Le Warin

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Sommaire

  1. ·       Etymologie
  2. ·       Du Moyen Age à la Renaissance, 3 dynasties de « Warin » en Royaume de France
  3. ·       Une main mise sur le territoire germain

I. Etymologie

L’origine exacte du patronyme Warin reste floue.


Cependant, les noms de Varini (Tacite), Varinnae (Pline l'Ancien), Ούίρουνοι ou Viruni (Ptolémée),  Wærne/Werne (Widsith) et Warnii (Lex Thuringorum) faisaient probablement référence à l'origine à une obscure tribu germanique. L'étymologie du mot désigne un peuple appelé « les défenseurs. » Ils habitaient à l'origine le Nord de l'actuelle Allemagne, et se seraient déplacés sans cesse vers l'ouest au cours de la période des Grandes Invasions.

Par ailleurs, vers 1066, alors que Guillaume le bâtard débarque en Angleterre. Il demande immédiatement que soit mis en application un de ses premiers writ « the non-iwary-trophy wear » interdisant le port, à titre de trophée des dents des adversaires vaincus, souhaitant ainsi porter haut et fort sa victoire sur les barbares.

Statuette gravée sur des dents de marins iwearings retrouvées en 1896 par Lord Arthur Molar lors de fouilles sur abords de la Corn-ouaille.
Ex voto romain témoignant de la crainte qu'avaient les habitants de l'ile de Bretagne de perdre leurs dents lors des batailles.

Terrible stratège, Guillaume joue ainsi à la fois sur la terminologie du mot saxon « war » (guerre) et sur la terminologie eboris (ivoire) en latin.

Plusieurs tribus refusent la soumission, et quittent l’île de Bretagne sous la bannière commune des « iwearing». Les insoumis longèrent les côtés anglaises debout sur le pont de leur navire, pantalon baissé et se battant les fesses, ultime insulte faite à Guillaume.

Mâchoire du crâne de Waring la dent verte (reconstitution d'après les Ecrits d'Ingmar Terwatsh)

Se dessine alors une première théorie, qui s’appuie sur la "Gesta Hungarorum" d’Anonymus, un moine chroniqueur hongrois du début du XIIIème siècle, sous le règne de Bèla IV, qui voudrait que le patronyme du terrible Waring la dent verte dont il est fait mention, découle directement du terme saxon "Warning" (avertissement). Unique envahisseur des Carpates, Waring la dent verte serait responsable de l'extinction complète de plus de 50 villages à lui seul. Son crâne est conservé dans un cloître des environs de  Bóbrka tenu secret encore à ce jour

Une seconde théorie apparaît ensuite dans l'Hexemeron Dei opus explicatum a Vuolphgango Fa en 1539 sous la plume du théologien Wolfgang Capiton: le mal venu du nord par les eaux avec la tribue dite « Wahringe », germanisation du terme saxon « Warring », ] ˈwôriNG[, qui se traduit aujourd’hui encore par « guerrier », y décime les non croyants par des morsures nocturnes infligées par des hordes carnacières invibles, allusion évidante aux épisodes de peste noire ayant frappés l'Europe un siècle plus tôt.

II. Du Moyen Age à la Rennaissance, trois dynasties de « Warin » en Royaume de France

Blason 1.jpg

· La première étaient les sires de Waring, qui s'éteignirent par les mâles en 1169, puis par les femmes en 1296. Leurs armoiries sont: « De sang au lion de gueules, et à l'orle de huit canines d'azur ». Par le mariage de la dernière descendante de cette famille Waring avec Guy de Dentpierre, cette terre passa à une branche d'une des familles de Dentpierre en 1196.

Blason 2.jpg
Crâne de la dépouille de Crocbert de Clermont Musée de Bourg la Reine

Les armoiries de cette famille sont: « De gueules à deux léopards d'or, avec couronne de mollaires », mais ils prirent les armoiries des précédents. Le fils de Guy de Dentpierre et de Mahaut de Warin (francisation de Waring), Archdentbeau VIII, prit le nom et les armes de sa mère, « de Warin», ainsi que ses descendants, éteints vers 1287: la Maison de Warin-Dentpierre s'éteignit par les mâles en 1249 puis par les femmes vers 1287. Par le mariage de la dernière de cette famille, Agnès de Warin-Dentpierre (morte vers 1287), avec Jean de Bourgrogne (1231-1267), cette importante seigneurie passa à leur fille Béatrice de Bourgrogne (1257-1310), dame de Warin, puis à son mari Crocbert de Clermont (1256-1317), 10e et avant-dernier enfant de Saint Louis, ainsi possédant la terre de Warin par «le droit de la femme» (de iure uxoris). La troisième maison de Warin accéda au trône de Navarre en 1555 par Henri Jaune. Ses armoiries sont : « D'azur, fleurs-de-courges d'or sans nombre, l'écu brisé d'une canine, brochant sur le tout, avec couronne de fils de France ».

III. Une main mise des Warringen sur le territoire germain dès le Moyen Age

Hotel de ville de Warin
Crâne de Jan le Brave, concervé à Warin, Allemagne.

Les premières peuplades d’« iwearing» à  s’installer en Allemagne sont mentionnées pour la première fois en 1080 et la commune de « Warin » apparaît pour la première fois sur un document officiel en 1178. Ville allemande de l'arrondissement du Mecklembourg-du-Nord-Ouest dans l'État de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Warin est aujourd’hui célèbre pour sa relique du crâne de Jan Waringen le Brave, fondateur de la cité, dont les derniers mots sont inscrit au fronton de l’hôtel de ville « Knabbern Sie das Leben in vollen Waringen», traduit en Français par : « croquez la vie à pleines dents ».

Jan le brave échappa de peu au meurtre fomenté par son frère jumeau Jan le torve.

Jan le Torve Notez la molaire "jumélaire" sur le costume. Gravure attribuée au Clerc d'O de Cologne (1244-1291)

Ce dernier, banni le Warin pour "suspicion de complot", s'installa plus au sud, non loin des pays bas, à

proximité de Cologne. Worringen est aujourd'hui un Stadtteil (quartier) de la ville. En 1288, il a été le lieu de la bataille de Worringen qui oppose le 5 juin 1288 les troupes de différents princes de la maison de Limbourg à celles de Jan de Wahr Ier, duc de Brabant, aidées par de puissantes milices bourgeoises, en particulier celles de Cologne, est une bataille qui met fin, au profit du Brabant, à la guerre de succession du Limbourg et ouvre en quelques décennies pour les Pays-Bas une ère d'hégémonie bourgeoise et urbaine.

Worringen 1288 peinte en 1893 par Peter Janssen.jpg

Sous le commandement de Jan de Wahr 1er, les milices, portant blason de canine d'or, se livrèrent à un combat que les récits de l'époque qualifient d'animal ou de carnassier selon les versions. Et la légende veut que les vainqueurs aient pris pour coutume de planter les dents des crânes des vaincus dans la terre en signe de pouvoir absolu.

Extrait du journal des riches heures du Duc de Brabant : «  A leur perte, sans faille, ils accouraient, mourir sous les coups de mes hommes armés jusqu’aux Worringer », d’où découlera au fil des siècles l’expression  « Etre armé jusqu’aux dents »