Becherovka

Un article de la désencyclopédie.
Aller à la navigation Aller à la recherche

La malédiction de la Becherovka

La Bechervoka n'est pas une arme d'un ex-pays du pacte de Varsovie à ranger entre le Makarov, la Katouichka ou la Kalach.

La Becherovka n'est pas non plus une grande bataille napoléonienne qui se situerait entre Iena et la Bérézina.

Non, la Becherovka c'est... pire !

Tous les pays ont leur petit alcool national de derrière les fagots. Pour la République tchèque c'est la Bécherovka. Un certain Jan Becher a, un jour, mis en vrac des herbes, des racines, de l'alcool. Il a fait fermenter tout ça et il a appelé ça : la Becherovka. Malheureusement pour l'humanité en général et la Tchéquie en particulier, il a gardé la recette et il l'a transmise.

Et PAF voilà, c'est devenu l'alcool national. C'est un peu comme du Génépi raté (et il faut vraiment être balèze pour réussir cet exploit de rater un truc pas bon à l'origine) mélangé avec de la chartreuse éventée dans laquelle on aurait dissout un Doliprane périmé (pour constater les résultats de tels breuvages sur de jeunes cerveaux allez là: Chartreuse)

Mais cependant, très bizarrement quand on le boit à Prague, cela a l'air bon. Je ne sais pas comment cette alchimie réussit, mais c'est un fait indéniable. Peut-être est-ce dû au nombre hallucinant de superbes praguoises croisant dans les rues par -50°C en portant minijupes et bottes (combinaison vestimentaire rédhibitoire pour assommer un biquet), peut être est-ce dû au nombre impressionnant de Pilsner ingurgitée auparavant, mais quand on savoure, apprécie, déguste, boit, avale une Becherovka à Prague cela a l'air ... enfin un goût appréciable.

On passe totalement à côté de la saveur médicamenteuse, à côté de l'odeur de salle d'attente de dentiste, à côté de la texture urinaire.

Mais, quand vous commettez l'erreur de rapporter une bouteille dans votre pays, la vérité vous saute aux yeux, le goût vous révulse le palais, l'odeur vous retourne les narines, la saveur vous tord les boyaux.

Enfin, moi j'ai commis cette erreur. J'ai rapporté une bouteille à la maison. Et j'ai payé ! Oh OUI ! J'ai payé (sanglot étouffé), et cher, cette faute. C'est pire que si j'avais rapporté une souche virale de peste bubonique génitale, c'est encore pire que le pêché originel (relaté dans le best-seller la Bible), encore pire que si j'avais apprécié Star Wars Episode II.

J'ai traîné cette bouteille pendant 4 ans, comme une malédiction, comme un fléau, 4 ANS putain ! toujours là, présente, dans mon étagère à alcool, trônant (couverte de poussière) entre les bouteilles de pastis, de Suze et de Get 27.

Mais ça y'est ! Je suis libre, LIBRE, LIBRE, LIBRE !!

AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH (rire dément)

Eh oui, hier soir en regardant From Russia with love j'ai siroté jusqu'à la lie le dernier verre de cette bouteille infamante qui marquait ma maison du sceau du destin du célibat éternel !!

J'ai ingurgité les derniers centilitres qui traînaient au fond de la bouteille, j'ai vaincu la malédiction !! Maintenant les femmes célibataires vont à nouveau affluer, elles vont se refiler mon numéro de portable comme le bon coup de l'année à étrenner rapidement (mélange de vigueur et d'expérience), elles se ... hum, désolé ! je m'égare !!

GoodJob.gif
Cet article a failli être élu au Best Of de la Désencyclopédie.
Si vous l'avez adoré, vous pouvez encore relancer le débat.
Qu'avez-vous pensé de l'article "Becherovka" ?
Vous pouvez voter ci-dessous. Les résultats seront affichés lorsque vous aurez voté.
Vous n’êtes pas autorisé à voir les résultats de ce sondage avant d’avoir vous-même voté.
Il y avait un vote depuis l’élaboration du sondage au 7 avril 2019 à 15:28.
poll-id B07C24F65E9E39E8A6D349B3211C3F37