Cartel des Chanteurs Sympas

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« Ma femme, membre de la CCS ? Plutôt crever ! D'une, elle sait chanter ! De deux, elle est pas sympa ! »
~ Sacha Guitry à propos de sa femme patibulaire qui s'égosillait sous la douche tous les matins pendant des heures
« Euh, Michelle ! non ! Nicole ! ah merde, non ! Marie-Christine ? Non, c'était celle d'avant ça...euh Béatrice, ah ouais ! Béatrice ! T'as repassé ma chemise blanche ? »
~ Eddie Barclay à propos de sa fainéante de 4ème femme
Le parrain du CCS en tenue officielle


Historique

C'est pas une preuve ça ?

Le premier document attestant l'existence du Cartel des Chanteurs Sympas (CCS) date de Novembre 1972 : dans son numéro 123, Salut Les Copains affiche clairement en couverture l'un des membres du cartel, Joe Dassin, tandis que le nom de Carlos est également présent sur la Une, dans cette locution cryptique : « Carlos explose !!! » Ce message codé est clair, puisque, si on observe bien toute la page, on peut lire distinctement : « Carlos explose Johnny !!! ». Mieux, par transparence, la publicité pour le nouveau 45T de Johnny, présente au verso de cette couverture, permet de former un message sans aucune équivoque : « Carlos explose Ma gueule (qu'est ce qu'elle a, ma gueule ?) !!! - Johnny ». En l'occurrence, Jean-Philippe, ennemi intime des chanteurs sympas était aussi une vraie balance pleutre qui, au lieu d'affronter le gros barbu dans un duel héroïque et sans nul doute érotique, préférait clamer haut et fort, et ce dans l'espoir à peine dissimulé d'une intervention de Pompidou pour résoudre l'affaire, que Don Dolto lui avait collé une bonne mandale.

Cependant, il semble que cette association ait des racines bien plus lontaines. En effet, elle serait apparue après-guerre lors de la fusion du gang des chanteurs (emmené alors par les Bonnie and Clyde du crime phonographique, à savoir Zizi Jeanmaire et Tino Rossi), et le club des gens sympas, que présidaient alors Le Général et son secrétaire Claude Piéplu. Le responsable de cette unification n'est autre qu'Eddie Barclay qui, dès 1953, a bien senti le coup, voyant qu'il n'y avait personne dans le créneau des chanteurs sympas et qu'en plus, il fallait se refaire une garde-robe décente pour le prochain mariage (sa dernière chemise blanche était au sale, et cette fainéante de Béatrice préférait folâtrer avec Guy Marchand plutôt que laver le linge d'Eddie).

Néanmoins, Eddie comprend rapidement qu'il ne fait pas bon traîner dans le sillage d'un chanteur sympa, le principal risque étant de voir une chemise à fleurs d'Antoine saloper toute la tournée de blanc d'Eddie. Ce dernier abandonne donc son projet de création du CCS. Mais d'autres ont eu écho de son concept, et on estime à juin 1956 la date de lancement réel du cartel. A cette époque, Eddie est ailleurs, en lutte contre Michou et Edith Piaf pour savoir si le monde est mieux en blanc, en bleu ou en rose.

De nos jours, et ce, depuis la mort de Daniel Balavoine, les chanteurs sympas se font de plus en plus rares. La confrérie n'a pourtant rien perdu de sa force, et continue, invariablement et contre toute logique d'exercer son travail de sape sur le monde du show business (nouveau nom depuis 1981 du Club des Gens Sympas).

Ses objectifs

Le CCS a trois objectifs principaux :

  1. Imposer le zouk dans le monde.
  2. Imposer la mode chemise à fleurs + lunettes à la civilisation occidentale.
  3. Sauver l'amour.

Ses membres

Les dirigeants

Depuis sa création, très peu d'informations sur les boss du CCS ont filtré. Cela dit, au détour de discussions avinées, quelques langues se sont déliées. Il est désormais avéré que dans les années 70, la secte était dirigée par le couple historique Carlos/Philippe Lavil. C'est au cours de ce mandat que le zouk connaît un essor retentissant dans notre société moderne. Bien évidemment, lorsqu'on évoque Carlos, son acolyte Antoine n'est jamais très loin. Ce dernier est toujours membre de cette association de malfaiteurs, et tente encore aujourd'hui de réaliser le deuxième objectif fixé par le CCS. Cela dit, depuis quelque temps, Antoine a des problèmes, comme nous le verrons dans la prochaine partie.

En 1978, un autre couple se hisse au sommet de la hiérarchie : Michel-Jean Hamburger (dit Michel Berger) et Daniel Balavoine se lancent dans la lutte armée pour faire triompher la sympathie. Leur première arme de destruction massive : l'impitoyable opéra-rock Starmania. Forts de ce succès populaire, ils enchaînent titres sympas sur titres sympas. C'est la période où France Gall et Véronique Sanson sont en guerre pour savoir laquelle des deux est la plus sympa aux yeux de Michel.

Puis en 1985, Daniel Balavoine fait une erreur bête : il dévoile son vrai visage au monde entier, avec son titre : Sauver l'amour. Il n'y a plus aucun doute permis, Daniel est devenu le parrain du Cartel. Il mourra l'année suivante dans un « accident d'hélicoptère », suivi dans la tombe, 7 ans plus tard par Michel Berger, emporté par une « crise cardiaque ». Coïncidence étrange, puisque les chanteurs sympas élisent un nouveau parrain tous les…7 ans ! De là à y voir une conspiration dans une lutte de pouvoir sans merci, il n'y a qu'un pas, que je me permets de franchir, car j'aime le risque !

Depuis 1992, plus aucune information ne circule sur le nom du boss de la confrérie.

Les membres actifs

Les archives de l'association parlent peu à peu. Maintenant que certains faits sont vieux de plus de 30 ans, il y a prescription. C'est pourquoi nous pouvons dresser une liste quasi-exhaustive des forces vives jusqu'à la fin des années 70. Ainsi, outre les frères ennemis Carlos et Antoine, Laurent Voulzy a récemment avoué son implication dans le domaine de la domination par la chemise à fleurs. En outre, la période des années 70 est celle de toutes les folies pour l'association. Celle de tous les excès aussi, et au final, celle de la dispersion. Ainsi les objectifs de départ sont biaisés, et certains membres tentent :

  • d'imposer le port des couettes (Sheila). Malheureusement, et contrairement à la chemise à fleurs, cette mode ne se répandra jamais, jugée trop discriminante, puisque écartant la moitié de l'humanité (les hommes).
  • d'imposer la barbe : cette idée de Maxime Le Forestier est notamment défendue par Don Dolto. Mais, au même titre que les couettes, ce programme est rapidement abandonné puisque inaccessible aux enfants (mais pas aux femmes comme pourraient le croire certains esprits chagrins).

Pour conclure sur les années 70, quelques illuminés et nihilistes, loin des objectifs initiaux, ont voulu imposer un concept d'une rare violence : "le chanteur VRAIMENT sympa". Cette machine de guerre aurait pu changer la face du monde, tant le concept est fort. Malheureusement (ou heureusement diront les gens sensés), cette hydre à deux têtes constituée de Jacques Dutronc et Joe Dassin a rapidement perdu la moitié de son pouvoir, ce brave Joe allant rejoindre les Daltons sitôt l'été indien terminé.

Les membres supposés

Comme évoqué précédemment, les archives modernes demeurent encore indisponibles. Pour l'instant, il n'est donc possible de faire que des suppositions quant aux membres de la confrérie depuis les années 80. Cela dit, il est quasiment certain que Yannick Noah fasse partie du coup, voire même dirige les manœuvres actuelles ; d'aucuns prétendent qu'il tenterait de faire interdire le port de la chaussure, du chausson et autre claquette, afin d'imposer la marche pieds nus.

D'autres noms circulent : Richard Gotainer, sous l'égide du toujours influent Antoine, continuerait la campagne visant à obliger le monde à porter des lunettes. D'autre part, Bernard Lavilliers serait un mercenaire du Tempo, même si on ne sait pas trop à quoi sert le Tempo.

Pour ce qui est du premier leader historique, dont le nom est toujours tenu secret, des idéalistes présument que Georges Brassens aurait été le premier gourou de la secte. Mais ne portant ni lunettes, ni chemise à fleurs, il est peu probable que Tonton Georges ait fait partie de la conspiration, ce que conforte cette citation, issue de sa chanson La ronde des jurons : « Sauver l'amour ?/ Saperlotte, cré nom de nom/peste, pouah, diantre, fichtre et foutre ! ». D'autres prétendent qu'il s'agirait de Charles Trénet. Ceux-ci font erreur, puisque Charles n'aimait pas les chemises à fleurs, mais les jeunes garçons en fleur.

En guise de conclusion, cet avertissement : il est important de bien garder en tête que Bénabar, Tété et Corneille ne sont pas membres du CCS. Sous leurs allures de chanteurs sympas (remarquons au passage que Tété va jusqu'à porter des lunettes pour accentuer le mimétisme), ces trois bougres sont en vérité des personnes assoiffées de pouvoir, développant une haine disproportionnée pour toute personne n'aimant pas son prochain.

Ses ennemis

Pas sympa certes, mais quel bon goût !

Le CCS, depuis sa création, ne s'est pas fait que des amis. En effet, tout le monde n'est pas sympa, n'aime pas les lunettes et/ou les chemises à fleurs. Le premier concurrent discernable, apparu vers 1961 sous la férule de l'inénarrable idole des jeunes Johnny Hallyday, se nomme, tout simplement : Le cartel des chanteurs PAS Sympas (CCPASS). Détestant les cheveux longs, les idées courtes, mais ayant des hippies pour amis (allez comprendre…), Jean-Philippe Smet mène également une lutte sans merci contre le zouk, les chemises à fleurs et l'amour. Autour de lui, il recrute des gens qui partagent ses idées, mais pas son argent, parce que, eh oh eh, son argent, il l'a gagné à la sueur de son twist le Jojo ! Et donc, au cours des années, il est rejoint par le pas sympa Gilbert Bécaud, qui n'a pas eu le temps d'endisquer son classique : Balayeur, je te crache à la gueule !, ou le encore moins sympa Michel Sardou, qui a déclaré, si on suit bien sa discographie : « Je suis pour le temps des colonies ». La lutte sanglante que se font les deux cartels depuis bientôt 50 ans est toujours perceptible. En effet, il n'est pas rare de voir sur nos écrans télés, entre fromage et dessert, Johnny et Antoine s'époumoner afin d'avoir le monopole du marché des lunettes. Un autre signe qui ne trompe pas : Eddy Mitchell. Cette personne n'a jamais su choisir. Car oui, le schmol est sympa et tout, c'est pas ça la question, mais on ne l'a jamais vu avec une chemise à fleurs ! Et vous pouvez me dire ce qu'il a fait pour le zouk ? Et pourquoi il traîne avec Johnny ?

Dégueu ? Affirmatif ! Et quoi d'autre ? No comment !

Une autre association de malfaiteurs a également décidé de lutter contre la tenue trop proprette chemise à fleurs immaculée et lunettes impec' que prône le CCS. C'est le Cartel des Chanteurs Dégueus (CCD), qui à vrai dire, n'a jamais compté qu'un seul et unique membre : Serge Gainsbourg. Celui-ci ne voulait évidemment pas sauver l'amour, mais plutôt sauver la baise. Et on se souvient tous de son altercation avec Guy Béart, un chanteur vaguement sympa, pour savoir si la musique est un art majeur et mineur. « Art majeur pour mineures mon légionnaire ! » dira le cracra Serge, avant d'apostropher le brave Guy d'un virulent « Connard ! ». Cependant, depuis sa disparition derrière des volutes de sèches au menthol, Serge a laissé son assoc' orpheline. On aurait aimé voir Miossec ou Renaud reprendre le flambeau, mais le second ne se pochtronne plus comme avant, n'est même plus un chanteur énervant et rejoindra sans doute bientôt le CCS (il clame d'ailleurs depuis des années son admiration pour Antoine). Quant au premier, même s'il score à plus de 2g/l 24h sur 24, comme tout brestoâ qui se respecte, il n'est plus que l'ombre de lui-même depuis qu'il s'acoquine avec le trop-sympa-pour-être-honnête Cali. Reste tout de même que la filiale belge reprend du poil de la bête depuis qu'Arno a remis les pendules à l'heure.


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