud et à découvert, trahis vraisemblablement par le bruit de leurs scooters et ralentis par un vent de face. L'effet de surprise ayant manifestement été surévalué, une partie du dispositif de surveillance policière du quartier des Granges a été levée tôt dans la matinée du samedi. Les effectifs de la brigade de recherche ont donc pu être réintégrés à l'enquête sur l'attaque au kalachnikov de la bijouterie Venezia, place Notre Dame, perpétrée il y a quelques semaines.

Pour rappel des faits : Le 10 août dernier, trois agresseurs lourdement armés font irruption en pleine journée dans ce quartier fréquenté du centre ville. Ils prennent d'assaut la boutique, tirant un peu plus de 800 coups de feu en direction des chalands et des touristes attablés aux bars et cafés de la place. Le bilan fait état d'un otage, d'un blessé (presque grave) et de plus de 200.000 euros de marchandises volées selon la police – 6.000.000 selon les propriétaires).

peu de mystère quant aux circonstances

Les raisons d'une telle agression ne sont pas inconnues des enquêteurs. Plus tôt dans le courant de la semaine, les deux hommes s'étaient interposés devant une bande locale du quartier des Granges, et avaient subitement remis en cause l'autorité de ces derniers sur le goûter et le portefeuille du jeune frère de l'un d'eux. La situation s'était envenimée comme on l'imagine, avant de classiquement donner le résultat que l'on sait aujourd'hui.

Le maire de Grenoble, Michel Destot, s'est exprimé hier lors d'une conférence de presse :

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« Je suis profondément vexé qu'une fois encore le Mal semble toucher ma ville au point de faire venir de nouveau les caméras de Tf1. Mes concitoyens ne méritent pas ça. Cette agression-ci n'est pas à mettre au palmarès des règlements de compte qui agitent notre ville depuis des années entre plusieurs franges de notre noble banditisme alpin : les victimes n'appartenaient pas au grand banditisme, les douilles retrouvées sur les lieux n'étaient issues que d'un pistolet à grenailles et, ce qui m'a soulagé moi personnellement, la pioche utilisée pour asséner les coups aux deux hommes était une pioche d'appartement, ce qui assure l'absence total de préméditation. Cette bagarre de rue ne concerne qu'un petit cercle d'ami, et je ne suis pas sûr qu'il nous faille nous en mêler. Cette affaire est à ranger aux côtés des quelques drames familiaux qu'a connu Grenoble, comme toute autre ville où des gens s'aiment, parfois un peu maladroitement, je l'admets. »


À l'adresse des familles des victimes, il a même ajouté : « et souvenez-vous du braquage du casino d'Uriage il y a quelques mois, personne ne savait comment cela allait se terminer. Un dispositif policier sans précédent avait été déployé pour faire le siège de la cité Villeneuve ! Et puis il y a eu les blessés, PLUSIEURS blessés, dont la situation est restée incertaine à certains moments. Non, vraiment ce double meurtre aurait pu être pire. »

passer à autre chose

À la population grenobloise, il conseille sans plus attendre de « passer à aut' chose », car peut-être demain ce sera un autre de ses enfants qui partira dans une mort qu'il qualifie de « naturelle » au regard du « faisceau de circonstances concordantes ». Il n'est en effet par toujours aisé pour les enquêteurs de déterminer le mobile, comme lors de l'affaire qui coûta la vie à un étudiant, poignardé au hasard d'un matin par une personne tout justement sortie de psychiatrie. Ici, aucun doute n'est à déplorer.

Le commissaire en charge de l'affaire a terminé la conférence de presse en énumérant les affaires non classées et les règlements de compte vraiment intéressants de ces cinq dernières années. Du meurtre de Lamiri à Fontaine aux trois bébés congelés d'Albertville, en passant par la tuerie des Géants, il a finalement estimé que ce genre de faits divers ne suffiraient pas à soutenir longtemps la réputation de Grenoble. Avant de terminer sur la construction déplorable de la future ligne E du tramway, il a tout de même mis l'accent sur la victoire des Grenoblois contre le Racing-Metro et salué la performance que la ville peut avoir dans d'autres domaines.

Bref, l'enquête suit son cours et voilà quoi, on va pas en faire un drame.


Je sais même pas pourquoi je l'écris cet article...


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