Emeutes sanglantes au Pays Schtroumpfs après la visite présidentielle
De notre envoyé spécial Curtisnewton - le 9 septembre 2009
Décidément, la polémique issue du dernier voyage officiel du Président de le République n’est pas prête de s’éteindre. Pour rappel, plusieurs ténors de l’opposition, dont Placindo Domingo, ont remis en question la pertinence de ce déplacement en plein cœur du Pays Maudit, et déploré la teneur des événements qui ont suivi.
L’Elysée a aussitôt répliqué : « Ce voyage était indispensable: d’importants accords commerciaux ont été conclus avec nos partenaires Schtroumpfs. Cela a également été l’occasion de rehausser le prestige du Président et, du coup, de la France. »
Les cérémonies protocolaires s’étaient pourtant déroulées dans une ambiance bon enfant. Accueilli par une délégation triée sur le volet, le Président de la République a célébré l’égalité, « vertu fondatrice du peuple Schtroumpf, au sein duquel aucune tête ne dépasse celles des autres ».
Le moment de l’échange des présents diplomatiques a été cependant marqué par un incident pénible (le Schtroumpf Farceur se serait vu rabroué par un explosif « Casse-toi, pauvre Schtroumpf ! » présidentiel). Autre moment de tension palpable, quand le Grand Schtroumpf, dans son discours, a maladroitement insisté plusieurs fois sur son qualificatif de « Grand ».
Les choses ont cependant empiré lors de la photo-souvenir : le Président avait été placé par courtoisie aux côtés de la Schtroumpfette qui, du haut de ses talons, lui rendait bien cinq centimètres. Irrité, le Président a préféré couper court aux cérémonies (« Moi j’aime pas les petites fêtes ! ») et rentrer immédiatement en France.
Une dépêche AFP venant de tomber indique que, alors même que le torpilleur français Le Gargamel croise en bordure des côtes du Pays Maudit, le peuple schtroumpf, au cours d’émeutes sanglantes, se serait lancé à l’assaut du champignon présidentiel aux cris de « Grand Schtroumpf, dictateur ! ». Le tyran et son âme damnée, l’intrigante Schtroumpfette, ont été décapités en place publique par une foule en liesse, au cours d’une joyeuse petite fête.
Les services de l’Elysée ont accueilli cette nouvelle avec ferveur, se réjouissant « du sursaut citoyen conduit à amener la tenue d’élections libres et démocratiques. La France considère ses amis schtroumpfs comme des frères – des petits frères, hein ? Faut pas non plus exagérer. »