Surf

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Le surf est un sport une activité qui consiste à glisser sur une vague, debout sur une planche (dite "planche de surf", bien qu'on ne sache pas vraiment pourquoi), sans tomber de ladite planche. Celui qui s'adonne à cette activité qui consiste à regagner la plage que l'on a quitté quelques minutes avant, sur une planche à repasser, s'appelle un "surfeur". Le "surfeur" est un objet de désir sexuel pour les morues siliconées que l'on trouve sur la plage. En revanche, il ne provoque qu'une certaine indifférence chez les morues que l'on trouve sous l'eau et qui sont en général pas siliconées. Le surfeur peut servir aussi à gonfler les statistiques sur les attaques de requin dans le monde et sur les attaques de mari jaloux.

Le surfeur

On reconnaît le surfeur par son physique athlétique, son teint hâlé, ses shorts de bains colorés et sa belle gueule. Il en général accompagné d'une planche portant des lunettes noires qu'il tartine de crème solaire et qu'il laisse sur la plage et d'une planche qu'il tartine de vaseline et qu'il porte sous le bras. C'est avec cette dernière qu'il se livre à des ébats sexuels dans l'eau qui consiste tout d'abord à un frotti-frotta du torse sur laplanche suivi d'un massage spontané debout avec les pieds. Ce rapport sexuel est en général très court et dépasse rarement la minute. Néanmoins, le surfeur est capable de répéter plusieurs fois ce rapport à condition que la houle ne baisse pas ou que sa planche ne casse pas. Dans un cas ou dans l'autre, il peut se rabattre sur la planche qui l'attend théoriquement sur le sable à moins que celle-ci se soit barrée avec le vendeur de glace ou un play-boy à string léopard. Le manuel du parfait petit surfeur conseille d'avoir plusieurs planches de rechange: blonde, rousse, noire...

La taxonomie du surfeur est complexe et il existe une multiplicité d'espèces: body-boardeur, surfeur des neiges, kite-surfeur... mais l'espèce alpha et érotiquement dominante est le "surfeur" point barre. Les autres sont en général des sous-espèces ayant en général une attitude de soumission vis-à-vis de l'espèce dominante; attitude renforcée notamment par la taille de la planche même si des études récentes ont prouvé que ce n'est pas la taille qui compte.

Attention: sachez reconnaître les surfeurs! Si vous êtes en présence d'un surfeur tout blanc, avec un physique tout mou ou tout gras, s'il n'a pas du tout de belle gueule, ni de shorts de bains colorés... c'est que vous êtes en présence d'un web-surfeur! Ce type de surfeur bien qu'il partage la même nom, ne possède aucun rapport avec l'espèce "surfeur".

Les premiers surfeurs

« Sauvez une vague, mangez un surfeur »

La pratique du surf semble remonter à l'âge de pierre. On a retrouvé des moulages de corps humains sur les pentes des falaises de la presqu'île de Quiberon, preuve qu'il y avait des gens pour arriver à grande vitesse contre ces versants abrupts. Les creux rectilignes, perpendiculaires à la paroi rocheuse et plus profonds qu'on retrouve sous chaque moulage laissent à penser qu'il s'agissait bien de surfeurs.

Le surf, pratique sportive mais surtout pratique physique, un style, un mode de vie, une façon de penser qui consiste à avoir une bande ( une meute ) qui par tous les temps iront surfer sur leur " home-spot ", seuls les partisants de cette vie seront acceptés au " pic " ( endroit du café et du thé ). C'est un style à avoir le surf, une façon de parler, leur langue est un mélange de Franglish et de language adolescent ( " Today, on va on the plage, faut qu'on surf la wave du siecle ! Hier, c'était big teuf chez l'pote ! " ). Les surfeurs ne sont pas des humains, ce sont des blonds, qui entretiennent cette chevelure platine, ce qui est tout un art. L'art de faire " je n'entretiens pas mes cheveux ", en les ayant parfait tout le temps, même durant la session de surf. Une journée type pour un surfeur, c'est de se réveiller dans son camion, de ne pas se laver, de ne pas savoir quoi manger et de voir les vagues après une grosse cuite prise la veille. Evidemment, le surfeur type ne pensera pas à se nourrir ou à se laver, il pensera à sa mèche de cheveu directement, afin de se la recoiffer. Il dira bonjour à la fille avec qui il a passé la nuit ( sans se souvenir de son prénom ). Un surfeur est un chaud lapin. ( Avis aux filles : méfiez-vous de ces prédateurs, ils ont faim ! ).

Les premières planches

On l'a dit, le surf remonte à l'âge de pierre. Les premières planches n'étaient pourtant pas en pierre (bah non, ça flotte pas). Un anthropologue spécialisé en sport nautique avait suggéré lors du Congrès Anthropologique "L'Homme et le Sport au cours des siècles" que les planches originelles étaient en bois. L'idée n'était pas mauvaise, mais la meuleuse est née bien plus tard, ainsi que le ponceuse. Impossible donc d'avoir des planches en bois bien profilées pour le surf. On a donc entrepris des fouilles sous-marines au pied des falaises sus-citées, et on a retrouvé des plateaux en ardoise d'Anjou. Les premières planches étaient donc des morceaux d'ardoise, taillées habilement par des petits chinois qu'on faisait venir de leur pays pour les tailler. C'était un début de mondialisation, mais les délocalisations concernaient le personnel et non l'usine. Le Dieu des surfers se nomme Bodhi, c'est une star gominée du cinéma.

Evolution du surf

Bien que les moins expérimentés des surfeurs utilisent des planches de plastique (et quelques surfeurs basques utilisent des planches de plastic), ayant alors en leur faveur la poussée d'Archimède, les pros utilisent des planches en marbre, plus lourdes, ce qui complique la tâche. En effet, trop de facilité tue l'art de la glisse. Les surfeurs tombant alors à l'eau ont une espérance de vie de 10 à 198 secondes selon leur capacité à faire de l'apné avec une pierre tombale qui leur écrase la cage thoracique. Aujourd'hui, les planches sont utilisées aussi pour repasser le linge.

Culture surf

Parce que l'espèce se croit volontairement unique et menacée de disparition, il existe des mesures de préservation qui ont été développées et mises en place dans les années 60. Parmi ses mesures, il y a la réintroduction de l'espèce dans des milieux qu'elle avait désertée. Ainsi, on peut trouver des "surfeurs" en Mongolie, à Paris, à Berlin... bref, dans tous les endroits où l'on trouve pas forcément des lieux de pratique de surf. Ces "surfeurs" réintroduits se reconnaissent par leur look volontairement et savamment négligé, leurs habits griffés Quiksilver ou Billabong, leur désespérante volonté à réussir un hollie en skate-board et leur goût pour la musique énergique.

La culture surf est apparue depuis quelques années comme l'un des meilleurs moyens pour faire connaître l'espèce aux individus lambda et à le faire adopter. Il y a désormais une surf music, un look surfeur, une attitude surfeur... Même si cela semble assez complexe à appréhender pour le profane d'un premier abord, il n'en est rien. L'attitude s'adopte facilement. N'importe quelle musique devient de la surf music rien qu'en servant de fond sonore à un film de surf. N'importe quelle personne peut adopter l'attitude surfeur en ne se coiffant pas, en mettant un short de bain coloré et faisant semblant de rester cool face à une femme ayant une crise de nerfs...

Le surf comme fast-food du requin

Face à la prolifération du surfeur, notamment due aux mesures de réintroduction dans le milieu urbain et des mesures de protection (voir chapitre précédent), le syndicat des requins a décidé depuis quelques années de réduire le nombre de surfeurs dans l'eau en faisant des prélèvements sur l'espèce. Les requins ont désormais le droit de manger des surfeurs. Cela pose certains problèmes à la biodiversité puisqu'il arrive que par confusion, les requins s'attaquent aux tortues et aux phoques qu'ils confondent avec des surfeurs (les surfeurs ressemblent souvent à des phoques). Des études ont montré qu'il est utile de manger du surfeur: le surfeur pollue l'eau (utilisation de wax et de crème solaire) et empêche certaines espèces de proliférer comme le baigneur, le plongeur avec masque et tuba, le body-boardeur (sous-espèce du surfeur).

Néanmoins, il est statistiquement prouvé que l'action des requins ne suffit pas à endiguer la prolifération des surfeurs et même qu'elle est foutrement négligeable. Il y a statistiquement plus de surfeurs qui se tuent en voiture, qui meurent assomés par une noix de coco, étouffés par un hamburger ou bourrés à la bière que tués par un requin. C'est désormais vers ses mesures plus efficaces que se tournent le gouvernement. Des routes ont été construites près des spots de surf, des cocotiers ont été plantés et des fast-food ont été ouverts...

Lexique du surf

  • Aquaplanchiste: nom francisé du "surfeur" mais en général, rejeté par ses pratiquants car trop métaphysique puisqu'il pose des questions fondamentales sur la nécessité même de faire du surf: "à quoi planchiste?".
  • Longboard: pièce intégrée du "surfeur", plutôt longue et paresseuse.
  • Shorebreak: endroit de la vague où se casse le corps du "surfeur" en heurtant la bande de sable.
  • Shortboard: pièce intégrée du "surfeur", plutôt petite et nerveuse.
  • Spot: gros bouton purulent apparaissant sur le corps du "surfeur" et déterminant la qualité du lieu de pratique du surf. Un bon spot est déterminée par la quantité de déchets toxiques déversée dans l'eau, le nombre de couches culottes flottantes, la densité de matières fécales et la proximité des égouts d'une ville.
  • Wax: lubrifiant sexuel ayant inspiré la célébre chanson de surf music: "De toutes les matières c'est la Wax que j'préfère"


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