Rama Yade : "Je ne répondrais pas à cette grosse pouffiasse"
De notre envoyé spécial RTGH Pg d dscssn - le 5 novembre 2009
"Quand on n'est pas d'accord, on ferme sa gueule". Voilà, très grossièrement résumés, les propos que Nadine Morano a tenu à l'égard de Rama Yade quand cette dernière a déclaré ne pas être d'accord avec la suppression des avantages fiscaux des joueurs de football, pourtant validée par l'UMP. "De plus, a-t-elle ajouté, Mme. Yade n'en est pas au premier trouble. Il lui faudra apprendre à se tenir correctement, comme doit savoir le faire une dame de son rang."
Rama Yade a réagi de manière relativement neutre. "En politique, a-t-elle répondu, on ne répond pas en descendant à ce niveau-là. Tout de même, je trouve ça drôle de me faire accuser de manque de distinction de la part de quelqu'un qui ne sait pas se coiffer sans imiter la coupe de Rachel de Friends d'il y a quinze ans."
Ce à quoi Mme. Morano a rétorqué : "Elle s'en prend à ma coiffure, mais on voit bien qu'elle est jalouse de mon blond naturel. De toutes les façons, recevoir des critiques de la part de quelqu'un qui ne sait même pas porter un blazer avec son pantalon n'a absolument rien de préjudiciable."
Rama Yade, toujours pleine de fougue, s'est empressée de répondre : "Moi au moins je suis capable de marcher avec des talons hauts sans qu'on ait l'impression d'assister au jogging d'une vache normande obèse ! Avec des vergetures aussi !"
Réponse de Nadine : "C'est pas de ma faute, dans ma famille, on est tous un peu forts ! Et j'préfère avoir de la chair que de ressembler à une anorexique en phase terminale ! Pétasse !"
Réponse de Rami-Rama : "Je suis pas anorexique, j'ai un très joli corps ! Vous êtes juste jalouse que moi j'aie un joli boule alors que toi tu te traînes une gelée royale dans le calbute ! Grognasse, va !"
Une semaine plus tard, c'est toujours par des insultes de gonzesses interposées et dites aux médias que les deux femmes communiquent. Les membres de l'UMP (dont la plupart sont masculins), au milieu de tout cela, semblaient impatients que cela en finisse, ou plutôt, comme ils le disent eux-mêmes, "qu'elles en viennent à la seule conclusion possible".
"Ouh bonne mère, nous a confié Hervé Morin, vivement qu'elles le fassent, nous avec les copains on est à bloc !" Seul Frédéric Mitterrand ne semblait pas comprendre ce qu'il se passait.
Enfin, alors qu'elles se croisèrent dans l'entrée de l'Élysée, les deux secrétaires d'État se jetèrent l'une sur l'autre, se battant à coups de griffes, de morsures et de tirage de cheveux. Le reste de l'assemblée, averti par Nicolas Sarkozy qui passait par là, put aller chercher les cinquante-cinq litres de boue prévus depuis plusieurs jours dans l'éventualité d'un crêpage de chignon. Tout le monde a donc eu droit à un très joli spectacle.
En définitive, le débat (et accessoirement le conflit) ne sont pas vraiment réglés, le gouvernement n'en ayant plus grand-chose à foutre. C'est donc à nous de nous placer d'un côté ou de l'autre. Mais entre nous, la question ne se pose pas sérieusement.
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