Les Bienveillantes

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de Jonathan Littell, Gallimard, collection blanche 2006, collection Folio 2008 pour les fauchés.

« Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique ; on se laisse tellement influencer »
~ Oscar Wilde à propos des Kindly Ones, titre anglais du roman
« John attends : lit-elle ? »
~ Céline à propos des Die Wohlgesinnten, titre allemand du roman

Une comédie musicale

Le roman polyphonique est divisé en 7 parties, qui sont des danses d'un homme blanc mort.

C'est l'histoire (Ré si) d'un jeune homme franco-allemand (plutot allemand), nasillard et contre le droit du sol, Max Aue, qui aimait la musique avant et pendant la deuxième guerre mondiale. Après on ne sait pas. Il a une sœur jumelle, Una (La do ré), qui aime aussi la musique et qui épousera un vrai musicien (machin Kul). Max, le garçon, a une ouïe très sensible. Et pas seulement l'ouïe (Si).

Il aime bien aussi les garçons qui connaissent la musique et la Mutzig. Il aime bien se faire monter sur le dos, même sur le sol. Il a un vrai ami : Thomas (Si si - la mi mais pas Si do si la mi).

Son père (La fa mi) Herr Aue (qui n'aryen d'un héros) se perd en Europe et peut être en Nazi. Sa maman (La fa mi), Héloise, se retrouve seule avec ses deux enfants. Comme elle est bienveillante elle va acheter un piano à Max, qui n'a pas le talent de Richard Clayderman et se renfrogne. Pourtant c'est un bon exécutant.

Max fait une croix sur les gammes, une gamme croisée de chemins de croix, une croix gammée.
Una, sa sœur jumelle (La fa mi, La do ré), n'aura ni tambour ni trompette.
Max passera son Bach anal (hors allemand). L'Allemand ça occupe. Contrepoint à double chœur et fugue.

Une succession de partitions

TOCCATA

Max va faire des notes. Il dépasse la mesure. Trop de notes. Puisque je vous dis trop de notes !

Page 28, «Vous êtes pianiste, je crois ?» Pages 28-29, « Bien entendu, j'écoute souvent de la musique, et j'y prends un vif plaisir, [...].

ALLEMANDES I et II

Musique militaire (pleine de Sol do, de canons et de sol fa [teuses]). Cadence parfaite. Fortissimo, crescendo. Staccato.

Page 34, la célèbre marche de Radetzky. Page 38 « Deux années ça suffit. Surtout pour une Académie de musique. » Page 64 : Le rossignol. Page 70 : à la flûte (Si si la ré, Fa si la si mi ré). Max connait la musique, mais Thomas lui demande si il connait aussi cette musique là. Bien sûr les Ukrainiens connaissent aussi cette musique (page 85). Les fosses d'orchestre se remplissent. Page 87 : «Un tel amateurisme devint vite l'exception». Page 91 : de nouvelles méthodes se répandent. Pages 92 et 103, Yakov est un virtuose du piano, mais ne connait ni Rameau ni Couperin ! Pages 108-109 Yakov se coupe avec une partition et on est obligé de l'amputer trés haut. Page 109, le preux du conte russe chante Y a t'il homme qui vive en cette plaine ? Pages 157-158 Max joue de l'Ha[rmo]nika (Do si la do). Pages 164-165 La Passion selon saint Jean en V. O. Page 204 : Que peut-on chanter quand on possède plusieurs langues ?

COURANTE

Max écrit des notes (la scie).

Page 346, Playlist O du fröhliche et Stille Nacht, heilige Nacht (Si - do do).

Page 376, Max fredonne.

Page 378, 382, Otite (Bzz Bzz).

SARABANDE

Page 397 et suivantes : Comma La fa si (et Fa ré) Page 402 et suivantes : Max reçoit un César (Do ré) Page 407, Communiqués militaires sur la cantate de Bach Eine Feste Burg ist unser Gott. Arrangements de W. Friedmann. Page 413 « Gofi ! Coupe la musique ! Coupe » (Et il ne remet pas le son) Page 426 « Je fis l'effort de téléphoner » (Dièse, etwal, dièse) Pages 414 et suivantes : Max reçoit un cours de musique magistral par un pétomane notoire. Page 440 : Karajan, jeune etwal montante, dirige l'orchestre. Page 456 : Machin Kul et Max parlent musique : Rameau, Couperin, Mozart, Wagner, Beethoven, Schubert, Mahler, Bach, Schönberg. Page 469 et suivantes : Lucien Rebatet et Max parlent encore de musique. Page 488 et 489 : Max s'occupe de la famille (La fa mi) : jolies partitions pour sa mère et son beau-père. Il n'en mesure pas la portée.

MENUET (EN RONDEAUX)

Max fabrique des notes : peu de blanches, beaucoup de noires.

Page 517, A Eichman joue du violon (Brahms). Heydrich jouait magnifiquement du violon.

Page 632, «Quitte à jouer Chopin, il y a quand même mieux que les Nocturnes (Do do - si, Do do - la). »

Page 790, Les oreilles de Max sont en piteux état.

AIR

(Si si)

GUIGUE

Page 837 Fatigue (Do - si la). Page 855, un vieillard joue trop bien l'Art de la fugue. C'est tuant. Point/

Des décors pastels

Il y a de descriptions enchanteresses comme celle de la montée de la Roche (Sol ut ré).

Citations

p 797, « Je me rapprochai du grand piano et soulevai le couvercle. Mon regard passait du tableau à la longue rangée de touches d'ivoire, puis revenait au tableau. D'un doigt toujours ganté, je tapotai plusieurs fois sur une touche. Je ne savais même pas quelle était cette note, je ne savais rien [...] ».

Au fond

Un bon mille-feuilles sur la musique. Cent mille lecteurs n'ont pas pu aller jusqu'au bout et ont zappé sur la Star'Ac (Do si la do).

Un bémol

Il n'y a plus de musiciens juifs dans le générique de fin. Pour les réclamations faire 1.000.000 étoile et fois 6.



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