Free jazz

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De toutes les musiques qui sont, qui furent, et qui seront, il en est une qui fait tomber les filles à coup sûr, il s'agit du jazz. De fait, tout musicien (ou musicienne) en manque tentera pour appater sa proie de jouer du jazz. Cependant, n'est pas Charlie Parker qui veut. Alors, pour faire du jazz facilement sans avoir à comprendre, apprendre et même savoir lire des grilles, un musicien un peu plus futé que les autres a créé un style de jazz accessible à n'importe qui, le free jazz.

Le free jazz, qu'est-ce donc diantre?

Le free jazz est un style musical qui se joue avec des instruments de musique, ou pas. Le principe de base est simple: on réunit quelques gens avec leurs instruments (ou pas) et on leur file une tonalité, ou encore une fois pas dans les styles les plus extrêmes du free, et ils se débrouillent pour tenter de faire sonner ça. En fait il n'a de jazz que le nom, mais c'était un peu le but, rappelez-vous, il n'est fait que pour choper le soir dans les cabarets :

— Salut toi, t'es musicien?
— Ouais, je joue du free jazz
— Du jazz, oh prends-moi!

Ce style exploite au passage cette faille féminine qui veut que ces dames n'entendent qu'un mot sur deux, en particulier celui-qui les arrange.

Le free jazz est né dans les années 50, à l'époque où l'évolution des mœurs commençait à vouloir qu'un homme demande la permission à sa partenaire avant de lui rendre hommage. Toutes les méthodes étaient alors bonnes pour amadouer lesdites partenaires.
Comme toute bonne musique qui se respecte, le free jazz est à la base une musique de noirs. Ornette Coleman, Alber Ayler ou Archie Shepp en sont quelques représentants.

De par le côté anarchique du genre et jazzique en même temps, on peut considérer que le free jazz est une musique de barbares civilisés.

Evolution du free jazz

Depuis les années 50, le free jazz a vécu plusieurs révolutions majeures. La première eut lieu quand quelques musiciens commencèrent à jouer du free juste pour le plaisir et non plus pour frimer. On assista alors à quelques nouveautés, tels que le double quartet d'Ornette Coleman : il s'agit de jouer à huit ce qu'on jouerait très bien à quatre. De fait, on multiplie le nombre d'instruments, mais aussi le nombre de fausses notes.

La deuxième révolution eut lieu quand des blancs voulurent se mettre au free jazz. Racistes comme il se doit, les WASP free-jazzeux tentèrent alors de couper les ponts entre eux et les sources noires du free jazz. Pour cela, ils oublièrent toute notion de tempo commun et de tonalité commune au groupe que les fondateurs avaient conservées. Le terme "free" prenait tout son sens: il n'y avait plus de contraintes de groupe, chacun jouait dans son coin de la scène comme bon lui semblait. Des techniques nouvelles arrivèrent même pour créer des nouveaux sons avec des instruments (trompette à percussion, saxophone à cordes...).

Aujourd'hui, le free jazz est appelé à disparaitre: il n'y a plus besoin de jouer de la musique pour choper d'une part, et des mouvements musicaux encore plus cons et basiques que le free jazz ont été créé d'autre part. Seuls quelques irréductibles essaient encore de percer dans le domaine.


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