Les pauvres cons en France : un non-problème ?
De notre envoyé spécial Bluespirit - le 6 mars 2008
C'est un peu la révolution ce matin dans toute la presse quotidienne, Monsieur le Ministre Bouchetrou aurait classé de non-problème le cas des pauvres cons de France. Lever de boucliers quasi-immédiat des associations anti-cons : une petite phrase "à la con" qui vient de détruire des années de travail acharné. "Il vient de dire une grosse connerie" se fâche Marc Cassin président de l'ALCPCF (Association Lutte Contre les Pauvres Cons de France). Nous ne pouvons ignorer le problème des cons en France, nous ne pouvons pas faire comme si la connerie était normale, au même titre que l'alcoolisme ou la drogue.
Mais les rumeurs vont bon train. Et si Monsieur le Ministre faisait partie de la fameuse confrérie des pauvres cons ? Il se murmure dans des milieux autorisés et très informés qu'un ministre s'apprêterait à avouer prochainement dans les colonnes de l'Express son appartenance à la communauté si décriée. La France se réveille avec la gueule de bois ce matin, beaucoup de nos compatriotes ont du mal à imaginer que le gouvernement puisse être gangrené par ce mal si bien de chez nous. Tout le monde a encore en mémoire le cultissime "Casse-toi pauvre con" de notre cher Président, inscrivant ce quinquennat dans la droite lignée des présidences anti-cons. Aujourd'hui cette époque semble déjà révolue, passer pour un con semble même être devenu branché.
Les cartes se brouillent, les esprits aussi. Peut-être sommes-nous en train d'assister là à un de ces revirements dont Monsieur le président Sarkozy a le secret. Certains pensent en effet que le tout est orchestré par l'Elysée. Est-ce vraiment un hasard si ces déclarations du fidèle lieutenant du Président sortent seulement à quelques jours d'élections législatives cruciales ? Certains analystes politiques parlent d'une sorte de coup de poker électoral. Les instituts de sondage montrent que le pauvre con vote généralement à droite et constitue une large frange de l'électorat traditionnel du plus gros parti de France : l'UMP. Il se susurre même dans les couloirs de l'INSEE que le territoire français servirait de refuge à plusieurs millions de pauvres cons vivants parmi nous et avec nous et ceci sans que nous le sachions forcément. Peut-être que votre patron est un con, peut être même vos amis... Soyez vigilants. A une heure aussi grave où les élections semblent déjà perdues d'avance pour le parti de droite, peut-être fallait-il remobiliser les troupes, redonner un coup de fouet et un peu d'espoir. Il fallait frapper fort, il fallait oser, il fallait agir. Avec cette petite phrase assassine c'est tout un peuple de l'ombre qui se voit réhabilité, qui se sent soutenu et appuyé. La machine à rêver à été relancée.
Est-ce de la bêtise humaine ou le génie du stratège politique ? Sommes-nous à la veille d'un raz-de-marée culturel et allons-nous devenir comme ces Etats-Unis d'Amérique qui ont élu un con à la tête de leur pays ? En tant que journalistes indépendants et désinformants, il est de notre devoir de s'ériger contre cette connerie ambiante et rampante. Ne pouvant pas infirmer ou confirmer les précédentes informations, par sagesse, nous invitons donc chacun de nos concitoyens à faire attention lorsqu'ils glisseront leur bulletin de vote dans l'urne lors de ces prochains jours : ne soyez pas cons, ne votez pas cons ! Car sinon on fini toujours par avoir le con qu'on mérite.
Si vous l'avez adoré, vous pouvez encore relancer le débat.
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