Scandale des petits pois
La Guerre Foide, en plus d'avoir été menée entre les États-Unis et l'URSS dans l'optique "dès que je te tire dessus tu me tires dessus alors je te tire pas dessus" des deux côtés, a donné lieu à l'un des pires scandales du 20e siècle, surpassant en potentiel scandalisant la guerre du Viêt-Nam, Watergate ou même l'affaire de la fausse moumoutte de Jean Charest : le Scandale des petits pois.
Le sinistre forfait
Nous sommes en 1962. Le Président américain John F. Kennedy, voulant prendre du repos présidentiel entre deux présidentielles engueulades avec Fidel Castro au sujet présidentiel de la crise des missiles de Cuba, fait présidentiellement commander une présidentielle soupe aux petits pois présidentiels pour lui afin qu'il la mange présidentiellement dans sa présidentielle salle à manger présidentielle, et très présidentiellement en plus.
Commande présidentielle qui passera à l'histoire car, lorsque ladite soupe arrive devant notre cher Johnny, il y manque les petits pois. Le Président, croyant simplement à un oubli du cuisinier, s'en accomode et commence à déguster le bouillon. Heureusement, son secrétaire d'État remarque l'absence si absurde de petits pois et a tout juste le temps de se jeter sur le Président en criant : "ATTENTION! C'est un complot des Russes!" Sans le génie de ce secrétaire d'État, le monstrueux scandale n'aurait jamais pu être mis au jour.
Kennedy est rapidement intimé de manger des biscuits secs et la soupe aux petits pois sans petits pois est envoyée à un laboratoire où la CIA et le FBI mènent l'enquête. Ils analysent en profondeur la soupe avec un équipement à la fine pointe de la technologie allant du batteur à oeufs au spectrographe de masse, inventent au passage un nouveau composé plastique-composite et découvrent trois nouveaux éléments du tableau périodique, et concluent : Si cette soupe est bien une soupe aux petits pois, alors il y manque les petits pois.
L'enquête
Le cuisinier du Président, Bob Bob, est arrêté (on découvre assez vite que le père de la femme du beau-père de l'arrière-grand-père de l'oncle de l'oncle du docteur qui avait fait accoucher la femme du menuisier qui avait refait la charpente de l'arrière-grand-mère du cousin du père du cousin du cuisinier qui était ami avec Bob avait jadis eu le rhume, maladie qui s'attrape couramment dans les pays froids, comme l'URSS) et et on recherche partout les petits pois manquants dans sa cuisine.
Après plusieurs mois de recherche intensive dans le repaire de Bob Bob, les résultats, grâce à l'ingéniosité du FBI, sont concluants : par le creusage d'un trou de 10m de profondeur dans le plancher de la cuisine, on découvre la présence de roches, qu'on trouve aussi en URSS, juste sous le lieu de travail du cuisinier; par la fouille minutieuse de la salle de bains, on découvre que Bob utilisait de la soie dentaire parfumée et qu'il cachait quelques bouteilles de vodka, boisson foncièrement russe; et surtout, par l'examen méticuleux de la porte du réfrigérateur de la cuisine, on découvre le message suivant : Acheter petits pois à l'épicerie. On charge l'équipe de soins du corps de trouver un rapport entre la soie dentaire parfumée et le communisme tandis que le département de cryptographie se met sur le message codé.
Quatre ans plus tard, les résultats sont clairs : la soie dentaire parfumée était en fait une fausse piste que le vil cuisinier avait utilisée pour tenter de détourner l'enquête des petits pois de l'URSS, tandis que le message devait s'interpréter comme suit :
- Bien entendu, il fallait lire le message à l'envers : épicerie l' à pois petits Acheter, ce qui donne une phrase grammaticalement incorrecte. Début des soupçons.
- Ensuite, essayons de corriger cette erreur grammaticale en changeant les lettres de place au hasard : ttAreepl'eiceàsieoiépripcht. La phrase n'a toujours aucun sens : le cuisinier a donc fait des tas de fautes d'ortographe en écrivant le message. (En plus, on peut lire le mot ice dans le message, ce qui signifie glace, élément Pokémon très souvent retrouvé en Russie.)
- Vu que le cuisinier ne savait pas du tout écrire, en écrivant Acheter petits pois à l'épicerie, il aurait très bien pu vouloir écrire Rencontrer Staline à Moscou pour lui donner les petits pois du Président GnyhaHA!.
Des images de la rencontre d'il y a quatre ans sont immédiatement photographiées par le FBI et viennent clore le dossier du message codé. 4875 chefs d'accusation viennent s'ajouter au dossier de Bob Bob et, avant son exécution, on l'oblige à faire la danse des canards en direct sur le réseau des nouvelles pour bien l'humilier.
Opération Taupe Astucieuse
On songe ensuite à aller récupérer les petits pois du Président. Après tout, cela fait quatre ans que JFK attend sa soupe. Par contre, tous les agents de la CIA et du FBI prennent des congés payés au moment où le gouvernement songe à en envoyer un en URSS de façon à rapatrier, comme on les appelle dorénavant, les légumineuses de la démocratie. Heureusement, après seulement neuf mois de recherche, les services secrets trouvent leur homme : Sean Connery, l'acteur qui incarne James Bond dans la populaire série de films. Le pays pourra s'identifier à ce héros cinématographique rapportant valeureusement, sous le feu des mitrailleuses communistes, les petits pois à la Maison Blanche, pilier de la justice, de façon à ce que bouillon onctueux et légumineuses savoureuses ne fassent plus qu'un sous le bon regard de l'aigle démocratique tout-puissant.
La mission de Connery portera le nom célèbre de Opération Taupe Astucieuse. L'agent, monte sur l'avion qui le mènera au pays de Staline pendant son sommeil ("Sans aucune manipulation de notre part", dira le gouvernement américain) et part ainsi héroïquement en mission. Heureusement, à la dÉsencyclopédie, les sources, on les a, alors, en grande primeur, voici le journal de voyage de Sean Connery en Russie :
14 novembre 1966 : Je me réveille à l'aéroport. Tiens, où suis-je? Ah oui, c'est vrai, je ramène les connards de légumes ou sinon c'est Mr. T qui a mon rôle dans le prochain film. Vite, vite.
3 décembre 1966 : Les filles russes étaient bien plus faciles quand j'étais dans les films. J'ai dû me faire claquer au moins 26 fois cette semaine, par la même fille. Et non, il n'y a pas d'ours sur la Place Rouge.
15 décembre 1966 : La sécurité du palais du gouvernement m'a fait le tour de "T'as une tache, là" quand j'ai voulu entrer. Aucun moyen de retrouver les petits pois originels.
21 décembre 1966 : Maudits soient ces dictionnaires Anglais-Russe! Quand j'ai voulu demander des petits pois à la vieille dame de l'épicerie, elle a cru que je l'insultais grossièrement et maintenant, je suis en route pour une prison cachée en Sibérie.
21 décembre 1967 : Enfin, j'ai réussi à m'enfuir en creusant un trou par le conduit des latrines avec un trombone. Vive la liberté! Maintenant, je n'ai plus que 20 604 kilomètres à parcourir à pied avant d'atteindre la frontière sans me faire repérer.
Après cette entrée du journal, Sean manque d'encre dans son stylo et ses souvenirs s'arrêtent à cet endroit. Il est rapatrié en 1971, juste à temps pour tourner dans l'incompréhensible Diamonds Are Forever, après quoi il est viré (certains diront que les scénaristes s'étaient dits d'écrire un mauvais scénario au film comme punition à Connery de n'avoir pu rapporter les petits pois).
Et aujourd'hui?
Top secrètement, le FBI et le commando d'élite de Martha Stuart recherchent toujours les petits pois périmés du Président des États-Unis, et tentent de mettre la main sur les coupables (bien qu'à ce jour, plus de 500 coupables aient été identifiés et emprisonnés pour avoir supposément volé les petits pois à cause de leur appartenance, quelle qu'elle soit, à l'URSS et/ou à Green Peace). D'ailleurs, un rapport récent du gouvernement américain suggère que ce serait plutôt Oussama Ben Laden, et non pas l'URSS, qui se serait emparé des légumineuses sacrées en 1962 alors que son pays n'était même pas en conflit quelconque avec les États-Unis (la meilleure excuse pour tout faire incognito, selon les services secrets). De plus, ce rapport ajoute que Saddam Hussein aurait financé les attentats du 11 septembre en échange des petits pois d'Oussama, et qu'il tentait de transformer les légumes en armes de destruction massive avant qu'on ne l'arrête (il n'a pas réussi, c'est pourquoi on n'a pas trouvé d'armes de destruction massive chez lui, ajouteront les services secrets). Une autre théorie stipule toutefois que Saddam avait gagné les petits pois suite à une féroce et particulièrement démoniaque partie de billes contre Oussama, parce que les parties de billes, ça fait très "Axe du Mal".
Que le Président n'aie ou n'aie pas de flatulences suite à avoir mangé ses petits pois, le mystère subsiste.
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