Pourquoi les cowboys tuaient en toute impunité

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C'est la question que tout le monde se pose, sans cesse et depuis que Dieu ou Sergio Leone ont ré-inventé le western : un courant d'hommes à pistolets poilus mal-embouchés en bottes de cuir qui sautent les squaws, squattent les ranchs et rangent les scouts. Bien que propice aux jeux de mots et aux histoires qui se finissent mal, elle n'est que le sujet du décor au dedans duquel la question m'anime, la grande ouest sauvage.


Yo mec ! Tant qu'à faire, assieds-toi à l'avant du bus ou deviens président ![1]


Si Will Smith tend à prouver que donner une place prématurée au hip-hop dans les Rocheuses devrait tendre vers moins l'infini, ce n'est pas un hasard. Wild Wild West revisité apporta au grand public la mixité et l'entrain juvénile qu'il manquait à Le bon, la brute et le truand, si on décide de raser toutes les moustaches. Dans ce comédon de comédie musicale sur la conquête de l'Ouest vue par Stevie Wonder, la mort se joue et contre joue des hommes, les duels n'affichent que très peu d'hémoglobine et des boucheries rigolotes alimentent le body count et jonchent le parcours inattentif du spectateur sur le point de partir. L'homme en tant que chair à canon y est désincarné, on ne tue pas des hommes mais des méchants et des figurants. Les deux n'ont d'ailleurs pas plus d'importance aux yeux du peuple empopcorné que n'en eut le référendum du Sud-Soudan aux yeux blancs de John-David de Secret Story. Avec Mozart, l'Opéra Rock, ce film est une des preuves manifestes que revisiter un classique au travers d'une mise-en-scène de ménage pour femmes du même nom ne devrait jamais se produire. width=500px

Mais je m'égare, et pas seulement d'Heathrow comme dirait l'autre. J'allais m'interroger à l'instant sur la place du meurtre dans les westerns, spaghetti ou nouille, suivant qu'on estime ou pas qu'il faille enfoncer la grande muraille dans l'oignon du réalisateur coréen de Le bon, la brute et le cinglé. Le soleil levant s'éclipse dans le couchant, je n'y comprends plus rien et...entre les suicides, les homicides, les duels à deux, les truels à trois comme je les appelle (je suis très seul), les guets-apens, les poursuites, les lynchages, les charges de cavalerie toujours en retard et les coupures de scalps...pardonnez-moi de me dédouaner en étant le premier à me poser la question qui visiblement fait grelotter vos lèvres mais : QUE FAIT LA POLICE ? ?

Sur la Justice

Mort ou vif, c'est là l'incitation historique au meurtre la plus évidente. Une sorte de bénédiction de Schrödinger accordée légalement aux chasseurs de prime. De là de nombreuses voies de carrières s'ouvrirent aux cow-boys les moins scrupuleux de l'époque, comme la célèbre chasseuse de prime Nobel Marie Curie :

(...)Je traquai le radium et le polonium, avec du plombierium et mon calibre 12ium, jusqu'aux steppes d'Asie Centrale. Une chasse mémorable, à perdre mes oreilles et mes yeux dans les radiations nuisibles que les deux individus laissaient dans leur sillage. Heureusement, après une course-poursuite harassante je finis par les isoler. Voilà voilà...non, ils ne sont pas morts, mais moi oui, j'avoue. Je suis pourtant très fière d'avoir contribué à rendre le monde meilleur, en prouvant qu'on pouvait appréhender de tels personnages tout en vivant un peu vieux et en ayant pas beaucoup d'enfants.

Les chasseurs de prime étaient, on peut le dire, les seuls à ne pas penser qu'à sauver leurs miches.

Que faisait donc la police ?

La police des cow-boys, c'était en général un shérif et son adjoint, voire par-ci par-là un marshal fédéral solitaire parti trouver la paix pour la ramener chez lui. Autant dire tout de suite que les représentants de la loi n'arboraient pas l'étoile pour guider les brebis égarées vers la rédemption. En fait, la plupart du temps l'étoile ne servait qu'à sauver miraculeusement le héros ayant endossé momentanément l'habit de shérif d'une balle dans le cœur. →

En réalité, la police de l'époque n'usait que très ponctuellement du respect qu'elle n'imposait pas (à cause des bavures tout ça) pour suppléer à des James West ou des Lucky Luke parfois un peu surmenés.

D'ailleurs, Oscar Dujardin est très beau et c'est un excellent acteur: quand il incarne le poor lonesome cow-boy, il devient un mollusque dès le moment où il croit avoir commis son premier meurtre (c'est une ruse du méchant, soyez rassuré). Le fait de n'avoir pas su boucler l'affaire sans verser une larme de sang de crocodile le fait simplement disjoncté. Ce n'est que lorsqu'il s'aperçoit qu'il s'agit en fait d'un stratagème de Pat Poker pour le mettre hors jeu (ah, vous voyez) qu'il décide de revenir à lui et de quitter Alexandra Lamy, qui pour être sexy aurait bien besoin d'une doublure.
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Jean Dujardin dans Lucky Luke. Il a eu un Oscar, il danse très bien.


Par ce grand film, que les historiens s'accordent à fixer comme le dernier western (il a même pris la place de référence de Shangaï Kid 2, duquel John Ford est allé jusqu'à déclarer qu'il était « le premier fan incontestable, même si j'ai une petite préférence pour El Topo ou FourmiZ »), par ce simple film donc on comprend tout l'enjeu du meurtre. On comprend aussi que l'ambiance mitigée « eau-de-feu / guerre de sécession » rendait la Justice incapable de garder les gens sobres et en vie passé 40 ans, et que tuer pour un oui ou pour un non de travers était considéré comme bien. Et à tout le moins, pas pas bien.


« Le bon temps, quoi... »
~ Jacques Mesrine à propos des oiseaux


Certains le regrettent en effet. Comment leur jeter la pierre ? Les problèmes étaient plus vite réglés :

— Bonjour, je viens pour un retrait.
— PAN !
— Bonjour, je viens pour un dépôt.
— PAN !
— Bonjour, je viens pour braquer la banque.
— PAN !
— J'ai couché avec ta femme.
— PAN !
— Hey regarde, j'ai ton flingue !
— PAN !
— Ah ben non, pas PAN là, c'est moi qui dit PAN

Le manque d'implication des forces de l'ordre poussait même la pratique du vice jusqu'à venir arbitrer a posteriori les massacres. Le travail était facilité et la personne restée debout qui n'était pas Jean Dujardin pouvait avoir directement sa tête à mise à prix. Non vraiment, la cavalerie était un beau métier, sinon à contre-courant, du moins à contre-temps.


Vous avez demandé la cavalerie ? Ne quittez pas...

Car elle cultiva dans la légende son retard millimétré et constitua pourtant la fierté militaire de la Justice d'alors, la cavalerie peut être considérée comme de la police, mais montée comme sur des poneys et formée d'hommes en retard.

Syndicat Nouveau de Coopération des Fort alamo, Fort bliss, Fort houston, Fort defiance, Fort velasco, Fort boyard, Fort brown Forts concho et Fort nombreux Unis :

Nous nous joignons à l'auteur de cet article pour dénoncer la rumeur selon laquelle nous interviendrions toujours en retard. Nous souffrons simplement, et parfois seulement, de légers défauts d'organisations sans incidence sur le fonctionnement de nos services. Il peut par contre arriver que notre retard soit dû à un événement indépendant de notre volonté, et pour cela bien entendu la SNCFFFFFFFFU vous prie de l'excuser pour la gêne occasionnée.
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Autant dire que la cavalerie ne servait à rien, et qu'en intervenant à temps dans cet article elle ne fait que confirmer la règle (l'exception, la règle, tout ça).


Mais...euh...pourquoi/comment?

Maintenant que tout le monde se figure bien comment se comportait la Justice à l'ouest et à yeur, faisons un petit point sur ceux qui véhiculèrent le modèle cow-boy (en toute impunité donc) à travers le monde.

Sitting Bull fait le show

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Saviez-vous que...
Franchement, j'ai rien contre les Indiens...
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Saviez-vous que...
...mais faut avouer qu'ils l'ont bien cherché.

Si le vieux chef apache n'a pas changé Borloo en vin (il n'a d'ailleurs rien changé, il est toujours le même connard d'étranger) et passé le plus clair de son temps à se mettre des plumes dans le cul et à se faire plumer par les cow-boys, il a quand même révolutionné l'idée que les Européens se faisaient des tueries outre-atlantiques.

Notons avec quelle ironie, après une guerre de sécession qui a cessée, ça c'est sûr, faudrait prévenir tout le monde, l'Indien dévoué partit commémorer le massacre de son peuple pour faire du fric. En organisant le Wild West Show, prélude aux modernes Jeux olympiques et autres cabales juives-antisémites, et en tournant avec sa troupe à travers toute l'Europe sans attendre que la viande de ses frères ne refroidisse, Sitting Bull montra tout son recul et son détachement. Une leçon contre le communautarisme.


quelque part, avant

— Ugh.
— Ugh.
— Viens, boîte-cranienne-spatieuse, mon ami, descendons en ville faire une rouxtonnade !
Boîte-cranienne-spatieuse : Oh, non chef, tant de discrimination pourrait être une mauvaise publicité pour notre peuple : concentrons plutôt nos efforts sur ceux dont tout le monde s'accorde à dire qu'ils sont les plus faibles aujourd'hui. Menons une guerre facile et réhabilitons l'Inde[2] !
Sitting Bull : Oui...mais qui sont-ils ? Où allons nous trouver un peuple aussi complaisant ?
Le liquidateur judiciaire : Monsieur Bull, monsieur Bull ! On m'apprend à l'instant qu'il ne reste pratiquement plus aucun des vôtres en état de marche. Les cow-boys ont tout guerroyé. A pu. Que dalle.
Boîte-cranienne-spatieuse : Chef Bull, vous pensez vous aussi comme moi que...
Sitting Bull : Mais oui ! Bien sûr ! Perpétuons le massacre de nous-mêmes et faisons en un sport international !


(Boîte-cranienne-spatieuse ne dit alors rien mais pensait à ce moment là à l'ouverture de dispensaires)


C'est historiquement quand il n'y eut presque plus d'Indiens dans les rues qu'intervint un regain d'intérêt pour la discrimination des roux. Si si, ouvrez la fenêtre : PAS-UN-INDIEN ! d'Amérique, hein[3] !

Tout cela pour expliquer combien la décision fut facile, d'opter pour un travail déjà largement entamé par des cow-boys bandant comme des taureaux zélés. Cela montre également à quel point cette banalisation orchestrée du meurtre de la vie de l'autre présenta dès cette époque le sport comme trop cool. Il permit en outre la purification de la majeure partie de l'Amazonie de ces abrutis d'Indiens (dont on connaît rien donc, puisqu'ils ont été massacrés, mais dont on veut rien savoir non plus), ce qui acheva de lui conférer une utilité publique.

Il ne manquait qu'une espèce d'icône pour propager l'idée qu'un homme seul pouvait tout aussi bien faire.

Le Fordisme

Yo baby ! J'voulais au départ jouer moi-même les rôles de brutes impassibles. Mais j'ai finalement préféré prendre mon frère car je demandais un trop gros cachet, et me trouvais un peu trop exigeant envers moi-même. Il se démerdait bien...mais quand Lee est arrivé, je me suis dit : Waaa la vache, il fait peur on dirait moi !


Lee Van Cleef

J'avoue, on fait vachement bien les méchants tous les deux...
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Pourtant les milliards de westerns tournés par John Ford ne furent pas si catégoriques : parfois le méchant paraissait moins méchant que Van Cleef, parfois était-il incompétent voire appartenait à la police.

Mais tout de même, de super cool, le meurtre au Far West commença à apparaître comme légitime : parfois, les méchants étaient trop méchants, étaient trop moustachus ou avaient un regard trop sombre, et par égard pour la veuve et l'orphelin (souvent ainsi à cause dudit méchant qui avait froidement assassiné leur mari-papa) attendre la police ou la cavalerie n'était plus possible.

L'homme bon commença à agir, laissant progressivement le discernement dans son vestiaire dont il avait perdu la clé (progressivement aussi, on va dire). L'heure du vengeur était venue.

Wild Wild Eastwood

Wild Wild Eastwood, et le jeu se durcit dans tes fesses.

C'est au zénith d'un western crépusculaire que s'éclipse...

Vanessa.jpg Vanessa dit :
Put1 c tro boooooooooooooooo ! ! ! ! ! < 3 <3


Clint0.png Clint Eastwood dit :
Et encore, t'as pas vu la bête petite jailbait, t'aurais vrillé de la carafe devant mon gros pistolet et ma gueule d'Elvis à l'époque !
Vanessa.jpg Vanessa dit :
tro in lov mesieu Eastwood ! !


Clint1.png Clint Eastwood dit :
:$...je ne sais que dire...
Vanessa.jpg Vanessa dit :
Waaaa mesieu Eastwood, vous étez vchmt mieu qd tété jeune ! ! xD


Clint2.png Clint Eastwood dit :
Hmm...
tu vois petite, le monde se divise en deux catégories : ceux qui sortent vivants de mes films, et les noirs et les pédés.
Vanessa.jpg Vanessa dit :
 ? ?


Clint3.png Clint Eastwood dit :
Toi, tu noir et pédé.


PANW ! !


Vanessa.jpg Vanessa dit :
Arg...oohooo...aaaa...je sui mouru :'(


Clint4.png Clint Eastwood dit :
Reprenons...

C'est donc au zénith d'un western crépusculaire que s'éclipse ce qu'est-ce qu'on a dit juste avant. Clint Eastwood, comme l'explique l'historien Wikipédia, eut beaucoup plus de morts à son actif que ses prédécesseurs.

Encore une preuve de ce qui se passe dans un western et ne peut se passer dans la vie : quand il est le héros d'un film il tue en record et sans remord, jusqu'à être le dernier debout (purifiant ainsi la race à son maximum), mais encourant comme on l'a vu une charge de cavalerie asynchrone. Tandis qu' en tant qu'homme de la vraie vie réelle il passe le temps qu'il lui reste à s'amender en venant en aide à un maximum de Chinois et de Mexicains à travers un maximum de films qu'il réalise.

Clint Eastwood tient à réhabiliter son image afin qu'on se souvienne de lui ainsi : un homme simple qui aime les immigrés, le Nutella et les jonquilles.


C'est bien par ces trois époques que les westerns ont tantôt banalisé le meurtre des indiens (franchement, merci quoi), normalisé la vengeance personnelle et fait l'apologie des héros solitaires.


En tout cas

L'idée reçue est la suivante : aux alentours de la ruée vers l'or, la police ne faisait rien et les gens se tuaient à qui mieux-mieux et de mieux en mieux. Un peu plus, un peu moins, ce n'est pas la question. Non, ce qu'on se demande, c'est quel était alors le prix d'un homicide !


J'entends 2.000 dollars à ma gauche...


25.000 dans le fond...


la dame devant me dit perpet' ...


LOL, qui vient de dire un doigt dans l'oignon ?


Bref, la grande diversité des réponses en vient justement là où je voulais en venir...tiens, salut, labess ?

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La grande diversité des réponses
Salut, auteur de cet article. Dis donc, qu'est-ce que t'as l'air en forme...


Merci ^^

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La grande diversité des réponses
Et je sais pas si c'est ce goût exquis que tu as pour la mode, ou cet après-rasage ultra-viril, ou même le raffinement de ton vingt pièces place de la Concorde, mais...


Oui, ahem ! Ça va aller, je pense. Je voulais te voir pour autre chose, cette fois. Dis moi, tu sais si les cowboys, malgré les idées reçues, tuaient impunément ?

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La grande diversité des réponses
Alors là je ne sais vraiment pas. Tu me prends au dépourvu...ça me gêne... Non c'est que normalement j'ai une boule magique et tout...c'est comme le mec de la dernière fois, Jérôme Cahuzac : il me demande quoi dire quand on lui demande s'il a un compte en Suisse, et ben j'ai merdé ! Je savais pas quoi dire, j'avais pas ma boule. Alors j'ai bredouillé un truc, mais un truc incompréhensible ! Je veux pas te faire le même coup...


C'est sympa, j'ai vraiment pas avoir envie d'avoir l'air con comme un mec du gouvernement. Mais bon, tout ça ne m'aide pas beaucoup...

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La grande diversité des réponses
Je sais... D'habitude, j'essaie d'être le plus exhaustif possible, je peux te dire ce qui arrive à une souris verte que tu montres à ces messieurs et tout, mais là...je comprends pas trop : des fois les cow-boys tuent des gens et sont lynchés en place publite, d'autres fois ils sont grassement récompensés, on chante leurs louanges et on leur suce la b...


Oui, je te coupe car il y a des enfants mais, au final, la mort n'était-elle pas à l'époque une chtite vicissitude, comme la dysenterie ou l'ongle incarné ? Ou n'est-ce encore qu'une légende que l'on a imprimée, comme celle de celui qui tua Liberty Balance ?

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La grande diversité des réponses
On s'en valance, car l'Histoire montre chaque jour combien elle est mouvante. On ne peut que déplorer cet état de fait, et suggérer des errata historiques : par exemple il n'était peut-être, comme l'a montré Clint Eastwood, légal que de tuer uniquement des immigrés. Ou peut-être que chacun, comme dans Red Dead Redemption, pouvait compenser la mort d'un innocent légal par la mort d'un zombie illégal...


Mouais, la fameuse règle de si je tue un gentil, je peux compenser mon karma en tuant un méchant...dans la vie ça ne marcherait pas. La vie réelle, je veux dire. Je vois mal un homme tuer Gandhi et compenser ensuite en assassinant Nicolas Dupont-Aignan. Ou torturer une petite fille handicapée moteur, et se racheter en arrachant ensuite les ongles de l'inventeur des prothèses PIP. Mais c'est une idée...

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La grande diversité des réponses
Et j'en ai plein d'autres comme ça ! Bon, c'est pas tout ça mais je dois y aller. J'ai à foutre le bordel sur la question grecque, faire apparaître Jésus sur un pancake et je dois après passer récupérer mes slips au pressing. A+



A+.

...

Donc, la grande diversité des réponses ne permet pas de dégager un système de sanction pour le meurtre, à l'époque. Mais elle permet au moins de souligner deux choses : l'extrême laxisme de la morale (car, il faut l'avouer, tuer des indiens ça ne nous fait plus rien) et la totale liberté dans laquelle l'homme, sa sensibilité et son cheval, évoluaient. Avoir de l'instinct était primordial, et même vital. Et la raison du plus fort était la meilleure, puisque la seule encore en vie à la fin.

La loi du plus ford

Il y eut tout de même quelques explications à l'arrivée de cette loi, à laquelle le monde actuel doit énormément.

L'arrivée de l'arme

PETITE HISTOIRE DE COLT


(sans aucune scène d'action)


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C'est ainsi que la Justice fut rétablie. Avec le Colt l'homme blanc, au départ moins nombreux que les indiens et les bisons (mais nettement plus téméraire et courageux), put assassiner autant d'indiens/bisons/hulottes que possible à lui tout seul. Enfin une arme efficace qu'il n'était plus nécessaire de recharger à chaque tir ! Le métier de cow-boy en fut rapidement facilité et offrit par la suite les débouchés dont on a parlé. Samuel Colt fut le premier à contribuer à l'évolution contemporaine de la loi du plus fort à l'échelle individuelle.

Nous avons donc l'honneur de lui décerner un Suricate d'Or pour sa sagacité et de le recommander pour un Prix Nobel de la paix rapide qui couronnerait l'ensemble de son œuvre.

Bravo Samuel, t'étais vraiment pas la moitié d'un con ! !


De grande figures telles que Lee Van Cleef, Gary Cooper ou John Wayne contribuèrent elles aussi grandement à l'expansion du Colt, et à sa percée dans le corps de l'inconscient collectif (qu'il repose en paix). Mais on évolue, on est plus civilisés tout ça et les Chinois sont vachement nombreux...


Aujourd'hui la loi du plus fort a donc dû s'adapter.


L'arrivée de la Loi

Par un passe-passe sémantique, du plus fort a été délaissé au profit de         (ne cherchez pas, il n'y a rien d'écrit). Il faut dire que la Loi était rapidement intervenue quand les faibles avaient commencé à comprendre qu'ils pouvaient eux aussi acheter des Colt. Du plus âgé au plus jeune frère Dalton, en passant par Billy the Kid ou Rose-Mary Baby, les plus jeunes voulurent reconquérir le pouvoir que des papas à moustache avaient trop longtemps spolié. Mais comme ils avaient rarement plus de six balles dans le barillet, et que des fois les méchants étaient sept, il préférèrent opter pour une protection juridique en kevlar.


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La grande diversité des réponses
Dites, pardon, quelqu'un a vu ma boule de billard de divination ? C'est une boule quand tu la secoues...enfin, non, d'abord tu poses une question, puis tu la secoues...


Désolé, mec, mais t'as déjà regardé par ici.

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La grande diversité des réponses
Oups, pardon.



Bref. Pour en revenir aux faibles : alors qu'ils avaient créé la Loi et qu'ils pensaient pouvoir sortir tranquilles faire leur gaypride et voter Mélenchon, bizarrement les forts furent encore plus irrités et redoublèrent de violence dans leur face. Mais un des faibles, qui justifia enfin le fait de porter des lunettes par le fait d'être intelligent, intervint :

L'arrivée de la loi et des outils pour la faire respecter

Tout allait comme dans le meilleur des mondes pour les gros balèzes à moustache avec une paire de Colt couillus, et l'Histoire aurait pu les mener loin. Mais elle les avait d'abord mené vers l'époque des attaques de diligence et de train, des vols de bétail et des braquages de banque à l'ancienne.

Or comme Dieu était parti depuis longtemps, que la police était aux fraises et les héros devenus des hors-la-loi, il fallut bien inventer un ULTIME MOYEN de lutter contre la délinquance, pour ne pas que Jean-Marie Le Pen aille au second tour : c'est là qu'entra en scène la Wells Fargo.


Des hommes et des moustaches comme les autres, mais assermentés.


Les faibles purent alors mettre leurs sous à la banque sur leurs deux oreilles dans le sommeil du juste des premiers qui seront les derniers car on a toujours besoin d'un plus petit que soi.


Et voilà[4].


Comme les chiens se lèchent les couilles car ils le peuvent, les cowboys se tuaient impunément au début, car personne ne les en empêchait. Puis ils se tuèrent de moins, car les monsieurs de la Wells Fargo les tuaient impunément en représailles, au nom de la Loi.

C'est tout

Ainsi s'adapta la raison du plus fort, le darwinisme, la loi de la jungle ou du marché... Peu importe le nom qu'on lui donna avec les temps : c'est ce qui régit, une fois pour toute, la planète toute entière aujourd'hui. C'est tout.

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La grande diversité des réponses
C'est tout ? ?



SingeSavant.jpg L'auteur de cet article dit :
Ouais, c'est tout. Maintenant les gens ne tuent plus impunément parce qu'il y a la Loi et les outils pour la faire respecter, comme Julie Lescaux ou l'amour de son prochain la délation. Mais t'es encore là toi ? ?


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La grande diversité des réponses
Oui, si tu permets...ça m’intéresse un peu en fait. Moi c'est toujours mon frère qui jouait les cow-boys et je me faisais toujours avoir...



SingeSavant.jpg L'auteur de cet article dit :
Oui enfin, t'es pas très dégourdi...et les Grecs alors ? ?


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La grande diversité des réponses
Arf, tu sais les Grecs c'est vite réglé. Pour moitié les banques les lessivent et pour l'autre la BCE les passent à la machine. Pas de panique ! Salade tomate oignon quoi...



SingeSavant.jpg L'auteur de cet article dit :
Ah...et je suppose que pour le pancake t'as lâché l'affaire...


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La grande diversité des réponses
Oui, je me suis dit que Oryctérope.



SingeSavant.jpg L'auteur de cet article dit :
Hein ? ! ?


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La grande diversité des réponses
Non c'est la seule chose qui m'est venue à l'esprit. Je suis la grande diversité des réponses quand même...mais ça marche pas tout le temps.



SingeSavant.jpg L'auteur de cet article dit :
OK. Mais, et tes slips ?


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La grande diversité des réponses
Avec les Grecs, je passerai les récupérer plus tard au pressing.



SingeSavant.jpg L'auteur de cet article dit :
Bon alors continuons. Sans m'interrompre de préférence.


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La Boule de billard divine
Excusez-moi, j'avais juste une petite question. Et si une loi venait contredire cette loi du plus f...


SingeSavant.jpg L'auteur de cet article dit :
Mais merde ! Fallait intervenir quand c'était votre tour les filles ! ! Et sauver la cruelle insuffisance des investigations menées par l'auteur de cet article...ouais enfin bon. En tout cas, la ferme ! C'est bientôt la fin en plus...


Bon, alors je continue. Ahem. Un-deux, 1-2.


Oui, c'est tout.


Bravo ! !
Une autre, une autre ! !
Bravissimo ! !


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SingeSavant.jpg L'auteur de cet article dit :
Merci, merci, je ne sais quoi dire... Mais oui, c'est bel et bien la seule chose à retenir de tout cet article.


Hey, on voudrait intervenir une seconde...


SingeSavant.jpg L'auteur de cet article dit :
Non mais je suis désolé, vous n'avez rien à foutre ici en fait...


Ah bon... ?


SingeSavant.jpg L'auteur de cet article dit :
Ben oui. Il est où le plus fort, là ? Perso je vous vois plutôt comme ça :


La loi du plus fort pour les nuls.


...


SingeSavant.jpg L'auteur de cet article dit :
Eh ouais, désolé les gars.


N'étant probablement pas armés d'internet, ces personnes faibles ne pourront jamais constater le détournement de leur image pour les besoins de l'humour des gens forts (et beaux – cf. le passage sur Jean Dujardin), Nous, les Européens.


Conclusion

Les cow-boys tuaient impunément, car ils étaient les plus forts et les mieux armés. Il se tuaient entre eux pour les mêmes raisons, mais avec moins zèle qu'ils ne le firent avec les indiens (c'était plus dangereux).

Mais les choses qui changent et la vie et tout ça (voire Matrix 2 pour plus de précision) ont fait qu'aujourd'hui et pour que ça ne soit plus le bordel d'être un indien, un mexicain, un juif, un roux ou un pédé, le meurtre est tout simplement prohibé.

Une solution de facilité honteuse vous en conviendrez, et aujourd'hui la Loi et le coup dans les couilles sont les deux seuls moyens de contraindre forts et faibles à tout moment.


Quand un seul suffisait amplement.


Guillotine2.png  Portayl de l'Histoyre  •  48px-Video-x-generic.svg.png  Portail du Cinéma




  1. Pardon, amis négros.
  2. oui, les Indiens eux aussi étaient des gros cons
  3. Et ils n'étais pas cons tout seuls : voire Christophe Colomb pour les réclamations
  4. Pour ceux qui s'attachent aux morales bien ficelées, l'article peut se terminer ici


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