Désinformation:Un Grenoblois trouve un homme mort dans les toilettes désaffectées de son appartement

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Un Grenoblois trouve un homme mort dans les toilettes désaffectées de son appartement

De notre envoyé spécial  χλςmith ΤrismégistΞ Pendu or.png - ‎le 15 juin 2013

GrenobleFrance — L'homme était apparemment là depuis quelques semaines, se décomposant comme le tissu social, à l'insu du propriétaire des lieux qui n'utilisait plus ses toilettes depuis le début de l'année.

« C'est que je ne fais plus beaucoup caca », a expliqué Philippe H., le locataire du HLM où a été retrouvé le mort non-identifié. Utilisant d'ordinaire le lavabo de la cuisine pour faire la petite commission, ce père de famille s'est dit profondément choqué par cette macabre découverte.


D'autant plus choqué qu'avant de mourir, l'homme s'était visiblement levé et s'apprêtait à partir.


« J'ai beau y réfléchir constamment, je pense qu'aucun homme ne devrait mourir dans les toilettes d'un autre homme, ce n'est pas ça la Vie. Peu importe les bons moments qu'on y a passé, et en l'occurrence je ne me souviens pas avoir jamais invité ce monsieur à s'y rendre, il faut mourir dans un endroit digne. Dans l'ancien temps les gens voulaient mourir les armes à la main ! Moi, si je dois mourir, je veux que ça soit à mon travail, en train de faire mon devoir ! »


Cet informaticien chez France Télécom avoue quand même ne pas pouvoir se permettre de mourir tout de suite, ayant un crédit à rembourser. C'est pourquoi il déplore qu'après l'incendie de sa voiture la semaine passée lors des manifestations contre le mariage gay, ce soit au tour de ses toilettes de faire les frais du malaise social. Des toilettes qu'il n'utilisait plus, mais auxquelles il tenait quand même et dans lesquelles il mettait bon nombre de ses espoirs de s'en sortir financièrement.


Car avec la crise, Philippe ne mangeait presque plus d'aliment liquide. Lui, sa femme et leurs huit enfants avaient donc, pour économiser sur le chauffage de leur deux-pièces, condamné depuis l'hiver dernier l'accès aux toilettes, situées au fond du couloir à gauche. Un fond de couloir délaissé, que dès la fin de l'été Philippe s'était juré de réaménager en studio de 1,50m² destiné à être sous-loué à un futur colocataire. Des projets définitivement reportés.


Et l'affaire n'en est qu'à ses balbutiements : ce bon citoyen va avoir bien du mal à faire valoir ses droits à indemnisation auprès de la famille du défunt, qui a tout de même expiré en laissant derrière lui une faïence difficile à ravoir. L'anonymat risque de poser problème, la carte d'identité retrouvée dans les affaires du mort étant périmée depuis juin 2009, ne permettant donc pas légalement son identification. Une situation compliquée autant que dramatique.


L'autopsie des toilettes de Philippe a tout de même pu révéler que le dernier repas consommé par l'inconnu contenait du bœuf et du pain multi-céréales, ce qui laisserait à penser aux enquêteurs qu'il pourrait s'agir d'un crime passionnel.

L'enquête suit son cours. Philippe et sa femme ont quant à eux été expulsés de leur logement devenu insalubre et ont désormais planté la tente dans le Jardin de ville. Le procureur, qui a placé temporairement les huit enfants dans des familles d'accueil, leur ayant demandé de ne pas quitter l'agglomération. Le couple se dit confiant en la Justice.


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