Utilisateur:Jonathan Rienni Përson

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Qui se souvient encore de Jonathan Rieni Persson, ce magnifique et filiforme comédien du début des années 70 ? Sans doute êtes-vous trop jeunes pour que ce nom résonne à vos oreilles. Nathan est le fruit de la liaison scandaleuse d’un industriel Italien et d’une strip-teaseuse Suédoise d’une flamboyante beauté, élancée et aguicheuse, elle était surnommée, dans le monde de la nuit parisien, l’Allumette Suédoise. Héritant de sa mère le goût des planches mais forcé par son père à entreprendre des études sérieuses, Nathan profita de mai 68 pour faire sa propre révolution et annoncer à son père que sa vie était au théâtre et non pas dans un quelconque bureau directorial. Devant une telle détermination, son père qui avait les idées larges pour un Italien de l’époque lui donna sa bénédiction et lui dit que sa porte lui serait toujours ouverte même s’il n’était pas sûr d’avoir le temps d’aller voir ses pièces. Jonathan, malgré qu’il fut exclusivement hétérosexuel fit une percée fulgurante dans le théâtre expérimental et subsidié, sa faculté à donner vie à « ce qui n’en a pas » subjugua le public de l’époque, friand de nouveauté et d’introspection. Jonathan devint une idole du théâtre public, pendant trois ans il enchaîna sans discontinuer les rôles d’objet, le la table de salon dans « Ci-gît » de Mathieu Crispé au rôle du barreau de prison dans « Rien n’est écrit » de Francisco Riba de Sella y Cabron, 15 pièces où sans qu’il n’eut jamais un mot à dire, son talent ne faiblit ni ne fut jamais démenti. Il se sentit alors prêt à devenir « la voix de ceux qui n’en n’ont pas » et se mit pour la première fois, et la dernière, dans la peau d’un être vivant. Son interprétation d’une éphémère dans « Il te reste trois jours » de Boris Gratoni est restée gravée dans toutes les mémoires et la captation télévisuelle, seul témoignage filmé de la carrière de Nathan, est encore montrée en exemple aux apprentis comédiens dans le monde entier. Ce rôle fut aussi à la base de la création des Molières, car la profession estima que son interprétation ne pouvait se satisfaire de la seule reconnaissance du public et qu’une telle injustice ne devait plus jamais se reproduire. Jonathan prit une année sabbatique pour recharger ses accus, il prit aussi une épouse, Annemie Neyts, fiscaliste flamande, qu’il suivit à Bruxelles, car ayant des ambitions politiques elle ne voulait pas déménager à Paris. Ce fut à cette période qu’il rencontra Jacques Brel qui tournait un film de cow-boys dans la capitale belge et qu’il commença à s’intéresser au Roi Baudouin premier. Gratoni le recontacta pour sa nouvelle pièce « C’est pas une vie » et lui proposa son premier rôle d’être vivant émettant des sons, un défi que Jonathan ne put refuser. Il s’agissait d’un rôle de cheval de labour (toujours labour) sur le retour, un rôle écrit pour lui à la mesure de son immense talent. Adepte de la méthode Stanislasky et de l’Actor’s Studio, il alla préparer son rôle en immersion dans une ferme du Roussillon pas loin de Nancy où il observait des jours durant le comportement des chevaux. Et c’est là que sa vie bascula et son destin devint tragique. Il entra complètement dans son personnage au point de s’identifier complètement à lui, il eut le coup de foudre pour Berthe qui vivait à la ferme et un week-end que sa femme Annemie vint lui rendre visite sans s’annoncer, elle les surpris Berthe et lui dans une position ne laissant guère de doute sur la nature de leurs relations. De retour à Bruxelles, Annemie demanda le divorce pour perversion, car Berthe était une jeune pouliche. Jonathan, lui, n’en avait cure car il avait d’autres problèmes : incapable de satisfaire sexuellement sa maitresse, il en prit ombrage et sombra dans la folie. La pièce ne fut jamais montée et Nathan ne remit jamais les pieds sur une scène de théâtre. Il lui fallut des années pour remonter la pente. Dès qu’il fut guéri, il retourna dans la ferme et racheta Berthe au fermier. Ensuite il acheta une vaste propriété à Nantes dans les Alpes Maritimes de haute Provence, où il vit paisiblement en compagnie de Berthe et Stewbolt un jeune étalon qu’il à offert à Berthe pour le dixième anniversaire de leur rencontre. Leur ménage à trois ne dérange plus personne dans la région, preuve de l’évolution des mœurs, même dans les campagnes les plus reculées. A l’abri du besoin depuis l’adaptation cinématographique de son premier roman « L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, mais pas que… », il se consacre désormais à la littérature et son œuvre sera posthume car il ne veut pas, je le cite « enrichir de mon vivant, ces salopards d’éditeurs, ces fiottes de critiques, et encore moins m’asseoir à côté de cette enflure Bernard Pivot ». Il fut très affecté aussi par la manière dont Hollywood traita son roman, qui à sa sortie malgré une indéniable qualité littéraire ne fut vendu que sous le manteau et dans les sex-shops, à plus d’un million d’exemplaires rien qu’en français, quand même. Quand il n’écrit pas il tourne inlassablement, sur la réplique du circuit de Spa-Francorchamps qu’il a fait construire dans son jardin au guidon de motos espagnoles de marque Montesa, Ossa, Derbi, Bultaco, les seules selon lui qui ont une âme et le font se sentir cheval, à l’image de ses deux idoles, Steve McQueen qui parcourait sans se lasser le désert avec sa moto, et le Roi Baudouin qui tournait comme un damné dans les allées du parc de son château de Laeken au volant de la Mercedes que le protocole lui interdisait de conduire en public. Interrogé sur cette étrange admiration qu’il voue à feu l’ex-roi des Belges, il répondit que les hommes sont pleins de paradoxes et qu’il fut touché par le destin de ce roi, pas forcément hétérosexuel obligé d’épouser une austère princesse espagnole, frigide grenouille de bénitier au nom et à la coiffure ridicules. Jonathan rompit son silence volontaire il y a peu pour rendre public son testament, dans lequel il lègue tout ses biens, de sa propriété à l’empire industriel hérité de son père en passant par son œuvre littéraire, à la Fédération Camerounaise de Football, après avoir vu les Lions Indomptables à l’œuvre, à condition que ceux si honorent Berthe jusqu’à sa mort, car, je le cite « J’ai deviné, en voyant ces magnifiques athlètes à l’œuvre, qu’ils avaient la force et la profondeur pour aimer Berthe de manière humaine ».