Désinformation:Un chercheur crée un algorithme de visualisation de la qualité d'un logiciel

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Un chercheur crée un algorithme de visualisation de la qualité d'un logiciel

De notre envoyé spécial  — THNOT admin | Votez ! | discu | mon livre d'or | - ‎le 15 janvier 2012

Monde — Un chercheur indépendant met au point un nouvel algorithme de visualisation de la qualité des logiciels système et applicatifs.

Avec la convergence des équipements électroniques vers l'architecture des PC (une puce centrale type Intel est chargée d'exécuter un programme en langage machine), le fonctionnement interne des appareils même les plus basiques a fait un bond en complexité. Votre micro-ondes peut sans doute faire tourner Super Mario Land car il possède le même micro-processeur que votre première Game-Boy. Une plaque chauffante électrique comme le Apple iPad est capable de jouer des MP3 et se recharge par USB. Des brosses à dents électriques tournent avec 1 Mo de RAM et contiennent dans leurs ROMs l'intégralité de Wikipédia.

Malheureusement ce progrès a un coût. Il n'est pas rare de voir son porte-clef planter, son robot-aspirateur essayer de faire l'amour avec son canapé, ou son grille-pain essayer de se connecter au réseau WiFi pour télécharger des Torrents. Et à cause de la nature logicielle de ces problèmes, il est très difficile de dépanner soi-même : « Dans le temps, quand le magnétoscope buggait, c'était souvent un problème de nature mécanique, et il suffisait parfois de tendre l'oreille pour localiser la source du problème », témoigne Virgile F., retraité. « Ou alors on ouvrait la bête, on soufflait sur la poussière, on serrait une vis ou deux, on regraissait quelques rouages et c'était bon. Maintenant il faut des kits de débogage, de grosses connaissances en programmation assembleur, du matériel spécialisé pour flasher le firmware, etc. J'ai acheté un magnétoscope moi, pas un ordinateur. »

En plus du dépannage se pose le problème de l'estimation de la qualité d'un produit avant l'achat. Un équipement électronique moderne est constitué de deux parties : une partie matérielle et une partie logicielle. Si la première est l'affaire de quelques manipulations à la portée du premier venu (par exemple faire tomber un laptop pour tester sa robustesse, tirer sur le fil d'une souris filaire pour voir s'il est bien attaché, secouer une imprimante pendant l'impression), la seconde est plus critique à estimer du fait de sa nature dématérialisée. Un processus de développement agile a-t-il été mis en oeuvre ? Le code applicatif est-il orienté objet et design pattern, sans code mort ? Est-il testé automatiquement à chaque étape de production ? L'OS est-il adapté à la plateforme matérielle et finement optimisé ? Des outils de versionnage et de suivi des bugs sont-ils partagés par tous les acteurs du développement ? Ces questions sont extrêmement importantes pour juger de la fonctionnalité d'un produit, et pourtant le consommateur est dans le noir dès qu'il s'agit d'y répondre.

Heureusement pour le consommateur sacrifié sur l'autel du "progrès" technologique, un jeune chercheur, a découvert le moyen de synthétiser l'ensemble des critères entrant dans l'évaluation de la qualité d'un système logiciel. Son algorithme innovant, LOGOTEST, prend n'importe quel système logiciel en entrée, et il en sort un équivalent matériel mettant en évidence la propreté du code dans un format plus familier des adeptes des anciens systèmes électroniques des années 80.

Par exemple, l'algorithme LOGOTEST appliqué à la liseuse électronique de la FNAC, le Kobo, permet d'obtenir l'image matérielle suivante :

Matérialisation du logiciel du Kobo by FNAC

On constate une cartographie électronique régulière, bien ordonnée et délimitée, conçue dans un outil d'aide à la création de circuit imprimé. La qualité de construction générale est apparemment de bonne facture.

Dans un autre cas d'application, une autre liseuse, l'Odyssey de Bookeen, nous dévoile son cerveau logiciel :

Matérialisation du logiciel du Cybook Odyssey (vue de dessus)
Matérialisation du logiciel du Cybook Odyssey (vue de dessous)

Ici tout oppose l'Odyssey au Kobo. Des fils se balladent partout. Les montages mal soudés sont scotchés. La cacophonie règne dans la disposition des composants électroniques, qui apparemment a été dessinée à la main par un ingénieur corse sous-payé. Des trous béants témoignent de projets de design avortés ou laissés en jachère faute de budget produit.

Matérialisation du logiciel très optimisé d'une liseuse électronique

LOGOTEST nous permet donc de tirer rapidement des conclusions sur les qualités logicielles respectives des deux liseuses. La lecture sur le Kobo est fonctionnelle, robuste, peu buggée, mais le temps de réponse moyen du Kobo n'est pas forcément très rapide, car pour les interfaces très performantes le LOGOTEST tend à rajouter d'énormes radiateurs processeur assortis de ventilos de gamers à LEDs bleues (cf. ci-contre), voire des solutions de refroidissement à base d'azote liquide. En revanche, les images de l'Odyssey montrent clairement les plantages à répétition, le tactile peu précis, la connection USB inopérante, le drainage anormal de la batterie en état de veille, et le marketing mensonger mentionnant une "technologie révolutionnaire" que les acheteurs attendent toujours.

LOGOTEST est donc un outil prometteur, et des recherches sont en cours pour savoir si les images qu'il produit sont légalement opposables si l'on souhaite faire jouer la clause de garantie de produits achetés.


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