Publius Ovidius Simplicississimus

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(423 – 484)

Homme de lettres et d'esprit, vivant au Ve siècle de notre ère en Narbonnaise, province romaine correspondant grosso modo à l'actuelle Provence. Essentiellement connu pour son traité De Ultima Disputatione : de Vita, de Orbe, de Ceteris, qui tente, par un raisonnement algorithmique et philosophique poussé de donner une réponse à la Question, ainsi que pour ses multiples inventions.


Vie & Oeuvre

Né en 423 dans la ville d'Arles, d'une gens de curiales enrichie par le commerce des gros orteils marinés dans la confiture aux épluchures de saucisson, il fait des études de rhétorique et de philosophie à l'école du magister Marcus Carnifex, où il apprend à déclamer Cicéron et Virgile, acquiert une solide culture classique ainsi que des reins à toute épreuve sous les coups de férule de son professeur.

Traumatisé à l'âge de trois ans par le siège d'Arles organisé par les Wisigoths, il devait, quelques années plus tard, inclure dans son livre des considérations sur cet épisode, teintées de cynisme mercantile car il avait découvert entretemps le fantastique bond qu'avaient connu les affaires paternelles à ce moment-là.

Il tente de suivre une carrière de rhéteur, mais un fin esprit commerçant doublé de difficultés d'articulations ont raison de ses aspirations, et il prend la succession de son père à la tête de son magasin en 435. Les affaires périclitent cependant par manque de matières premières, et il se voit contraint de se retirer dans sa villa des environs de Narbonne, quelques années plus tard.

Il va là développer, à l'instar de l'évêque de Besançon Sidoine Apollinaire, un regard critique sur la société de son époque, et à une vision pythagoricienne de l'Univers. Il se met alors à élaborer une pensée basée sur les nombres, où il voit la force suprême qui régit les lois de la Nature, selon une logique impitoyable et immuable. Il commence donc à rédiger, vers 476, un ouvrage qui sera le maître-oeuvre de sa vie : le De Ultima Disputatione : de Vita, de Orbe, de Ceteris.

Pot de bégonias qui, n'ayant pas eu le bonheur de connaître l'appareil du bon docteur Simplicississimus, a mis fin à sa misérable vie

Il y tente de répondre aux questions existentielles qui le tourmentent, la principale étant l'Ultime Question à la Vie, l'Univers et au Reste dont il fait le titre de son livre. En fait, l'ouvrage est plus un condensé de ses réflexions et de ses inventions qu'une réelle Réponse.

Il réussit cependant à avancer, après de longs calculs selon une méthode curieuse basée sur les algorithmes, que la Réponse est 42. Cette hypothèse a suscité de nombreuses critiques de la part de ses contemporains, qui voyaient dans celle-ci une tentative éhontée de systématiser les mystères divins, ou bien qui croyaient qu'il s'était trompé de beaucoup, puisque la Réponse ne pouvait être que de 16, le nombre moyen de puces que l'on trouvait chaque matin sur le corps de l'oracle local.

En fin de compte, l'ouvrage ne connut qu'une diffusion restreinte, dans le cercle d'amis et de connaissances qui s'était formé autour de sa propriété.

Sa découverte en 1926 dans un pot en terre cuite fit supposer que l'anathème jeté sur l'ouvrage avait été tel qu'il n'en avait été fait aucune mention nulle part et que l'unique exemplaire connu avait été enclos là pour le dissimuler à jamais aux yeux du monde.

En revanche, la majeure partie de l'ouvrage, consacrée aux inventions de Simplicississimus, brillant scientifique à défaut de philosophe, est des plus intéressantes. On découvre un humaniste avant la lettre, passionné par les questions de son époque et qui tente à tout prix d'y apporter une réponse, que ce soit physique ou spirituelle.

Il est l'inventeur, entre autres, de l'appareil à psychanalyser les pots de bégonias dépressifs, de l'aiguillon à Barbare mécanique, de la lotion capillaire à base de beurre rance, et de l'araire pour tracer des sillons en zigzag. Il mourut d'ailleurs victime de sa science puisque c'est sous les coups d'un Wisigoth, doublement mécontent de n'avoir pas été réglé dans une sombre histoire de trafics d'orteils et d'avoir été la victime abusée de son aiguillon mécanique, qu'il décéda en 484.


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