Lapidation à coup de figues molles
La lapidation à coup de figues molles est à la fois une méthode d'exécution et un oxymore. Et comme toutes les méthodes de mise à mort oxymoriques, elle est à la fois cruelle et rarissime. La lapidation à coup de figues molles entraîne une mort lente par asphyxie ou par indigestion. Elle est comparable en cela à la pendaison à l'élastique, la décapitation au fil à couper le beurre ou la noyade dans du sirop d'érable.
Historique
La première (et dernière) lapidation à coup de figues molles aurait eu lieu il y a 450 000 ans, près du site de Tautavel, dans les Pyrénées-Orientales françaises. La frénésie de construction de tumulus et de bifaces ayant engendré une terrible pénurie de pierres, les anciens durent alors trouver un substitut pour appliquer les décisions de ce que l'on appelait la Justice. Les méthodes suivantes furent essayées :
- le jeter de condamné aux ours : l'affaire fut jugée trop risquée, l'ours distinguant difficilement le condamné et les exécuteurs ;
- la défenestration forcée : la fenêtre n'étant pas inventée à l'époque, les coûts, aussi bien financiers que temporels, nécessaires à la création d'une première ébauche de vasistas furent jugés trop importants pour une application rapide de la peine. La solution fit alors l'objet d'un vote qui abouti à son abandon par un résultat de 50% contre 48%. Les 2% des votants restant votèrent pour leur part la création d'un collège d'experts chargés de faire un rapport sur la question (en raison du faible score obtenu, ce collège n'obtint finalement pas les budgets nécessaires à sa création). ;
- le décès par arrêt de la vie : la solution ne répondait que partiellement au problème.
C'est donc logiquement et naturellement que fut essayée la lapidation à coups de figues molles, en lieu et place de pierres.
Ce mode d'exécution aurait alors pu se répandre dans toute l'Europe Néandertalienne. Ce ne fut pas le cas. La famine suscitée par cet usage peu conventionnel des stocks de nourriture dégénéra rapidement en une guerre civile au sein de la tribu. Les quelques survivants décidèrent que l'utilisation de la figue pour rendre la justice était trop dangereuse. Les figuiers furent déclarés tabous et leur culture fut proscrite. Cela explique en partie la très bonne adaptation des figuiers sauvages dans le sud de la France, faute d'espèce domestiquée concurrente.
L'unique spécimen ayant subi l'infâme châtiment de la lapidation à coup de figues molles reste donc l'homme de Tautavel. Seuls ses ossements nous sont parvenus car les figues étaient trop mûres et ne se sont pas fossilisées correctement.
La lapidation à coup de figues molles de nos jours
De nos jours, la lapidation à coup de figues molles reste plus souvent une menace que l'on trouve sur les forums internet et qui vise généralement un Kevin, bien que ce dernier ne comprenne pas forcément le concept d'oxymore.