Spiderman 7 : Spiderman et Xavier Bertrand

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On voit bien que Spiderman est presque un vrai rouge.

"Spiderman 7 : Spiderman et Xavier Bertrand" est une fiction politique comprenant des scènes d'action, co-produite par Columbia et Le Monde. Elle a pour objectif de faire de la thune, comme tous les films faire découvrir le paysage politique français au public anglo-saxon.

Qui est Xavier Bertrand?

« Xavier Bertrand, un franc-maçon? Maçon je veux bien mais franc, ça m'en bouche un coin! »
~ François Fillon à propos de son ministre et néanmoins rival
Xavier...
...Bertrand

Si les autres personnages sont déjà connus du grand public, l'un des personnages centraux, Xavier Bertrand, possède une part d'ambigüité qui peut passionner tous les cinéphiles avertis. En effet, le pauvre homme est victime d'un dédoublement de la personnalité : selon le taux d'humidité moyen dans la forêt tropicale péruvienne, le nombre d'espèces de lichens en voie de disparition et également (mais c'est accessoire) l'état des relations sociales en France, il peut être :

  • Soit Xavier, le méchant, ministre du Travail (Nadine Morano étant à la Famille et Brice Hortefeux à la Patrie), équivalent mâle de Xavière Tibéri et donc peu porté sur les valeurs éthiques.
  • Soit Bertrand, le gentil, ministre de la Solidarité, avatar de pleins de gais[1] lurons comme Bertrand Delanoë, prêt à organiser un Ministère du Travail-Plage pour rendre heureux ses collaborateurs.

D'où le dilemme de Spiderman : il s'agit de vaincre Xavier sans faire de mal à Bertrand.

Synopsis

Après avoir triomphé du Bouffon Vert, Spiderman pense pouvoir séduire tranquillement la fille qu'il kiffe grave, wesh aime tendrement. Pour ce faire, il utilise tous les moyens les plus niais imaginables : cinéma...

« Hé, on se fait une toile? »
~

...poèmes d'amouuuuur...

« Toi, ma reine qui araignée »
~

...ou encore balades dans des parcs.

« On m'appelle pas Parker pour rien »
~

Mais le devoir l'appelle. Ou plutôt Lionel Jospin. Il voudrait bien convaincre Bertrand de rejoindre le P.S., pour éventuellement être nommé Premier Ministre si d'aventure le tout gentil Bertrand était élu président. Bien entendu, il faudrait laisser de côté le vilain Xavier. En effet, qui peut imaginer qu'un homme qui traite les français au mieux comme des pauvres cons, au pire comme des racailles à passer au Kärcher, puisse un jour accéder à la présidence de la République Française? Ridicule...

Seulement, Lionel ne peut rien faire lui-même. En effet, il a beau être candidat à la candidature socialiste pour toutes les élections, n'oublions pas qu'il est retiré définitivement de la vie politique française. De plus, c'est la saison idéale pour les huîtres sur l'Ile de Ré. D'où sa décision de demander les services de Spiderman.

Spiderman est légèrement hésitant au début. Il a en effet le choix entre passer un été avec l'une des plus belles filles de la Terre, sur des plages magnifiques, avec des amis très sympathiques, avec quelques escapades pour être au premier rang des plus grands concerts, d'une part; et rendre service à un parti moribond, sans ligne idéologique claire, et dont la moitié des leaders attendent une opportunité pour passer à l'adversaire, d'autre part. Il choisit finalement d'accéder à la requête de Jospin, et on le comprend. En effet, qui ne sacrifierait pas quelques instants minables de sa pauvre vie pour accélérer l'accession au pouvoir d'hommes d'État d'envergure internationale comme ......[2]

Hélas pour Spiderman, le gouvernement a conscience des plans de Spiderman et Jospin et ourdissent leurs sombres manigances...

Un premier extrait du scénario

Ministère du Travail, début du crépuscule. Des silhouettes obscures. Un rayon de soleil passe soudain par une fenêtre, et nous les reconnaissons (ou pas). Ce sont nos principaux ministres, ainsi que Nicolas Sarkozy et ses conseillers...

Nicolas Sarkozy : Bien, quelle riposte devrons-nous adopter contre l'homme-araignée?
Bernard Kouchner : Si Spiderman veut combattre le gouvernement français, il doit s'attendre au pire. Et le pire, c'est la guerre!
Hervé Morin : Tout à fait. Je propose de créer une arme pour le ligoter avec sa propre toile. Cette arme comprendrait deux trombones et un élastique

[3]

Fadela Amara : Wesh, ziva, ça chire-dé trop grave ton arme, t'es un vrai ouf!
François Fillon : Deux trombones et un élastique... Non, ça ne marchera pas... La France est en faillite, je vous rappelle. Trop Cher...
Emmanuelle Mignon : Je ne sais pas si vous êtes d'accord, mais pour moi, Spiderman est un non-problème
Rachida Dati : De toute façon, pourquoi s'inquiéter? Son costume n'a été fait ni par Dior, ni par Prada, et quant à son cartable, ce n'est pas même du Louis Vuitton! Un bouseux quoi!
Bertrand : Oh oui et puis Spiderman, c'est mon ami, comme la CGT ou le Medef, on va tous fumer des pétards ensemble au lieu de se taper dessus, les amis!
Xavier : Oui c'est plus raisonnable de rien faire, même si j'aurais bien aimé lui envoyer des CRS... Ou même l'armée...Mmm oui des jolies matraques et des jolis pistolets pour lui enfoncer où je pense, surtout s'il ne veut pas... OH OUI!!

Fin de la scène

Synopsis-Suite

Profitant de la diversion opérée par une manifestation de mécontents[4], Spiderman parvient à s'introduire au sein du ministère, puis à neutraliser les agents de sécurité, non pas en les ligotant, mais en leur apprenant qu'ils font partie des 3 millions de postes supprimés dans la fonction publique. Il cherche le bureau de Xavier et de Bertrand pendant 23 minutes et 30 secondes (les plans ont été vendus pour donner de l'argent aux copains du président résorber la dette publique). Il trouve finalement Monsieur le ministre. Ce dernier est en plein combat interne : Xavier et Bertrand luttent violemment. Bien entendu, Bertrand est trop gentil et il est dominé par Xavier. Heureusement, Spiderman, par quelques phrases philosophiques dont il a le secret, arrive à déconcentrer Xavier et à faire triompher (définitivement?) Bertrand.

Nouvel extrait du scénario

Plan rapproché sur les deux principaux protagonistes. Spiderman étreint tendrement Xavier Bertrand, ou plutôt Bertrand, qui pleure doucement. Puis il sèche ses larmes et sourit

Bertrand : Merci, Monsieur Parker, de m'avoir montré la voie! Je sais que j'ai laissé Xavier faire du mal aux pauvres petits français, mais promis, je vais désormais faire une longue et calme promenade sur le chemin de la rédemption. Car j'ai aussi appris que ce qui compte, ce n'est pas ce que l'on a été, mais ce que l'on souhaite devenir

Un temps de silence, pour que les élèves de Terminale S. puissent noter cette phrase afin de la placer dans leur D.M. de philo. Puis :

Spiderman : Nul besoin de me remercier ainsi. Cette évolution, vous la devez avant tout à votre volonté.

On entend un doux tintement, symbole de la promesse de jours meilleurs, et la porte de la pièce s'ouvre

Olivier Besancenot : Bonjour, m'sieur Bertrand! J'suis content de vous voir d'aussi bonne humeur c'matin! Voilà votre courrier! Ah, et la deuxième lettre, c'est un formulaire d'adhésion à mon nouveau parti guévaro-trotsko-anarcho-altermondialo-stalinien, comme vous m'l'aviez demandé!

Plein d'émotion, Bertrand ouvre l'enveloppe et s'attelle au remplissage de la feuille. Olivier se retourne et se dirige vers la sortie. Soudain, les yeux de Bertrand s'emplissent de sang, un rictus mauvais se dessine au coin de ses lèvres, et avant que nous en ayons pris conscience, c'est Xavier qui se tient au centre de la pièce. Il lance un "Code du Travail 2009" en direction de l'aimable postier.

Xavier : Prends ça, sale rouge!

L'ouvrage atteint le facteur en bas de la nuque. Heureusement, il ne pèse pas lourd puisqu'il ne contient qu'un article intitulé "Les patrons ont tous les droits". Puis Xavier lance une "Liste des droits des rentiers", que Spiderman ne peut que ralentir en raison de son poids, mais qu'Olivier dévie d'un coup de vélo. Hélas, il ne peut rien contre la matraque qui l'atteint à la tempe et l'assomme. Spiderman est en pleurs.

Spiderman : Non, Olivier! Pas toi! Ne meurs pas, je t'en prie!

[5]

Xavier : Ahah! Bandes de gauchos, on va vous apprendre à travailler plus pour gagner moins!

Spiderman et Xavier se livrent à un combat épique et acrobatique pendant plusieurs minutes. Soudain on voit apparaître, dans le dos de Spiderman, une sorte de masse informe, visqueuse et repoussante. On comprend que c'est le cerveau de Jean-Marie Le Pen, que Nicolas Sarkozy a discrètement fait entrer au gouvernement à son arrivée au pouvoir. On devine également que cet amas glauque compte se jeter sur Spiderman et l'engloutir...
Heureusement, un nouveau protagoniste entre dans la pièce. On ne sait pas encore de qui il s'agit, puisqu'il est de dos. Il s'approche du cerveau du leader d'extrême-droite, et d'une simple pichenette assenée avec l'oreille, il le projette contre le mur. Le cerveau explose sur le coup.

François Bayrou : Je vous l'avais dit, il y a enfin un centre FORT en France! D'ailleurs, dès demain, je compte fonder un nouveau parti, le Home Cinéma!

Xavier voit dans la poche du leader centriste une arme destinée à rendre les gens gentils. Il se précipite vers lui pour la lui arracher. Bayrou lui donne alors une gifle magistrale.

François Bayrou : Hé, petit con, arrête de me faire les poches!

Xavier, qui redevient un peu Bertrand, semble sonné. Il semble ne plus savoir où il est. Il semble évident qu'il n'est plus dangereux

Spiderman : Merci, François!
François Bayrou : Ne me remercie pas, malheureux! Je ne suis ni à gauche ni à droite, d'abord. Enfin en ce moment, surtout ni à droite.

Dénouement

Vous ne trouvez pas...
...qu'il y a une ressemblance?

Ségolène Royal vient chercher Bertrand (Xavier semble hors-service) pour l'assister dans sa convalescence et lui enseigner les valeurs socialistes et chinoises de bravitude et de justice. On savait, grâce à son précédent mariage, qu'elle aime les hommes avec ce type de physique, et on peut imaginer qu'une jolie histoire d'amour est en train de naître.

Nicolas Sarkozy, pour se remettre d'avoir perdu Xavier Bertrand, décide d'écouter ses meilleurs discours. Il passe un discours dans lequel il critique le modèle français, puis celui où il déclare "Si certains n'aiment pas la France, qu'ils ne se gènent pas pour la quitter!". Logiquement, il décide de s'exiler au Groenland. Il s'y suicidera en découvrant qu'on ne peut pas se servir d'un Kärcher car l'eau gèle en sortant.

Quant à Spiderman, la fin du film ne nous parle pas de lui, mais dans ce genre de film, en général, le héros se tape la jolie fille qui n'a pas de rôle, pas de personnalité, mais qui est jolie.[6]

Notes

  1. Mes professeurs m'ont toujours dit que j'avais des lacunes en orthographe...
  2. Si jamais vous avez un exemple encore en vie et à gauche, prière de contacter l'auteur.
  3. C'est d'ailleurs la proposition la plus importante formulée par le Ministre de la Défense depuis son entrée au gouvernement
  4. Peu importe quels mécontents, de toute façon vu la popularité du gouvernement, ça peut être n'importe qui.
  5. On remarque que la plupart des personnages de films s'imaginent qu'il suffit de demander poliment à quelqu'un de ne pas mourir pour qu'il le fasse.
  6. D'ailleurs, on est toujours sans nouvelles de Rama Yade.
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