Bactérie dévoreuse de chèvre

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La bactérie dévoreuse de chèvre (aussi appelée BDC par les professionnels) est une bactérie d'une taille hors du commun (pouvant atteindre 2m50 allongée d’après certaines sources, mais aucune bactérie dévoreuse de chèvre de plus de 1m80 n'a en fait réellement été capturée) pouvant faire disparaitre une chèvre en moins de 2 minutes.

Structure cellulaire

La bactérie dévoreuse de chèvre est (comme toutes les bactéries) procaryote, elle ne possède donc pas de noyau, et c'est tant mieux parce que ça fait plus de place pour la chèvre... Elle est aérobie stricte, elle ne peut donc survivre que dans un milieu pourvu d'oxygène, c'est la raison pour laquelle elle n'est pas présente sur la Lune.

Cette bactérie est de type Gram+, possédant donc une paroi de peptidoglycane (complexe moléculaire composé de glucides et d'acides aminés) particulièrement résistante. Grâce à cette paroi, elle peut tenir tête à ses principaux prédateurs naturels qui sont les macromycétes phagocyteurs de bactéries dévoreuses de chèvres ou les douves mangeuses de castors juniors.

L'information génétique est présente directement dans le cytoplasme sous forme d'un unique chromosome circulaire "empolotoné". Cet ADN permet à la bactérie de synthétiser des enzymes indispensables à son métabolisme telles que des protéases à cabris ou des chèvrases de différents types.

Enfin la BDC possède des extensions cytoplasmiques appelées "flagelles" qui lui permettent entre autres de se diriger vers des zones riches en chèvres (comme les verts pâturages du massif central) grâce au phénomène appelé chimiotactisme.

Métabolisme

La bactérie dévoreuse de chèvre se nourrit essentiellement de chèvres comme son nom l'indique, en conséquence elle se retrouve surtout en Bretagne ou dans les montagnes du centre de la France. Le dévorage se fait par phagocytose.

  • Dans un premier temps la bactérie repère une zone riche en chèvres grâce au chimiotactisme et à ses flagelles.
  • Une fois la proie localisée la néosynthèse protéique commence rapidement dans la bactérie, les ribosomes s'activent, le RE se tortille dans tous les sens, les complexes F1 des mitochondries tournent et tournent... Tout ceci permet de produire les enzymes, qui, après être passées dans les lysosomes, permettrons de bouffer la chèvre encore vivante (MIAM !!)...
  • Une fois la cible repérée, la bactérie émet des extensions de sa membrane : les pseudopodes qui viendrons englober la chèvre avant même qu'elle ait eu le temps de dire "béhéhéhéhééééééééééééé". La chèvre est alors internalisée dans un phagosome.
  • Puis le phagosome fusionne avec le lysosome pour former la phagolysosome. Les hydrolases comme la chèvrase entrent alors en action pour dégrader en petits morceaux la chèvre encore vivante. Cette étape prend 1 à 2 minutes selon la taille de l'animal.
  • Enfin les constituants utiles seront réutilisés par la bactérie pour continuer à vivre. Les acides aminés, les lipides, les glucides et les cornes seront ainsi recyclés. Ah oui, j'ai oublié de dire que la bactérie dévoreuse de chèvre exprime sur sa membrane les cornes des chèvres dévorées, c'est un moyen de défense comme un autre !
Phagocytose de chèvre.JPG

Reproduction

Les bactéries dévoreuses de chèvres se reproduisent tout simplement par scissiparité. C'est à dire qu'une bactérie se divise en 2 bactéries.

Un autre mécanisme existe, utilisant des plasmides conjugatifs. Ces plasmides sont des morceaux d'ADN dans le cytoplasme de la bactérie. Ils sont conjugatifs, c'est à dire qu'ils peuvent se copier dans une autre bactérie qui ne les possède pas. Ainsi il est possible qu'une bactérie dévoreuse de chèvre transmette un de ces plasmides à une bactérie et que cette bactérie infecte une chèvre. Or les plasmides conjugatifs de la BDC possèdent un amplicon codant pour une enzyme : la chévrase mutase. Si cette enzyme s'exprime chez la chèvre, celle-ci se transforme à son tour en bactérie dévoreuse de chèvre en moins d'une semaine. Toutefois, ce mode de reproduction qui fait froid dans le dos est peu courant.

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