<section begin=accroche /> Abdelaziz Maréchal-Le Pen confiant pour les présidentielles de 2087
De notre envoyé spécial L'Archiviste - le 14 décembre 2086
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L'ambiance était électrique ce samedi à la Mutualité, où le Front National tenait son dernier meeting de l'année, à six mois des élections présidentielles de 2087. Et pour le candidat et président du mouvement, Abdelaziz Maréchal-Le Pen, c'était l'occasion d'affirmer son leadership et sa clairvoyance.
Après un rappel sur la sortie de l'euro (thème n°1 du parti depuis 80 ans), le petit-fils de Marion Maréchal-Le Pen a annoncé son intention d'augmenter les impôts sur le revenu de 8%, ce qui permettrait de financer la construction de crèches dans les quartiers populaires. Sentant un flottement dans la fraction la plus aisée de l'assistance, il enchaîna, « c'est bon, les bourges, je vous avais promis des baisses d'impôts, mais c'était avant que vous donniez pour ma campagne. Et puis, la boite de comm' a juré que je gagnerais deux points dans les sondages. »
Les assistants ont retenu la diatribe enflammée du candidat contre l'immigration brésilienne, qui serait coupable, selon lui, de tous les maux « D'abord, ils viennent travailler pour une bouchée de pain et l'immigration incontrôlée fait chaque jour des victimes. Combien faudra t-il de plombiers polonais au chômage ? Combien faudra t-il de maçons portugais sans emploi ? Combien faudra t-il de restaurateurs chinois sur la paille et d'épiciers arabes en faillite ? Il est temps qu'on arrête la concurrence déloyale de ces nouveaux arrivants sur notre sol ». Mr Maréchal-Le Pen a enfoncé le clou affirmant que cette nouvelle vague d'immigrés était tout à fait inassimilable, citant en exemple la grande procession de Villiers-le-Bel « où ces travelos ont promené une statue de la soi-disant vierge Marie en braillant dans la rue, cela n'a rien à voir avec quelconque coutume française, qu'on remonte à Booba, ou même à Clovis. Et je vous le demande, est-ce que ce sont les musulmans qui font du chahut sur la voie publique ? ».
Pour finir, le chef frontiste a assuré ses partisans que 2087 serait un année importante, celle où pour la première fois, un candidat FN accèderait à la présidence de la République. Il s'est montré confiant, affirmant même à ses supporters « si Jean-Marie Le Pen pouvait voir votre enthousiasme, il n'en croirait pas son œil ». Il n'a pas oublié de pointer du doigt les forces qui, selon lui, complotent depuis toujours contre la droite nationale : la franc-maçonnerie, le heavy metal et la cabale de Wikipédia.
Ces déclarations choc s'inscrivent dans un contexte de concurrence exacerbée au parti frontiste. Abdelaziz Maréchal-Le Pen doit faire face à la montée en puissance de ses deux cousines germaines, Rébecca Bensoussan-Le Pen et Antigone N'Dolé-Le Pen. La première s'est illustrée en dénonçant la « pollution visuelle et olfactive » causée par les réfugiés climatiques polynésiens, « avoir des papiers français n'excuse pas tout, ce n'est pas parce que votre île a coulé qu'il faut être négligé et obèse, et si au moins ils allaient dans ma boutique du Sentier, ils serait habillés correctement, wesh ». De son côté, Mlle N'Dolé-Le Pen, à grands coups de buzz, s'affirme comme une étoile montante du FN. Après sa liaison tumultueuse avec le sénateur communiste Gonzague de Saint-Maixent et un passage dans l'émission de télé-réalité Les dionysiens au cap d'Agde, elle fut élue députée à 19 ans sur une ligne d'extrême-centre : « Quelques soient vos idées, elles sont les miennes si vous votez pour moi ».
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