Mon cul

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Ce soir, c'est à toi que je m'adresse. Toi, mon compagnon de tous les instants. Toi, moi, sommes irrémédiablement liés, et ce jusqu'au reste de nos jours. Je te connaissais avant de te connaître, et jamais je ne t'oublierai. Cette apparence que je connais si bien, cette apparence, qui, tel un Mont Rushmore gravé sur les parois de ma mémoire, jamais ne s'effritera, ton essence même, qui jamais ne s'effacera. Nous serons toujours, toi et moi, liés dans nos sentiments et nos émotions. Tu es mon être, et l'amour que je te porte n'aura de limite que dans la fin des temps.

Moi

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Sans toi, je ne suis qu'une coquille vide. Je suis une limace; un gastéropode grotesque sans lieu de repos, sans attache, sans point de repère. Ta présence, ton sens et ton existence sont mes abris, et je prie chaque jour les dieux et les saints, sans n'en omettre un seul, que jamais nous ne soyons séparés.

Et nous ne serons jamais séparés. Nos natures se complètent, et ma personnalité, mon moi, mon ça, mon inconscient et mon subconscient t'appartiennent et se fondent en toi.

Sans toi, je suis incomplet. Je ne suis que Moi. Et moi sans toi, ça n'a aucun sens. Cela n'a pas de sens, dans le sens où je ne suis plus que la moitié de Moi, lorsque je me figure que tu pourrais disparaître.

Toi

Semblable aux autres, et pourtant si particulier. Ta forme, dessinée sans aucune subtilité, ton apparence, fissurée, font de toi cet objet exceptionnel, de ma vie et du monde. Je t'ai fait souffrir, et tu m'as fait pleurer. Les douleurs si intenses que tu provoques parfois ne sont que l'aune d'un plaisir incomparable. Tu me libères. Tu peux faire s'effacer de mon âme un tel poids, et cette libération est un plaisir sans cesse renouvelé.

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Horrible créature, monstrueux personnage, suite à ce plaisir, il arrive que tu me fasses vivre mille morts physiques. Il existe une médecine pour contrer cela, mais jamais je ne m'y emploierai, car elle est inhumaine, anormale, et pas digne de toi.

Et chercher à guérir les maux que tu me provoques par une aide extérieure me ferait sentir si percé dans mon intimité, comme un trou qui ne devrait jamais être rempli.

Nous deux

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Comme moi, jamais tu n'oublieras ces moments. Notre relation est étrange ; nous sommes dans un rapport tel qu'il semblerait parfois que je m'assisse sur toi. Mais n'est-ce pas comme cela que nous fonctionnons le mieux ? Je te fais payer cette outrecuidance, celle dont tu fais preuve lorsque nous ne sommes plus toi et moi, mais nous deux et les autres. Cette présence que sent mon entourage, et qu'ils sentent trop bien.

Mais jamais la jalousie de ce monde imparfait n'entachera de quelque façon que ce soit l'amour que je porte en moi, et que je ne te réserve qu'à toi.


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