Sarkozy forcé de sauver une nouvelle fois la France
De notre envoyé spécial Bazoumboy Deluxe (discussion) - le 21 septembre 2014
Il l'a dit : « Chaque matin, en me rasant, je réfléchis au matériel et aux appâts que je vais employer en fonction du temps qu'il fait. S'il pleut trop, je fais des parties de scrabble junior avec Nadine car j'aime quand même bien gagner. » Après les cinq années glorieuses de réussite totale de son redressement de la France, le peuple reconnaissant avait choisi de lui permettre de retourner à ses passions de toujours : la pêche à la ligne et les jeux de société.
Mais devant la catastrophe qui s'annonce, le sang de Nicolas Sarkozy n'a fait qu'un tour. Il était hors de question qu'il privilégie son plaisir personnel au détriment du moteur de toutes ses actions qui est son devoir, comme on le savait déjà sans qu'il n'ait besoin de le marteler dans la presse.
Car qui d'autre que lui peut encore sauver la France ? Pour Nadine, Claude, Rachida, Brice et Henri, c'est « le meilleur d'entre nous ». Bien qu'il ne faille pas forcément le prendre comme un grand compliment si le "nous" se réfère à eux, sans doute ce type de déclaration a-t-il pu le convaincre de ne pas proposer une autre personne que lui pour redonner un espoir au pays. La décision a été quand même d'autant plus difficile qu'il suffisait qu'il la prenne pour être obligé de redevenir président. Il va de soi que n'importe qui gagnera contre Hollande en 2017 et que la présidence de l'UMP lui est assurée vu qu'il ne s'y trouve que des groupies.
Et c'est avec un certain panache qu'il revient : « Sans esprit de revanche, sans arrière-pensée et sans dénégation, j'invite chacun à se rassembler autour de ma candidature. Il est temps de mettre un terme à toutes ces querelles stériles, à toutes ces divisions qui minent le redressement de la France. Ceci dit, sans agressivité aucune, vous avez intérêt à ne pas polémiquer contre moi sinon ça va mal se passer pour vous. Et toi là-bas qui rigole je vais te casser, pauvre con. »
A l'évidence, Sarkozy a changé. En murissant, il s'est assagi, il a pris de la hauteur. Homme de toutes les convictions (une par jour quand il pouvait s'exprimer librement à la TV), son sens de la Justice à ses trousses lui a fait prendre de toutes autres directions. Aujourd'hui, à l'instar de son ami Silvio, une seule idée l'habite : « Il faut libérer les Français des menaces de poursuites judiciaires qui ne pourraient plus les atteindre s'ils obtenaient l'immunité présidentielle. Car les Français en ont assez de cette insécurité qui pèse sans cesse sur leur tête. Ils ont le droit de profiter de leur Rolex et des faveurs de Carla sans qu'on aille sans arrêt leur chercher des morpions dans les parties. Tiens, au fait Nadine, une petite partie de morpion ? Non, pas la peine non plus que je t'explique les règles pour ce jeu-là. Tu mettras des croix où je te dirai. Oui comme les autres documents que je te fais signer d'habitude. »
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