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Ah j'aime bien quand les prises d'otage se terminent comme cela ! »
Le journal d'un fou est un récit autobiographique qui s'inspire du Записки сумасшедшего de Николай Гоголь (inutile de traduire : n'importe quel russe peut comprendre). Il parut pour la première fois dans le recueil en deux volumes d'oeuvres de Fabricio Luchini Mémoires d'un monstrueux génie face à toi, qui a plus de 30 ans de métier au théâtre, qui connaît Céline par coeur et qui t'emmerde. Deux faits précis sont généralement mis en rapport avec la genèse de cette oeuvre faussement (et honteusement [1]) attribuée à Fabricio. Son auteur en réalité serait Гарри Кимович Каспаров (Garry Kimovitch Kasparov alias Corocore) comme nous allons l'expliquer plus tard en second fait.
Fait 1 en rapport avec la genèse du Journal
Le 3 février 2007, Fabricio Luchini est sur le plateau de l’émission On n'est pas couché sur France 2 et il fait la promotion de son autobiographie géniale. Quand tout à coup au moment où l'émission touche à sa fin, un certain Antonin Corocore, directeur de la STAR RAC (mouvement pour la Suppression de la Télévision Abrutissante et Répétitive et pour une Révolution Anti Consumériste) l'appelle en direct sur son portable. Luchini surpris répond :
— Qui est là ?... Quoi comment Monsieur, vous osez insinuer que c'est vous qui avez écrit mes mémoires ??? Mais Monsieur, j'ai 30 ans de métier devant MOAH et je sais MOAAH écrire une autobiographie !!! Je vous fous au tribunal connard !!!
Laurent Ruquier : Mais qui c'était Fabricio ? Oh la la vous avez pas l'air content ?
— Ta gueule Laurent... C'est un petit con qui me fait chier à MOAHH alors que lui il a aucun talent lui, il devrait l'écraser car j'ai 30 ans de théâtre MOAH et lui il est rien, il est de la merde, il sait pas lire Céline alors que MOAH je sais...
(Précision importante : Fabrico a remis ses lunettes pour faire intello et charmer les gonzesses)
Michel Polac : Ce serait pas par hasard un certain Antonin Corocore, le vrai auteur de votre autobiographie ?
—
Ta gueule Polac. T'es qu'une merde toi aussi et tel Baudelaiiire je sortirai, quant à moi, satisfait de ce plateau où l'action n'est pas la sœur du rêve... et où un petit con me fait chiiiier sur mon portable... Je m'en vais MOAH !!! [2]
Fait 2 en rapport avec la genèse du Journal
Voici le second fait à mettre en rapport avec la genèse du Journal d'un fou :
Résumons les faits : alors que je terminais ma brillante carrière internationale de joueur d'échecs (je n'ai jamais caché cette passion ardente et mon identité kasparovienne bien connue des lecteurs de cet article et des services secrets de Vladimir Poutine), je rencontrais en finale à Zurich ce qu'on appelle un petit "wild card" (c'est-à-dire un joueur invité qui n'a pas le classement requis pour participer au tournoi mais qui a la chance d'être le majordome de l'organisateur du tournoi - il avait pratiquement jamais joué ce salaud). Je voulais d'entrée de jeu l'humilier par une avancée foudroyante de pions (d'abord en G4 puis en F3 uniquement pour faire croire que j'étais matable avec la dame sur la diagonale). Alors que j'allais tranquillement riposter, je me suis rendu compte (la fatigue et le poison de Poutine dans mon verre aidant) que c'était trop tard, j'étais catastrophiquement échec et mat !!!
Une partie de fou qui a mis un terme définitif à ma carrière
Mon adversaire alors se leva et me dit : "Kasparov, je t'ai eu ah ah"
Fou de rage, je tentais alors de lui faire le coup du lapin (à défaut du coup du berger) mais lui aussitôt avec sa dame me repoussa tout au fond de la pièce sur une maudite diagonale non protégée... Soudain un surveillant d'école [3] s'avance vers moi et me dit : "Kasparov, nous avons ordre du gouvernement russe de te mater immédiatement..."
Très subitement alors un cavalier qui surgit au bout de la nuit [4] m'emporta au galop loin très loin je ne sais plus où (et il m'enfonça bien profond la pointe de son épée)... M'avait-on arrêté ou m'avait-on libéré ? Je ne sais plus : ah maudit poison tétrachlorodibenzodioxinique (je vais finir Ianoukovytcher).
Mon réveil je-ne-sais-pas-où ni avec qui
— Ah enfin vous vous réveillez ! Vous êtes en ce moment à l'hôpital psychiatrique de La Saunoire près de Poissons. Je suis là pour vous assister. Vous avez commencé à écrire votre Journal mais vous vous êtes endormi.
— Quoi ??? Laissez-moi sortir !
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Mr.T dit :
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La porte s'ouvre en même temps que ma gueule pour la première fois...
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— Venez Monsieur le Professeur Tournesol ! Nous avons ici un intéressant cas de parano-schizophrène à décatuple personnalités, monsieur Corocore.
— Intéressant !
— Tonnerre de Brest ! Laissez-moi sortir de cette galère Tintin !
—
Oui effectivement, Monsieur le Professeur en plus de s'identifier au Capitaine Haddock il se prend au moins pour 9 autres personnes différentes parmi lesquelles : Luchini, Kasparov, Morandini, Roberto Benigni, Thomas Not, Papillon Julien, Mouammar Kadhafi, Bernard Pivot et un martien.
— Exactement ! moi être d'une autre planète et vouloir communiquer avec vous
— Très très intéressant ! Je l'analyserai tout à l'heure et nous pourrions en parler cher confrère lors de notre prochain congrès. Mais dites-moi ne ressemblerait-il pas à un ancien pensionnaire qui avait failli nous péter le carrelage d'une chambre en bas avec un katana-club de golf ?
—
C'est peut-être lui en effet. Je me souviens d'ailleurs que ce salopard s'était échappé et avait déshonoré notre institution avec un texte épouvantable.
— Messieurs, j'étais de garde cette nuit et il écrit un journal où déjà il commence à se faire passer pour Luchini et Kasparov... ça promet !!! Je l'ai lu et je peux vous dire que c'est un torchon impubliable !
— Prière de ne pas faire circuler cet exemplaire hors de notre établissement et rappelez-vous que Monsieur Corocore ne doit pas être mis en présence de son ancien camarade de chambre, l'ex-préfet de région car ils finissent par se battre et s'entre-tuer !
— معمر القذافي معمر القذافي معمر القذافي !!!
— Calmez-vous Mouammar. Je passerai tout à l'heure vous voir pour un entretien de psychanalyse. Je voudrais vous sonder, vous analyser et vous vivisectoriser.
— Ah que ze vous aime mouah ! M'ah qué vous me zêtes très symPATIIIIIQUE !
— Monsieur Roberto allons, monsieur Roberto. Calmez-vous !
— Ah que Madmoizelle l'infirmière que vous z êtes belle ! Ah que ze veux faire l'amour avec vous, m'ah que oui...belisima... Et vous Mosieur le professeur m'a que ze veux vous zembrasser !
— Infirmiers, infirmiers ! tuuut tuuuut tuuuut !
— Enlevez votre chemise ! Que ze veux vous faire l'amour moi aussi... Oh quelle grosse belle seringue vous avez ! C'est que vous z'êtes en érection ma parole... M'a qué aïe aïe c'est que vous percez bien avec votre instrument, bravisimo, quelle pénétration... bellisima. Je vais avoir un enfant avec vous... Ah qué un beau bébé ! Aïe Aïe M'a qué tonnerre de Brest pourquoi vous me ligotez ! Au secours Tintin, Milou ? Papillon Lucien, où es-tu ? معمر القذافي معمر القذافي معمر القذافي.
— Maintenez le sous surveillance nuit et jour !
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Mr.T dit :
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La porte se ferme en même temps que ma gueule pour la dernière fois...
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Entretien avec le psy
"Toc Toc"
Corocore alias Lamartine : Salut, bois couronnés d'un reste de verdure, Feuillages jaunissants sur les gazons épars ! Salut, derniers beaux jours !
Le psy calme, très calme : (à part. C'est vraiment un malade de première catégorie) Je vois que vous êtes en pleine forme. Vous voulez qu'on vous amène votre petit déjeuner ?
Corocore alias Paulo Coelho : Je ne mange pas car seul le rêve est la nourriture de l'âme.
Le psy plutôt calme : (à part : Il est vraiment incurable mais ne le contrarions pas.) Vous avez parfaitement raison Monsieur Corocore : vous êtes quelqu'un de très con...venable. Bon, maintenant allongez-vous sur le divan et parlez-moi de vous !
Corocore alias Lucienne Boyer : Et vous Parlez-moi d'amour. Redites-moi des choses tendres...
Le psy un peu tendu : (à part. Je peux plus le blairer. J'ai envie de lui casser la gueule et lui faire bouffer son journal) Je vois que Monsieur Corocore est poète à ces heures.
Corocore alias Lucienne Boyer qui est heureuse, très heureuse d'être citée dans cet article. (Bonjour Lucienne !) : Votre beau discours. Mon cœur n'est pas las de l'entendre...
Le psy un peu tendu : (à part. Il est aussi chiant que ma femme. Avec des clients comme ça, on n'a plus envie d'exercer.) Taisez-vous maintenant Monsieur Corocore et parlez-moi de votre enfance malheureuse :
les figues que vous mangeâtes en cachette dans le jardin de votre voisine, la chasse d'eau des toilettes de votre grand-mère que vous oubliâtes de tirer certains jours, le croche-pied que vous fîtes à un camarade de sixième qui courait innocemment dans le couloir du collège Victor Hugo d'Héricourt à la recherche de toilettes pour faire pipi, les tablettes de chocolat que vous volâtes dans l'armoire un dimanche soir chez votre arrière-grand-père, vieux sourd parkingsonien et apopatodiaphulatophobe...
TOUT CELA n'a t-il pas provoqué en vous un immense sentiment de culpabilité : désir alors involontaire et oedipien de tuer symboliquement le père en prenant sa bagnole à l'âge de 17 ans pour aller à la discothèque-baisodrome Bidasses en Folie toujours à Héricourt, la ville maudite... Et votre mère vous avez voulu la violer symboliquement lorsque vous lui avez piqué 5 euros dans son porte-monnaie pour acheter des préservatifs afin de "niquer la fille de la prof de français" (comme vous aviez dit)... Parlez-moi de ce sentiment de culpabilité, monsieur Corocore... Je vous écoute, je suis votre ami.
Corocore alias LE SILENCE : ...
Le psy alias Mireille Dumas avec le coup de la larme à l'oeil : Pourquoi ce silence ? Mais parlez ! Lâchez-vous ! Bas les masques ! Je vous aime, vous savez. Je voudrais vous guérir de ce terrible cancer psychiatrique, votre schizophrénie qui se manifeste par la désintégration de la personnalité et par la perte du contact avec la réalité... Heureusement les médicaments (neuroleptiques : Solian et Haldol sans pastis 51) peuvent atténuer les symptômes à condition que vous soyez conciliant, monsieur Corocore.
Corocore alias LE SILENCE : ...
Le psy très tendu et à bout de nerf : Parlez meeerrddde !
POUM PIM PAM PLOUNG
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Mr.T dit :
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Mazette, le psy est en train de péter les plombs et le bureau à coup de poing . Il fouille ensuite les différents tiroirs de son bureau.
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Corocore alias Alfred de Vigny : ... Le silence est grand et TOUT LE RESTE est faiblesse
Le psy (en pétage de plomb) : (à part. Putain j'arrive pas à retrouver ce 22 long rifle... Pourtant je l'avais dans le tiroir de gauche) JE VAIS VOUS TUUER
Corocore soudainement guéri : Mais enfin calmez-vous donc ! Qu'est-ce qui vous prend ?
Le psy alias le lieutenant-colonel Montaigne : Le but immédiat du COMBAT, ce n'est pas la victoire, c'est de tuer. Et l'on ne marche que pour tuer, et l'on ne saute à la gorge que pour tuer...
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Mr.T dit :
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Le psy tente alors d'étrangler Corocore comme on peut le voir sur cette image.
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Merci à la caméra de surveillance
Corocore : Au secours ! A l'aide !
— ça y est ! J'ai retrouvé le 22 long rifle... Il était dans le tiroir de droite. A présent Corocore tu es pris en otage. Tu as intérêt maintenant à répondre à mes questions sinon je fais feu de tous bois.
Le collègue du psy qui pénètre en catastrophe dans la pièce : Mais enfin, mon cher confrère !!! Qu'est-ce que vous faites ? Vous avez pété les plombs, c'est pas possible !
— Boucle-là confrère de mes deux ! A cause de toi, j'ai pas eu ma promotion à Paris et j'ai des clients de merde comme celui-ci. Si tu bouges d'un poil, je te tue sur-le-champ. Alors, fais pas le malin ! T'as compris ?
— Oui mon cher collègue. Je vous écoute. Vous savez, je ne suis pas là pour vous faire du mal mais simplement pour comprendre votre détresse.
— Ta gueule ! Maintenant j'ai besoin de pognon pour partir... Je veux vivre une autre vie ailleurs. J'en ai marre de ce métier de merde et si j'y arrive pas je me suicide après vous avoir flingué tous les deux. Hop, Monsieur Corocore, qu'est-ce que vous écrivez là ?
— Hé bien, mon journal ! Excusez-moi, je peux aller aux toilettes... à moins que ce soit peut-être pas le bon moment
POUM POUM PUM POMG
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Mr.T dit :
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Le psy tire 4 fois de suite en l'air. Le plafond est criblé de balle alors qu'il avait été refait à neuf même pas l'année dernière.
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—
Non ce n'est pas le bon moment, incurable, cinglé, cinoque, décraqué, évadé de Charenton, fada, maboul, branque, jobard, ravagé, pauvre schnock, siphoné. Tu n'es qu'un névrosé psychopathe et neurasthénique à tendance schizophrène, maniaco-dépressive et sado-masochiste. Tu n'es qu'un mythomane, un refoulé, un intoxiqué, un exhibitionniste, un mégalomane, un claustrophobe, un hystérique, tocard, ectoplasme, loque humaine, pignouf, pipistrouille, misérable excrément, lie de l'humanité. Avoue que tu as les castagnettes, les grelots et le trouillomètre à zéro et que tu chies copieusement dans ton froc. OUAH OUAH OUAH MIAOU MIAOU
— Allons, cher confrère, ne soyez pas indigne au point d'aboyer comme un chat et de miauler comme un chien. Il est vrai que le métier vous a peut-être fatigué... Non non, ne tirez pas sur moi ! Excusez-moi j'ai rien dit.
Corocore : (à part : Bon sang ! Comment je vais faire pour aller pisser ?)
Premières tentatives de négociations avec le forcené
Le préfet de région avec un mégaphone produisant une belle voix de ténor à 156 décibels : C'est le Préfet qui vous parle, Monsieur le Professeur Tournesol ! Nous savons que vous prenez en otage un de vos confrères avec le mirliflore Corocore. Je vous suggère de vous rendre immédiatement.
POUM POUM POUM VVVRROUUUM VRRROUMM TAKATA TAKATA
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Mr.T dit :
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Incroyable ! Le professeur commet un geste de folie en envoyant une dizaine de boules puantes à destination du GIGN massé devant les arbustes à l'extérieur (POUP POUM POUM), 3 avions de papier (VVVRROUUUM VRRROUMM) et en criant TAKATA TAKATA POUET POUET avec sa bouche en cul de poule.
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Le préfet de région avec un mégaphone produisant une petite voix de tapette à peine audible : Au secours ! Au secours ! Protégez-moi !
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Mr.T dit :
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Et pendant ce temps Corocore profite de cette situation de guerre pour sortir de la pièce, se diriger dans le couloir, ouvrir la porte des toilettes, la fermer par discrétion, allumer la lumière, déboutonner son pantalon, dézipper sa braguette, vérifier si la lunette des chiottes est propre, déboutonner le bouton du caleçon...
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— Mon cher confrère, mon cher confrère, calmez-vous, calmez-vous. Patience et longueur de temps valent mieux que s'exciter sur une bagnole qui démarre pas un matin d'hiver même si on y fout le starter.
— Bordel de sac à patates ! Où est Corocore ? Ce dangereux malade ne s'est pas échappé de l'hôpital au moins ?
— Mais non ! il est juste parti aller nous chercher des croissants pour le petit déjeuner.
— Beurk ! J'aime pas les croissants.
— Cher collègue, je comprends donc mieux à présent pourquoi vous avez sombré tel le Titanic dans cet état de démence au point de nous prendre en otage de cette façon. Allongez-vous sur le divan et racontez-moi si dans votre enfance votre mère ne vous aurait par porté un jour des croissants au lit et des miettes (celles de votre existence) seraient tombées par-terre provoquant en vous un véritable trouble de stress post-traumatique qui a déclenché en vous ce fameux modèle de Janoff-Bulman qu'on étudie en 9ième année de psychiatrie animale. Au sentiment de trahison s'ajoute en vous un sentiment d'injustice qui peut s’exprimer ainsi : « Pourquoi est-ce arrivé à moi ? » « Qu'ai-je fait pour mériter cela ? » et ensuite la rencontre avec Monsieur Corocore puis Monsieur le préfet ont été un élément révélateur en terme de psycho-patho-parano-maniaquo-délire puissante 4.
— Bon sang mais vous avez peut-être raison !
— Allongez-vous et fermez les yeux !
— Bon sang mais il fait noir !
— Commencez lentement par enlever votre cravate et votre chemise !
— D'accord, grand prêtre ! Je sens la parole de Vérité venir en moi.
Le préfet de région avec un mégaphone produisant une voix de stentor qui a repris le dessus : Professeur Tournesol, je sais que tu t'es planqué dans les chiottes ! On va te tirer dessus comme un lapin si tu te rends pas immédiatement.
Corocore ayant sorti son engin de guerre et ayant ouvert soudainement la fenêtre et les rideaux de calicot blanc à pois rouge : Mais je peux pas uriner tranquillement bon sang ?
Le préfet de région méfiant : Ok mais sortez pas comme ça cet engin car attention on est en légitime défense et on peut riposter à tout moment, espèce d'exhibitionniste !
— Attention je vais tirer !!!
VLOOOUSHHH
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Mr.T dit :
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Riposte immédiate du GIGN et d'un certain Serge Moati (mais que diable ce journaliste de France 5 allait-il faire dans cette galère ?) : TAKATA TOKATA TOKITI TAKATATA TAKATONTON. Ce qui fit fuir immédiatement les pigeons postés sur le toit de l'hôpital (mais que diable allaient-ils foutre sur ce toit ?)
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— Mais bon sang de bon soir ! Ne ce pourrait-il que je puisse tirer la chasse d'eau ?
Psychanalyse des profondeurs extrêmes
— Fermez les yeux maintenant et pensez que je pénètre en vous, en votre intimité, en votre inconscient, en ce pôle pulsionnel de votre personnalité dirigé par le principe de plaisir, en votre réservoir de la libido et de l'énergie psychique et en ce fabuleux segment qui trouve sa formulation première dans l’aphorisme lacanien selon lequel “l’inconscient est structuré comme le langage de programmation C++”, OUI, plût au ciel que je pénétrasse dans le subconscient de votre anus, voie d'accès privilégiée vers l'organisme et vers le sens profond de la spiritualité aérophagique...
DRING DRING
— Oh oui !
— Fous-toi complètement à poil à présent ! Que je t'introspecte l'intériorité caverneuse, là où les étoiles ne brillent pas mais où les poils peuvent être délicatement caresser avec mon index.
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La nana aux cheveux bleus dit :
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Et le confrère se met nu comme un ver. Hé ma foi il est pas mal gaulé... Il doit faire souvent de la muscu. Ah ouiais ouh le boxer ouh c'est tout mimi ouah je fantasme ! C'est dommage car mon mec n'est pas charpenté comme ça et puis il boit de l'alcool trop souvent, il joue trop à la Play Station 2 et il va trop sur MSN avec Cécile qui n'est plus ma meilleure amie...
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Mr.T dit :
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Di GRESSION ! On s'en fout ! Article nullissime... Big Brother va arriver et il va canarder comme le GIGN.
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La nana aux cheveux bleus dit :
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Gression... Moi aussi j'ai de l'humour mon biquet et tu es certainement jaloux de ce beau étalon. Il est en ce moment en train de copuler avec son confrère qui a un remarquable instrument. Mmmh quel musicien virtuose ! C'est mieux que du Mozart. Oh la faut pas trop que je regarde sinon mon mec va être jaloux.
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Mr.T dit :
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Et par ailleurs j'informe les lecteurs de moins de 50 ans que certaines scènes qui vont suivre sont susceptibles d'heurter... TOC TOC (heureusement seule la porte est véritablement heurtée en ce moment). C'est le Corocore qui rentre sans s'être lavé les mains après être allé aux toilettes
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— Excusez-moi de vous déranger ! J'ai laissé mon journal ici et j'ai encore un petit peu à écrire. Puis-je rester ici pour mon inspiration personnelle ?
— Oh Yes yes ! Tu la sens hein ?
— L'inspiration comme Corocore est inodore. Par contre, ne faites pas trembler ainsi le divan car ça fait aussi bouger la table et ça m'empêche d'écrire correctement. Les lecteurs pourront pas me lire hélas.
— Oh oui oui Yeeeees !
— Callmmeeee-vouuuuuuuuuuuuuuuss. A paas pouuuvvvooooiiir éccrriiiire cooorrrreccctttemmmennnt mmmerrrrdeeee !!!
— Yeeeeeeeeeeees !
— Bannddee d'ennnccul... !
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Mr.T dit :
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Alors que Corocore s'énerve s'énerve (il est parvenu quand même à mieux fixer les pieds de la table) , le téléphone sonne sonne comme sur France inter le soir. DRING DRING
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— Allo Corocore, à l'appareil.
— Bonjour, je suis le Ministre de l'Intérieur. Monsieur le Président de la République veut négocier avec le preneur d'otage.
Une voix surexcitée dans l'ombre crie à son partenaire : Oui oui oh oui j'en ai envie. J'aime ça.
— Foutez-moi la paix ! Je dois finir mon journal.
— Bonjour, Niclas Sarkzy.
Une seconde voix surexcitée dans l'ombre crie à son partenaire, Nicolas Tournesol : Oui oui oh oui je t'aime mon Nicolas.
— Ne les écoutez pas heu
L'autre voix surexcitée en pleine lumière à Corocore : Viens avec nous ! Tu vas pas être déçu de nos analyses de l'insconscient caverneux libido-freudiesque !
— Il faut arrêter cette comédie à présent et libérer Monsieur Corocore et votre confrère. Vous voulez quoi ? Vous voulez du pognon ? Hé bien je peux vous donner un million d'euros. ça vous convient pas, vous voulez plus ? Hé bien je vous donne 3 millions d'euros. ça vous convient pas encore ? Ok, d'accord, je le conçois. Hé bien je vous donne 6 millions d'euros et je vous prête pendant une nuit mon épouse. ça vous convient toujours pas ?
Corocore choqué à l'attention des deux hommes : Mais ça va pas non ? Jamais je ne participerai à cette MASCARADE !
Niclas Sarkzy offusqué : Hé bien puisque c'est comme cela je vais me rendre en personne ici-même avec un envoyé spécial de TF1 et vous allez voir que je suis un homme courageux, j'ai de l'honneur pour la France. Et d'ailleurs Robert Ménard, secrétaire général actuel de Reporters sans frontières pour défendre la liberté de la presse outragée et bafouée par votre arrogance insensée m'accompagnera. Comme disait Pierre Corneille dans Cinna (heu c'est bien ce qu'on me dit dans l'oreillette), "Je suis maître de moi comme de l'univers". Hé toc !
Les deux voix surexcitées à Corocore : Viens mon poulet ! Qu'on te fourre du pain séché au-derrière pour te faire rôtir comme il faut !
Niclas Sarkzy terrifié (à part) : Bon bon j'y vais quand même mais heu... j'hésite mais bon heu... GIGN, Accompagnez-moi !
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Mr.T dit :
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Les deux confrères s'approchent et Corocore pas niqué raccroche immédiatement et sort précipitamment de la pièce en quête de liberté citoyenne et d'écriture du dernier chapitre. TA TA TA TA.
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Le déplacement raté du Président
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La nana aux cheveux bleus dit :
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Flash spécial en direct !!!
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— Oui je me trouve en direct devant l'hôpital à côté du Président. Récapitulons les faits :
- 11H15 On entend le psychiatre de l'établissement crier : Je vais vous tuuuer.
- 11H16 Une infirmière terrorisée appelle immédiatement la police qui est de patrouille justement dans le secteur.
- 11H17 Le confrère veut arranger la situation mais semble être pris en otage à son tour : Si tu bouges d'un poil, je te tue sur-le-champ aurait déclaré le psy mais impossible de déterminer la nature du poil et la localisation cadastrale du champ.
- 11H18 Le préfet sur place appelle le GIGN qui effectuait par hasard un entraînement commando à proximité.
- 11H19 Le GIGN arrive et se cache dans les buissons du parc qui ont été taillés récemment par une belle jardinière suèdoise amatrice de nains de jardin.
- 11H20 4 coups de feu sont tirés en l'air à tel point que le chien de la voisine aboie. Le préfet ordonne au cabot de se taire immédiatement sinon ça va être la muselière (la situation est monstrueusement effrayante)
- 11H21 On entend le preneur d'otage soudainement aboyer comme un chat et miauler comme un chien. La situation est épouvantablement inquiétante. Que faire ?
- 11H22 Le Préfet prend alors son mégaphone : Rendez-vous immédiatement qu'il dit. Et c'est à ce moment là que la presse débarque : des dizaines de paparazzis photographient la scène. Voici d'ailleurs une des photos que nous vous donnons en exclusivité :
- 11H23 Le preneur d'otage commet un geste de folie en envoyant une dizaine de boules puantes à destination du GIGN (POUP POUM POUM), 3 avions de papier (VVVRROUUUM VRRROUMM) et en criant TAKATA TAKATA POUET POUET. Cher téléspectateur, nous sommes vraiment dans une situation de guerre ! Ingénieur du son, mettez-nous une musique d'ambiance SVP !
- Bon sang ! Mais j'ai pas demandé la scène de la douche dans Psychose ! Qu'est-ce que c'est que ce travail ? Si encore le psy cause poliment avec les forces de l'ordre... Mais c'est pas le cas ! C'est devenu une brute forcenée, un pauvre malade !
- 11H24 L'incroyable a lieu. Un individu se claquemure dans les toilettes et sort un gros engin de type Kalashnikov et il tire. Aussitôt on entend quelque chose s'écouler (c'est peut-être du sang).
- 11H25 Riposte immédiate du GIGN. On ne sait pas encore le nombre de morts suite à cette véritable scène de guérilla qui provoque la fuite de pigeons postés sur le toit de l'hôpital et le départ précipité de 2 paparazzos.
- 11H28 Le président s'entretient téléphoniquement avec le preneur d'otage qui semble-t-il accepte de le recevoir pour négocier avec lui la libération des deux personnes.
Voilà donc le détail des derniers événements sur place. A présent, d'une minute à l'autre, le Président va pénétrer dans l'hôpital psychiatrique avec Robert Ménard. Nous patientons et si besoin est nous pouvons en attendant diffuser à nouveau la scène du film Psychose ou une autre scène entre une jeune femme et un pommeau de douche (mais on n'a pas encore trop besoin d'audimat !).
ça y est ! Le Président de la République se décide enfin avec Robert Ménard à rentrer à l'intérieur et les gardes du corps les suivent de très près. Nous avons micros et caméras pour vous informer à présent en direct de ce qui se passe... mais avant une page de publicité.
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La nana aux cheveux bleus dit :
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Et pendant ce temps-là, Corocore cherche la porte de sortie de l'hôpital ou au moins une issue de secours et pendant ce temps-là, les 2 confrères n'ont plus trop envie de sexe mais ils veulent des bonbons roses, rouges et jaunes car ils ont faim. Heureusement, ils trouvent plein de petites boîtes où il y en a. Et toujours pendant ce temps-là (faut dire que les événement s'enchaînent à la folie), l'infirmière de garde en profite pour appeler un homme mystérieux :
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— Bonjour, vous êtes toujours en congé au bord de la mer ? Ah vous venez de rentrer de vacances ! Hé bien, ça tombe bien ! Je crois hélas Monsieur le Directeur que tout le monde ici est devenu fou y compris certaines de mes collègues. Votre bureau d'ailleurs est occupé par deux sacrés malades schizophrènes qui depuis 2 jours se prennent pour des grands psychiatres et ils font l'exercice illégal de la médecine. Nous n'arrivons pas à les déloger de force. Heureusement ils n'ont pas d'armes mais du simple matériel acheté dans des magasins Farces et Attrapes. D'ailleurs on ne sait pas qui leur fournit cette marchandise mais on soupçonne le malade Corocore... Il tient d'ailleurs un journal portant atteinte à la réputation de notre établissement. J'espère que vous pouvez arriver rapidement Monsieur : tous les infirmiers du département sont réquisitionnés et vous attendent à l'entrée. Car en plus figurez-vous que nous avons une bonne dizaine de malades qui en plus se sont échappés dans le parc. Ah vous me dites que vous êtes déjà en train d'arriver et de stationner à l'entrée. Très bien, les infirmiers vous rejoignent et vont remettre avec vous enfin de l'ordre dans cet établissement. Je suis désolé, Monsieur de tous ces débordements qui ont eu lieu mais nous sommes cette semaine en sous-effectif (ma collègue est en maternité et elle n'est pas remplacée d'ailleurs). Nous n'avons pas pu tout gérer hélas !
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La nana aux cheveux bleus dit :
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Pendant que la publicité continue toujours sur TF1, l'homme mystérieux qu'on pourrait qualifier de Grand Sauveur ou de Deus Sex Machina retrouve à l'entrée du parc les infirmiers et la concierge de l'établissement qui a tout vu, tout lu, tout entendu (on peut lui faire confiance : elle fait que ça toute la journée) :
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— Venez Monsieur le Directeur. Figurez-vous qu'il y en a 4 là qui se sont échappés depuis hier. 3 d'entre eux se prennent pour des militaires du GIGN et ils s'imaginent qu'il y a une prise d'otage dans votre bureau. Ils cherchent à intervenir et font beaucoup de bruit avec des pétards. Le quatrième homme à s'être échappé se prend pour un préfet et il hurle souvent dans un mégaphone (il m'empêche de dormir la nuit et ça fait gueuler le chien de la voisine). Il s'imagine être en contact avec les ministres, le Président de la République (et même la reine d'Angleterre) afin de libérer les prétendus otages. Il croit que le GIGN obéit à ces ordres mais ce ne sont que ces 3 malades qui l'écoutent.
— Mais quelle est l'origine de ce délire exactement ?
— Vous savez dans cet établissement, il y a des lectures qui ne sont pas très recommandables. ça fait péter les plombs à certains pensionnaires ! Je ne veux pas faire de la délation mais c'est certainement le pensionnaire Corocore avec son Journal d'un fou qui en est le responsable. Il a monté un délire de toutes pièces et certains croient faire partie de cette histoire.
— Ok je prends acte (le directeur se tourne vers un malade portant un képi sur la tête). Monsieur le Préfet, allons, est-ce bien raisonnable ? Rentrez dans votre chambre ! (le directeur se tourne à présent vers 3 malades en treillis qui rampent dans les buissons.) Allons, allons, Papi René, Papi Fernand et Papi Ulysse, est-ce bien raisonnable à votre âge de se livrer à ces exercices ? Allez vous reposer à l'intérieur !
— Ecoutez ! Je suis le Préfet ! Il y a une prise d'otage gravissime ! Le président de la république est en train de négocier leur libération. Nous avons eu des échanges de tir mais lâchez-moi, allons, lâchez-moi ! (5 infirmiers lui mettent une jolie camisole jaune à petit pois). Ecoutez je peux au moins faire usage de mon téléphone portable !
— Oui mais dans votre chambre capitonnée ! Les papis, restez pas là je vous dis. Allez jouer au scrabble pendant ce temps dans la pièce commune !
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Mr.T dit :
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Et les papis se précipitent aussitôt dans la pièce comme des petits enfants...
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— Madame la concierge, que fabriquent ces 5 personnes cachées dans les haies ? Elles observent quelque chose à travers un rouleau de Sopalin et on a l'impression qu'elles veulent prendre des photos à partir de judas de porte.
— Je précise que ces judas ont été arrachés à leur porte de chambre (ils vont payer cher la réparation). Ces personnes se prennent pour des paparazzis avec téléobjectifs et appareils photos haute résolution. Ils tentent de shoter depuis hier le soit-disant preneur d'otage dans votre bureau.
— Messieurs, il n'est pas bon de rester ici !!!
— Foutez-nous la paix ! Laissez nous faire notre métier !
— Je dispose, Messieurs, de photos de très grandes qualités numériques du preneur d'otage (y compris à poil). Je souhaiterais en négocier avec vous les droits. Pour plus de discrétion, je vous invite à vous rendre chambre 254 au second étage de ce bâtiment. Je vous retrouve d'ici 5 minutes. C'est ok ?
— Marché conclu... mais pourquoi ces hommes en blanc nous poussent ainsi à l'intérieur ? Lâchez-nous enfin ! Mais qu'est-ce c'est que ça ! Je vous assure que nous n'accepterons pas de négocier dans ces conditions, hein ?
— A tout à l'heure ! Madame la concierge, il me semble voir un objet posé sur la pelouse à 25 mètres. Avec vos yeux de fouine, vous voyez ce dont il s'agit ?
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La nana aux cheveux bleus dit :
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Et pendant ce temps-là, dans le bureau du directeur, un silence pesant s'est installé. L'infirmière de garde jette un coup d'oeil par l'entrebâillement de la porte. Les hommes sont allongés au sol dans un état quatre-cinquième comateux. Ils sont nus avec les sexes au repos.
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— C'est bon ! Je vais pouvoir en profiter... pour les habiller et on pourra ensuite facilement les ramener dans leur chambre. Avec tous les médicaments qu'ils ont ingurgité, ils risquent pas de s'éveiller pendant un moment. Et si au moins j'en profitais pendant au moins une au deux minutes... j'ai deux ou trois fantasmes sexuels en tête. Voyons de plus près le fonctionnement de ces phallus. Comment ça pourrait se mettre en branle ? Je m'en souviens plus trop...
— Sapristi, Monsieur le Directeur, l'objet en question est un exemplaire du Journal d'un Fou du pensionnaire Corocore !
— Brûlez-moi ça car il importe à présent de mettre un terme définitif à tout ce délire collectif. Ce que Monsieur Corocore a construit, à présent il faut le déconstruire au bulldozer !
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La nana aux cheveux bleus dit :
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Le directeur s'approche à présent d'un homme avec un micro. Il y a un petit enfant à côté qui tient la main à un tout petit homme, MINUSCULE (minuscule pardon) avec 2 vieillards qui les entourent. L'homme au micro parle très fort comme s'il était filmé en direct mais il n'y a semble-t-il aucun cameramen hélas.
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— Le président va-t-il se décider enfin à s'aventurer dans le couloir maudit de cet hôpital avec Robert Ménard, secrétaire général actuel de Reporters sans frontières ? Faut dire qu'il a peur, qu'il tremble et qu'il hésite depuis 30 minutes déjà et moi j'essaye de combler le direct comme je peux ! Ah le téléphone du président sonne :
DRING OUAH DRING DRING OUAH (difficile de reproduire une sonnerie de pélican)
— Oui allo ? Oui j'irai chercher le pain tout à l'heure. Il faut une grosse miche hein ? ah ne quitte pas je suis en double appel.
— C'EST INCROYABLE CE QUI SE PASSE A L'ANTENNE EN CE MOMENT ! INCROYABLE !
— Oui allo ? Oui, monsieur le préfet, je vous écoute ! Quoi, on vous a interné d'office ? Allons, monsieur le Préfet, allons, est-ce donc le moment de plaisanter ? Mais ne criez pas comme cela ! Vous êtes chambre 350... Attendez excusez-moi je suis en triple appel !
— EXTRAORDINAIRE ! FANTASTIQUE ! SCOOP ! SCOOP ! LE PREFET AURAIT ETE ENLEVE.
— Oui allo, comment, vous êtes Omar et Fred du Service Apres vente des Emissions ! J'aime beaucoup ce que vous faites. Vous voterez pour moi hein ? Ah ne quittez pas je suis en quadruple appel !
— Non, non, nous refusons de faire de la pub sur une chaîne privée concurrente... Dommage qu'on puisse pas couper au montage !
— Oui allo, comment, vous êtes le directeur de cet établissement ? Vous êtes à 3 m 50 derrière mon dos avec des infirmiers ? Atendez ne quittez pas ! Je suis en quintuple appel... Ah mais c'est encore vous ! Attendez, je me retourne.
— C'EST INCROYABLE ! LE PRESIDENT SE RETOURNE !
— Bon, je suis le directeur de l'établissement. Le commentateur, il va fermer sa gueule sinon c'est internement immédiat.
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La nana aux cheveux bleus dit :
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Soudain alors le petit homme, Robert Ménard prend alors la parole (au même moment le directeur reçoit un SMS de l'infirmière de garde comme quoi les deux sacrés malades schizophrènes qui depuis 2 jours se prennent pour des grands psychiatres dans son bureau sont dans un état très très très comateux. Tant mieux, autant en profiter, se dit-il.)
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— Ecoutez ! Je suis Robert Ménard et je défends la liberté de la presse en France. Vous n'avez pas le droit de censurer ainsi la parole d'un journaliste. Vous êtes un criminel ! La liberté d'expression est fondamentale dans nos institutions... Bourreau ! Meurtrier ! Assassin !
— Ecoutez ! Monsieur, je suis journaliste envoyé spécial sur TF1 depuis 20 ans. Vous n'avez pas le droit ! Mais lâchez-moi enfin, mais pourquoi vous me poussez ainsi à l'intérieur ?
— C'est pour que vous fassiez aussi un reportage sur la vie des pensionnaires notamment au quatrième étage.
— C'est quand même gentil Monsieur de m'autoriser... mais pourquoi on me pousse comme cela ? Robert, Robert, veuillez m'accompagner car je crains un peu pour ma liberté.
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La nana aux cheveux bleus dit :
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Et la porte de l'unité psychiatrique se referme sur eux... Le petit enfant dit :
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— Je m'appelle Nicolas, je suis le Président et si vous m'embêtez, mes gardes vont intervenir. De plus, mon papa il est pompier à Perpignan !
— Oui mais tes gardes, mon enfant, ont respectivement 95 et 97 ans et ils sont en fauteuil roulant. Allez va dans ta chambre (numéro 148) sinon tu seras privé de dessert !!!
— Nooon
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La nana aux cheveux bleus dit :
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L'enfant file se réfugier à son tour dans l'unité psy. La concierge regarde à présent par le trou de la serrure (et par curiosité) à l'intérieur du bureau du directeur. Son visage devient tout rouge !
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— C'est que Monsieur le Directeur, il est un peu tard. Faut que je rentre ! J'ai la soupe à faire. C'est un peu la pagaille là-dedans ! Heu je ferai le ménage demain.
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Mr.T dit :
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La concierge prend alors congé... Le directeur ouvre la porte et découvre son infirmière de garde dans une position bien étrange :
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— Voilà, Monsieur le Directeur, je commençais à reboutonner les caleçons à ces messieurs car à priori ils se sont laissés aller à certains actes sexuels effroyables. J'ose à peine imaginer !
— Comme à l'armée, faudra leur servir du bromure pendant 3 mois. D'ailleurs, je suis étonné qu'étant quasiment dans le coma, ils aient gardé une telle érection. Ne restez pas trop près d'eux désormais !
— Non, non, monsieur le Directeur. Je ne fais que de l'accompagnement thérapeutique.
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La nana aux cheveux bleus dit :
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Le professeur Tournesol émet alors une parole :
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— Ah j'aime bien quand les prises d'otage se terminent comme cela !
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Mr.T dit :
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Les deux confrères sont rapatriés dans leur chambre. Dans les couloirs, le directeur croise les autres infirmières :
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— Oh ! Excusez-nous Monsieur le Directeur, excusez-nous, nous avions cru à une prise d'otage réelle. Le professeur Tournesol vous ressemblait tellement qu'on vous a confondu. Sincèrement navré ! Heureusement, l'infirmière de garde et la concierge ont compris véritablement la situation. Nous étions vraiment dans une maison de fous.
— Ah présent, où se trouve Corocore ? Il faut lui confisquer définitivement ce journal qui a mis le feu aux poudres au point que la petite goutte d'eau a débordé du vase (je sais que ma comparaison n'est pas bonne car eau et feu s'éliminent mutuellement mais bon vous me comprenez...)
— On sait pas ! Demandez peut-être à la concierge car il a pu s'évader !
— Oui, allo, Madame la concierge ? Vous n'avez pas vu Monsieur Corocore s'enfuir par hasard ? Ah bon, y a même pas 5 secondes ? Quoi, il est parti avec ma voiture et vous croyiez que c'était moi ? oh pauvre naïve, Sanctas Simplicitas ! Je vais contacter Interpol car il faut interdire très rapidement la diffusion de son Journal y compris sur Internet ! Il faut aussi retrouver ma voiture immédiatement.
BRROOUM BROOUMM VVROOUM
— Oui, Monsieur le Directeur, ouh la mais y a 3 hélicoptères qui nous survolent en ce moment avec des hauts-parleurs énormes !!! J'ai peur, très peur !
— Vous confondez pas par hasard avec les vrombissements du moteur de ma voiture ?
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La nana aux cheveux bleus dit :
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Hé non ! 3 hélicoptères effectivement circulent au-dessus de l'hôpital. On entend alors une voix terrifiante sortir des hauts-parleurs : MONSIEUR LE DIRECTEUR, NOUS SAVONS QUE VOUS RETENEZ EN OTAGE LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE. LIBEREZ-LE TOUT DE SUITE SINON NOUS FERONS USAGE IMMEDIATEMENT DU FEU NUCLEAIRE.
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Mr.T dit :
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Le directeur exprima alors avec un certain dégoût ces paroles légendaires que lecteurs vous retiendrez sans nul doute :
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— Décidément, LE MONDE EST FOU !!!
- ↑ Le tribunal de Grande Instance de Poitier a donné raison à Corocore le 23 mai 2007.
- ↑ Luchini a porté plainte ensuite pour usurpation d'identité (l'affaire a été jugée - lire note précédente)
- ↑ Soit un vulgaire pion
- ↑ En réalité agent double russe de matricule zorro-zorro-sex
Qu'avez-vous pensé de l'article "Journal d'un fou" ?
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