Tuba

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Instrument de musique de la famille des cuivres, issu d'un croisement improbable entre une trompette hypertrophiée et une usine à gaz. Façon de parler, puisqu'en l'absence de compatibilité génétique, le premier exemplaire aurait en réalité été découpé dans une façade du centre Georges Pompidou; après découpe, les chutes sont utilisées pour la plongée en eaux peu profondes et conservent le nom de l'ensemble.

Classification biologique

Les tubas forment une famille à laquelle le simple mortel ne pourra jamais rien comprendre. Aucun tubiste ne vous parlera de son "tuba", il préférera de loin un terme technique désignant la petite dizaine d'instruments exactement semblable au sien à travers le monde ("saxhorn contrebasse", "euphonium baryton"…) ou alors il collera derrière un adjectif compréhensible de lui seul (du genre "wagnérien").

Caractéristiques fixes

Ce sont tous des gros tas de tuyaux.

Caractéristiques variables

Il serait long et vain d'essayer d'énumérer ici les différents types d'individus existants. Un bon tubatologue observant un individu aux jumelles (il se terre toujours au fin fond de l'orchestre) relèvera les points suivants :

  • taille générale de l'engin. Ca ne veut rien dire en réalité mais ceux qui ont les plus gros n'en éprouvent pas moins une certaine fierté, les autres se gaussant des trompettes, faute de mieux.
  • forme de l'instrument : alors qu'une forme de trompette, de batterie, ou même d'accordéon évoque un concept assez précis, la stabilité de la forme du tuba est à peu près la même que celle de la pomme de terre. Il peut être plus ou moins arrondi, et parfois même le musicien facétieux se glisse à l'intérieur même de la boucle formée par l'instrument ! (le trompettiste regarde alors son propre instrument avec amertume).
  • orientation du pavillon : vers la droite, vers la gauche, voire vers l'avant. Ca dépend du pays d'origine, des influences du concepteur, de l'usage principal, etc. Certaines sources prétendent qu'un même instrument se tient toujours dans le même sens.
  • nature de la mécanique : certains système appelés "palettes" et joyeusement piquées au cor, remplacent avantageusement le piston (d'une vulgarité trompettique), et permettent au tubiste expérimenté de jouer à une vitesse de plusieurs npm (notes par mesure).
  • nombre de pistons (ou de palettes, suivez) : vestiges de l'évolution ou réelle nécessité technique ? les spécialistes ne sont pas tous d'accord. Toujours est-il qu'aucune étude n'a montré qu'un nombre supérieur de pistons améliorait la qualité du timbre, le volume sonore ou le nombre de npm.
  • couleur : Généralement argenté ou doré, le tuba, à l'instar du caméléon et de la Twingo, peut prendre de nos jours pratiquement n'importe quelle couleur, voire plusieurs couleurs à la fois chez quelques sous-espèces particulièrement indisciplinées comme le soubassophone.

Historique

Avant la naissance du tuba actuel entre les mains d'un maître-plombier du IVème arrondissement de Paris, existaient diverses trompettes dégénérées, surdimensionnées, et munies d'un multitude de trous censées faire varier la hauteur du son (le piston en était alors au stade de l'étude purement théorique). L'ensemble, appelé "serpent" ou plus tard "ophicléide", a une forme (et une dénomination) somme toute assez rigolote mais ne ressemble que de très loin à un tuba, et encore avec de l'imagination. Néanmoins, ces instruments sont considérés comme les ancêtres de toute la famille, et à ce titre un certain respect leur est dû. C'est pourquoi ils ont très très vite été retirés de la vie active de l'orchestre pour être exposés glorieusement dans des musées (où, par ailleurs, ils ne peuvent plus faire de mal à personne).

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