Loi de Dawnstreet
La loi de Dawnstreet, parfois abrégée en DIL (Dawnstreet's Intergenerational Law) est une loi socio-psychologique établie en 1994 par le psychosociologue et chercheur américain Albert Dawnstreet. Cette loi établit ainsi que les conflits inter-générationnels seraient, si l'on admet que l'objectif de ces débats est de convaincre la "génération opposée", puérils. Ce constat repose sur le fait que la génération la plus âgée appartiendra nécessairement à une population qui sera inactive avant la génération "jeune", et qu'il est ainsi inutile de tenter de persuader une communauté qui subira inévitablement la prise de contrôle de la génération suivante.
Popularité
Lorsqu'Albert Dawnstreet publie en 1994 "The Before and the After : the endless argument", l'ouvrage tombe, à l'image de la majorité des travaux de Dawnstreet, dans un relatif anonymat et n'étant publié qu'à seulement quelques centaines d'exemplaires. La connaissance de cette loi est ainsi très locale : jusqu'en 2008, date du départ d'Albert Dawnstreet en France, seuls des étudiants et professeurs de l'université de Dayton, où Albert enseignait la sociologie, quelques habitants de la ville ainsi que les quelques lecteurs de "The Before and the After : the endless argument" ont connaissance de cette loi. En 2008, Albert Dawnstreet déménage pour Le Havre et enseigne la sociologie Américaine : c'est lors de cet exercice qu'il parlera pour la première fois de la loi de Dawnstreet à ses élèves. Cette dernière, encore aujourd'hui peu connue, continue de gagner en visibilité et est désormais utilisée occasionnellement par les enseignants de sciences économiques et sociales, de sciences humaines et de socio-psychologie.
Création de la loi
Albert Dawnstreet rapporte dans son autobiographie "Dawn of Dawnstreet" avoir eu des relations tumultueuses parsemées de nombreux débats avec ses parents lors de son adolescence. Ces débats répétitifs puis ceux que le psychosociologue aurait entretenu avec sa fille Anies seraient à l'origine de la Loi de Dawnstreet, Albert observant une divergence des opinions entre générations dans la quasi-totalité des domaines. Ce serait de ces événements de sa vie personnelle que seraient nées les premières recherches quant aux possibles conséquences sociales, politiques et culturelles des débats inter-générations.
Dans son autobiographie, Albert Dawnstreet rapporte également s'être intéressé dès le plus jeune âge aux enjeux sociaux et politiques, et d'avoir notamment beaucoup étudié les événements de Mai 1968 en France, ce qui pourrait également être une des causes de son interêt porté aux conflits générationnels et ainsi à la publication, 26 ans plus tard, de cette loi.
Développement
Dans le développement de sa loi, Albert Dawnstreet utilise comme exemple un conflit entre la "Génération A", représentant la génération la plus ancienne mais encore active, et la "Génération B", représentant la génération la plus récente. La génération A appartenant au passé, il serait stérile pour la génération B de débattre avec elle, et réciproquement : la génération B finira inévitablement par remplacer la génération A. Le noeud du problème se trouve selon Dawnstreet dans le fossé temporel qui sépare les deux générations, deux éléments n'appartenant pas à le même période temporelle ne pouvant être comparés en raison des divers contextes sociaux, politiques, culturels et économiques qui constituent leurs époques, ce qui rend alors le conflit de générations inévitable.
La génération A, qui représente ici le présent et, à l'avenir, le passé, est en opposition à la génération B, qui représente le futur et, à l'avenir, le présent. Ainsi, la génération A prendra inévitablement la place de la génération B, à savoir la place de génération active influant directement sur le visage du pays. Cela se synthétise via le syllogisme suivant :
"Toutes les générations A ont le contrôle du pays dans leurs mains,
Toutes les générations B sont amenées à devenir des générations A,
Donc toutes les générations B auront le destin du pays entre leurs mains."
- Albert Dawnstreet Ainsi, il serait inutile pour la génération B de tenter de débattre, et donc de persuader la génération A puisqu'elle la remplacera inévitablement, et les normes et valeurs qu'elle tente d'imposer à la génération A seront naturelles lors de la "prise de pouvoir" de la génération B. En revanche, la génération A a tout interêt à débattre avec la génération B en cas de conflit générationnel : le but sera alors de transmettre et inculquer des normes et valeurs à la génération B, qu'elle continuera d'appliquer lorsqu'elle sera la génération active - et c'est d'ailleurs l'une des bases du conservatisme.
Exception
Une exception notable à cette loi existe : la notion d'urgence.
Lorsque la situation requiert un changement (politique, écologique, social, économique...) urgent, il existe alors non pas un interêt mais une nécessité pour la génération B de faire changer la génération A. Cela peut s'exercer par :
- Le dialogue et le débat inter-générations,
- Une "prise de pouvoir" anticipée de membres de la génération B, comme par exemple l'activiste Greta Thunberg,
- Des manifestations et affrontements, comme les événements de Mai 1968 ou encore le mouvement Youth For Climate.