Dictonnade
Introduction
La dictonnade est une activité scolaire bonnarde[1] qui consiste en un apéritif dînatoire durant lequel un enseignant accompagne une dictée de quelque bons verres de vin blanc et de saucissons.
Plus formellement, l'enseignant qui arrive un peu bourré de la fête de la veille, arrosera volontiers sa dictée de quelques Chardonnay (ou Chasselas) pur souche, satisfaisant ainsi l'équation:
Durant la dictée, les élèves participent de bon cœur à l’ambiance chaleureuse et bien avinée, en éclusant les bouteilles de blanc. L'élève qui « tient bien la dictonnade », comme on dit, reçoit une gommette pour sa capacité, soit:
- A) à réussir sa dictée avec moins de vingt fautes par phrase, le nombre de fautes étant validé par un notaire vêtu d’un T-Shirt à l’effigie du Président de la République (vu de profil),
- B) à finir sa dictonnade avec un nombre de fautes quelconque, mais au-dessus du niveau de la table.
- ↑ sympathique, mais néanmoins scolaire
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Attention: contrairement à des jeux enfantins et puérils tels que la marelle, le "trivial pourcuite" ou le strip-scrabble, la dictonnade est une activité scolaire ! |
Participants
Voici les principaux profils de participants:
- Le gringalet: Souvent intellectuel et érudit, ce type de participant se bourre à l’Isostar avant d'entamer la dictonnade. C’est lui qui produit les meilleurs résultats au départ, mais après quelques verres il flanchera misérablement.
- Le résilient: Ce genre de vil paltoquet est capable, malgré sa rustre grossièreté et son exceptionnel tour de menton, de produire une dictée grasse et épaisse mais de texture résistante. Quel que soit le nombre de verres ingérés, il produira des résultats médiocres mais constants.
- Le fils de vigneron: Cet être taciturne est moins prévisible que les deux espèces précédentes. Souvent d’une apparence débonnaire, ce fils de vieux sarment sait s’y prendre à la fois avec la bouteille et l’imparfait.
- Le baby-légionnaire: reconnaissable à son béret vert et à son Q.I. négatif, il est le stratège de la feuille blanche. Ce vétéran dispose d'une marge d'encaissement tout à fait considérable et vient à bout des pinards les plus abrasifs, tout en neutralisant un cobra de l'autre main. Il génère une dictée large et crasseuse, et son efficacité optimum ne sera atteinte qu'en milieu hostile.
La Championnade
A chaque une de printemps[1], l’on organise un championnat de dictonnade, appelé aussi « Championnade ».
- ↑ ou 32 février, au choix
Choix de l'emplacement
La Championnade doit avoir lieu à moins de 17 charmilles[1] de la Bastille Saint-Antoine. Une alternative à cette dure condition est d’organiser la Championnade au sous-sol[2] d’un restaurant ayant plus d’une étoile Michelin, pourvu que celui-ci soit doté d’escaliers en pierre de gypse.
Participants notables
Un exemple de fameux champion est Jean-Pierre Locustre, qui fut capable de cuver sa dictonnade après 3 cageots de blanc, puis de regagner son domicile par ses propres moyens dans une brouette de chantier.
Origines de la dictonnade
Certains scientifiques et érudits se sont penchés sur le phénomène de la dictonnade. L'une des découvertes majeures dans ce domaine est la Courbe dite d’Eltsine, qui représente le nombre de fautes par phrase en fonction du nombre de verres ingérés cul sec.
Selon des vignerons polonais, l’origine de la dictonnade remonterait à Henri VIII. Pourtant, certains égyptologues affirment avoir trouvé des traces de vin blanc et des restes de papyrus moisis dans les jambières de Nefertiti, ce qui n’est pas sans intéresser certains nostalgiques du temps des scribes et de la bonne vieille vinasse facile.
Plus tard, dès la disparition de la monarchie française, la dictonnade devint impopulaire car considérée comme une activité trop scolaire. Elle évolua ensuite de manière informelle avant d'être redécouverte, à l'aube du XXIème siècle, par un amiral de bateau-lavoir corrompu qui s'associa avec des vignerons désargentés pour organiser la première Championnade en haute mer.
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