Fort Boyard : Passe-Temps prié de passer son chemin
De notre envoyé spécial Patrick Boutros Boutros Gallouzeau de Villepin, Artiste Journaliste - le 20 mars 2011
dÉsencyclopédie : Cher Passe-Temps je suis trés joyeux de vous recevoir ! En préambule de cette interview j'aimerais vous demander si pour nos lecteurs vous pouvez nous faire le truc des clés avec les doigts
Alain Prévost : C'était Passe-partout ça.
Ha ! Et vous faisiez quoi vous déjà sur le fort ?
Je tenais le sablier pendant les énigmes.
Hein ? Bon d'accord, vous êtes sûr que vous voulez vraiment pas nous faire le truc des clés ? Ça serait plus simple, hé !
Bon d'accord je le fais.
Génial, mais en fait je crois pas que ça passe très bien à l'écrit. Très bien, on va commencer. Mon cher Passe-Temps...
...Alain Prévost.
Ça ne fait pas grande différence mais peu importe... Donc disais-je, vous fûtes l'un des nombreux figurants à arpenter le Fort Boyard, la première question qui me brûle les lèvres c'est : pourquoi qu'on vous a jamais entendu parler ? Étiez-vous trop timide ?
C'est très simple, ils nous interdisaient de parler, comme ça on entrait dans la catégorie figurant et non comme acteurs de variété spectacle.
Ça leur permettait de vous payer une somme minuscule.
Oui voilà tout à fait, quand je pense qu'ils ont osé dire qu'ils me licenciaient pour des raisons budgétaires, on ne leur coûtait rien, en trente ans de fort j'ai couté trois fois moins que le budget Ricard de Castaldi en deux mois !
Ils voulaient peut-être rapetisser les coûts. Atchoum ! Excusez-moi, j'ai un rhume. Les audimats ont toujours été en dessous et n'ont jamais augmenté.
Le producteur ne m'a jamais aimé. Dés son arrivée il me traitait avec mépris, c'est surement parce que moi j'ai eu un rencart avec Félindra alors que lui ce vieux porc il a jamais fait fantasmer que la Boule.
C'est quand même un peu petit de votre part de vous en prendre au producteur
Ah mais pas du tout. Je vous assure, il ne m'a jamais aimé. Il n'arrêtait pas de faire des jeux de mots vaseux sur moi et il se foutait tout le temps de ma gueule, vous voyez ce que je veux dire ?
Allons allons, même s'ils vous prenaient un peu pour des sous-hommes, on vous sent un peu grincheux avec vos bassesses.
Y'a un problème ou quoi là ? Tu me cherches ?
Comment ça ? Je me fais juste l'avocat du diable. Je suis prof de journalisme, je dois défendre tout le monde du plus petit au plus grand.
...Mouais...
Je vais vous faire un aveu, je suis de gauche, j'ai toujours défendu la France d'en bas. C'est vraiment n'importe quoi ce qu'ils racontent à France Télé.
En effet, on leur coutait que dalle. C'est vraiment des rapaces cocaïnomanes tous ces gens du show-biz...
...N'importe quoi...
... Ils sont là ils débarquent comme des cow-boys et ils...
...N'im porte quoi...clin d'œil clin d'œil
Là j'ai compris, vous vous foutez de ma gueule, je le sais je me casse.
Non, attendez, restez assis.
J'étais déjà debout connard !
Je vais me faire pardonner attendez je vous commande quelque chose, vous voulez quoi ? Un petit café ? Ou un café normal disons ?
La seule raison pour laquelle j'ai accepté cette interview c'est pour qu'on parle de mon livre et là depuis tout à l'heure vous êtes en train de vous foutre de moi.
Non, c'était des maladresses de ma part. Je n'ai vraiment pas fait exprès, c'est la première fois qu'on me laisse faire une interview tout seul comme un grand alors c'est normal, je dérape.
...Je vous préviens vous vous foutez encore une fois de ma gueule et je vous en colle une...
... Hey ho ! Calmez vous là, olala y'a pas mort d'homme ! Arrêtez de gueuler comme ça, vous faites peur aux gens, regardez la fille là-bas, vous la terrorisez, elle est blanche comme neige.
Ha ! Ha! Blanche-Neige, très marrant connard !
Mais pas du tout, vous avez l'esprit mal tourné, je reprends mon interview, alors Passe-Temps quel est votre planning maintenant que ces salauds de France Télé vous ont jeté.
Alors je compte tourner la page et me recentrer sur mes activités professionnelles. J'ai un restaurant dans la banlieue de l'île d'Oléron, "Chez passe-Temps", 3 rue du maréchal Fock, ouvert les samedis et jour fériés le midi uniquement, formule à 13 euros avec entrée et dessert au choix. Je vais aussi écrire un livre sur ma carrière à la télévision et recommencer la peinture...
...Je vois, vous allez cultiver votre jardin secret.
Oui tout à fait, j'ai fait le conservatoire et les beaux-arts, j'ai une formation d'artiste et j'ai exposé dans de nombreuses galeries prestigieuses en Poitou-Charentes...
...Vous retournez dans votre jardin quoi... Clin d'œil À votre place dans votre jardin Clin d'œil
Qu'est ce que vous insinuez avec votre jardin là ?
Bah rien, rien, poursuivez mon petit.
Hé bien sale con, j'ai aussi écrit mon auto-biographie "Passe-Temps ma vie mon œuvre", parue aux éditions Flamarion, 37 euros sur commande dans toutes les bonnes librairies. J'ai d'ailleurs l'intention de faire adapter mon livre en scénario pour tourner un film basé sur ma vie...
...Un court-métrage ?
ALLEZ VOUS FAIRE ENCULER!
C'est sur ces paroles que Passe-Temps m'a donné un coup de tête dans le tibia et qu'il a remis son bonnet pour s'en aller dans le lointain, très probablement dans une forêt. On ne sait pas, une chose est sûre, personne ne sortira grandi de cette affaire.
Si vous l'avez adoré, vous pouvez encore relancer le débat.