La Compagnie Noire

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Chers Amis, cet article n'est pas fini, mais rassurez vous, mon préavis de démission non plus :)


La Compagnie Noire - autrement nommée Les Annales de la Compagnie Noire - est une série de romans mettant en avant le sens du devoir, l'esprit de franche camaraderie, ainsi que deux ou trois ennemis (qui peuvent être méchants ou gentils, ça dépend un peu du camp que l'on choisit).

L'ensemble de l'oeuvre se présente sous la forme de beaucoup de bouquins, séparés de façon commode par "campagne".

Les Campagnes sont décrites dans les Livres :

1) Les Livres du Nord;

2) Les Livres du Sud ;

3) Les Livres de la Pierre Scintillante ;


L'originalité de l'oeuvre tient en particulier dans les patronymes des personnages principaux. Nous retrouverons ainsi :

Toubib qui est non seulement médecin de bataille, mais aussi humouriste et écrivain;

Corbeau qui, comme son nom ne l'indique pas, n'a jamais sût volé;

Gobelin qui est laid comme un pou (nous ne savons pas si le pou est réellement plus laid que le gobelin);

Qu'un Oeil, qui n'en a pas deux;

et plein d'autres (Roupille, Madame, Le Dominateur, surement l'un ou l'autre Kevin et Vanessa mais ça reste improbable)...


Aussi, l'oeuvre est présentée à la 1ère personne du singulier, car l'écrivain est toujours l'un des membres de la Compagnie. De préférence, celui qui sait écrire et lire. On dirait pas, mais il s'agit d'une condition sinequa non.



La Campagne du Nord (ou les Livres de Toubib, ou les Lives du Nord) :

Le Livre I : plantons le décor tous ensemble (dans le dos, ou ailleurs....).

Après avoir servi avec honnêteté dans la belle ville quelque peu pourrissante et décadente de Béryl, la Compagnie Noire, compagnie de joyeux lurons, est employée par le Légat de l'Empire du Nord. Ceci juste après une grande fête bien arrosée qui a quelque peu débordé du cadre du simple barbecue entre amis. Oui, le fait que la moitié de la ville ai été brulée, et qu'un grand nombre de personne sont mortes en allant dire au revoir à la Compagnie justifie le terme "débordé". Certains historiens prétendent même que ça a été la plus importante fête de ce coté ci de la mer depuis des décennies. Mais là n'est pas le sujet.

Déjà, là, tout de suite, on sent le coup foireux. Le Légat parle étrangement, et pis les sorciers - j'avais pas dis qu'il y a des sorciers ? mais on fait pas une aventure en suivant des gens qui sont normaux ! sans sorcier, point ne sert de courir comme le phacochère - parlent entre eux d'un mal étrange. Le suspense est à son comble. En plus, personne sait qui est l'Empire du Nord, et le Capitaine (ou Clipitaine selon les traductions) est quelqu'un de secret qui veut pas trop dire ce qu'il pense. Autant dire qu'on sait pas grand chose.

Lorsqu'enfin, la Compagnie pose le pied dans l'Empire, elle découvre qu'une confrérie de joyeux hippies met le boxon de partout, et remet en cause l'ordre établi. Curieuses revendications, surtout lorsque le pouvoir en place est une dictature de la plus belle espèce, et que la dirigeante -oui, il y a égalité des sexes, et c'est UNE dirigeante- est juste la plus puissante sorcière ayant jamais existé. Mais comme elle est sympa comme tout, elle se préoccupe de son peuple, et matte par le sang les révoltes désorganisées et mal-odorante de va-nu-pieds qui contestent son autorité. Y en a, j'vous jure. Bref. Où en étais-je ?

Ah oui. La Compagnie, donc, prend la route, comme d'habitude, allant de place en place, pour faire ses représentations. Partout, c'est un triomphe, à tel point que leur réputation les précède, et que les hippies les aiment tellement qu'après leur passage, il n'y a plus de hippies (des esprits chagrins prétendent qu'il y aurait derrière cette histoire des disparitions, et autres, mais nous y reviendrons peut être... peut être ai je dis! ). Mais l'Empire de la Dame (comme s'appelle la dirigeante) est gangrené de l'intérieur. Et certains se verraient bien soumis au Dominateur (ex-mari de la Dame, présentement enseveli sous des tonnes de sables, mais pas mort pour autant, car c'est aussi un grand magicien très méchant) plutôt à la Dame, car le machisme étant ce qu'il est, on ne peut décemment être mal dirigé que par un homme. Il y a des choses intolérables !

En découle machinations, jeux politiques. Et notre petite compagnie pendant ce temps ? Ben elle passe le temps, tantôt dans un château pendant les affres de l'hiver (le château étant judicieusement placé le plus au nord possible, et avec des portes qui ferment mal, mettant ainsi les membres de la Compagnie de mauvaise humeur, ça aura son importance par la suite), tantôt à ma montagne, rarement à la mer...

Finalement, la Dame demande une représentation publique de la compagnie, au pied de son château. Dans sa grande bonté, elle autorise 250 000 braves gueux à venir applaudir les performances de nos artistes. La représentation dure plusieurs jours, et les gens sont tellement hypnotisés par l'habilité et la prestance de nos héros qu'un grand nombre oubliera de manger, ou de boire, bref, et qu'ils décéderont par paquets de mille. Ou parfois plus.

Ce qu'il ne faut pas retenir de ce livre :

1) Les lapins sont toujours meilleurs en ragoût que cru.

2) A choisir entre avoir des bras de 4m de long, ou avoir toujours 4 canards derrière soi, il vaut mieux répondre Obi Wan Kénobi.

Livre II : où on découvre qu'il peut faire encore plus froid que dans le premier livre.

L'intrigue se passe à Génépy, charmante bourgade au nord de l'Empire du Nord (ouais, ça fait très au nord). Le climat est réputé agréable, il y fait chaud (enfin, une température supérieure à zéro) pendant 2 mois dans l'année. Le reste du temps, les gens restent chez eux, et jouent aux cartes, ou s'adonnent à d'innocents petits trafics (usuriers véreux, meurtres, et longues soirées chez de jolies femmes aux charmes payants).

Nous suivons l'action d'après 2 personnages. L'un d'entre eux est Toubib, déjà connu, de la Compagnie. Il nous raconte comment sa petite troupe de joyeux drilles va être envoyés dans la cité de Génépy, pour faire des représentations aux populaces locales, afin de leurs faire oublier que quand on mange pas, on a faim. Le deuxième présente toutes les caractéristiques du plébéiens nécessitant l'intervention de notre compagnie. Il est écroulé sous ses dettes, et n'arrive que difficilement à chauffer son auberge. (Toutefois, nous constaterons que les populations des villes froides des Alpes, par exemple, affectionnent les génépy pour réchauffer leurs corps pendant les longs mois hivernaux. Ce que ne semblent pas faire les habitants de Génépy, et si vous voulez mon avis, c'est très bête.) Ce qui est bien dommage, car une auberge froide, c'est autant de clients en moins (soit qu'ils viennent pas, soit qu'ils meurent de froid...).

En passant, nous vous fournissons la recette du Génepy, attention, la réglementation en vigueur limite en nombre de brin les récoltes...

- 1) trouver un coin à génépy (c'est la partie difficile). 
- 2) découper proprement les tiges de génépy au couteau, en prenant bien soin d'en laisser quelques une sur les touffes, pour permettre le maintien de la croissance de la plante. 
- 3) ramener les brins (maximum 120 par personne) dans la vallée, avoir des ampoules, passer à la pharmacie, et négocier pour avoir de l'alcool à 90°. oublier d'acheter des pansements pour les ampoules. 
- 4) aller dans sa cuisine, et sortir les bouteilles spécialement conservées. 
- 5) Pour un litre de génépy, mettre pèle mèle 40 brins de génépy, 40 sucres, 1/2 litre d'alcool à 90°, et compléter par de l'eau. 
- 5bis) Variante : au lieu de laisser tremper les brins, mettre l'alcool au fond d'un récipient un peu grand, et suspendre au dessus les brins de génépy. Ils ne doivent dans ce cas pas toucher le liquide. Ne pas s'occuper du sucre. Ni de l'eau. 
- 6) fermer la bouteille, et laisser macérer pendant 40 jours minimum. 
- 6bis) variante : sortir les brins au bout de 40 jours, verser l'alcool pur dont les vapeurs ont permis de récupérer l'essence de génépy, et verser le tout dans des bouteilles, rajouter 40 sucres par litre. 
- 7) attendre les longs mois d'hiver pour boire le génépy au coin du feu. 

Bref, ce petit bonhomme, appelé Marron en raison de son teint pâle comme un postérieur d'Inuit, galère gentiment pour se sortir de la misère qui est omniprésente dans la ville. Mais Corbeau (déjà rencontré dans l'épisode précédent), qui est quelqu'un de gentil et doux, lui propose une combine pour gagner presqu'honnêtement de l'argent. La combine est simple. Dans un château au dessus de la ville, les résidents désespérants de voir moult cadavres dans les rues de la ville, rachètent les défunts. Toutefois, il n'est pas exclu que ce soit malhonnête, donc nos deux larrons vont faire ça de nuit. De préférence, quand il fait très froid, parce que les morts sont plus morts dans ces cas là.

Marron, con comme un balais, découvre avec joie les plaisirs simples issus des commerces illégaux. Avec l'argent, il rembourse ses dettes, répare son auberge, et se dépèche de retourner contracter de nouveaux crédits auprès des usuriers toujours véreux de la ville. Dans le simple but de plaire à une femme. Avons nous précisé que les femmes vendent leurs charmes pour survivre dans cette ville ?

A ce moment précis du résumé, je vous sens tendu. Et vous vous dites "mais diantre, il ne nous parle que très peu de la Compagnie pendant ce temps!" et vous avez raison. Pour la simple et bonne raison qu'il y aurait certainement beaucoup à dire, mais que là, ils sont à table. Et qu'on dérange pas les gens quand ils mangent.

Bref, Marron se retrouve dans la mouise. Je vous passe les détails subtils (trahison, combats dans les rues, et autres moment de détente dans les catacombes de la ville), toujours est il que là, la Compagnie a fini de manger. Ils sont envoyés par l'un des généraux pour vérifier la température du public de la ville. Toutefois, et comme je me tue à vous le répéter depuis tout à l'heure, dans l'ensemble il fait froid. Et même si souvent, lorsqu'il fait froid dehors, il fait chaud dans le dedans du coeur des gens, là, il fait juste froid. Trop froid. Bref, le public est assez mitigé devant l'approche de la Compagnie.

Dépités par le peu de reconnaissance dont ces affreux prolétaires font preuve à leur égard, les Compagnons (parce que j'en ai marre de dire "les membres de la Compagnie") décident avec l'accord de le Clipitaine (ou Capitaine, ou Ours, suivant les traductions) de faire un spectacle de grande envergure sur la colline du château. Du château dans lequel on rachète les corps (l'intrigue est super bien ficelée vous noterez). Là, c'est un déchainement de pyrotechnie, de magie, de courses poursuites de clowns à la lueur de torche. En toute franchise, une apothéose. Un ultime spectacle en l'honneur de la Dame. Même le Dominateur consent à sortir de son sommeil pour venir regarder ces merveilleux acrobates, et leurs boutades hilarantes. Bon, mine de rien, la Dame vivrait mal le retour de son mari, et décide donc de le renvoyer dans sa crypte, naméô.

Sur ces entrefaits, la Compagnie, dont le moral ne s'est pas arrangé dans le frisquet hiver, décide que ça suffit, et qu'il est temps de changer d'employeur. Ils écoutent pour cela le seul qui sait lire un contrat, à savoir Toubib, qui prétend que chez les hippies-qui-puent, il y aurait de l'embauche. Par ailleurs, comme il est pas bête, il découvre qu'une pupille de la Compagnie, surnom de code "Cherie" (et après on se demande pourquoi les femmes vendent leurs charmes, avec des surnoms aussi tendancieux) serait en fait la réincarnation d'une Sur-Hippie, le genre de leader qui pourrait renverser un gouvernement.

Et c'est bien ce qu'ils décident d'aller faire.

Ce qu'il ne faut pas retenir de ce livre :

1) L'univers n'a pas fini son expansion.

Livre III : dans lequel on apprend qu'être un hippie-qui-pue peut rapporter gros.

Ce livre rajoute encore une intrigue.

Résumé du tome 1 : on suit les aventures de la Compagnie, au travers de l'oeil de Toubib;

Résumé du tome 2 : on suit les aventures de la Compagnie, au travers de l'oeil de Toubib, mais aussi les aventures dans la ville de Génépy, sous l'oeil de Marron;

Résumé du tome 3 : on suit les aventures de la Compagnie, au travers de l'oeil de Toubib, mais aussi les aventures dans les tumuls, sous l'oeil de Choucas (qui va s'avérer être un ancien copain), mais aussi les aventures dans les tumulus à l'époque d'un magicien nommé Bommanz, qui a participé à l'éveil de la Dame, il y a trois cents ans... Donc, on suit 3 intrigues qui sont toutes liées !


Reprenons :

Nos amis ont donc décidé de fuir Génépy et la Dame (quel beau zeugma), pour passer à l'ennemi, en l'occurrence Chérie (aussi connue sous le nom de la Rose Blanche). Nous les retrouvons quelques années plus tard, passablement vieillis et aigris, reclus dans un désert étrange, appelé la Plaine de la Peur. Forcément avec un nom pareil, ce sont pas les touristes qui affluent, et nos compagnons s'emmerdent sec. Ils en sont arrivés au point qu'ils vivent dans un trou, qu'ils imaginent des baleines volantes, et des menhirs qui parlent. Franchement, si des enfants me lisent, sachez que les drogues, c'est mal.

Le temps passe donc, doucement, Chérie se mettant en quatre pour programmer, en tant qu'impresario en chef de la Compagnie, les prochains mouvements pour renouer avec le succès. Mais voila-t-y pas que la Dame, qui est toujours une puissante sorcière, décide qu'il est temps d'aller avouer son amour à Toubib (qui n'est qu'un pauvre mortel). Elle se rend donc dans la Plaine, avec pour objectif de le charmer... Et elle réussit la coquine ! Toubib la ramène donc dans le trou de la Compagnie, officiellement pour qu'elle puisse présenter ses salutations à Chérie, mais officieusement, on se doute qu'il a une idée derrière la tête, le cochon !!

Or, il se trouve que Chérie et la Dame, après avoir bu un thé au LSD, décident qu'elles sont presque copines, et partent ensemble voir s'il y aurait pas la possibilité d'aller faire une grande représentation sur la tombe du Dominateur. La Dame avance comme argument que, puisqu'il a fait l'effort de se montrer à Génépy (et c'est sacrément loin de son lit!) pour un spectacle, c'est quand même la moindre des choses de lui offrir une représentation privée. La Compagnie s'ébranle donc, à dos de baleines volantes (ok, en fait, ils ont surement pris un autre transports, mais les seuls témoignages que nous avons proviennent des protagonistes, qui certifient sur l'honneur avoir fait le trajet à dos de baleines volantes...) pour se rendre dans un coin tout pourri, où il pleut tout le temps, les Tumulus.

Il convient ici de faire une petite pause, et de vous rappeler qu'il faut prévoir où un parapluie, ou un ciré, ou tout autre protection contre la pluie lorsque l'on se rend dans des pays humides comme la Bretagne par exemple.

Donc, nous retrouvons nos amis dans les Tumulus. Il convient de préciser que pour d'obscurs raisons de magie, Choucas (qui s'avère être Corbeau, mais qui n'a pas beaucoup d'imagination pour les surnoms) est coincé dans une espèce de dimension parallèle, tout comme Bommanz. Sauf qu'il y a une histoire qu'un est bloqué physiquement et l'autre juste mentalement. Ici encore, nous pouvons trouver une analogie aux risques liés à la consommation de psychotropes chimiques. Il n'est pas difficile de conclure que Corbeau et Bommanz sont "perchés" suite à un bad-trip. Mais nous aurons le loisir d'en discuter peut être plus tard.

La Compagnie décide donc de faire au plus vite l'installation de la scène, et durant plusieurs jours, malgré la pluie, ils œuvrent pour nettoyer les lieux des détritus d'anciennes représentations. Le temps presse, car la pluie tombe sans discontinuer, et qu'il y a forte à craindre que la tombe du Dominateur ne soit envahie par l'eau de la rivière voisine. Et ça serait bien dommage d'avoir fait tous ces efforts pour que le Dominateur soit emporté au loin par une vulgaire rivière.

Alors que tout semble prêt pour le grand jour, voila que la rivière prend de l'avance, et libère le Dominateur. Mécontent de se faire réveiller, celui ci décide que puisque c'est ainsi, il va redevenir le Maitre du Monde. La Dame et Chérie, féministes convaincues, décident de ne pas laisser le pouvoir à un macho égocentrique, qui se fait appeler par un surnom de sado-masochiste de bas étage. Elles décident d'envoyer tout ce qu'elles ont : la Compagnie doit réaliser une prestation parfaite, pour détourner l'attention du Dominateur, et permettre qu'on lui tape le crane, qu'il tombe dans les pommes, et qu'on l'enterre avant de planter une joli petit arbre magique (certainement un plan de cannabis) sur la tête pour l'empêcher de recommencer à nuire.

Tous les Compagnons font le maximum. L'attente est telle que certains meurent, oubliant de respirer. D'autre meurent, noyés sous la pluie d'applaudissement du public, venu en grand nombre. Le Dominateur lui même se laisse prendre au piège. Et il en découle l'opération "tape-évanouissement-enterrage-plantation-congratulations" tant attendu.

La Compagnie est décimée. La plupart ont tout donné pour réussir la représentation, et ils ne sont plus que sept. Ils décident donc de partir, profitant du désordre ambiant, pour éviter de se faire reprendre par les forces de police. Il faut reconnaitre qu'il n'ont pas tous leurs papiers à jour. Certains auraient même des casiers judiciaires.

Et c'est sur ces émotions fortes que se finissent les aventures de la Campagne du Nord. Ils arrivèrent cinq cent, et par un prompt renfort, furent par moment presque deux milles, mais finir à sept.

Ce qu'il ne faut pas retenir de ce livre :

1) Johnny Halliday aurait dit qu'il porte des lunettes ATOLL....

Ce qu'il faut retenir de ce livre :

1) les drogues, c'est le mal...



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