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Traité sur la dégradation des comportements et la manipulation mentale

(Théorème sur les comportements réactifs de l’Homme passoire)

La dégradation des comportements

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Les comportements humains sont vus et décrits par plusieurs psychologues comme complexes et ayant des racines et des buts imprécis et variables. Cependant, il est possible de simplifier les comportements et de les rendrent plus faciles à l’étude. La dégradation consiste donc à rendre aux comportements leurs racines primaires, racines qui n’auraient jamais dû être séparées de l’Homme lors de son étude, mais qui ont été mises de côté par la science qui se complaisait grandement à considérer l’Homme comme une créature à part.

Les types

La dégradation est une étude qui utilise les racines des comportements humain et animal afin d’en comprendre les bases et les buts et d’en permettre le contrôle. Il existe quatre racines ou quatre types différents qui forment la base des comportements : les comportements se rapportant à la survie, à la procréation, au territoire et à la hiérarchie. Il est important de préciser qu’un comportement peut provenir de deux racines ou être associé à un type et un sous-type. Par exemple, la plupart des comportements sont liés, d’une façon ou d’un autre, à la hiérarchie. Ces comportements, une fois classifiés et simplifiés, peuvent aisément êtres modifiés ou différés par un esprit malin.

La racine des comportements se rapportant à la survie se divisent en deux groupes, la survie par rapport aux besoins physiques et à la conservation de sa propre vie, et la racine de survie hiérarchique qui cherche à éviter les conflits et à protéger son avenir physique, psychologique et à conserver une place dans la société. Ensuite, les comportements associés à la procréation – on peut aisément le supposer – regroupent toutes les tentatives s’approchant de la séduction des autres humains, tout sexe confondu, ayant pour but des rapports sociaux, physiques et psychologiques. Les comportements de racine territoriale regroupent toutes les formes de possession matérielles et sociales et incluent toutes les formes de redistributions des avoirs et d’accès à nos avoirs et à ceux d’autrui. Le dernier groupe, les comportements hiérarchiques, régit d’habitude tous les autres groupes. En général, ces comportements touchent toutes les relations inter-humaines et sont associés à presque tous les comportements humains d’une manière ou d’une autre. La hiérarchie est un élément primordial dans nos relations, car elle dicte ce que nous avons le droit de faire et avec qui. Cependant, pour dégrader et comprendre les comportements hiérarchiques, il faut avant tout classifier les humains par grade.

Il est possible de diviser le règne humain en quatre positions sociales où, dans toutes les classes, les groupes aspirent à une position plus élevée mais d’un seul cran à la fois. Le premier groupe, les dominés-dominés, ne possède aucune volonté tangible de dominer et a tendance à retourner rapidement dans la sécurité de sa classe peu après avoir monté d’un grade. Il s’agit de gens dociles, doux, peu ambitieux et sans aucune agressivité qui recherchent la protection des dominants, non la confrontation. Le deuxième groupe, les dominés-dominants, est un groupe plutôt sournois, habituellement très énergétique qui sont prêts à tout mettre en œuvre pour accéder à la classe dominante. Ils sont généralement malins, ils plient devant les dominants et jouent aux dominants auprès des dominés-dominés sur lesquels ils n’hésitent pas à imposer leur supériorité et leur autorité. Le troisième groupe, avec le quatrième, fait partie de la classe des dominants, les dominants-dominés, d’éternels deuxièmes. Étant près de la marge, ils sont souvent nerveux, ils craignent les représailles, l’échec et la colère des dominants-dominants, ils font beaucoup de projets mais peu aboutissent. Ils sont extrêmement ambitieux et recherchent la confrontation avec tous les groupes sous eux afin de réaffirmer leur supériorité. Le dernier groupe, les dominants-dominants sont des leaders pacifiques, ils ne recherchent pas la confrontation et n’affirment pas leur autorité. Habituellement, ils protègent avec affection les membres plus faibles de leur groupe et s’assurent ainsi obéissance et loyauté sans l’usage de la force.


L’art de la dégradation

La méthode de simplification

Lors de l’étude des comportements humains, il est préférable de simplifier ces comportements pour permettre une compréhension plus aisée. Bien entendu, simplifier les comportements requiert que l’Homme soit déclassé au rang d’un animal. Comme, je l’ai précisé plus tôt, je crois que l’Homme est un animal à part entière et qu’il est normal et naturel d’associer des comportements primaires à nos actions qui, avec l’évolution, se sont grandement raffinés.

D’une certaine manière, la dégradation vise à redonner les significations primaires des comportements, si simples soient-elles. Parallèlement, un comportement simplifié, même partiellement, nous permet de mieux comprendre nos motifs profonds et de mieux évaluer nos sentiments envers les autres humains, les objets et nous-mêmes. Si, une fois ses comportements dégradés, un humain accepte les « véritables » motifs de ses actions, il peut parvenir à mieux comprendre ses décisions et émotions futures. Bien entendu, cette méthode s’est souvent heurtée à une profonde négation de la part des participantes qui ne se plaisaient pas à entendre que le mascara qu’elles portaient criait à une promotion. Cependant, une fois admis, ces comportements, parce qu’ils sont effectifs et compris par le subconscient de chacun, peuvent être savamment utilisés, nous aborderons d’ailleurs le sujet dans la section portant sur les techniques d’infiltration et de manipulation.

La dégradation des comportements se fait plutôt aisément avec l’utilisation de synonymes qui facilitent la compréhension et la simplification. D’abord, une fois un comportement sélectionné, il faut le généraliser et en distinguer les circonstances, c’est-à-dire de quel type fait partie l’humain à l’étude, et dans quel environnement ou but le comportement est-il fait. Il faut aussi calculer de quels types sont les autres humains présents, quelle tâche ils accomplissent et quel comportement ou tâche est attendu de l’humain à l’étude. Une fois ces facteurs mis en place, le comportement doit être généralisé passant, par exemple, de boire un café à s’alimenter, puis placé en types simples, par exemple le café, besoin de survie. Ensuite, les associations doivent être faites selon le milieu et la présence des autres humains, ici, le café peut être plus social qu’alimentaire. Pour mieux le visualiser, voici une étude de dégradation simplifiée.

Une fois que l’Homme à l’étude a été placé dans son groupe dominant respectif, pour dégrader ses comportements, il faut les prendre un à un et les simplifier. En voilà un exemple.

Une femme, avant de partir pour le travail, s’applique du mascara. Elle se fait belle, elle va rejoindre son groupe de travail, elle y détient probablement une place moyenne. Il est possible de croire à une tentative de séduction, donc à une association au comportement de la procréation, qui serait vrai en partie. Cependant, en se maquillant, elle montre qu’elle cherche une appréciation, elle fait donc partie d’une catégorie moyenne (dominé-dominante ou dominante-dominé), car ce sont ces groupes qui cherchent une hausse de classe ou une faveur d’un dominant-dominant. Comme elle recherche une faveur, elle réaffirme sa position plus basse et se soumet au jugement supérieur. La hiérarchie est donc le principal comportement dans ce cas. Le premier, mentionné plus haut, serait une tentative de séduction, cependant, cette tentative serait aussi hiérarchique. Lorsqu’un humain se retrouve émotionnellement associé à un humain de groupe supérieur, par exemple dans un groupe d’amis, il a la possibilité d’user du type le plus haut. Par exemple, la présence d’un dominant-dominant dans un groupe de dominants-dominés permet aux dominants-dominés de se faire passer pour des dominants-dominants durant quelques heures, c’est-à-dire d’agir en tant que tel. Notre femme maquillée, si elle souhaite en effet séduire ou être admise dans un groupe plus haut, cherche encore une fois à améliorer sa position.

Donc, une fois le comportement de la femme généralisé et simplifié, les buts profonds apparaissent clairement. Les racines des comportements sont alors visibles et facilitent la compréhension, accepter ses propres comportements et leurs racines, c’est avoir la possibilité de les changer, de les contrôler et de pouvoir comprendre et contrôler les comportements des autres. En connaissant les motifs houleux qui les poussent à agir, il est possible de comprendre bien avant eux pourquoi ils agissent ainsi et avoir une bonne longueur d’avance dans tout ce qu’ils entreprendront.


Psychologie interne

Cette section porte sur l’utilisation des comportements afin de parvenir à un but extérieur et sur les diverses méthodes et techniques d’absorption et d’infiltration afin d’utiliser les comportements et la hiérarchie dans un but de manipulation mentale.

Méthodes d’absorption et d’infiltration

Pour parvenir à une bonne utilisation des comportements, il faut, en plus de connaître nos motifs personnels, savoir entrer une information dans un esprit. Tous les esprits, aussi submersibles soient-ils, nécessitent des techniques, uniques à chaque individu, afin de permettre au manipulateur habile d’y entrer une pensée discrètement. Pour cela, avant de tenter de modifier l’opinion ou la pensée d’un être, il faut connaître le type d’esprit de l’humain que l’on souhaite modifier et la technique respective.

===L'homme passoire===

Et oui, ca marche exactement comme ca

Il existe sept types de pensée, la première, je l’avoue, m’a donné du fil à retordre et m’a incité à écrire les méthodes d’absorption et la méthode de pensée de l’Homme passoire. Le comportement de l’Homme passoire vis-à-vis l’information est réactif, c’est-à-dire que la passoire réagit à l’entrée de nouvelles données et possède des défenses pour parer l’information extérieure Dans l’esprit de cet être, l’information est constamment filtrée; lorsqu’on leur donne de l’information, elle est d’abord triée et ce qui ne plaira pas à la personne sera rejeté sans appel. Pareillement, lorsqu’elle reçoit des informations qui lui plaisent, elles sont conservées et toute information qui contredirait ou minimiserait une information appréciée sera automatiquement rejetée, jugée fausse ou insensée. Pour simplifier, ces personnes n’entendent et ne comprennent que ce qu’elles veulent bien entendre, elles ont des opinions immuables et difficilement submersibles et n’ont souvent aucune raison valable pour justifier leurs opinions. Même lorsqu’elles ont apparemment tort, il est impossible de leur faire entendre raison. Pour parvenir à insérer une idée contraire ou supplémentaire à celles déjà présentes, il faut trouver un moyen pour leur donner nos informations (en opposition aux siennes) en leur présentant les informations que nous voulons introduire de son point de vue, c’est-à-dire s’annoncer du même opinion et lui donner des informations contraires à notre opinion et au sien, comme si elles étaient positives. Ainsi, l’information ne sera pas rejetée, car elle sera jugée conforme aux idées présentes. Avec beaucoup d’agilité, car, bien entendu, la passoire ne doit en aucun cas suspecter que nous mentons sur notre opinion et ne doit pas réaliser que les informations reçues ne correspondent pas à l’opinion avancée. La subtilité est donc de mise et chaque information devra être formulée et réfléchie pour éviter d’être triée et rejetée. Plus concrètement, il faut répéter les arguments qu’il nous donne et y insérer des informations contradictoires.

L'éponge

Le deuxième type, l’éponge, est un type passif et est physiquement l’opposé de l’Homme passoire. Dans cet esprit, toute l’information est absorbée, il n’y a aucun tri, ni à l’entrée ni à la sortie. Lorsque l’on souhaite infiltrer son opinion dans l’esprit d’une éponge, la difficulté n’est pas d’y entrer, mais de s’assurer que l’information y reste. La plupart des éponges possèdent un noyau au centre et les informations qui y sont contenues sont rarement rejetée; lorsqu’une nouvelle information est reçue, elle se retrouve à la surface de l’éponge et court le risque d’être évacuée. Plus l’information reste longtemps dans l’esprit de l’éponge, plus elle se rapproche du centre. Donc, pour parvenir à nos fins, il faut parler longtemps et souvent aux éponges et, lorsqu’une information a été rejetée, il faut la reformuler et recommencer jusqu’à ce qu’il participe positivement à la discussion, en appuyant vos opinions ou en vous aidant à formuler vos idées. Par-là je veux dire que vous devez le pousser à utiliser l’information que vous lui avez donnée afin de vous aider à formuler vos propos. Tant et aussi longtemps qu’il n’acquiesce pas ou qu’il n’ajoute pas de l’information à vos idées, vous devez continuer de lui donner des informations. Le type éponge demande aussi de l’entretien, vous devez vérifier régulièrement que vos idées n’ont pas été rejetées et s’assurer qu’elles germent. Lorsque l’on souhaite faire circuler une information, les Hommes éponges sont idéals pour aider la dispersion, car une fois l’information entrée, ils aiment la partager et utiliseront souvent la même méthode que vous pour la transmettre aux autres, car, il est important de le préciser, les Hommes éponges savent et comprennent ce que vous faites (vous les manipulez), ils doivent décider que vous n’avez pas tort et c’est parce qu’ils vous ont vu agir sur eux qu’ils agiront pareillement sur les autres.

Le calcaire

Le troisième type est dit calcaire et est habituellement passif, pour entrer dans leur esprit, il faut en détruire les bases. L’information chez eux est construite en forme de pyramide et pour parvenir à nos buts, les bases de cette pyramide doivent être perforées, chancelantes. Nous devons éviter pour ce type de frapper fort, ce qui aurait pour effet de détruire le haut de la pyramide. D’abord, il est important de se renseigner sur l’opinion et les arguments du calcaire, ensuite, il faut en prendre les bases, les racines et les démolir partiellement. Il faut donner des arguments contraires qui minimisent les arguments qui forment la base de l’opinion mais, en aucun cas, il faut essayer de les détruire, ce qui causerait chez le calcaire de la colère et un refus de discuter du sujet. Quant aux opinions qui forment le haut de la pyramide, inutile de s’en préoccuper. Une fois les opinions de base minimisées ou partiellement détruites, les opinions contraires entrent en jeu. Nous devons alors commencer par donner des informations qui ne sont pas une base, mais qui viendront écraser le haut de la pyramide du calcaire, les opinions du haut seront éliminés sans que l’on ait eu à les détruire. Une fois que l’on sent que le haut de sa pyramide a été remplacé par la nôtre, il est temps de sortir les opinions qui devraient se placer à la base de sa pyramide. Ils se placeront au-dessus des informations positives que nous avions déjà implantées et écraseront ce qui restait de la pyramide de départ. Cet exercice est extrêmement difficile à réussir, car le calcaire tentera de mettre fin à la conversation avant de se faire écraser ou brandira ses opinions détruites de base ou les opinions que nous avons mises de côté en reconstituant le haut de sa pyramide afin se défendre contre l’agresseur, c’est-à-dire nous. Si vous parvenez à écraser sa pyramide, le calcaire se retrouvera avec une pyramide inversée et chancelante. Pour conserver l’opinion à l’intérieur de son esprit, il faut lui permettre de se reposer quelque temps et revenir en lui donnant cette fois les informations dans un ordre plus logique pour consolider la nouvelle pyramide. Si la pyramide s’est écrasée entre-temps, l’Homme calcaire aura reconstitué sa pyramide de départ et refusera toute conversation sur le sujet afin qu’il puisse éviter une nouvelle destruction.

les 4 autres types=

(parce que là, pfft, ça devient long...) Les quatre autres types ne seront décrits qu’en survol, les trois premiers ayant servi d’exemples (cependant, il est possible de lire la version longue dans le texte original). Il n’est pas nécessaire de connaître tous les types et méthodes pour parvenir à ses fins, car, souvent, connaître quelques techniques suffisent. Les types mer et barricades sont tous deux réactifs, alors que l’archiviste et l’huile sont semi-passifs. Généralement, la mer est une forme de pensée chancelante, toujours en période de transition, pour les manipuler, il faut créer des vagues, des formes de pensée ou contrôler les vagues. Il faut parvenir à naviguer sur leurs idées, souvent floues ou peu ancrées et apprendre à prévoir leurs mouvements réguliers. La barricade est un type réactif qui, à mi-chemin entre la passoire et le calcaire, refuse toute information. Il est extrêmement difficile de les faire changer d’avis ou même de connaître leur avis. Pour les manipuler, il faut être un allié et gagner suffisamment sa confiance pour se retrouver de l’autre côté de la barricade, mais ensuite, c’est un jeu d’enfant car ils sont très malléables. Les deux derniers types sont dits semi-passifs car ils réagissent à l’information, mais ne cherchent pas à la parer ou à la détruire. Les archivistes sont d’éternels indécis, ils ont rarement de partis pris et se contentent habituellement de classifier l’information mais trouvent peu d’intérêt à prendre position. Lorsqu’ils sont en contact avec une idée nouvelle, ils ne sont pas surpris et y prêtent peu d’attention. Pour s’infiltrer dans leurs esprits, il faut arriver à capter leur attention et leur donner beaucoup de données à analyser. Le dernier type, l’huile, accepte aussi l’arrivée de nouvelles informations, mais elles n’entrent pas dans leur esprit, elles y flottent comme de l’huile sur l’eau. Pour venir à bout de leurs idées, il y a trois méthodes, éliminer l’eau, mettre beaucoup plus d’huile que d’eau ou réussir à mélanger l’huile et l’eau et conserver cette fusion intacte qui, quoique qu’elle soit la méthode la plus difficile à réussir, est la seule qui résiste à long terme et qui permet d’avoir une emprise solide sur leurs esprits.

L’utilisation et la protection

Je crois que la meilleure méthode pour parvenir à ses fins est de connaître son grade de domination et son type de pensée. Ainsi, l’esprit malin a la possibilité de contrôler d’abord ses actions et sa pensée en comprenant ses motifs et de se protéger ou d’utiliser les attaques extérieures d’absorption de la pensée contre les attaquants, c’est-à-dire qu’en conservant un contrôle on peut se laisser « manipuler » pour mieux entrer dans un esprit adverse. Être conscient de son ou ses types est la première étape de la manipulation dans un but de domination, le dominé-dominé peut contrôler de puissants dominants-dominants s’il sait se servir de son type et des types extérieurs. Il s’agit de voir et de savoir qui tente de nous manipuler et comment peut-on renverser la situation sans qu’il le sache et en lui donnant l’impression qu’il a réussi. La protection consiste donc à contrôler l’information qui entre dans nos esprits, d’ajouter un filtre.


La manipulation mentale

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Ici, peu importe le grade, l’accent est posé sur la technique. Prendre le contrôle, c’est savoir en tout temps ce que pense et dira chacun. Pour cela, il suffit de créer des marionnettes aux profils psychologiques variés (il faut éviter l’effet masse de brebis ou foule homogène où l’on comprendra trop vite à quoi vous souhaitez en venir) auxquels vous devez laisser beaucoup de marge de manœuvre ou de pensée pour qu’ils soient « libres ». Une fois que vous avez inséré une pensée dans quelques esprits, laissez-les aller, ils se chargeront de transmettre votre message. D’ailleurs, trop encadrés, ils se sentiront prisonniers. Quelques marionnettes hiérarchiquement bien placées prendront beaucoup de pouvoir et de contrôle que vous possèderez soit indirectement si votre grade est trop bas pour prendre la place ou directement si vous appréciez l’attention. Note importante, vous devez toujours avoir une longueur d’avance sur toutes vos marionnettes et les gens les entourant, et avoir plusieurs cartes en réserve si vous voulez éviter d’être détrôner. Cela veut dire que vous devez en tout temps conserver un contrôle accru même si vous laisser vos pantins aller et venir et, bien entendu, si vous avez laissé le contrôle « officiel » à quelqu’un d’autre, assurez-vous qu’en aucun cas il ne peut vous associer aux divers phénomènes que vous pourriez causer. Bref, la manipulation, c’est jouer au poker en connaissant le jeu de chacun et l’ordre des cartes contenues dans le paquet et de laisser ou d’encourager trois idiots à bluffer, amusez-vous à gagner ou à faire gagner celui qui vous plaira. La domination est un art qui requiert des stratégies plus malignes que malhonnêtes.

Les applications de l’infiltration

L’esprit de groupe

Tout le monde connaît ou a déjà observé le travail d’un orateur; en quelques instants, il soulève les foules et rallie chacun à sa cause. C’est l’œuvre d’un marionnettiste de groupe qui, avec ou sans but de manipulation, a découvert à l’aide du hasard ou de l’expérience comment contrôler une foule entière. Pour faire de ceux qui le souhaiteront de bons orateurs, voici une méthode plutôt efficace. D’abord, situons la foule en tant qu’individu, un groupe de moins de trente personnes sera habituellement de grade dominant-dominé, alors qu’une foule sera dominante-dominante. Il en est habituellement ainsi parce que les humains connaissent le pouvoir qu’ils acquièrent une fois réunis et se font plus revendicateurs. Leur type de pensée oscillera entre la barricade et la passoire qui, réunis, offriront un public qui se croit capable de se forger seul une opinion mais qui est en fait très malléable et dont les arguments sont friables. Dans leur requête, leurs désirs immédiats doivent être satisfaits entièrement, et ce, dans des délais plus que brefs. Pour les manipuler, il faut les convaincre que l’orateur est à leur disposition et soumis à tous leurs désirs et qu’il prend en considération chaque tort qui a pu être affligé aux êtres présents.

Nos deux exemples à suivre : Hitler et Machiavel

Tout un homme...

Prenons pour exemple deux grands manipulateurs, Hitler, qui satisfaisait toutes les demandes de la foule et Machiavel qui considérait tous les torts et conséquences et s’en servait contre le peuple. Les deux hommes sont arrivés à leurs fins grâce à un usage différé de l’information et un usage habile de l’infiltration et de la manipulation. Comme il a longtemps fait partie de la foule, Hitler connaissait les besoins imminents à combler de son peuple : nourriture et argent. En effet, le pays vivait dans une misère grandissante et les longues années de difficultés avaient transformé la foule en une masse effrayée, exigeante et grégaire. Une fois près du pouvoir, il n’eut qu’à offrir au peuple ce qu’il espérait, sans promesses ni délais, le peuple reconnaissant fit immédiatement de l’homme un héros qui avait permis au pays de sortir de sa misère. Pourtant, il se contenta d’offrir plus de travail en renvoyant les femmes à la maison et de donner quelques vivres supplémentaires qui comblèrent la foule. Ensuite, la bête masse satisfaite se plia à toutes les commandes du dictateur, et ce, tant et aussi longtemps qu’il y eut du travail et des vivres; Hitler leur donna peu et reçut un pouvoir immense. Dans ce cas-ci, il y a peu de manipulation, il s’agit plutôt d’un concours de circonstances mais le cas est aisément transférable. Pour gouverner, il faut affaiblir ou abrutir le peuple : lorsqu’ils demandent, laissez-les attendre, attendre si longtemps qu’ils n’espéreront plus rien, et c’est lorsqu’ils ont accepté que leurs demandes ne seront jamais comblées qu’il faut y répondre. Ils se contenteront de peu et en seront bêtement heureux. Machiavel, quant à lui, prônait l’usage de la force; en maltraitant un peuple sans raison, en augmentant les impôts, en assassinant des innocents, un dirigeant avait la possibilité de faire naître au sein du peuple une vague de terreur et de soumission. Les dirigeants aussi fermes dans leur prise de pouvoir se devaient de détruire toutes les puissances moyennes avoisinantes ou de les asservir afin d’éviter toute révolte. Ensuite, en cessant de torturer le peuple, il sera ravi, soulagé et sécurisé. Cependant, ce type de pouvoir est difficile à maintenir sans une poigne de fer car le peuple recherche et espère un dirigeant moins cruel. La manipulation dans ces deux cas était possible uniquement ou principalement parce que le peuple était dans un état déplorable et sentait le besoin d’être guidé et protégé. Aujourd’hui, comme la population est éduquée et, dans les pays développés, n’est pas abrutie par la misère, les circonstances recherchées pour permettre une manipulation facile ne sont pas présentes. Les opinions du peuple n’en sont que plus friables, due à la « liberté » d’opinion et au nombre grandissant de conflits d’opinion au sein du peuple, la population n’est pas certaine de ce qu’elle souhaite et ne forme pas un bloc unique de revendications. Comme ils sont séparés, éparpillés, ils perdent le pouvoir du nombre et acceptent plus facilement les maigres propositions de l’autorité. Aussi, comme les opinions au sein d’une même région sont nombreux, les types de basse classe, tous les dominés, hésitent à faire valoir leur opinion de crainte de perdre leur rang ou l’appréciation des dominants.

Ici aussi, pour soulever les foules, tout est une question de calcul, savoir ce que le peuple veut et ce que je veux. Ainsi, pour créer un mouvement ou une révolte, il faut d’abord se mêler au peuple afin de connaître leurs revendications. Il est essentiel de savoir exactement ce qu’ils souhaitent et dans quel but, pour ensuite sortir de la masse, s’élever avec des demandes plus fortes et plus appuyées. Le peuple verra alors en vous un leader, un anarchiste déterminé à obtenir plus que ce que le peuple demande, ce qu’il demande. Voilà l’explication : en demandant plus, vous avez l’air certain de l’obtenir et très engagé, vous passerez pour un dominant-dominant ou un aspirant au titre; sous vos ordres, le peuple se sentira protégé par votre puissance et soutenu par vos idées, qui sont en fait une exagération des leurs. Ensuite vous n’aurez qu’à guider sagement vos marionnettes et à diriger fermement toutes les opérations à suivre. Cependant, si vous n’êtes pas un habitué des discours publics et que vous craignez d’être chassé ou ignoré, il y a un élément qui peut vous permettre de savoir si la foule vous appuie ou si ses opinions s’apprêtent à tourner en votre faveur. Lorsque vous parlez, la foule doit être électrique, vous devez sentir l’énergie émaner d’elle et elle doit sans cesse chuchoter, discuter en même temps que vous, cela indique que, soit elle approuve vos dires et les renforce, soit elle en discute avec ses pairs. Dans les deux cas, c’est bon signe. L’élément final doit se produire dès que vous aurez terminé votre discours, il doit y avoir dans la salle un silence, une interrogation générale (dans le cas d’une foule qui n’était pas au départ de votre côté) ou juste un arrêt complet des discussions, c’est la seconde de réflexion. Ironiquement, lors de cet instant, aucune pensée concrète ne traverse l’esprit de la foule, c’est le subconscient qui achèvera le travail en jugeant s’il accepte ou non les idées proposées.

Quant au discours lui-même, il doit être construit de façon à être bien reçu par la foule, selon son type et selon la situation particulière. Malheureusement, l’entraînement sur un groupe est impossible, car une grande foule ne se contrôle pas comme un groupe ou un individu. Afin d’aider les marionnettistes de groupe, il est possible de s’entraîner à manipuler un Homme unique, car plus un manipulateur a de la pratique, plus il peut parer toutes les réponses qu’une foule lui donnera ou conserver le contrôle, peu importe la situation. Un bon marionnettiste, entraîné, organisé, fera très peu de mal à ses marionnettes et pourra même parvenir, selon ses intentions, à agir pour le mieux de tous. Cependant, je crois fortement qu’un esprit malin agira avant tout pour lui-même, car il est nécessaire de connaître la manipulation et de croire en ses vertus pour parvenir à une bonne utilisation et il est difficile d’agir autrement que pour nous-mêmes dans de telles circonstances.

Conclusion sur la manipulation mentale

Finalement, la manipulation mentale, qu’elle soit utilisée sur un individu ou un groupe d’individus, est un moyen – peu orthodoxe, je l’avoue – d’arriver à ses fins, quelques soient les circonstances. C’est une occasion unique d’apprendre à observer et à comprendre les sources des attitudes et comportements humains et, surtout et avant tout, d’en avoir le contrôle. Et, fait important, il est extrêmement difficile de piéger un manipulateur ou de prouver ses crimes, car dans la manipulation, il n’y a ni preuve ni victime et c’est à l’esprit malin de veiller à ce qu’il en reste ainsi et de protéger l’avenir de la manipulation mentale. Quant à la dégradation des comportements qui a été abordée au début de l’essai, elle reste une méthode très simple de classification et doit servir d’outil dans la compréhension des comportements humains, un des divers moyens d’atteindre l’esprit des Hommes. Bref, la manipulation et l’usage de procédés dans un but différé restent autant un art qu’une science qui doit être utilisé et manipulé avec le plus grand des soins.

J’espère que les lecteurs qui sont peu portés sur ce type de pratiques y ont tout de même trouvé des informations utiles sur les autres ou sur eux-mêmes. Je souhaite aussi que certains se trouveront offensés, voire choqués, après la lecture du texte, car si quelque élément, qu’il s’agisse d’un seul mot ou du texte entier, les a fait réagir avec excès, cela montre qu’il y a peut-être quelque chose de vrai dans ce texte qui, du moins, porte à interrogation.


Heureusement pour tous et chacun – et particulièrement pour moi – la manipulation n’est pas un crime réel, elle paie bien et beaucoup.


Ce texte vous a été apporté par Aliciel septembre 19, 2009 à 19:12 (UTC) Aliciel septembre 19, 2009 à 19:12 (UTC) en espérant qu’il vous a plu.