Nains : l'incroyable scandale
De notre envoyé spécial 82.235.63.147 - le 25 octobre 2008
Et les autres ? Oui, il existe sûrement d'autres nains. Bizarrement, aucun d'entre nous n'en connaît ou n'en rencontre dans la vie quotidienne.
Ce constat, Auguste Tamare, journaliste d'investigation pour Le Monde, l'avait fait comme nous tous, et comme nous tous, il ne s'en souciait guère.
Son enquête démarrait il y a 6 mois. En ce temps-là, il effectuait un reportage sur le pourcentage de jeunes filles encore vierges et ayant l'âge de procréer en France (21,76% NDLR).
Il effectuait alors ses recherches à l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques). Alors qu'il vaquait à ses occupations, une information attira son attention.
Il y avait d'après l'INSEE 2 135 685 nains en France. Auguste Tamare pensa au début qu'il s'agissait d'une simple erreur.
« Plus de 2 000 000 en France, cela aurait signifié que toutes les 30 personnes que je croisais, il y aurait un nain dans le lot. Or, je n'en croisais jamais. », Auguste Tamare
Après quelques questions auprès des enquêteurs de l'INSEE, Auguste Tamare dut se rendre à l'évidence : les chiffres ne mentaient pas, ils ne pouvaient être qu'exacts. Où étaient passés tous ces nains ? Cette question devint très vite obsessionnelle pour le journaliste. Il décida alors de mener l'enquête.
Les 3 premiers mois ne furent pas simples. Aucune trace, rien, toutes les pistes aboutissaient à des impasses. Les portes se fermaient devant lui. Alors qu'il s'apprêtait à lâcher l'affaire, il reçut un coup de fil d'une personne qui voulait le rencontrer mais qui voulait également rester anonyme.
Ce qu'apprit notre journaliste quelques heures plus tard le stupéfia. Notre anonyme était un retraité, un ancien employé de la NAVSA (Chambre Nationale de Vente et Services automatiques), un syndicat créé en 1955 et qui regroupe les professionnels de la distribution automatique. L'activité de cet ancien employé était la suivante : il était « chasseur de nain ». Il ne s'agissait pas de tuer les nains mais plutôt de les capturer.
« En 1950, apparurent les premiers distributeurs automatiques. À cette époque, ils n'étaient pas très sophistiqués et il était facile de les corrompre avec de la fausse monnaie ou des artifices du même genre. L'affaire n'était pas rentable, le syndicat était menacé, il n'avait pas de solution. Je me souviens encore des mots du président : bon dieu, seul un être humain est capable de faire la différence entre une pièce de monnaie et une rondelle. La solution était trouvée : pas question bien sûr de mettre un employé derrière chaque machine, ça aurait coûté trop cher et puis il y avait le manque de place. Par contre, un nain ferait parfaitement l'affaire car il tient, lui. L'incroyable machination était en route. Désormais, les distributeurs automatiques n'avaient d'automatique que le nom. »
« Les nains sont d'abord isolés puis capturés par les chasseurs, dans l'indifférence générale. Ils sont ensuite re-conditionnés puis enfermés dans une de ces machines qui distribue des billets de banque, des bonbons ou bien des boissons chaudes. La NAVSA fait bien son travail et personne jusque là ne s'est aperçu du subterfuge car tout fonctionne en circuit fermé. Les nains sont enfermés de telle sorte que la seule chose qu'ils peuvent faire, c'est leur travail : servir un café, rendre la monnaie, faire tourner la vis sans fin pour faire tomber la barre chocolatée. », M.X., ancien employé de la NAVSA
Le scandale ne s'arrêtait pas là, malheureusement. Mr X aborda alors un sujet proprement hallucinant.
« Mimie Mathy et Passe-Partout ont eux aussi été recrutés par le syndicat mais ils étaient plus perfides et avides que tous les autres. Contre de grosses sommes d'argent et leur liberté, ils acceptèrent de servir de faire-valoir pour les nains. En effet, faire disparaître tous les nains aurait vraiment paru très suspect. C'est pour cela que Mimie Mathy et Passe-Partout furent exposés à la télévision, afin que les gens, même inconsciemment, continuent à voir des nains, comme si de rien n'était. », M.X
L'affaire est maintenant publique. À vous, lecteurs, de faire connaître ce scandale pour que ces esclavagistes des temps modernes se retrouvent un jour devant la justice. En attendant, je vous suggère d'arrêter de regarder « Fort boyard » et « Joséphine ange gardien ». Et puis, chaque fois que vous serez devant un distributeur automatique, souriez, faites un petit geste amical vers celui qui vous sert.
Si vous l'avez adoré, vous pouvez encore relancer le débat.