Planche à voile

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Plus sportif que la voile, plus stable que le surf, mais dénigré par les pratiquants de ces deux activités, la planche à voile est en quelque sorte la malaimée des activités nautiques: Les voileux considèrent que, n'ayant pas de coque, ce n'est pas de la voile, les surfeurs considèrent que, ayant une voile, ce n'est pas du surf, bien qu'on utilise aussi pourtant le terme de windsurf pour désigner la planche à voile. Les planchous - nom commun du pratiquant de planche à voile, le terme "planchiste" désigne quelqu'un qui fait la planche, autre activité nautique plus passive - les planchous donc, doivent souvent affronter les quolibets des autres pratiquants, ce qui est en fait un avantage: les surfeurs étant des branleurs et les voileux des acariâtres misanthropes, se faire rejeter par les deux catégories à la fois est une preuve de normalité pour le reste de l'espèce humaine.

Naissance de la planche à voile

Comme toutes les grandes inventions (la tarte tatin, la bombe atomique, toi) la planche à voile est née d'un accident. Au large d'une plage du Calvados, un après-midi de 1947, un dériveur et un longboard sont rentrés en collision. Le surfeur mourut sur le coup. La coque du dériveur s'est retrouvée fendue, et le bateau commença à couler. Dans un éclair de génie, le voileux survivant fixa sa baume avant qu'elle ne coule avec tout l'esquif sur le surf du disparu qu'il venait d'embrocher avec son tangon, grâce à un peu de chatterton et un noeud de cabestan. Puis il y fixa son foc, et fit ainsi un radeau de fortune jusqu'à Rotterdam -ce jour-là le vent était ouest-sud-ouest et l'engin ne disposait pas de moyen de direction autre que cette voile.
Arrivé en Hollande après un magistral bord de près de mille kilomètres en vent-arrière, notre voileux ingénieux (arrêtons-nous un instant et contemplons ici une oxymore) se dit qu'il y avait un système à exploiter. Après de nombreux tests, il créa un surf avec un mât mobile et déposa le brevet du wishbone en 1950. Ainsi naissait le windsurf.


Pratique de la planche à voile

L'un des rares cas de piscine dans laquelle on puisse faire de la planche à voile

Il faut pour commencer un plan d'eau, de plus de 50 cm de fond si possible, sinon l'aileron risque de toucher, et de plus de 50m de long si possible, sinon les bords risquent d'être courts. Aussi, la pratique de la planche à voile est déconseillée dans une piscine municipale.
Une fois trouvé le plan d'eau, il faut une planche à voile. C'est logique me direz-vous, oui, mais il vaut mieux le préciser, on voit bien des gens voter sans carte d'électeur, des chanteurs chanter sans voix ou des conducteurs conduire sans permis. Donc, vous voilà prévenus. Stricto sensu, la planche à voile se décompose en deux éléments, le flotteur et la voile. Un flotteur sans voile ne sert à rien, à part éventuellement à surfer, et une voile sans flotteur c'est encore plus stupide. On se met debout sur le flotteur, et on tient la voile avec ses mains, et éventuellement avec un harnais. Après c'est simple: en tirant sur la voile, en "bordant" en langage voileux, ça avancera. Il suffira ensuite d'orienter son flotteur ou sa voile pour tourner. Mais on ne va pas tout vous expliquer, on n'est pas sur Wikipedia ici.

Compétition

Les compétitions de planche à voile sont du même acabit que les régates de voile, soit totalement inutiles à regarder, et à peine moins inutiles pour les participants. De plus, contrairement à la voile, il n'y a pas de courses transatlantiques en planche à voile ou de tour du monde en funboard. Du coup, les planchous sont condamnés à tourner autour des sempiternelles trois bouées de régate.


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