Rien à déclarer bientôt dans les salles : Julie Bernard défie la chronique
Alors comment une actrice débutante, une bizu du spectacle si j’ose dire, a su tirer son épingle du jeu pourtant abouti de Benoît Poelvoorde, Dany Boon et même François Damien réunis pour l’occasion ? « C’est sans doute grâce à la finesse de mes répliques, et à la psychologie poussée de mon personnage, tiraillé à la fois par un amour impossible, et une haine sans fin vouée aux camemberts, de la part du reste de ma famille. » nous confie-t-elle innocemment. Et point ici de Président ou de Caprice des Dieux, mais plutôt une avalanche de préjugés hautains et vulgaires prenant pour cible notre bonne et belle patrie.
Je ne m’attarderai cependant pas sur le scénario, de peur de vous gâcher la surprise, mais vous recommande chaudement de suivre avec soin le parcours de cette jeune recrue, vouée à un avenir radieux dans le monde du grand écran, et dont je vous rappelle à nouveau le nom : Julie Bernard[2].
Finissons tout de même par une note de grâce et de légèreté, sur une réplique teintée d’ironie mais aussi lourde de sens[3], au moment ou Benoît demande à Julie, un peu plus longue aux cabinets que d’accoutumée : « Pourquoi donc as-tu ouvert la fenêtre ? », et celle-ci de répondre du tac-au-tac : « J’ai fait caca ! »
En espérant que ce bref clin d’œil vous ait définitivement mis en appétit, et que ce modeste article saura faire gagner quelques marches à Julie Bernard dans la course au César, je vous souhaite bon film, et bon vent !