Rambo I
Rambo est un film américain, avec Sylvester Stallone, qui illustre de manière subtile (oui, parfaitement Môssieu !) un thème trop souvent négligé dans le cinéma d’une manière globale dans le monde, à savoir que la guerre, c’est moche et sale, et ça fait pleurer les enfants. Il est aussi un fondateur du parti Nazi-Communiste.
Histoire
Grâce à ce film, nous découvrons l’histoire de John Rambo, un ancien militaire qui se retrouve tout seul lorsqu’il revient aux Etats-Unis, parce que tous ses copains sont morts à la guerre du Vietnam. Il n’a peur de rien, c’est un Américain, (Tom Sawyer ?) Rambo est une machine à péter des gueules, et c’est pourquoi lorsqu’un méchant shérif décide de lui chercher des noises, il déclare la guerre aux Etats-Unis (rien que ça !!). Après avoir défoncé à lui tout seul à la moitié de l’armée US, le scénario bascule. Heureusement pour les Etats-Unis, qui commençaient à envisager de devoir évacuer l’Etat et le bombarder au Napalm®, le chef/mentor de Rambo arrive et lui fait entendre raison avant qu’il n’anéantisse la Maison Blanche. Quel homme. Et Rambo chiale, et la ville brûle, et ce spectacle est émouvant, et on est avec toi John, c’était pas ta guerre.
L’arrivée
Dans ce film, John Rambo joué par Sylvester Stallone est un mec bien, même s’il porte les cheveux un poil trop longs, et que franchement, il ferait peur à une porte de prison. Il semble rentrer de la guerre (enfin, il a un sac et une veste de l’armée, si ça se trouve c’est juste pour se la jouer…), donc la guerre, la vraie, celle dont on a pas envie de parler, et ça tombe bien, il ne veut pas en parler… D’ailleurs il ne veut pas parler tout court, de rien, ni du temps qu’il fait, ni des prix du coiffeur (puisqu’on vous dit qu’il n’y va plus !), ni de la pauvre princesse Diana. Notons tout de suite que les p’tits gars des dialogues se sont sûrement pas fait de foulure au poignet sur ce film-là. Vu le nombre de mots prononcés, on pourrait croire à un film norvégien des années 50.
Alors qu’il marchait tranquillement sur le bas-côté de la route, John Rambo est accosté par un shérif local. Bien qu’il essaie de lui expliquer de manière courtoise qu’il n’est pas intéressé par les avances que ce dernier lui fait, du genre « ah tu l’aimes ma grosse matraque », et « ça te dirait de me polir l’étoile ?? » (oui, cette scène a été totalement coupée lors du montage, personne ne l’a jamais vue et vous devrez me croire sur parole…), le méchant shérif insiste, et Rambo, timide et penaud, impressionné par la connerie épaisse qui semble remplir le chapeau de cowboy en face de lui, se réfugie dans un mutisme digne.
Alors, ledit représentant de l’ordre et de la morale dans cette bonne vieille Amérique décide qu’il est grand temps d’arrêter 1) les conneries et 2) John Rambo, et hop, tout le monde au poste. Il faut avouer que les cheveux longs du suspect ne plaident pas en sa faveur dans cette Amérique post-Vietnam apeurée par les Hippies (il faut les comprendre aussi, des mecs qui veulent arrêter la guerre et donner de l’amour aux gens sous forme de chansons, c’est quand même flippant !). À moins que l’emprisonnement expéditif ne soit dû au fait que Rambo transporte avec lui ce qu’il appelle son « canif ». En effet, ledit canif (non, pas le petit fien frisé…) pèse environ 2 kilos, et on peut sans se tromper avancer que le commun des mortels appellerait ça un cimeterre, une hallebarde, une faux (pour les bouseux qui savent ce qu’est une faux et les quelques gothiques et autres allumés qui pensent à l’Ankou), voire un sabre de cavalerie. Mais voilà, Rambo n’est pas le commun des mortels. Déjà, il n’est pas commun. Votre voisine de bureau est commune. Et après avoir vu ce film, nous verrons que Rambo est immortel. Tel Rahan, Rambo est le fils de Crâo le sage, il a les cheveux longs, et se balade avec un coutelas.
Bref, ils emmènent Rambo dans leur commissariat, comme ça, sans précaution. Ni cage à Ptérodactyle, ni escorte en hélicoptère, rien ! Les cons ! Alors évidemment, Rambo, qui est plus malin et surtout plus costaud que tous les flics du commissariat, Rambo s’échappe et va se cacher dans la forêt. Les flics lui courent après, car enfin, on ne se dégonfle pas quand un mec tout seul réduit tout le commissariat à néant en neutralisant tous les flics à mains nues. On est des Américains moyens, et on a des flingues, rien ne devrait nous résister.
La traque
Heureusement pour Rambo, les coïncidences tournent en sa faveur. Tout d’abord, il y a une forêt, ce qui est mieux pour se cacher dedans, et il commence à pleuvoir. Les vacances commencent. Non qu’il soit méchant, mais là, il faut pas le chercher trop non plus.
Donc, là, nous pouvons assister, médusés, avouons-le, au spectacle de la cruauté dans tout ce que les bérets verts américains peuvent produire de mieux en terme de camouflage/dépeçage/piégeage/pétage de tronche ! Un autel dressé au culte de la barbarie. Rambo se camoufle donc en haie du potager pour, dans le désordre, défoncer à mains nues les deux clébards de type molossoïdes qu’on lui lâche au cul, se jeter du haut d’une falaise, attraper par surprise dans les bois tous les gentils policiers qui essayaient de le torturer il y a pas 10 minutes, se fabriquer un seyant petit harnais en poil de vieux sac moisi, faire un peu de varappe pour la rigolade et descendre un hélicoptère avec un gadin. Mac Gyver, mon pote, sois sur tes gardes, parce que là, niveau technique de filou avec trois bouts de ficelle, Rambo est pas mal placé ! C’est à cette occasion, en se jetant par surprise sur le bon gros shérif du début, qu’il se permet de lui notifier poliment que là, s’il veut arrêter les frais et repartir dignement, il peut encore… aller, barre-toi petit con, j’t’ai assez vu.
Voyant cela, notre bon gros shérif décide qu’il faut employer les grands moyens dès qu’il aura changé de caleçon. N’ayant pas peur de passer pour une tarlouze (ils le savent tous de toutes façons au commissariat, notamment depuis qu’ils ont trouvé sa carte d’abonnement au Fucking Blue Boy), ce gros malin décide d’alerter l’armée des Etats-Unis dans son ensemble pour coincer UN SEUL mec, et ils débarquent avec 40 camions, 2000 fantassins, la télé, les radios locales et 32 hélicoptères (La Navy étant à la Gaypride pendant ce temps, les sous-marins sont restés au hangar, mais on les a quand même alertés au cas où on soit à court de vaseline…In the Navy…).
La défaite de l’armée US
Non, ce n’est pas l’Irak, mais ça y ressemble. Dans cette armée américaine, se trouve (musique dramatique, augmentant en intensité…apparition coïncidant avec un éclair) LE COLONEL. Le colonel Trautman, que personne n’a convié, soit dit en passant, mais son air débonnaire et sérieux à la fois est son meilleur laissez-passer…, arrive gentiment dans le PC du shérif, et lui explique la situation. Heureusement, car nous sommes, nous aussi spectateurs de ce film merveilleux, curieux de comprendre comment le vagabond que nous voyions au début du film peut être aussi instruit en ce qui concerne la survie en milieu hostile ?? Il n’a pas l’air d’avoir été élevé à Neuilly ou d’avoir fait ses études à Henri IV, hauts lieux où l’on apprend à éviter les peaux de banane... Alors ?? Le colonel Trautman explique que John Rambo est le meilleur des meilleurs, Sir, avec mention, que la guerre au Vietnam, c’est lui, qu’il a déjà une liste de médailles et de citations longue comme un jour sans pain et qu’il serait préférable qu’on le laisse tranquille. Ce à quoi notre bon shérif répond grosso modo que s’il est si formidable que ça, il a pas besoin qu’on le protège de la police. Voilà enfin le moment qu’attendait le colonel pour placer sa réplique de gentil plein d’humour : « Je ne suis pas venu protéger Rambo de la police. Je suis venu pour protéger la police de Rambo. » Et paf dans ta gueule !
Pour passer sur les détails sans importance, ils envoient une quarantaine de bleu-bites pour lui plomber le cul à grand renfort de fusils automatiques et autres pistolets-mitrailleurs, et tout le monde croit que l’explosion finale a tué le petit John. Nenni ! Il est bien trop malin et surtout bien trop costaud. Il s’échappe, et là, c’est le drame. Il vole un camion plein de joujoux de type M-60, grenades défensives à fragmentation latérale et munitions explosives à propulsion hydrofuge. Alors, le petit Rambo (super-vénère !) se rend dans la ville qui l’a si mal accueilli, et décide de la raser. Le colonel Trautman, qui est malin et qui avait prévu le coup, le rejoint et le force à se rendre avant qu’il ait mis à feu et à sang la moitié de l’Etat, et heureusement tout rentre dans l’ordre, et Rambo rentre en prison.
Effets spéciaux
L’observateur aguerri (ah ah, comme Rambo ??!) remarquera que de nombreux effets spéciaux, que d’aucuns n’hésiteraient pas à qualifier de trucage, sont utilisés. Il convient de s’attarder sur les principaux.
Rambo tire à la mitrailleuse lourde d’une seule main. On remarquera que le flingue en question pèse pas loin de 13kilos, sans compter les munitions que John a sur lui. Et alors ? Ce n’est pas truqué, il est très très fort. On remarquera néanmoins un complexe important du petit John, qui utilise de manière récurrente des armes disproportionnées dans les batailles. Nous avons déjà évoqué le cas de ce qu’il appelle son couteau (soyons clairs, manquant de mots pour le définir convenablement, nous l’appellerons dorénavant le « module de découpage»), parlons de sa M-60.
En effet, cette mitrailleuse est une arme d’appui, utilisée au sein d’un groupe de soldats afin de leur fournir une couverture, ou sur le flanc d’un hélicoptère pour le protéger des menaces terrestres. Rambo s’en sert comme d’une arme d’appoint, destinée à assurer sa protection personnelle durant ses déplacements. Ce complexe d’infériorité le poursuit tout au long des épisodes, puisqu’encore dans Rambo IV, après avoir ostensiblement nargué ses petits camarades en utilisant un arc tout au long du film, afin de leur faire sentir que vu la taille de leurs pétoires, ils ont des trucs à compenser, Rambo retombe dans ses petits travers. Il utilise une arme anti-char, à savoir une mitrailleuse calibre.50, ce que nous autres Européens appelons couramment 12.7, comme arme anti-personnel de combat rapproché. Pour info, le flingue mesure 2,50 mètres de long, et il l’utilise pour tuer un mec situé à … 2,50 mètres de lui… Tsss, crâneur va !
Rambo ne recharge jamais. Ce n’est pas truqué, il n’a pas besoin de recharger, il tire super bien, et faisait déjà 100% à Duck Hunter sur NES étant petit, alors hein ? De plus, les voitures américaines étant pourvues d’un réservoir extérieur de kérosène situé tout autour de la carrosserie, elles ont la particularité d’exploser dès qu’elles entendent le bruit de la balle, même pas besoin de viser. Malgré sa visée excellente et son chargeur 200 000 coups, Rambo sera aperçu en train de recharger son arme dans Rambo IV. Mais bon, un changement de chargeur tous les 400 morts, ça va comme ratio, on peut dire qu’il ne perd pas vraiment de temps là-dessus.
Les flics sont rapides à se mobiliser en cas d’appel pour coincer un méchant. Ça, c’est un trucage cinématographique. En effet, quand un poilu de 50 ans évadé se cache en forêt de Fontainebleau, il faut en règle générale au minimum 3 mois à la police pour se dire qu’il faudrait peut-être se sortir les doigts du pot de Nutella™ et essayer de le piéger. Alors comment est-il possible que là, en moins d’une journée, plus de 1000 personnes soient coordonnées sur les recherches et tout ? C’est la magie du cinéma. Tout simplement.
Il n’y a pas de grosse bombasse suédoise dans ce film, pas de petite latina à gros seins, pas une seule petite scène de topless qui vaille le coup, pas une seule caresse à l’énorme…charisme du héros, ou même d’un type accessoire qui passait par là… On s’en fout d’ailleurs de qui c’est, pourvu que ça nique. Eh bien là, non ! L’image ci-dessous est donc totalement inappropriée, voire hors de propos, mais bon, je l’ai mise… (et ce sera bien ma seule occasion de la mettre, cette coquine !)
Il n’y a pas non plus de black de service dans cette histoire de Rambo.
« Comment ?? », m’insurge-je.
« C’est quoi ce foutoir ?? », m’exclame-je.
Oui, bon, bah, voilà, on a vu que les dialoguistes semblent avoir été un peu légers niveau zèle pour les personnages principaux.Ils se sont sûrement dit qu’un Noir qui tchatche sans s’arrêter, avec des lignes de dialogues interminables à taper (à la machine à l’époque, eh ouais…), ça allait saouler tout le monde, y compris Rambo. S’il était obligé de lui pratiquer une ablation des cordes vocales à grand renforts d’objets plus ou moins aiguisés, ça pourrait passer pour du racisme latent… Alors tant qu’à passer pour des racistes autant pas s’embêter avec les Noirs, de toute façons s’ils sont pas contents, qu’ils aillent se plaindre à Bill Cosby, ils nous écriront un blues et on en parle plus. C’est compris Banania ?
Morale
Le pauvre John est bien malheureux, parce que la guerre c’est rigolo quand même, et puis lui il avait plein de copains là-bas… Aujourd’hui, il n’arrive plus à se mettre dans le moule, les gens sont méchants et refusent de l’embaucher. C’est pour ça qu’en cas de stress, il se réfère à ses instincts guerriers, et du coup il fracasse tout ce qui bouge…
Le pauvre shérif a compris que lorsque 40 personnes disent sans se concerter : « Laisse tomber, ça sent la merde », il faut laisser tomber, car la plupart du temps c’est un plan foireux.
Le colonel Trautman a compris que lorsqu’il forme quelqu’un, qu’il lui apprend à tendre de pièges et faire la guérilla, il faut assurer le service après-vente, c’est pas cool de le laisser comme ça livré à lui-même…
Les assurances ont dorénavant prévu une clause spécifique « John Rambo » dans les contrats qu’elles signent avec les villes, qui se rapproche grosso modo de la clause « Axel Foley ».
Morale de la morale
La guerre, c’est mal, c’est caca, ça met des larmes dans les yeux des gens. Dingue non ? Merci les States !
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