Oblivion

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Oblivion est un long-métrage d'action réalisé par Michael Bay, sorti en 2009. Le titre original, Codename : CLR (Cute Little Rabbit) n'a pas été retenu.

Pour se mettre dans l'ambiance du film, l'écoute de la vidéo suivante ponctuant la lecture peut s'avérer utile.


Chernobyl, 2043

Les Turcoraniens venus de l'espace.

Le complexe militaro-industriel de Chernobyl est un vaste chantier lancé par le gouvernement américano-russe en vue de concevoir des armes mortelles capables d'annihiler les Turcoraniens, des monstres-robots venus de l'espace.

La guerre contre les Turcoraniens fait rage depuis une décennie, depuis que ce peuple maudit et métallique venu de la planète Transformax, capable de se métamorphoser en voiture ou en grue, a envahi la Biélorussie pour y créer sa base secrète.

L'ONU n'avait pas vu Krikovor, le président des Turcoraniens, décimer la nation biélorusse et nettoyer le territoire au lance-flamme pour y installer ses lance-missiles-hybrides, des lanceurs de missiles capables de se transformer en mitrailleuses et en battes de baseball au contact des populations civiles. Il faut dire à la décharge de l'ONU qu'il n'y avait pas beaucoup de différences entre la Biélorussie d'avant, et la Biélorussie envahie par les Turcoraniens.

Seuls trois scientifiques avaient pu percevoir la menace à temps, Jeff Goldblum, un Juif, Malloy, un Anglais, et Kolkozovitch, un Russkof. Chacun de leur côté, ces scientifiques avaient pu déterminer par des courbes compliquées et des calculs savants l'arrivée imminente des envahisseurs extra-terrestres. Mais l'ONU ne les a pas écoutés. Pourtant, il suffisait de prendre une paire de jumelles pour voir arriver de très loin les vaisseaux spatiaux des Turcoraniens, capables de se transformer en ballons-sondes ou en frisbees à la vitesse de l'éclair.

La base secrète de Chernobyl.

Mais l'ONU a fini par comprendre, quand les Turcoraniens ont commencé leurs premières offensives en lançant leurs missiles contre la Serbie, qu'une guerre extraterrestre était en train de se jouer sous ses yeux. La Serbie, recevant sur sa pomme les missiles maléfiques, décida de faire scission, entre les partisans de Krikovor qui voulaient collaborer avec les Turcoraniens, et les nationalistes qui voulaient prendre les armes. Cela finit par un génocide et le pays fût divisé en dix-neufs parcelles de six kilomètres carrés, chacune possédant son propre drapeau et son propre hymne national.

Devant l'ampleur du désastre, l'ONU décida de créer la base secrète de Chernobyl pour répondre à la menace Turcoranienne. Dirigée par le colonel américain Mac Stevens, la base est le théâtre d'affrontements permanents entre les scientifiques - Jeff Goldblum, Malloy et Kolkozovitch, réhabilités par l'ONU lorsqu'on s'est rendu compte qu'ils avaient raison - et les militaires, qui veulent tout régler par des manières expéditives, en faisant tout péter au mépris des populations civiles qui n'ont rien demandé.

Cette histoire commence par une joute verbale entre les scientifiques et les militaires, parce que les Turcoraniens menacent d'envahir l'Allemagne, et qu'il faut trouver une solution si on veut sauvegarder ce pays qui est devenu la réserve de grains de blé du monde, depuis la révolution agricole de 2025.

Complexe militaro-industriel, salle des prises de décision

Le colonel Mac Stevens est un bougre de salopard.

La salle des prises de décisions est pleine d'ordinateurs avec des figurants qui regardent des courbes compliquées sur leurs écrans. Le colonel Mac Stevens et l'anglais Malloy se disputent bruyamment au milieu des militaires-scientifiques qui font semblant de travailler.

Mac Stevens : Malloy ! Bon Dieu, où en est ce projet de bombe nucléaire à tête amovible sur lequel votre équipe est censée plancher depuis 2 mois ? La bombe doit être prête à faire exploser les troupes Turcoraniennes avant l'attaque prévue par Krikovor sur le peuple allemand !

Malloy, un Anglais qui porte un costume et qui est chauve, est en train de boire une tasse de thé Earl Grey Selection.

Malloy : Enfin Mac Stevens, gardez la tête froide ! Je vous ai déjà dit que nous ne pouvions envisager de bombarder l'Allemagne : il y a des civils que nous ne pouvons pas prendre le risque de pulvériser comme des, euh, des choses qu'on pulvérise habituellement !

Le colonel Mac Stevens s'emporte, de rage. Il est habillé en costume de colonel avec plein de médailles et il est vieux.

Mac Stevens : Nom de Dieu Malloy, espèce de maudite tapette britannique ! Qu'est-ce qui est le plus important entre pulvériser les Turcoraniens à coups de bombe atomique, quitte à tuer quelques civils innocents, et laisser Krikovor s'emparer des réserves de grains de blé mondiales ? Nous devons attaquer et lancer cette bombe nucléaire sur l'Allemagne, et tant pis si nous pulvérisons les Allemands comme des, euh, des choses qu'on pulvérise normalement dans ces situations-là.
Malloy a la tête sur les épaules.

Jeff Goldblum intervient dans la discussion. C'est un scientifique à la cool : il porte une chemise, un jean et des baskets.

Jeff Goldblum : Vous êtes encore en train de vous disputer tous les deux ? Ne comprenez-vous pas que c'est exactement ce que Krikovor attend de vous ? Il attend que vous vous disputiez pour pouvoir mettre ses plans à exécution pendant qu'on se chamaille. Comme ça, ça lui laisse le champ libre pour mener ses plans à bien. Un enfant de deux ans aurait compris cela. Vous êtes vraiment trop bêtes.
Mac Stevens : Jeff Goldblum ! Ne venez pas me traiter ! C'est vous qui êtes bête !
Jeff Goldblum : Non c'est vous ! Je l'ai dit en premier !

Intervient le Russkof, Kolkozovitch. Il porte une combinaison de scientifique toute sale et il a l'air fourbe traditionnel des Russes. Il se frotte les mains.

Kolkozovitch : Colonel Mac Stevens ? J'ai une excellente nouvelle. La bombe nucléaire à tête amovible est prête. Sertie dans son écrin, elle n'attend qu'un ordre de votre part pour pulvériser les Turcoraniens au moment où ils tenteront d'envahir l'Allemagne !
Mac Stevens : Ah ! Enfin une bonne nouvelle !

Le colonel Mac Stevens lève la jambe et laisse échapper un bruyant pet.

Mac Stevens : Regardez Jeff Goldblum ! J'en pète de joie !
Jeff Goldblum : Bon sang Mac Stevens réagissez comme un adulte ! Vous ne pouvez pas envoyer cette bombe sur l'Allemagne ! Vous allez pulvériser des milliers d'Allemands, comme, euh, des choses qu'on pulvérise normalement dans ces circonstances-là !
Jeff Goldblum est sacrément cool.
Mac Stevens : Taisez-vous Jeff Goldblum ! Kolkozovitch, montrez-moi de plus près cette bombe. Je veux qu'elle soit bien propre et qu'elle brille pour quand on va la balancer sur les Turcoraniens !

Mac Stevens et Kolkozovitch quittent la salle des prises de décision. Malloy se rapproche de Jeff Goldblum.

Malloy : Ce Kolkozovitch ne me semble pas très clair. Il m'a l'air d'avoir quelque chose à cacher. Un secret qu'il ne vaut mieux pas découvrir.
Jeff Goldblum : Sacré Malloy, tu vois le mal partout ! Allons, ne sois pas paranoïaque ! Ce n'est pas parce que Kolkozovitch se frotte constamment les mains en ricanant, ou bien parce qu'il dépense plein d'argent sorti d'on ne sait où, ou bien encore parce qu'il a un certain Kr1K1v0r++ comme contact MSN que c'est obligatoirement un traître ! Je trouve que tu fais preuve de racisme là.


Complexe militaro-industriel, salle des bombes

C'est vrai que Kolkozovitch est un peu space.

La salle des bombes est un grand hangar avec plein de bombes entreposée partout et des militaires qui s'affairent autour. Certains passent le polish sur les plus grosses bombes, et d'autres font semblant de les démonter et de les remonter, comme les vendeuses chez Benetton, qui font semblant de plier des vêtements toute la journée pour faire comme si elles travaillaient vraiment.

Mac Stevens : Alors Kolkozovitch, montrez-moi cette bombe formidable, qu'on la fasse péter une bonne fois pour toutes !

Kolkozovitch dévoile alors la bombe nucléaire en ôtant un drap qui était posé dessus. C'est une grosse bombe multicolore avec pleins de boutons et des gommettes qui brillent, et des autocollants fantaisistes et des clignotants pour faire futuriste.

Mac Stevens : Magnifique, Kolkozovitch ! Cette petite merveille va s'écraser sur l'Allemagne comme au bon vieux temps et nous débarrasser enfin des Turcoraniens ! J'adore la guerre sacrebleu !
Kolkozovitch (il se frotte les mains en ricanant dans sa barbe de pouilleux russe) : Mais oui mais oui... Hin hin hin...

Soudain, un jeune militaire, un jeune troufion du nom de Steve débarque dans la salle des bombes. Il a une coupe de bidasse et les boutons d'acné du puceau qui s'est engagé dans l'armée à 16 ans.

Steve : Colonel, colonel ! Les Turcoraniens sont en train d'attaquer l'Allemagne ! Les satellites les ont vu qui débarquaient vers Berlin avec leurs gros chars qui se transforment en hélicoptères et en aéroglisseurs ! Ils arrivent par l'ex-Allemagne de l'Est !
Mac Stevens : Nom de Dieu ! Kolkozovitch, voilà qui devrait rappeler des souvenirs à votre arrière grand-père, s'il était encore vivant, ha ha, non je rigole. Pas une minute à perdre, chargez-moi cette bombe dans un avion, et pulvérisez-moi cette racaille comme si c'était, euh, un machin pulvérisable de d'habitude !
Steve : A vos ordres colonel !
Kolkozovitch : Hin hin hin...

Les militaires chargent la bombe dans un avion de chasse. Jeff Goldblum arrive en courant comme un Niçois qui aurait vu un billet de cinq euros.

Jeff Goldblum : Arrêtez, arrêtez ! Vous allez tuer des millions d'Allemands innocents ! Vous êtes fous !!!
Mac Stevens : Allons Jeff Goldblum, ne faites pas l'enfant ! De plus, vous qui êtes Juif, vous devriez voir ça comme une sorte de revanche et le prendre avec un peu de détachement ! Ôtez-vous ce balai du cul nom de Dieu ! Décoincez-vous ! Allez vous prendre une cuite, sortez-vous une poulette, mais que diable, arrêtez de tout prendre au sérieux !
Jeff Goldblum : Mais enfin, il s'agit clairement d'une manœuvre ! C'est clair comme de l'eau de roche ? Avant d'agir, il faut analyser objectivement les données dont nous disposons, pour comprendre l'angle géo-stratégique de cette attaque et savoir pour quelle raison les Turcoraniens ont choisi cette cible !
Mac Stevens : Oh c'est bon là, ferme ta gueule tu me saoûles. Envoyez la bombe.

Berlin, année O

Berlin, un grand champ de grains de blé.

Le peuple allemand vaque tranquillement à ses occupations dans la grande ville agricole de Berlin, entourée par d'immenses champs de blé. Personne ne semble voir la menace qui se dessine petit à petit, par l'invasion de chars Turcoraniens qui arrivent sur le pays, transformés pour l'occasion en hélicoptères de combat.

Une ombre inquiétante recouvre alors Berlin et les immenses champs de blé. Les Allemands lèvent les yeux au ciel et aperçoivent alors l'armée de Krikovor prête à fondre sur eux.

Un Allemand : Ach Scheisse ! Zaloprie ! Les Turcoraniens nous attaquent, Himmel !

La panique s'empare des civils allemands qui commencent à courir partout affolés comme des Niçois qui auraient appris l'augmentation de 0.03 % de l'impôt sur la fortune.

Une Allemande : Ach ! On fa tous mourir ! Mein Gott !

Soudain, à la surprise générale, les hélicoptères Turcoraniens se transforment en gigantesques canadairs. Mais au lieu de déverser de l'eau, les canadairs inondent soudain l'Allemagne de kérosène. Les Allemands, toujours vivants mais couverts de combustible, éclatent de rire.

Un Allemand : Ha ha ! Zaprizti ! Z'était eine plaisanterie ! Ils ne font pas nous pomparder !


Complexe militaro-industriel, salle des colonels

Le colonel Mac Stevens n'est pas au courant que toute l'Allemagne a été recouverte en douce de kérosène par les Turcoraniens. Il s'apprête à commettre l'irréparable en téléphonant au pilote de l'avion qui transporte la bombe nucléaire.

Mac Stevens : Jacky ? Bombardez Berlin, vous devez détruire les troupes Turcoraniennes !

Berlin, année 0

L'avion de Jacky se déploie dans le ciel au dessus de Berlin. Jacky, un pilote d'avion de chasse surentraîné recherche au sol les troupes de robots Turcoraniennes, mais il est trop loin pour s'apercevoir que le sol est couvert de kérosène.

Soudain il aperçoit une dizaine de chars Turcoraniens. Sûr de lui, il vole juste au-dessus et largue sa bombe nucléaire, sans comprendre qu'il s'agissait d'un leurre, en l'occurrence de chars gonflables de farces et attrapes.

Jacky largue la bombe nucléaire, pensant détruire les troupes Turcoraniennes, mais l'irréversible se produit. La bombe nucléaire, explosant au contact du sol, embrase alors tout le kérosène qui était répandu sur l'intégralité du territoire allemand par les canadairs Turcoraniens qui ont disparus depuis longtemps (transformés en balles de tennis téléguidées, ceux-ci sont rentrés dans leur base biélorusse).

L'Allemagne s'embrase alors comme un grand feu de la Saint Jean.

L'Allemagne s'enflamme alors comme un gigantesque feu de joie, embrasant à la fois le peuple allemand et les réserves de champs de grains de blé. C'est à la fois la nation de l'immense poète Goethe qui brûle comme feu de paille, mais aussi le plus grand silo à grains de blé du monde. En quelques minutes, tout le pays flambe comme, euh, les choses qui flambent normalement quand on les arrose d'essence et que l'on y met le feu.

Samira, une journaliste ultra-sophistiquée, super belle mais aussi très consciencieuse, filme la scène avec son caméscope. Accompagnée de son perchiste Jean-Louis (un gros qui mange tout le temps des sandwichs et qui est secrètement amoureux de Samira), elle assiste médusée à la destruction de l'Allemagne et du garde-manger mondial depuis son hélicoptère de journaliste.

Samira : Mon Dieu Jean-Louis, tu as bien pris le son avec ta perche ? Regarde comme c'est incroyable : les Turcoraniens ont arrosés de kérosène l'Allemagne, et ces imbéciles de militaires de l'ONU ont enflammé le pays par une allumette nucléaire. Ils ont commis la plus grosse bourde de l'histoire du 21ème siècle !
Jean-Louis : Oh oui tu as raison, scrogntch scrogntch (bruit de mastication) !
Samira : Vite, rentrons à la rédaction de notre journal télévisé de France 3 Picardie et dévoilons ce scandale à la face du monde !


Complexe militaro-industriel, salle des télévisions

Samira est plus que jolie.

La salle des télévisions, comme son nom l'indique, est une salle qui ne contient que des baby-foots. Non je plaisante, en fait il y a juste des télévisions.

Médusés, le colonel Mac Stevens et les scientifiques assistent au reportage télévisé de Samira sur la chaîne France 3 Picardie. Elle est devant le grandiose incendie et parle dans son micro.

Samira qui passe à la télé : C'est inconcevable ! Les troupes Turcoraniennes n'ont eu qu'à déverser tranquillement du kérosène sur toute l'Allemagne et à attendre que l'armée envoie une minuscule bombe nucléaire pour que tout le pays brûle ! C'est un véritable massacre, mais déjà les appels à la solidarité retentissent et des millions de pompiers volontaires venus du monde entier arrivent sur les lieux pour tenter de sauver une terre qui n'est déjà plus qu'un cendrier géant. Ici, l'heure est à la consternation, et les survivants n'ont qu'un mot à la bouche : bravo l'armée, dans le genre con vous êtes des champions ! Le plus grave, c'est bien évidemment que toutes les réserves de grains de blé ont brûlé, et à travers le monde, les boulangers commencent déjà à mettre en hypothèque leurs maisons car sans grains de blé, ils vont se retrouver au chômage technique. Les fabricants de sandwichs eux aussi commencent à mettre la clé sous la porte : les Turcoraniens, aidés indirectement des militaires, ont déclenchés à la fois une crise économique et alimentaire qui s'empare de la planète entière. Déjà à New York, les habitants s'arrachent les derniers bretzels, mais la ville n'oublie pas elle aussi de manifester sa solidarité, en se rappelant les évènements du 11 septembre 2001 qui l'avaient marquée, et envoie des cartes de vœux et des petits chèques aux Berlinois. "Aujourd'hui, nous sommes tous des Berlinois", déclare John Mc Cain 4, le président des Etats-Unis, et -

Jeff Goldblum éteint la télévision avec sa télécommande.

Jeff Goldblum : Je vous l'avais bien dit.

Le colonel Mac Stevens ne dit rien. Il rumine intérieurement, mais ce n'est pas le genre d'homme à se sentir coupable.

Malloy : Il faut que nous trouvions au plus vite pour quelle raison les Turcoraniens ont créé cette diversion, nous n'avons pas le temps de contempler le massacre, il nous faut agir. Quelqu'un à une suggestion ?
Jeff Goldblum : Oui, moi j'en ai une : je vous l'avais bien dit.

Le colonel Mac Stevens s'emporte.

Mac Stevens : Nom d'une pipe, je me suis fait avoir comme un bleu ! Je suis sûr que ce bougre de Russkof était de mèche, vu l'enthousiasme avec lequel il a envoyé la bombe lui-même en me manipulant ! Tout est de sa faute !
Jeff Goldblum : On ne pourra pas dire que je ne vous avais pas prévenu colonel. Je crois que j'avais dit : "Attention, il ne faut pas envoyer cette bombe". Je l'avais dit tout à l'heure.
Malloy : L'heure n'est pas à désigner les responsabilités. Il faut découvrir ce que les Turcoraniens essaient de faire. Pendant que les satellites observaient les avancées de leur armée vers l'Allemagne, nous avons détournés notre attention de la planète d'où il viennent, Transformax. S'ils voulaient préparer une offensive depuis ce point stratégique, pour attaquer la Terre, c'est probablement la diversion qu'il leur fallait.
Mac Stevens : Bon Dieu mais quel imbécile. Je me suis laissé abuser par un putain de Popof !
Jeff Goldblum : Oui je vous avais bien dit qu'il fallait faire attention mais vous ne m'avez pas écouté colonel. Vous avez voulu en faire juste à votre tête comme un gros bébé qui fait son caprice. Gros bébé va.
Malloy : Orientons nos satellites vers la planète Transformax pour vérifier que les Turcoraniens n'organisent pas une attaque surprise.
Mac Stevens : L'important, c'est avant tout de retrouver Kolkozovitch pour le fusiller. Steve, avez-vous vu le Russkof ?
Le troufion Steve est un brave couillon.

Le troufion Steve s'avance.

Steve : Oui colonel, après le massacre, il a disparu en s'enfuyant dans un hydravion. Il est probablement en route vers la Biélorussie !
Mac Stevens : Nom de Dieu, nous sommes marron, comme euh, comme des choses qui sont marron.
Malloy : Il n'y a pas une minute à perdre, il faut cibler la planète Transformax pour détecter une probable menace.
Mac Stevens : Bon Dieu ce connard de Russkof s'est fait la malle ! Steve, allez cherchez le véritable responsable de ce fiasco pour le faire passer en cour martiale. Allez chercher le pilote Jacky qui a fait la bêtise d'obéir à mes ordres alors que j'étais manipulé. N'importe qui aurait dû s'en rendre compte et désobéir ! Dépêchez-vous, il n'y a pas une minute à perdre !
Jeff Goldblum : Moi je m'en étais rendu compte : je vous l'avais bien dit.

Steve, servile comme un Niçois à qui on aurait promis un apéritif gratuit, court chercher Jacky pour l'emmener à la prison des militaires, afin que celui-ci soit jugé puis fusillé. Pendant ce temps-là, Mac Stevens, Malloy et Jeff Goldblum cherchent une solution pour résoudre la guerre contre les Turcoraniens.

Mac Stevens : Il va falloir créer une bombe deux fois plus puissante. Malloy, mettez votre équipe là-dessus !
Malloy : Euh, colonel, je crois que vous êtes vraiment un complet attardé mental. Vous n'avez pas écouté un seul mot de ce que je vous ai dit. Avant de fabriquer une bombe, il faudrait peut-être que vous essayiez de comprendre ce que Krikovor prépare. On ne va pas fabriquer des bombes pour le plaisir de les fabriquer...
Mac Stevens : Incapable ! Il ne s'agit pas du plaisir de les fabriquer mais du sentiment de puissance que je ressens lorsque je les fais exploser ! Vous ne connaissez rien ! N'essayez pas de m'apprendre mon métier ou bien sinon je vous fais fusiller ! Si vous êtes si malin, essayez de me donner UN SEUL exemple d'une fois où je me suis trompé !
Malloy : Il y a dix minutes vous avez rasé l'Allemagne.
Mac Stevens : Vous vous croyez subtil ? Jeff Goldblum, fabriquez-moi cette bombe puisque Malloy est une poule mouillée !

Le colonel Mac Stevens imite alors une poule.

Mac Stevens : Codec ! Côt côt codec !!!

Malloy et Jeff Goldblum quittent la pièce.

Complexe militaro-industriel, salle des scientifiques

La salle des scientifiques est un laboratoire, avec plein de scientifiques en blouses blanche qui s'affairent autour de machines compliquées, mais il y a aussi un baby-foot parce que les scientifiques sont aussi de grands enfants. Jeff Goldblum et Malloy sont attablés autour d'un bureau ; Jeff Goldblum a les pieds sur la table parce qu'il est cool pendant que Malloy se gratte le menton pour montrer qu'il réfléchit.

Malloy : Nous devrions orienter nos satellites vers la planète Transformax. Denise, faites ce que je viens de dire.


Denise est un boudin mais elle a des piercings.

Denise est une scientifique super gothique qui a des tatouages de rockeuse. Elle n'est pas belle mais elle a des boucles d'oreilles de pute et un collier à clous qui fait salope.

Denise : OK Malloy, j'oriente les caméras de nos satellites vers la planète des Turcoraniens pour voir ce qu'ils mijotent, mais à mon avis c'est une cause perdue. Comme le disait Einstein, un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, et OH MON DIEU VOUS AVIEZ RAISON !!!

Denise, Malloy et Jeff Goldblum se précipitent vers l'écran de contrôle des satellites. On voit un étrange vaisseau spatial qui s'envole de la planète Transformax.

Denise : OMG ! Je reconnais ce type de vaisseau ! C'est un transformable Turcoranien, de type R21 : un transformable en décimateur d'humanité !
Jeff Goldblum : Hein ? QUOI ???
Denise : Un décimateur d'humanité !
Jeff Goldblum : Hein ? Pardon je pensais à autre chose.
Denise : Enfin Jeff Goldblum concentrez-vous un peu ! Ce petit vaisseau inoffensif qui décolle de la planète Transformax est un décimateur d'humanité. Parvenu sur Terre, il se transformera en virus-robot fatal qui tuera tous les humains en quelques jours. Les Turcoraniens auront alors gagné la guerre contre les humains.
Jeff Goldblum : Mon Dieu c'est horrible !
Malloy : Je ne vois qu'une solution pour contrer cette menace. Puisque le monde a les yeux rivés vers l'Allemagne, en ce moment, il n'y a que nous qui puissions sauver l'humanité. Il faut que nous détruisions cette chose avant qu'elle n'arrive sur Terre. Il faut que nous allions dans l'espace pour détruire ce décimateur d'humanité. C'est ça ou mourir. Mais si nous partons, nous risquons de mourir aussi. Sommes-nous prêts à nous sacrifier ?
Jeff Goldblum : Non.
Denise : Non.
Malloy : C'est bien ce que je pensais. Moi non plus.


Prison des militaires

La prison des militaires fait flipper.

Jacky se tient la tête à deux mains. Enfermé dans la petite cellule d'isolement, il pleure en attendant le jugement de la cour martiale qui va probablement le condamner à mort. C'est son ami Steve le troufion qui vient lui apporter sa nourriture.

Steve : Tiens Jacky, c'est ton plat préféré, du poulet avec des frites. Hé, ne fais pas la tête, je t'ai mis double dose de ketchup !

Jacky ne touche pas au plateau repas que lui apporte Steve.

Jacky : Bon sang Steve, je suis désespéré ! Je ne sais pas ce qui me ronge le plus, entre la culpabilité d'avoir participé indirectement au meurtre de millions d'Allemands innocents, et la certitude de me faire fusiller pour des erreurs que je n'ai pas voulu commettre !

Il éclate en sanglots.

Steve : Oh faut pas pleurer Jacky ! T'es un grand garçon ! C'est quand même pas la peur de te faire fusiller quand même ! Tu sais, si ça peut te rassurer, ça passe très vite ! Il paraît qu'au début ça chatouille un peu mais après tu ne sens plus rien !
Jacky : Tu ne comprends pas ! Le colonel Mac Stevens est un fou ! C'est lui qui est responsable de cette tragédie ! Si nous ne l'avions pas écouté, les Allemands seraient encore en vie !
Steve : Ne dis pas de mal du colonel Mac Stevens ! C'est un grand homme qui a beaucoup d'influence négative sur ma personnalité fragile de marginal enrôlé dans l'armée par désœuvrement !
Jacky : Aide-moi à sortir d'ici Steve ! Je te prouverai que le colonel Mac Stevens est dangereux ! Nous l'empêcherons de nuire à nouveau !
Steve : Non non non non non ! Le colonel a dit que tu devais rester enfermé, et moi je fais toujours ce que le colonel a dit, parce que c'est le colonel et qu'il a toujours raison !
Jacky : God damn it ! Steve, tu ne me laisses pas le choix !

Jacky utilise alors le plateau repas comme une arme contondante et assomme Steve d'un grand coup sur la tête. Il lui vole les clés de la cellule et s'enfuit sous l'œil endormi d'une sentinelle de la prison des militaires qui a juste le temps d'entrapercevoir le prisonnier.

La sentinelle : Alerte ! Alerte ! Le prisonnier s'est échappé ! Tout le monde sur le pont ! Chasse à l'homme ! Chasse à l'homme !

C'est bien trop tard pour retrouver Jacky, il s'enfuit dans la nuit vers la base de lancement des engins, et personne ne le retrouve. Pour l'instant.

Complexe militaro-industriel, salle des scientifiques

Denise, Jeff Goldblum et Malloy continuent à chercher une solution pour sauver l'humanité, quand soudain le téléphone sonne. Jeff Goldblum décroche.

Jeff Goldblum : Allô ?
La voix du téléphone : Allô, Jeff Goldblum ?
Jeff Goldblum : Allô ?
La voix : Allô ?
Jeff Goldblum : Allô ? Ici c'est Jeff Goldblum.
La voix : Allô ? Jeff Goldblum ?
Jeff Goldblum : Allô ? Oui c'est Jeff Goldblum, c'est moi.
La voix : Allô ? C'est moi ! C'est Samira la journaliste !
Jeff Goldblum : Samira ! Oh ça me fait bien plaisir de t'entendre !
Samira : Jeff ! Moi aussi ça me fait plaisir ! Comment vas-tu ?
Jeff Goldblum : Ah ça va bien, enfin ça va, quoi. Normal. Enfin ça me fait bien plaisir de t'entendre. Toi ça va ?
Samira : Oui moi ça va ! Dis-moi, tu as des nouvelles de la guerre ?
Jeff Goldblum : Hein ? Euh oui on a découvert des tas de trucs ici. Tu veux venir ? On aimerait bien avoir une fille en plus ici. Comme ça on sera quatre, deux filles deux garçons. En plus tu me manques un peu...
Samira : Oooooooh Jeeeeeff... D'accord je me mets en route. Vous êtes toujours au complexe militaro-industriel ?
Jeff Goldblum : Oui toujours. Mais tu ramènes pas Jean-Louis c'est un gros con.
Samira : Ooooooh Jeeeeeff tu es toujours jaloux ! C'est trop mignon ! D'accord je dis à Jean-Louis que j'ai un truc de fille de prévu ;)
Jeff Goldblum :  ;)

Complexe militaro-industriel, salle des scientifiques

Samira arrive dans la salle des scientifiques. Elle n'a pas eu besoin de laissez-passer pour franchir les multiples checkpoints de sécurité du complexe militaro-industriel, car tout le monde la connaît depuis qu'elle et Jeff Goldblum ont eu une petite aventure l'année dernière. Leur histoire d'amour s'était finie un peu vite et les amis de Jeff qui avaient nourri l'espoir secret que ce brave cœur d'artichaut trouve enfin chaussure à son pied n'avaient pas perdu foi en la résurrection de leur relation. C'est pourquoi les militaires et les scientifiques aiment bien la journaliste et la considèrent un peu comme une copine.

Malloy : Samira ! Comme je suis content de te voir !

Samira et Malloy se font la bise, et Denise fait un peu la tête car elle est un peu envieuse, vu que Samira est une bombe sexuelle alors qu'elle c'est une grosse gothique, et qu'elle en pince pour Malloy. Ce qu'elle ignore, c'est que Malloy en pince aussi pour elle mais qu'il n'a jamais su trouver les mots pour l'inviter au restaurant.

En quelques phrases, les scientifiques expliquent la situation à Samira.

Un prototype du NRJ-14.
Jeff Goldblum : Nous avons construit il y a bien longtemps un vaisseau spatial, le NRJ-14, pour aller sur la Lune. Ce vaisseau pourrait être mis à profit par l'un d'entre nous pour détruire le décimateur d'humanité, mais la seule solution consiste à le bourrer d'explosifs et à foncer dans le décimateur d'humanité. Au dernier moment, le pilote devra utiliser le mini-vaisseau de secours du NRJ-14 pour se propulser hors de l'engin bourré d'explosifs. C'est un voyage périlleux dont on a peu de chances de ressortir vivant, il faudrait être un vrai crack pour s'en sortir.
Samira : Qui serait prêt à courir un tel risque ?
Malloy : Personne. A moins d'être une tête brûlée sans peur et sans regret, personne ne peut tenter cette opération ultime de kamikaze.

Denise toussote.

Malloy : Oui Denise, tu as quelque chose à nous dire ?
Denise : Je connais quelqu'un qui pourrait peut-être correspondre au profil. Un individu capable d'abnégation, capable de renoncer à la vie simplement pour sauver l'humanité. Un individu hors-pair. J'ai simplement honte de lui demander de faire ce sacrifice.
Jeff Goldblum : Denise, allons il faut être courageuse ! Il faut que tu acceptes tes responsabilités ! Tu dois motiver cette personne pour qu'elle prenne un risque mortel à notre place ! De qui s'agit-il ?
Denise : Les gens croient qu'il est mort. Mais il vit toujours, à l'écart de la civilisation. Il fait des pompes et des abdos dans sa retraite d'ermite, écœuré par la société, il s'est réfugié dans un monastère bouddhiste pour échapper à la folie des hommes. Je ne sais pas si je pourrais le convaincre, mais tu as raison Jeff Goldblum, je dois essayer. Je dois convaincre le PLM.


Monastère bouddhiste

A l'écart de toute civilisation, le PLM coule des jours solitaires en se remémorant parfois la période où les gens venaient l'acclamer comme s'il avait été un grand héros de guerre. Ce mercenaire de l'extrême n'est pourtant pas fier de son passé de soldat, un passé qu'il a occulté. Les morts innocents, les combats gagnés sans gloire, les attaques furtives... Tout cela lui laisse un goût d'amertume au fond de la gorge. Il n'aspire plus à être un héros. Il n'aspire qu'à une chose, la tranquillité.

Quand le téléphone du monastère sonne, le PLM ne sait pas que c'est son destin qui est au bout du fil (en fait c'est Denise).

Denise : Allô ? PLM ?


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Le Petit Lapin Mignon :
?



Denise : Écoute PLM, je sais que ça fait longtemps. Je sais que de l'eau a coulé sous les ponts, depuis que tu as sauvé ma famille d'une fusillade afghane lors de l'invasion nucléaire de 2036... Je te serai éternellement reconnaissante.


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Le Petit Lapin Mignon :
...



Denise : PLM, tu sais que je ne te dérangerais pas si la situation n'était pas désespérée. Je... le monde a besoin de toi...


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Le Petit Lapin Mignon :
...?



Denise : Une menace venant de l'espace. Un décimateur d'humanité, un vaisseau R21. Cette chose va tous nous tuer. L'humanité va mourir, PLM, et tu es le seul à savoir piloter assez bien pour détruire ce vaisseau spatial.


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Le Petit Lapin Mignon :
!



Denise : Tu es le seul à pouvoir nous sauver PLM !


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Le Petit Lapin Mignon :
!!! ???? ! ?? !!!! ????? !!!!!!!!!!!!



Denise : Tu ne nous aideras pas...?


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Le Petit Lapin Mignon :
!



Denise : Bon... Je savais que je te demandais trop. Tu dois être content après tout, que ce soit la fin du monde... Toi qui détestait l'humanité.


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Le Petit Lapin Mignon :
!!! !



Le PLM raccroche.

Complexe militaro-industriel, salle des scientifiques

Denise raccroche le téléphone.

Ce bon vieux Jean-Louis.
Denise : Le PLM ne nous aidera pas. Il ne veut plus avoir aucun contact avec les hommes. Je crois surtout qu'il ne veut plus jamais être considéré comme un héros, je pense qu'il a trop honte de ses actions passées en ex-Italie pendant la guerre civile de 2028.

Les scientifiques et Samira sont abattus par la nouvelle. Désormais, personne ne pourra tenter l'impossible au péril de sa vie pour sauver l'humanité.

Jeff Goldblum : C'est incroyable, on ne trouve jamais personne pour tenter l'impossible au péril de sa vie pour sauver l'humanité quand on en a besoin... A moins que... Samira ?
Samira : Oui ?
Jeff Goldblum : Ce gros porc de Jean-Louis qui te colle tout le temps au cul, il n'y a pas moyen de le manipuler pour le mettre dans le vaisseau ? On met les explosifs, on lui explique comment faire et boum, il se fait péter contre le R21. Avec un peu de chance il pourrait même s'en tirer. Je ne sais pas moi, essaie de le convaincre en lui promettant une pipe.
Samira : OH FRANCHEMENT TU ES DÉGUEULASSE !
Malloy : Mmmh, c'est vrai que c'est choquant, mais on n'a pas d'autre solution. Réfléchis bien Samira, c'est l'avenir de l'humanité qui est en jeu.
Samira : Alors ça franchement c'est dégueulasse de chez dégueulasse. On ne va pas envoyer ce pauvre Jean-Louis risquer de se faire tuer comme ça ! C'est immonde !
Denise : C'est ça ou bien tout le monde meurt Samira. C'est toi qui décides. Moi au moins j'ai essayé avec le PLM.
Samira : Franchement ça me répugne, c'est du chantage affectif... Bon d'accord je l'appelle mais sincèrement ça m'écœure.


Salle de rédaction du journal télévisé de France 3 Picardie

Le téléphone sonne, c'est Jean-Louis qui décroche.

Jean-Louis : Allô crontch crontch (bruit de mastication) ?
Samira (qui prend une voix mielleuse) : Allôôôô Jean-Louis, c'est Samira !
Jean-Louis : Samira ! J'étais justement en train de manger un sandwich au thon en pensant à toi crontch crontch ! Comme je sais que tu es de confession musulmane, je ne mange plus de sandwichs au jambon maintenant par respect pour tes convictions crontch crontch !
Samira : Ah oui ? Hum, c'est super dis-donc... Euh Jean-Louis ?
Jean-Louis : Oui Samira ?
Samira : Est-ce que tu serais prêt à faire tout ce que je te demande si je te suce avant ?
Jean-Louis : Sans problème.
Samira : Même si tu dois risquer une mort affreuse dans l'espace intersidéral en faisant exploser un vaisseau spatial bourré d'explosifs ?
Jean-Louis : Dis-moi où tu es, j'arrive.

Parking souterrain de l'immeuble de la rédaction du journal télévisé de France 3 Picardie

Jean-Louis marche tranquillement dans le parking en sifflotant et en jouant avec ses clés de voiture (et en mangeant un sandwich).

Jean-Louis qui chantonne : Pom polom polom ! Je vais me faire pomper, la la li la li la la...

Il ne remarque pas la silhouette menaçante qui s'approche de lui dans son dos. Cette silhouette, c'est celle de Kolkozovitch.

Un parking souterrain où tout peut arriver...

Le scientifique russe ne s'est pas sauvé vers la Biélorussie pour rejoindre les Turcoraniens. Il a mis le complexe militaro-industriel sur écoute pour surveiller les communications des autres scientifiques, et il connaît désormais les plans de ses ex-collègues qui veulent sauver la planète. Il sait que s'il veut empêcher le sauvetage de la Terre, il doit tuer Jean-Louis.

Jean-Louis s'approche de son véhicule, quand il reçoit derrière le crâne un grand coup de matraque. Il tombe à terre.

Jean-Louis : Ouille ouille ouille ma tête ! Qui êtes-vous, pourquoi m'avez-vous tapé crontch crontch ?
Kolkozovitch : Misérable journaliste ! Tu n'empêcheras pas les Turcoraniens et Krikovor de détruire la planète !
Jean-Louis : De quoi parlez-vous ? J'allais juste me faire sucer et après j'aurais trouvé un prétexte pour filer en douce par la fenêtre des toilettes !
Kolkozovitch : Imbécile ! Je connais tes plans ! Tu veux te faire sucer, et ensuite tenter l'impossible pour faire exploser le décimateur d'humanité en route vers la planète Terre ! Et de plus tu es bien trop gros pour passer par la fenêtre des toilettes.
Jean-Louis : Non pas du tout ! J'allais juste me faire sucer et trouver un prétexte pour me barrer !
Kolkozovitch : Sale lâche ! Tu ne comprends pas. Lorsque la Terre aura été détruite, le grand Krikovor m'emmènera avec lui sur la planète Transformax et me donnera un royaume à administrer ! Un royaume pour assoir ma domination sur les monstres-robots !
Jean-Louis : Non mais je vous assure que je n'en ai rien à foutre ! Je veux juste me faire sucer !

Kolkozovitch regarde avec dédain le pauvre Jean-Louis étendu sur le sol. Il ouvre alors un panier d'osier qu'il cachait dans sa blouse de savant fou.

Kolkozovitch : Tu voulais te faire sucer ? Que ton souhait s'accomplisse, ah ah ah !

Du panier d'osier surgissent alors des chauves-souris vampires du Bengale qui mordent Jean-Louis à la jugulaire.

Kolkozovitch : Ces petites créatures vont te sucer le sang à mort, gros plein de soupe, ah ah ah !

Jean-Louis se débat contre son trépas inéluctable.

Une mort aussi sympathique que le fut sa vie attend Jean-Louis.
Jean-Louis : Harh, je... je me fais vider de mon sang, arh... pourquoi, Seigneur... pourquoi je me suis fais traiter de gros porc toute ma vie... et jamais je n'ai pu prendre ma revanche sur les femmes... au lieu de subir de perpétuelles humiliations à cause de mon poids...arh...crontch crontch...
Kolkozovitch : Pff... Au lieu de geindre tout le temps, tu aurais mieux fait de faire du sport et d'arrêter de bâfrer comme un hippopotame dégueulasse. De toutes façons c'est trop tard pour commencer un régime gros patapouf.

Jean-Louis meurt dans le parking souterrain. Alors que les chauves-souris s'envolent vers d'autres proies, Kolkozovitch s'enfuit en mobylette pour accomplir de nouveaux méfaits (oui il a une mobylette).

Complexe militaro-industriel, bureau du colonel Mac Stevens

Le colonel est ivre. Assis derrière son bureau, il boit du whisky et fume un gros cigare.

Mac Stevens, ivre, monologue : Putain... J'ai vraiment tout raté. En moins d'une journée, j'ai détruit l'Allemagne et ce connard de Jacky m'a glissé entre les doigts, tout comme ce bougre de Kolkozovitch... Je ne suis bon à rien. Je ferais peut-être mieux d'en finir.

Il sort un pistolet de son tiroir et le pose contre sa tempe.

Mac Stevens : De toutes façons, le monde est entre les mains des cocos et des femmes. Aujourd'hui, je ne suis plus que la caricature de moi-même.

Il va appuyer sur la gâchette quand soudain s'ouvre la porte de son bureau. C'est Steve le troufion.

Steve : Colonel, colonel ! Qu'est-ce que vous faites !

Le colonel Mac Stevens braque son pistolet vers Steve.

Mac Stevens : Recule Steve ! Laisse-moi me tuer moi-même ou bien sinon c'est toi que je tue !
Steve : Arrêtez colonel ! Pas un grand homme comme vous ! Ne commettez pas le péché le plus grave qui soit !


Une image de salope en bikini au cas où vous auriez un peu décroché de l'histoire. Profitez-en car ce sera la seule.

Mac Stevens garde Steve en joue.

Mac Stevens : Tu es bouché pauvre imbécile ? Ne viens pas te frotter à moi, je suis un véritable hérisson : qui s'y frotte s'y pique ! Ne vois-tu pas que je ne suis capable de rien d'autre que semer le malheur et la désolation ? Ne vois-tu pas que partout où je passe, je répands la mort et la souffrance ?
Steve : Mais enfin, colonel ! C'est bien pour ça que je vous respecte tant !
Mac Stevens : Hein quoi ?
Steve : Mais oui colonel ! Pas plus tard que tout à l'heure, j'ai encore défendu votre honneur ! Il y avait un gars - Michel - qui a dit que vous étiez sans couilles. J'ai dit : "ah non je ne te laisserai jamais dire que le colonel est sans couilles. Il a tellement de couilles qu'il serait prêt à buter des femmes enceintes handicapées juste pour ramasser des médailles ! Il serait prêt à faire brûler des orphelinats uniquement pour obtenir une décoration du général. Moi j'appelle ça avoir des couilles !" Voilà ce que je lui ai dit à ce Michel !

Le colonel Mac Stevens baisse son arme, ému.

Mac Stevens : C'est vrai Steve, tu me respectes à ce point-là ?
Steve : Oh oui colonel ! Pour moi vous êtes le meilleur colonel que j'ai jamais rencontré ! Vous êtes la Rolls Royce des colonels ! Même que le Michel qui avait dit du mal de vous, paf, je l'ai corrigé, un grand coup de tesson de bouteille dans la gueule, tchaf, éborgné des deux yeux, vlan, plus de nez, ha ha !
Mac Stevens : Oôôôôhh Steve je suis toooooouché !
Steve : Oui j'ai même dit après "celui qui a un problème avec le colonel il vient me voir et on va voir qui c'est qui a les plus grosses couilles entre le colonel et lui nom d'une pipe". Pour moi vous êtes tellement le colonel que même si vous n'étiez plus le colonel, eh bien vous resteriez le colonel dans mon cœur, et je vous cueillerais des bouquets de fleurs, putain ça oui alors merde. Parole de Steve !

Le colonel Mac Stevens range son arme.

Mac Stevens : Steve tu m'as redonné confiance en moi. Oublions ces traîtres et ces millions d'Allemands morts, pleurer ne va pas les faire revenir de toutes façons ! Allons botter le cul des Turcoraniens !
Steve : Bravo colonel, j'aime vous entendre parler comme ça ! Vous reprenez du poil de la bête, champion !
Mac Stevens : Par contre tu arrêtes tout de suite les familiarités sinon je te pète la gueule et je te colle au trou pour six mois espèce de fils de pute. Je te fais décapiter à coups de tire-bouchon par un maniaque sexuel de la légion étrangère si tu oses encore me parler comme si j'étais ton copain, compris le bleu-bite ?

Complexe militaro-industriel, salle du décollage des vaisseaux spatiaux pleins de bombes

La salle du décollage des vaisseaux spatiaux bourrés de bombes est un hangar où s'affairent des techniciens (habillés en combinaisons de travail bleues) et des militaires (habillés en vert). Denise, Jeff Goldblum, Samira et Malloy sont réunis autour du vaisseau spatial NRJ-14 qui est chargé d'explosifs. Le colonel Mac Stevens, secondé de Steve, fait son entrée.

Mac Stevens : Alors, bande de macaques, qu'est-ce que vous nous avez cuisiné pour dégommer tous ces fumiers ?


Le vaisseau R21. Non je déconne.

Jeff Goldblum s'avance.

Jeff Goldblum : La situation a changé colonel. Un vaisseau spatial R21 décimateur de l'humanité se dirige vers la Terre et va tous nous tuer d'ici très peu de temps. L'attaque de l'Allemagne n'était qu'une diversion.
Mac Stevens : Ouf ! Dans un sens, ça me soulage un peu la conscience !
Jeff Goldblum : Pour empêcher le R21 d'atterrir et répandre son robot-virus, nous allons envoyer dans l'espace un pauvre abruti nommé Jean-Louis aux commandes d'un truc qu'il ne sait pas piloter, afin qu'il le fasse exploser contre l'engin ennemi. On espère qu'il s'en sortira vivant en rentrant avec le vaisseau de secours. Il y très peu de chances que ça marche, sauf peut-être si on y croit très fort.
Steve (il ferme les yeux et pose la main sur son cœur) : Moi j'y crois.
Mac Stevens : Ça m'a l'air d'être un bon plan puisqu'il y a des explosions de prévues. On attend quoi pour faire tout péter ?

Soudain le téléphone portable de Samira sonne.

Samira : Allô ? Jean-Louis ?
Une voix qui pleure au téléphone : Snif, snif, Samira ? Ici c'est la maman de Jean-Louis...
Samira : Mme Grosbidon ?
La maman de Jean-Louis : Oui c'est moi snif... J'ai une très mauvaise nouvelle à t'annoncer ma pauvre Samira ! Jean-Louis est mort ! On a retrouvé son cadavre dans le parking souterrain de France 3 Picardie tout-à-l'heure. Il a été sucé à mort !
Samira : OMG ! Mais c'est affreux ! Je vous présente toutes mes condoléances Mme Grosbidon !
La maman de Jean-Louis : Snif snif ! Oui c'est triste bouhouhou ! Il faut que tu saches quelque chose Samira... Jean-Louis t'a toujours aimée. Il t'a écrit des milliers de poèmes. Maintenant qu'il est mort, tu peux passer à la maison quand tu veux pour les récupérer et les lire, ça lui aurait fait plaisir.
Samira : Euuuuuh... Oui d'accord je ferai ça Mme Grosbidon...
La maman de Jean-Louis : Ma petite Samira, il faut que tu saches aussi que tu étais l'unique héritière testamentaire de Jean-Louis. Il t'a légué la fortune de son grand-père milliardaire, cela fait à peu près dix milliards de dollars !
Samira : OMG !!! C'est vrai ???
La maman de Jean-Louis : Ha ha je t'ai eue ma petite Samira ! Je rigolais.
Samira : Oh vous m'avez bien eue Mme Grosbidon !
La maman de Jean-Louis : Eh oui ma pauvre chérie, dans ces moments-là, l'humour est tout ce qui nous reste. Je crois que Jean-Louis aurait aimé que je te fasse cette bonne blague ma petite Samira. L'enterrement aura lieu vendredi prochain, mais je ne sais pas si les Arabes ont le droit d'entrer dans les églises.
Samira : C'est bon Mme Grosbidon, je ne suis pas un vampire non plus.
La maman de Jean-Louis : Bon alors je compte sur toi pour ramener des gâteaux marocains pour la cérémonie funéraire, les cornes de gazelle sont délicieuses. Les Arabes sont forts pour faire de bons gâteaux, mais n'oublie pas de bien te laver les mains avant de cuisiner, je sais bien que vous devez vous torcher les fesses avec la main gauche, on m'a dit que c'était écrit dans le Coran.
Samira : Putain mais c'est pas bientôt fini les préjugés racistes ? Au revoir, et toutes mes condoléances.

Samira raccroche.

Samira : Quelle connasse.
Denise : Alors qu'est-ce qui se passe ?
Samira : On a un gros problème. Jean-Louis est mort. Il nous faut un autre héros.

Tout le monde sombre dans la consternation : l'humanité est-elle perdue ? Soudain la porte du hangar s'ouvre !

Denise : JE N'Y CROIS PAS ! C'EST LUI !


Complexe militaro-industriel, salle du décollage des vaisseaux spatiaux pleins de bombes

Vous pouvez remettre la musique à partir de ce passage.


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Le Petit Lapin Mignon :
...



Le PLM s'avance dans le hangar. Il a revêtu son pelage de combat. Un silence quasi religieux s'installe et les gens arrêtent de faire ce qu'ils étaient en train de faire. La musique commence, c'est l'ouverture de la scène finale d'un grand moment d'aventure.

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Le Petit Lapin Mignon :
..?



Denise : PLM tu es venu !
Mac Stevens : Bon Dieu de bon Dieu ! Si on m'avait dit que je verrais de mes propres yeux le PLM reprendre du service pour de nouvelles péripéties, j'en aurais mangé mes galons !


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Le Petit Lapin Mignon :
;)



Malloy : PLM, nous devons vous avertir que cette mission est très risquée ! Vous risquez de ne jamais revenir ! Vous allez embarquer à bord d'un vaisseau spatial bourré d'explosifs inflammables à bord duquel il est même interdit de fumer ! Vous ne craignez donc pas la mort ?


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Le Petit Lapin Mignon :
^^



Jeff Goldblum : Bravo PLM, j'ai toujours su que vous viendriez. En fait, non, mais je peux dire que si après tout ça ne me coûte rien.
Denise : PLM, tu es si courageux !

Le PLM s'approche du vaisseau NRJ-14 et regarde autour de lui. On a l'impression qu'il embrasse du regard une dernière fois la Terre avant de monter à bord de l'engin. Il ne regarde pas une seule fois derrière lui.

Le colonel Mac Stevens est à nouveau ému et se tourne vers son troufion.

Mac Stevens : Tu vois Steve... Tout-à-l'heure, tu m'as parlé de mes couilles... Eh bien je donnerais cher pour avoir la moitié d'une couille de ce PLM, tu peux me croire. Ça oui, nom de Dieu...

Complexe militaro-industriel, tour de contrôle des vaisseaux spatiaux

Le NRJ-14 a décollé dans un déploiement de kérosène. Le vaisseau s'élance tel, euh, tel quelque chose qui s'élance très vite. Il traverse la stratosphère et les nuages, et transperce la couche d'ozone.

Dans la tour de contrôle des vaisseaux spatiaux, les héros restés au sol sont en contact avec le PLM. Jeff Goldblum, expert en vaisseau spatial, explique au PLM les manipulations à effectuer pour piloter le vaisseau jusqu'au R21 décimateur d'humanité.

Jeff Goldblum : PLM, tu m'entends ?


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Le Petit Lapin Mignon :
!!



Jeff Goldblum : Bon, pour piloter le NRJ-14, tu dois prendre en main les commandes. Tire la manette à gauche !


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Le Petit Lapin Mignon :
!!!



Jeff Goldblum : OK parfait ! Tire la manette à droite maintenant !


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Le Petit Lapin Mignon :
!!



Jeff Goldblum : Super !
Malloy : Il se débrouille comme un chef !
Denise : C'est lui le meilleur, que croyiez-vous ?
Malloy : Oh j'aime quand vous prenez ce ton-là avec moi Denise ;)
Denise : Malloy, enfin ! ;)


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Le Petit Lapin Mignon :
XD



Jeff Goldblum : Ha ha sacré PLM ! Je crois qu'il vous entend de là-haut et que votre complicité le fait beaucoup rire !

Dans la tour de contrôle, Malloy et Denise rougissent, mais l'heure n'est pas à la romance : il y a un R21 à détruire.

Jeff Goldblum : Bon, écoute-moi PLM, ça devient plus sérieux. Pour atteindre le R21, tu vas devoir jouer serré, compris ?


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Le Petit Lapin Mignon :
!!



Jeff Goldblum : OK. Utilise la manette et fais Haut, Haut, Bas, Bas, Gauche, Droite, Gauche, Droite, B, A. PLM, tu m'as bien entendu ?

Un inquiétant silence se fait entendre.

Mac Stevens : Bon Dieu, vous croyez qu'il nous fait une blague ou quoi ? Pourquoi il ne répond plus ?
Steve : J'espère qu'il n'est rien arrivé au PLM !
Denise : PLM ? Tu m'entends PLM ? PLMMMMMMMMMMM !!!

Cockpit du NRJ-14

La matraque de Kolkozovitch. Cette illustration est probablement capitale.

Le PLM gît assommé, laissant le vaisseau NRJ-14 dériver dans l'espace. Derrière lui se tient le traître machiavélique, Kolkozovitch, armé d'une matraque, la même que celle avec laquelle il avait agressé Jean-Louis. Pour ceux que ça intéresse, il avait acheté cette matraque dans un magasin au passage des Halles à Béthune.

Kolkozovitch : Maudit PLM ! Tu te croyais plus malin, mais en fait c'est moi qui étais plus malin, car je t'ai tapé par derrière comme le vrai traître que je suis ! Pire que Bernard Kouchner !

Kolkozovitch s'empare du casque-micro avec lequel le PLM communiquait avec l'équipe restée au sol.

Kolkozovitch : Hé oh les losers ??? C'est moi Kolkozovitch, ha ha ha ha !!! Je vous ai bien niqué votre race pas vrai ??? Ha ha ha ha !!!

On voit le visage de Jeff Goldblum apparaître sur l'écran du cockpit du NRJ-14.

Jeff Goldblum : Kolkozovitch ! Je te faisais confiance !
Kolkozovitch : Ha ha ha eh bien ça te donnera une bonne leçon sale connard : ne jamais faire confiance à un Russkoff dans un film américain ! Ni dans la vraie vie d'ailleurs si tu veux mon avis, ha ha ha !!!
Jeff Goldblum : Mais enfin Kolkozovitch ! Pourquoi fais-tu cela ? Pourquoi collabores-tu avec les Turcoraniens ?
Kolkozovitch : Ha ha pauvre connard de Juif tu ne peux pas comprendre ! Les Turcoraniens m'ont promis un royaume ! Je vais avoir une Terre Promise sur Transformax !
Jeff Goldblum : C'est n'importe quoi Kolkozovitch ! Personne n'est assez idiot pour ne pas se rendre compte qu'il s'agirait d'un cadeau empoisonné ! Tu ne vas pas débarquer du jour au lendemain sur Transformax et prétendre qu'un territoire t'appartient parce que tu l'as décidé !
Kolkozovitch : Bien sûr que si ! Krikovor me l'a promis !
Jeff Golblum : C'est sûrement faux !
Kolkozovotch : Non ! Tu riras moins quand tu me verras sur mon trône de cristal avec mon sceptre en argent et ma couronne de roi, et que j'administrerai mes sujets en rétablissant la dîme et le droit de cuissage !
Jeff Goldblum : Mais tu es complètement con ma parole ! Et dangereux ! Vous allez mourir asphyxiés, toi et le PLM ! Le NRJ-14 ne contient pas assez d'oxygène pour deux personnes !
Kolkozovitch : Oh, ça c'est un problème qui peut se régler très vite !
Malloy, qui s'adresse à Jeff Goldblum : Bravo tu es con ou quoi ? Tu lui donnes des idées !

Kolkozovitch s'approche du PLM assommé, en brandissant sa matraque...

Une grande image de vaisseau spatial (pour se faire pardonner le coup de l'image de la matraque et se remettre un peu dans le contexte).

Complexe militaro-industriel, tour de contrôle des vaisseaux spatiaux

Affolés, les héros tentent de réveiller le PLM avant que Kolkozovitch lui défonce le crâne à coups de matraque.

Denise : PLM ! Réveille-toi ! Réveille-toi vite !

Soudain, l'image se brouille et une explosion retentit. Nul ne sait ce qu'il vient de se produire à bord du NRJ-14.

Cockpit du NRJ-14

Le PLM gît sur le sol. A côté de lui, Kolkozovitch gît aussi, mort. Un homme vient de l'abattre d'un coup de pistolet. Cet homme, c'est Jacky le pilote.

Jacky : Je devais soulager ma culpabilité d'avoir tué ces millions d'Allemands. Pourtant j'ai l'impression que ce n'est pas tout à fait chose faite.

Il rétablit le contact avec la tour de contrôle.

Jacky : Ohé les gars ! C'est moi Jacky !

Complexe militaro-industriel, tour de contrôle des vaisseaux spatiaux

L'image se rétablit sur les moniteurs, et on voit Jacky.

Tout le monde : Hourra ! C'est Jacky ! Il a tué Kolkozovitch juste à temps !
Jacky : Le PLM va bien, il se réveille ! Moi je m'étais caché dans le vaisseau au cas où il y aurait eu du grabuge, on dirait que j'ai bien fait !
Tout le monde : Bravo Jacky !

Le colonel Mac Stevens essuie une larme, une nouvelle fois ému.

Steve : Vous voyez colonel, je vous avais bien dit que ce gars-là valait de l'or !
Mac Stevens : Ha bon Dieu tais-toi donc un peu Steve ! Je sais que je me suis fourvoyé maintes fois ! Aujourd'hui, j'apprends l'humilité, snif. Si seulement j'avais un quart des couilles de ces types ! Je serais général au lieu de juste colonel !

Cockpit du NRJ-14

Jacky : PLM, reprends-toi, je vais t'aider à atteindre le R21. Appuie là, là et là.


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Le Petit Lapin Mignon :
:)



Jacky : Ah, ne me remercie pas. On a pas le temps pour les effusions, on approche du R21! Ne bouge pas du cockpit, moi je dois aller faire quelque chose à l'arrière du vaisseau.
Jeff Goldblum : Ici la tour de contrôle ! Vous atteindrez le R21 dans 10 minutes !


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Le Petit Lapin Mignon :
!!!!!!!



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Le Petit Lapin Mignon :
><



Jeff Goldblum : Que se passe-t-il PLM ?


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Le Petit Lapin Mignon :
:(



Complexe militaro-industriel, tour de contrôle des vaisseaux spatiaux

Jeff Goldblum : Oh non ! Jacky s'est suicidé !
Mac Stevens : Quoi ?
Jeff Goldblum : Il s'est jeté du vaisseau. Il savait qu'il n'y aurait pas assez d'oxygène pour deux personnes après que le PLM ait réussi sa mission ! Il a préféré se jeter dans le vide intersidéral.
Malloy : C'est la culpabilité qui l'a emporté. Il s'en voulait trop pour les actes qu'il avait commis.


Nos pensées accompagnent ce brave Jacky qui avait trop bon cœur.

Cockpit du NRJ-14

Jeff Goldblum : Ici la tour du contrôle ! PLM, tu tiens le coup ?


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Le Petit Lapin Mignon :
:(



Jeff Goldblum : Allons, ne flanche pas ! Tu es notre seul espoir !


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Le Petit Lapin Mignon :
:(



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Le Petit Lapin Mignon :
-->



Jeff Goldblum : PLM ? PLM ?


Complexe militaro-industriel, tour de contrôle des vaisseaux spatiaux

Jeff Goldblum : NON ! CE N'EST PAS POSSIBLE !
Denise : Que s'est-il passé ?
Jeff Goldblum : Le PLM a perdu les pédales ! Traumatisé par la mort de Jacky qui s'est sacrifié pour lui, il jette l'éponge !
Mac Stevens : HEIN ?
Jeff Goldblum : Le NRJ-14 dérive dans l'espace !!! Le PLM ne donne plus aucun signe de vie !!! Le R21 fonce droit sur la Terre !!!
Samira : Nous allons tous mourir !!!
Steve : ÇA NE PEUT PAS FINIR COMME ÇA !!!


Biélorussie, 2044

En 2044, l'humanité, décimée par un effroyable robot-virus, est tombée dans l'oubli.
Le peuple des Turcoraniens règne en unique maître sur le monde, et bientôt, le tyran Krikovor étendra son joug sur l'univers tout entier.

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