Discussion:Péter
Péter, mon élévation, ma passion.
... Si!, il existe: "l'art de péter", écrit au XVIII e siècle. "Publié en 1751, L'Art de péter, Essai théori-physique et méthodique à l’usage des personnes constipées, des personnes graves et austères, des dames mélancoliques et de tous ceux qui restent esclaves du préjugé est rapidement devenu un classique de la littérature comique et pseudo-médicale. Son auteur, Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut, un érudit du XVIIIe siècle, considère que péter est un art et le pet, bien lancé, une arme sociale. Après une longue préface d’Antoine de Baecque qui situe de manière érudite et intéressante le contexte social de la parution de cet ouvrage anonyme et combien il a pu s’imposer comme « objet littéraire » en ces temps où briller en société mondaine était un impératif vital dans la république des lettres des Lumières, le lecteur curieux plonge dans moins de cent pages éminemment drolatiques organisées « avec règle et goût » selon quatre parties : définition et distinction, classification dans un catalogue selon la « musicalité des pets » (répertoire de soixante-deux sons différents), recueil d’anecdotes et d’histoires de péteurs, liste des avantages et des usages « utiles à faire progresser la civilisation ». Si péter est un art, encore faut-il savoir péter à propos ! C’est en s’emparant d’un sujet trivial à qui il confère érudition, histoire, comique et utilité sociale que cet écrivain philosophe permet une lecture jubilatoire. Avec une précision fort peu convaincante pour la médecine, mais très amusante pour les esprits mal tournés, Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut montre toute la diversité des pets dont il décrit les différentes manières d'en prolonger, d'en moduler, ou d'en minorer les sonorités. Dans une farandole de mots et de styles, il joue d’infinies variations sur le vent révélateur de son temps, de sa langue, de ses habitudes, mœurs, phobies normalisées et éclats de rire. Ce littérateur se fait plaisir en écrivant n’importe quoi dans une grammaire scatologique de fantaisie, langue personnelle du mimétisme scientifique et forme suprême de la parodie du langage médical, ce qui le rend d’autant plus comique qu’il est sérieux. C’est donc en bravant le ridicule du vulgaire que le pet occupe ici le devant de la scène et récupère ses lettres de noblesse littéraire. Il est l’objet d’un possible exercice des mots, l’enjeu d’une pure apparence du style, un jeu de langue par excellence puisqu’il excelle sur du vent. Faire du pet le ressort d’une expérience du beau, c’est le paradoxe qu’atteint le technicien-philosophe Hurtaut dans cet essai pseudo-scientifique poussé au bout d’une logique délirante. Ourlant ses explications d’anecdotes, de détails du corps et d’histoires flatulentes, Hurtaut écrit le pet à profusion dans une vacuité brillante et rieuse. Pour les profanes, rappelons que le pet, même écrit, ne sent pas : « C’est bien mal connaître le pet que de le croire si criminel et coupable de tant de grossièretés. Le vrai pet, ou le pet clair, n’a point d’odeur, ou du moins si peu, qu’elle n’a pas assez de force pour traverser l’espace qui se trouve entre son embouchure et le nez des assistants. Le mot latin crepitus, qui exprime le pet, ne signifie qu’un bruit sans odeur, mais on le confond ordinairement avec deux autres ventosités malfaisantes, dont l’une attriste l’odorat et se nomme vulgairement vesse, ou, si l’on veut, pet muet, ou pet féminin, et l’autre qui présente le plus hideux spectacle, que l’on nomme pet épais, ou pet de maçon. Voilà le faux principe sur lequel se fondent les ennemis du pet ; mais il est aisé de les confondre, en leur montrant que le vrai pet est réellement distingué des deux monstres dont on vient de donner une notion générale. » Bon vent, chers lecteurs propriétaires de ce petit tonnerre de poche qui fera le bonheur de votre caverne d’Éole ou encore trembler le Capitole – comme au temps de Jupiter salué par Aethon qui, se baissant profondément selon la coutume des anciens, a gardé, collée au trône, une cocasse notoriété." (109.133.250.139) le 02/01/2013
Orthographe
Juste un peu dommage que le(s) rédacteur(s) de cette page est fait plusieurs fautes d'orthographe!
Sinon: J'ai bien aimé tout ce qui a est dit sur le pet. Était-il nécessaire d'utiliser plusieurs fois le mot "chier"? Disons que je fais partie des gens qui "chient" au moins une fois par jour et qui ne sentent pas la rose quand ça leur arrive. Mais on peut le dire de manière un peu moins abrupte.