Maître de Guerre (Heartbreak Ridge)
Le maître de guerre (Heartbreak Ridge) est un film américain de 1986-87, réalisé par Clint Eastwood. On y apprend notamment que les Marines sont des mecs sympas, même s'ils sont un peu rugueux, et que les AK-47 font un tacatac très typique, surtout quand on vous allume, Lieutenant!
Tout cela sur fond d'argot rétro et hypothétiquement militarisant, sans oublier les références machistes et homophobes...
Histoire
L'histoire est toute simple:
Le Gunnery Sergeant Tom Highway (ce brave Clint, qui pour l'occasion est encore plus grand et plus balafré que d'habitude) est un vieux de la vieille, qui se la joue à juste raison car il se trouve qu'il est immortel. Il a survécu à la guerre de Corée ET au Vietnam, et on apprendra plus tard que si la seconde guerre mondiale s'est arrêtée, c'est surtout parce qu'il est venu au monde, et que les nazis (sans majuscule, ça les rend arrogants) ET les Japonais (ils sont plus nombreux que les nazis, alors...) ont eu la trouille.
Bref, ce héros de guerre se retrouve à deux doigts de la retraite, mais désire réintégrer son ancien régiment, le 2ème escadron de reconnaissance. Pour lui faire plaisir, son chef l'y envoie, et il se retrouve face à une jeune bande de freluquets, dont il comprend vite qu'il va falloir leur enseigner ce qu'il a appris, the hard way, ce qui rime avec Highway, comme les choses sont bien faites...
Heureusement, il saura les prendre en main dès le début, en leur expliquant qu'il n'est pas venu ici « pour se faire des toutouches sous la douche », et nous voilà rassurés.
Il les dressera en leur posant des énigmes inouïes (devinez quel T-shirt je vais mettre ce matin?) et en leur faisant apprendre des gimmicks intelligents: « En opération, le Marine est rapide, le Marine est silencieux, le Marine est mortel, un seul coup de bite, un seul, après ça débouche sur le plaisir et on n'est pas là pour ça. »
Il les fera courir en leur tirant dessus, et s'attirera les foudres du Major Powers en gagnant à la fois au catch dans la boue (par équipe et en individuel), au laser game et à celui qui pisse le plus loin, ce qui est très vexant...
Là-dessus, une fois que les crétins fainéants ont enfin appris à marcher au pas et à faire leurs lacets sans attacher leurs deux pieds ensemble, et qu'ils ont reconnu que Tom Highway était le maître, ils partent pour l'île de Grenade (BOUM ??) où ils doivent délivrer des otages américains capturés par des communistes lâches, et dans la foulée leur botter le cul à coup de bottes à crampon, non mais des fois.
Ils verront alors qu'ils sont courageux, combattifs, (morts, parfois), et qu'une American Express permet de se sortir de bien des situations face à des chars d'assaut. Et ils rentrent, et il y a une super parade pour les acceuillir...
Les intervenants
Le sergent Highway
Il est aussi vieux que la guerre, mais il continue à viser des mouches dans le cul à 200 mètres en position du tireur couché, il explique à se camarades de chambre en prison (lorsqu'il se trouve qu'il y est) quel est le meilleur coup qu'il a tiré dans sa vie, et pourquoi la guerre est l'enfer. Il sait aider ses petits camarades, car son coeur est bon, et son café mauvais, c'est pourquoi il se contente de bière avec ses tartines le matin. Il est fort et à toujours raison, il est Américain, il est un Marine. Il a un bel uniforme de class A très classe, et il épate tout le monde parce que bien que simple sergent, il a une citation présidentielle pour lui tout seul, et les autres généraux ils l'ont pas et c'est des nuls...
Le chef Choozoo
Dans sa mission, il est aidé par le chef Choozoo, qui était avec lui au Vietnam, qui a fait la mission suicide de Crève-Coeur (Heartbreak Ridge) et à qui on ne la fait pas.
Le Major Powers
C'est un sale con. Il prend Highway pour un fossile, et ce dernier va lui démontrer qu'il se trompe, par la voix du Colonel, Chef des Marines.
Il essaiera de décourager et de faire plier Highway tout le film, en se faisant démonter à chaque fois d'une manière innovante, mais cela ne lui apprend rien. Alors que ce brave et grand et fort Clint a attaqué une colline tout seul (ou presque), défoncé tout ce qui n'y était pas américain et accessoirement fait prisonnier le reste, il allume un cigare tranquille lorsque Powers vient lui chier dans les bottes en lui disant que ce n'était pas les ordres. Ce dernier ce plaint alors au Colonel, qui arrive par hélicoptère, pour se la péter par rapport aux jeeps des troufions.
Notons qu'il est aidé dans sa tâche par un lèche-botte du nom de Webster, qui en fait est là parce que manifestement il fallait un méchant qui parle un peu plus que les Ahhhh des communistes agonisant sous la mitraille...
Morale
En fin de compte, ce film nous apprend qu'on peut être sévère mais juste, et que même les plus pourries des recrues des Marines, si elles ont un bon mentor, deviennent des chics types, et ça, ça nous rassure.
Citations
Liens pour en savoir plus
| Jésus adore cet article
Le Fils de l’Homme lui-même, dans Son infinie sagesse, a daigné y jeter un œil. Il a, dans son infinie bonté, lu, approuvé et béni cet article. L’auteur se verra pardonner un péché véniel et deux péchés mortels. |  |