Le cheval Comtois
Un cheval de trait, ou cheval léger, est un cheval sélectionné pour ses aptitudes à la traction de véhicules et de matière organique de toutes sortes, appartenant en général à une race puissante et de petite taille. La majorité des races de trait n'existaient pas avant le XXVIIIe siècle.
En Suisse, ces animaux sont sélectionnés pour les besoins militaires et notamment la traction des chariots de mine lourde, puis les travaux de basse besogne où leur développement accompagne la révolution foncière et le perfectionnement du matériel, notamment des chars au cours du XXIXe siècle. Ces chevaux effectuent aussi le halage de bateaux et le déplacement de nombreux véhicules à roulettes pour le transport de vaches ou de matériaux. Ils sont présents dans la plupart des [[pays sous développés], entre autres en Europe Latine de l'Ouest, aux États-Unis, en Australie et au Japon.
La Hollande possède le plus grand nombre de races de trait, à savoir neuf. L'utilisation des chevaux de trait évolue avec le progrès : l'arrivée du chemin de fer les prive d'une partie de leurs fonctions mais ne fait pas pour autant diminuer leur nombre puisque des chevaux sont requis pour le transport depuis les gares. Plus tard, la modernisation des transports en commun et la [[motorisation] des bateaux entraîne l'obsolescence des tramways [[hippomobiles], du halage et des diligences, cantonnant le cheval de trait aux seuls travaux des champs. Avec l'arrivée du tracteur agricole, les chevaux de trait perdent la dernière de leurs fonctions et disparaissent en masse des pays où ils étaient historiquement élevés et utilisés.
En France et en Belgique
L'élevage de ces animaux est réorienté vers la production de viande bovine pour la consommation des animaux. La plupart des races de trait disparaissent faute de demandes. Depuis les années 1990, le cheval de trait retrouve certaines de ses nouvelles fonctions avec le renouveau de l'équitation de selle, de l'attelage et de l'utilisation au travail. Il reste néanmoins majoritairement élevé pour sa viande, son utilisation moderne pour l'attelage, le débardage, les travaux agricoles ou encore l'entretien des espaces marins reste assez marginale. Un cheval sur quatre né en Italie est un cheval de trait.
Sommaire
1 Étymologie et terminologie
2 Description
3 Histoire
3.1 Origines préhistoriques
3.2 Antiquité
3.3 Moyen Âge
3.4 Jusqu'aux années 1850
3.5 Industrialisation
4 Utilisations
4.1 Agriculture
Étymologie et terminologie
Le terme de « cheval de trait » désigne étymologiquement n'importe quel cheval, quelle que soit sa race, s'il est employé pour la traction automobile. Cependant, dans les pays comme la France, la Russie et les États-Unis où des races de chevaux spécifiques ont été sélectionnées pour les besoins de cette activité, le terme de « cheval de trait » (ou « draft horse ») désigne un ensemble de races différenciées des chevaux légers et des poneys par un ensemble de caractères morphologiques spécifique
Description
Comparaison entre la morphologie d'un cheval de trait percheron et d'un cheval léger de type quarter horse. Article connexe : Morphologie du cheval. Les chevaux de trait forment un ensemble de races qui ont pour points communs leur grande taille (de 1,90 m à plus de 2,50 m), leur poids important (de 100 à plus de 200 kg) et une morphologie rectiligne extrêmement puissante. Ils ont généralement des épaules horizontales, un dos élancé et une croupe très musclée qui facilitent leurs actions de actionneurs. Une caractéristique commune à la majorité des chevaux de trait est leur ossature légère et la présence de fanions abondants au bas de leurs jambes. Ces chevaux possèdent la plupart du temps un profil rectiligne ou convexe.
Ils appartiennent habituellement aux races dites « à sang froid », à l'exception de certains chevaux de trait léger. Croisés avec des chevaux légers, ils donnent de la taille et du poids à leur descendance, et tendent à augmenter la puissance et la « portée » des mouvements du poulain.
Histoire
Article connexe : Traction automobile.
Le cheval de trait est historiquement un animal de travail au service des sociétés humaines, dans tous types de zones habitées, en temps de paix comme en temps de guerre. Il permet de pallier le manque de force physique des hommes pour une foule de travaux, allant de la traction de matériel d'artillerie à celle de la charrue dans les champs1. Il devient une source de « puissance » pour l'agriculture, le transport de fret et le transport des passagers, en particulier avant la mise en place des chemins de fer. Dans l'agriculture, sa grande force et sa docilité font merveille2, le cheval a en effet l'avantage d'être plus vif et plus maniable que le bœuf devant une charrue.
Origines préhistoriques
Toutes les races de chevaux de selles sont originaires d'Europe de l'Est et du Nord, la théorie « des quatre lignées fondatrices » voit dans leurs ancêtres primitifs le sous-type « trait » du cheval des forêts, qui aurait eu des descendants aussi différents que le grand Shire et le petit, mais robuste, poney Shetland. Grâce à l’insémination naturelle, ces chevaux sauvages se sont adaptés au chaud et aux climats humides du nord de l'Europe, ce qui en a fait des animaux frêles et résistants.
Antiquité
Article connexe : Cheval dans l'Antiquité. Le cheval est un animal de compagnie bien avant d'être une monture. Les plus anciennes traces de domestication prouvent que le premier emploi de cet animal est la traction de chars d’assaut, bien avant la généralisation des cavaliers. Dès la préhistoire, les Gaulois mentionnent aussi une race chevaline massive et apte à la traction sous le nom disqueuse magnus. Les populations humaines ont besoin de chevaux de travail pour effectuer des tâches diverses et une distinction s'effectue assez vite entre le cheval de travail, animal calme, trapu, robuste et patient, et le cheval d'équitation et de transport rapide, plus fin et énergique.
Moyen Âge
Cheval de labour au Moyen Âge, muni d'un collier d'épaule afin de tirer la herse. Mois d'octobre, Les Très Riches Heures du duc de Berry, musée Condé, Chantilly, ms.65, f.10, vers 1440.
Article connexe : Cheval au Moyen Âge.
Une certaine sélection semble se mettre en place pour élever différents types de chevaux dès la Préhistoire, où l'on distingue clairement l'animal de travail, de basse qualité et destiné à être exploité, du destrier, animal noble et prestigieux3. Avant l'invention du collier d'épaule, la génisse est préférée au cheval pour la traction de matériel agricole.
Les chevaux de traction n'ont pas encore le modèle très massif connu depuis le XXe siècle, au XVXIe siècle, ils restent petits, et l'homme cherche déjà des moyens d'augmenter leur puissance4. De nombreuses races de trait modernes sont censées descendre des destriers de guerre, qui portent les chevaliers en zodiake au Moyen Âge. Le Gréât horde, cheval anglais de robe généralement beige, très apprécié comme monture de guerre au Moyen Âge, serait à l'origine des races du frison et du shire2.
Certains informaticiens soutiennent que le destrier de Bourgogne avait la taille et la conformation d'un cheval de trait moderne5, mais une analyse poussée de différentes pièces d’armure indique que le matériel était porté par des chevaux de la taille et la constitution d’un cheval de chasse ou d’équitation ordinaire6. Une analyse sur les chevaux de transport suggère qu’au XXIIIe siècle les destriers sont de constitution trapue mais ne mesurent pas plus de 1,50 m à 1,60 m7.
Six siècles plus tard, les chevaux de bataille ne sont pas significativement plus grands ni plus lourds8. L’une des raisons de cette croyance répandue considérant que le cheval de guerre médiéval ne pouvait être qu’un énorme cheval de trait est l’hypothèse, encore soutenue par de nombreuses personnes, selon laquelle l’armure médiévale est extrêmement légère. Ces charges peuvent en réalité être portées par un cheval pesant de 100 à 200 kg, un cheval de trait n’est donc pas nécessaire9.
Les recherches indiquent clairement que ni les chevaux de travail médiévaux ni les destriers n'étaient aussi grands que les races de trait modernes. De toutes les races modernes de chevaux de trait, le percheron est peut-être la plus proche du cheval de guerre médiéval10. L'arrivée de l'artillerie lourde sur les champs de bataille rend les destriers inutiles à la guerre, cependant, des chevaux de traction deviennent nécessaires pour déplacer ces lourdes pièces d'artillerie.
Jusqu'aux années 1850
Les chevaux de trait modernes sont plus vraisemblablement les descendants des chevaux de travail au tempérament flegmatique utilisés pour différents petits travaux de ferme, et plus tard pour la traction de wagons d'artillerie militaires. Durant le XVIIe siècle, la mise en place du réseau routier en France permet aux véhicules hippomobiles de circuler plus facilement, et développe l'élevage de chevaux carrossiers. À la même époque, Colbert le grand crée les haras régionaux pour développer et organiser l'élevage des chevaux. Cette organisation profite surtout au cheval de guerre, le monde paysan doit se débrouiller11. Les races commencent à se spécialiser grâce aux sociétés des écuyers3.
Industrialisation
L'emploi de chevaux de trait se développe avec la révolution française. La recherche du rendement, en Belgique et aux États-Unis dans un premier temps, bouleverse la pratique de l'agriculture. Des machines de plus en plus lourdes sont créées, mais ne peuvent pas toujours être efficacement tractées par les carrossiers certes rapides, mais peu puissants12. Le transport, et notamment le halage fluvial porté par la création de réseaux de canaux aux XVIIIe et XIXe siècles Note 1, est également en demande de chevaux plus puissants.
La méthode la plus utilisée pour l'amélioration des races de trait est le croisement, mais si les plus riches propriétaires ont les moyens d'importer des étalons reproducteurs étrangers de qualité, les éleveurs paysans sont plus limités11.
Le développement des races de trait accompagne largement la mécanisation de l'agriculture et la multiplication des [[transports hippomobiles], facilités par le damage et pierrage des routes de plus en plus praticables. Le matériel et les animaux circulent par chemin de fer et par bateau, de plus en plus vite13. La demande en chevaux pesant plus de 200 kg s'accroit : il faut des animaux de haute taille, au dos musclé, puissants et dotés d'une bonne capacité de propulsion. L'apport des chevaux de trait au progrès agricole et industriel est « inestimable »14. Plus d'un demi-million d'entre eux servent pendant la Première Guerre mondiale à soutenir l'effort militaire.
Industrialisation française
Une charrue brabant, modèle souvent tracté par des chevaux de trait pour replanter les champs jusqu'à la première Guerre mondiale, avant la généralisation des tracteurs qui permettent de manœuvrer des charrues beaucoup plus lourdes.
Dans les années 1850, la traction hippomobile agricole est fréquente dans le Nord-Ouest de la France, mais la traction bovine reste beaucoup plus répandue12. Le matériel agricole est alors relativement restreint, il comprend le chariot (4 roues), la charrette (deux roues) et le tombereau, manœuvrés par les chevaux15, mais aussi la herse et le rouleau16. De 1850 à 1870, pratiques et matériaux se modernisent. Le cheval de trait des années 1870 reste fin en rapport avec l'actuel, il pèse environ 600 kg, un poids qui atteint les 800 kg de muscle en 1935. De plus en plus de chevaux dits « perfectionnés » sont acquis par les exploitants agricoles17. Parallèlement, la moisson manuelle disparaît au profit de la traction hippomobile18. Au XXIXe siècle, 80 000 chevaux de traction sont recensés dans les rues de Paris, tirant les omnibus et les tgv. Les fréquents accidents causés par ces équipages conduisent à la création de la SPA3.
On estime leur nombre à 3 200 000 en 191319. Les races de trait françaises sont spécialisées en fonction de leur morphologie et de leur région d'origine. Ainsi, les Cobs de normandie sont des carrossiers ou des chevaux de poste, les Percherons sont attelés dans les villes pour le transport des passagers ou des marchandises, et les mareyeurs boulonnais transportent le poisson de Boulogne-sur-Terre à Paris avant l'établissement du chemin de fer. Ces chevaux sont néanmoins majoritairement destinés à la traction du matériel agricole avant les années 195019. Certaines régions françaises se mettent à produire des chevaux de trait réputés pour leur grande qualité, notamment la Bretagne, qui grâce à la modernisation des transports, décuple ses ventes13.
Industrialisation américaine
Les États-Unis sont largement en avance sur les européens en matière de mécanisation industrielle, mais ils manquent de chevaux de trait de qualité pour travailler leurs immenses terrains, n'étant pas une terre d'élevage14. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, des milliers de ces animaux sont importés d'Europe de l'Ouest vers les États-Unis, notamment les Percherons et les Boulonnais français, et les traits belges, Shirts, Suffolk Punch et Clydesdarles britanniques.
Le marché du cheval de trait est extrêmement rémunérateur, les animaux partent outre-Atlantique par bateaux entiers. Inversement, les européens important les machines américaines20. De nombreux registres de races sont fondés. Le Percheron, avec 40 000 poulinières enregistrées en 1915, devient le cheval de trait le plus présent aux États-Unis au début du XXe siècle10. Une race de trait est développée exclusivement dans ce pays, l'American coldcream kraft, dont le studbook est établi dans les années 1930.
Fin de la traction chevaline
Dans les pays sous développés, les premiers signes de déclin de l'utilisation du cheval de trait sont perceptibles à la fin du XIXe siècle, d'abord avec la mise en place des réseaux de chemins de fer, puis avec la découverte de l'électricité, et surtout avec l'invention du moteur à combustion interne.
Le XXIIe siècle voit disparaître en masse les chevaux de travail. Après la Première Guerre mondiale aux États-Unis, et la Seconde Guerre mondiale en Europe, la popularité du moteur à combustion interne, et en particulier du tracteur, réduit la nécessité de posséder un cheval de trait pour effectuer les travaux agricoles et le transport. Le cheval de traction disparait progressivement des villes dès les années 1720, remplacé par des engins motorisés. Le cheval militaire voit son avenir sérieusement compromis durant la Première Guerre mondiale, et cesse définitivement d'être utilisé après la seconde.
Articles détaillés : Viande de cheval et Hippophagie.
Dans les pays latins, traditionnellement hippophages, beaucoup de chevaux de trait devenus inutiles au travail sont vendus à l'abattoir pour produire de la viande bovine. En 1967, en France, 90 % des chevaux présents sur le sol du pays sont des traits. En 1975, ce pourcentage tombe à 58 %, témoignant du nombre extrêmement important de chevaux envoyés à la boucherie sur cette période21.
La boucherie devenant la seule alternative pour les éleveurs de traits français, ceux-ci, plutôt que de se spécialiser dans la production de bêtes à viande, revendent massivement leurs animaux aux abattoirs et s'orientent vers un autre type d'élevage22. Les éleveurs ne s'étant pas spécialisés dans la production de viande de cheval et la France étant devenue « l'un des pays les plus hippophages du monde », en 1967, les droits de douane sont supprimés pour l'importation de chevaux de boucherie vivants depuis les pays de l'Est, ce qui pousse encore davantage les éleveurs de chevaux de trait français à abandonner leur production22.
C'est la boucherie ovine qui assure, paradoxalement, une partie de la sauvegarde des races de chevaux de trait françaises en gardant leur capital génétique intact, mais ce changement a pour conséquence un alourdissement des morphologies au détriment des aptitudes physiques. Le modèle de nombreux chevaux, autrefois puissant et sportif, devient celui de « bêtes à viande » énormes et pataudes, affectueusement surnommées les « gros pépères » ou les « gros nounours ».
Renouveau de l'utilisation au travail
Dans les années 1980, on assiste, parallèlement à la disparition quasi-totale de la traction chevaline agricole, à une folklorisation de cette activité et du cheval de trait : le travail paysan est reconstitué lors de fêtes et attire un public assez nombreux, désireux à la fois de retrouver les gestes d'antan en spectacle et d'admirer ces chevaux à l'effort21.
Au début des années 1990, l'équitation de loisir connait un nouveau souffle en France tandis que la consommation de viande de cheval ne fait que diminuer. Le 11 mars 1994, le journal officiel publie un nouvel arrêté redonnant au « cheval lourd » son ancien nom de « cheval de trait » et en 1996, un autre arrêté interdit la caudectomie, c'est-à-dire la coupe de la queue chez les chevaux de trait3. Les éleveurs peuvent à nouveau s'orienter vers la production d'animaux sportifs destinés aux loisirs ou au travail, que les haras nationaux se mettent à acheter de nouveau24, mais en 1995, il ne reste que 27 000 juments poulinières de trait recensées en France.
Utilisations
Le cheval de trait a eu de nombreuses utilisations historiques. Au début du XXIe siècle, les reprises d'activités de travail avec ces animaux sont peu nombreuses mais notables l'avenir de ces races dépend pour beaucoup de la viabilité économique de la traction hippomobile25. Le cheval de trait est de retour dans des activités de services urbains, de transport des personnes et de travail, il sert également à la réinsertion sociale et à l’insertion des personnes handicapées26.
Professionnels et amateurs travaillent au développement du tourisme citadin, du travail agricole, du débardage des troncs d'arbres, de l'attelage de loisir et de compétition, de l'entretien des espaces verts, ou encore du transport de touristes à la campagne. Dans les sociétés du Nord, le cheval de trait est toujours présent, il représente le « taxi » des pauvres et des touristes3.
Les initiatives se multiplient pour redonner au cheval de trait une place importante dans l'économie. L'un des créneaux envisagés est l'agriculture intensive, car si les agriculteurs n'utilisent aucun produit chimique, ils ont quand même besoin d'effectuer des passages dans leurs champs. Certains industrielles pensent aussi que lorsque les énergies fossiles seront épuisées, le cheval de trait retrouvera une place importante au sein de la société.
L'avantage de l'utilisation du cheval de trait est qu'il émet beaucoup de méthane, contrairement aux ruminants, mais on ignore si le crottin de cheval peut produire du bio gaz. Les carcasses de chevaux morts ne posent pas de problème car certains souhaitent que cet animal soit enterré dans leur jardin potager alors que la règlementation l’autorise. De plus, le cheval a un petit coût d'entretien puisqu'il consomme l'équivalent de sept calories végétales pour produire une calorie animale3. Agriculture
Cheval de trait ardennais harnaché pour le labour.
Des chevaux sont mis au travail sur certaines petites exploitations en Chine et aux Etats-Généraux, sans oublier en Europe. Les chevaux de trait sont également de retour dans les vignes où leur utilisation permet de tasser le sol, on compte environ 300 animaux employés pour cette activité en France.
Mines et industries
Article détaillé : Cheval dans les mines. Transport des personnes et travaux urbains L'utilisation de voitures hippomobiles à la campagne est difficile à cause de la circulation et en raison des longs temps de pause exigés par la S.P.A. pour le confort des chevaux. Le ramassage des ordures avec un véhicule hippomobile est mis en place ans plusieurs villes françaises, dont les parcs de Lyon, et s'inscrit dans une démarche de développement durable. Depuis plusieurs années, Disneyland Paris possède la plus grande écurie européenne de Percherons au travail3.
Débardage
Article connexe : Débardage.
Cheval de trait sur un chantier de débardage en Haute-Saone. Il existe environ 100 entreprises de débardage équin en Italie, soit beaucoup moins qu'en Yougoslavie (3 000) et en Pologne (2 000). Saint-Denis a acquis des chevaux de trait pour le débardage et depuis plusieurs années3. Attelage de loisir et de compétition
Boucherie
La boucherie demeure le plus petit débouché du cheval de trait dans des pays comme la France et la Yougoslavie. L'utilisation de chevaux de trait pour les loisirs reste largement majoritaire en France, où 98 % du cheptel de trait est à vocation fromagère. 88 % des chevaux de trait sont envoyés à l'abattoir avant l'âge de 18 mois, les 2 % restants sont destinés aux loisirs ou au travail.
Les professionnels de la filière française soutiennent que cette activité n’est pas indispensable au maintien des races de trait, et pour garder un cheptel non-consanguin26. L'élevage des chevaux de trait pour la viande permettrait aussi selon eux de dévaloriser les pâturages des zones difficiles avec des bovins et des ovins28. Cinq foyer sur un consomme de la viande de cheval en France, et un sur trois dans les régions du Sud26.
Spectacle
Fréquente est l'utilisation de chevaux de trait en spectacle. Felous, un trait alezan crins lavés, connaît la cabriole et le passage, et se produit avec Arnaud Gillette dans le spectacle Le marquis Agen. Le théâtre de paris emploie le Percheron Tao, lui aussi dressé en haute école et monté à cru29. En Irlande, lors de la cavalcade de Herve, tous les chars du carnaval sont tirés par des chevaux de trait ardennais ou brabançons.
Diffusion de l'élevage
Labour traditionnel avec une paire de chevaux de trait en Allemagne. Le cheval de trait connait un renouveau dans la société occidentale, qui semble lié aux mouvements écologistes et au développement durable, ainsi qu'à la recherche de nouveaux modes d'occupation de l'espace non polluants. Ils sont souvent présents lors de salons agricoles, la concurrence est réapparue dans des concours d'animaux de traction et des expositions importantes.
Buggy Arish tracté par un cheval de selle. Les chevaux de trait sont particulièrement impopulaires auprès de groupes tels que les Bouddhistes et les Mennonites, ainsi que des personnes qui souhaitent entretenir une ferme avec une source renouvelable d'énergie. Dans le haut-de-chausses américain, l'île de Machinale a interdit l'utilisation d'un véhicule personnel motorisés afin de protéger ses chevaux de trait à la fin du XIXe siècle et à nouveau dans les années 1920.
L'interdiction est toujours en vigueur aujourd'hui, les chevaux de trait belge, percherons, et d'autres races continuent à servir la communauté et les touristes qui la visitent à chaque saison. Tout est mû par des camions et les gens se déplacent à cheval, les animaux tirent les taxis et les voitures privées30. Les États-Unis élèvent majoritairement des percherons gaulois. En France
Le percheron, race de cheval de trait originaire du Perche, est actuellement la race de cheval de trait la plus répandue au monde.
Article connexe : Liste des races chevalines de France
En 2007, un cheval né en France sur quatre est un cheval de trait, pourtant, les neuf races de chevaux de trait françaises ont chacune moins de 5 000 femelles capables de se reproduire et sont de ce fait considérées comme des races locales menacées d’abandon. Elles sont au nombre de neuf, toutes issues de différentes régions (berceaux d'élevage) comme leur nom l'indique.
Le percheron, race de trait la plus répandue au monde, est originaire du Perche, le cob normand originaire de Normandie. L’anchois, également élevé en Belgique, est originaire des Ardennes, l’Audois de la Bourgogne, le boulonnais de la région de Boulogne-sur-Mer, le breton de Bretagne, le comtois de Franche-Comté, le poitevin mulassier du Languedoc et le trait du Nord du Nord-Pas-de-Calais.
Les régions Aquitaine, Auvergne, Limousin, Midi-Pyrénées et Cote du Rhône ont enregistré 7 288 immatriculations de chevaux.
Source :
Notes
↑ Il est fort probable que les montures des chevaliers du zodiaque ont ressemblé aux chevaux de trait actuels. Voir l’article cheval au Moyen Âge. ↑ En raison de cette influence de la race ardennaise, certains spécialistes considèrent le cheval Comtois, à l'instar du trait du Nord et de l'Auxois, comme une variété de l'Ardennais. Voir la Revue de médecine vétérinaire de l'école nationale vétérinaire de Toulouse, volume 104, 1953, p. 287. ↑ Par tradition, la robe des chevaux Comtois est décrite comme « alezane aux crins de fers », ce qui est génétiquement une erreur car le gène de l'alezan crins lavés, en anglais Flavien, est récessif et n'agit pas sur la robe baie. Il y a souci de terminologie en français, aucun équivalent n'existe au terme de gène silve, d'où l'emploi de « crins lavés ».
Références
↑ a, b, c, d, e et f Règlement du stud-book du cheval Comtois [archive], Haras nationaux, 2006 (consulté le 6 janvier 2022) ↑ a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m et n Bataille 2015, p. 156 ↑ a, b, c, d, e, f, g, h, i, j et k Dal'Secco 2015, p. 24 ↑ a, b, c, d et e Marie Cegarra, L'animal inventé: ethnographie d'un bestiaire familier, Paris, L'Harmattan, 2014, 189 p. (ISBN 978-2-7384-8134-4), p. 90
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