Tavannes

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Tavannes est une commune de Suisse.

Comment s'y rendre

Dans le temps, il suffisait de demander à un Biennois:

— Aprés Biou-Bienne, quând t’arrives dans la mântagne, tu suis la route, et pis aprés Pierre-Pertuis c’est là.

Mainnant y a l’autoroute (rires), et Gogolemaps, t’as qu’à chercher finalement, hein!

Hydrotopographie

dernière photo de poiscaille de la Birse

Tavannes est le début de la vallée de Tavannes et de la Birse, ru régulièrement infesté de lisier et d’huiles industrielles, qui prend de l’importance en quittant le Jura occupé, et finit par se vomir dans le Rhin (la Birse, pas Tavannes, rhoo!).

En guise d'horizon, l'inconscient voyageur qui s'y sera arrêté aura, juste devant son nez, le Montoz en regardant vers le sud et le Moron de l'autre côté. Il peut faire beau temps. En novembre la forêt se pare de branches noires et de sapins tristes, dégoulinant sous un couvercle de nuages gris, lourds, oppressants, mais pas menaçants. Depuis le temps qu'ils sont là ils ne font plus peur. Il est impossible de trouver la sortie de Tavannes en novembre. Les habitants ne sortent pas en été mais en novembre ils se claquemurent et surveillent ceux qui sortent faire un tour. Sinon ils vont lorgner les caddies dans les centres commerciaux pour avoir des choses à se raconter. Un tunnel permet d'aller sur le Vallon de Saint-Imier, mais les Tavannois préfèrent aller se faire traiter de "sou Weousch" dans les supermarchés biennois. D'ailleurs, que ce soit pour le boulot la culture ou les achats, il semble que la route ne va que dans un sens: vers le sud. Depuis la nuit des temps, le Tavannois a aimé les tunnels. Le Pierre-Pertuis, une ébauche de tunnel sur 7-8 mètres fait leur fierté. Ce chef-d'œuvre de grignotage du relief karstique a été exploité très tôt, pour permettre aux Tavannois d'aller se laver dans la Römerquelle, avant d'aller troquer leurs raves à Petinesca ou à Salodurum.

C’est quoi? C’est qui?

Tavannes est un bourg délaissé qui a longtemps rêvé de grandeur pour finalement dépérir depuis un jour de 1975.
Les habitants sont des Habegger (herseur d’avoine), des Gyger (joueur de violon), des Amstutz (à l’appui), des Geiser (chevrier), des Scheidegger (coin de la limite), des von Niederhaüsern (de la maison d’en bas) et d’autres dont le nom ne veut rien dire d'idiot. Les autres sont partis.
Dans les livres où c’est écrit avec des lettres, on dit des Tavannois; mais les habitants se désignent comme des Tââvannes
(ex. “Boh! tu ouas, chus un Tââvannes. Alors, un avenir ici hein…?!”)

Bien avant

Dans le temps on disait les rnais (renards) ou les batsches (prunes) Les zélateurs des ursidés et les cétartiodactyles (espèces qui ne devraient pourtant pas pouvoir se mêler) les désignent comme “les blaireaux”. Ils ont raison.
D'ailleurs en allemand on dit Dachsfelden (le champ du blaireau). Non! pas le chant♬, le champ.

Armoiries de Tavannes

Armoiries de Tavannes
Armoiries de Tavannes (NEW!!!

Bizarrement on ne retrouve aucun des animaux du bestiaire cité plus haut, mais un poulet étique.
Ce dernier est perché sur trois tétons en chou-fleur et a l’air de s’étrangler.
Consciente de cette déplorable image, la municipalité a opté pour une version plus actuelle…
…on dirait la cape et le chapeau de d'Artagnan vus de loin et peints en jaune.

Les langages et le birchermüesli

Au temps des Celtes on y parlait celte (on suppose, si tant est que ce fût habité), au temps des Romains aussi, les Romains se faisant régulièrement mettre la pâtée par les Celtes.
Étant beaucoup plus organisés et bâtisseurs, les romanisés ont fini par imposer leur point de vue et leurs routes. Alors on a commencé d’y parler un baragouin gallo-romain.
Avec les invasions dites barbares, les Germains de la branche franque salienne acoquinés à quelques cousins ripuaires ont fini par imposer un langage picard. A partir d’une certaine époque (mais là on sait pas vraiment), des Emmenthalois friqués, chassés par les autorités ursidées pour pensée déviante, ont fait monter les prix des terrains, chassant de fait mâcheurs de racines, fouailleurs de glaise et rongeurs d’os de fouine pauvres, établis dans cette vallée de larmes.
Les riches sont restés, forcément.
Les anciens riches et les nouveaux ont continué de traire le gueux, se sont mélangé les patrimoines mobiliers, génétiques et cultuels, mais pas le patrimoine culturel. La youtze, le boedoeloe, l’Alpenchor et la schwytzoise de Sumiswald se sont imposés, avec leurs airs de téléski et les röstis, toutes choses qui n’ont rien à faire ici mais qui se sont imposées comme ersatz de culture, à part celle de l’érection de chapelles sectoïdes de la variante évangélique. Pour résumer, on eructe un «français» apauvri mâtiné d’idiome alaman de la branche emmenthaloise. Un birchermüesli, quoi.

L’Industrie et l'architecture

Tavannes Watch
Tavannes Machines
Tavannes Machines encore

Le site de la commune présente des réalisations architecturales surprenantes et fallacieuses très bien filmées. On peut citer la «Tavannes Watch» et la «Tavannes Machines», bâtiments devenus grotesques et lépreux que personne n'a vraiment l'intention de remettre en état, les autorités s'activant pour faire rentrer les sous des Biennois inconscients qui, en rêvant d'une villa Samsufi, finiront par vivre dans une cité-dortoir. Mais chacun sa croix, comme on dit.

On peut relever aussi la maison du Général Voirol, un truc arabisant qui à défaut d'être beau est surprenant.

On suppose qu'il y avait quelque chose avant, mais tout a été consciencieusement vaporisé pour établir l'empire du considérable industriel de la montre Henri-Frédéric Sandoz (Tavannes Watch et annexes).

Autres curiosités architecturales

La Grand-Rue
La Grand-Rue, encore!

On peut signaler, en vrac, une verrue carrée: le minaret de l'église catholique; un arsenal transformé en salle de réunion d'Emmenthaloïdes; une déchetterie en face d'un autre lieu de culte pharaonique (avec piscine et salle de brâme en langues araméennes ou affiliées pour ce dernier).

Sinon c'est moche.
En dire plus confinerait à la médisance, et ce serait salaud.

La Culture

A Tavannes, c'est souvent un gros mot.
Mais en dépit de ce début peu ragoûtant on peut signaler que le centre culturel du Royal a presque réussi à détrôner les expositions de lapins, de poules et de champignons, la philatélie pour ceux qui savent lire, et les concerts de musique d'origine bourbine, mais sans téléski.

En effet depuis le 9.9.99 à 9h9 (c'est rigolo) il y a eu des concerts auxquels même des gens de Bienne ont assisté.
C'était un franc succès. Il y a même des artistes d'autres cantons qui sont venus.
Une bisbille entre le Créateur du logo de l'époque et le Collectif fait que le Royal n'a plus de logo.
Il n'a plus de bistro non plus.

A signaler également: un lieu d'entreposage de toutes les déjections des environs et même de beaucoup plus loin (vague cousin de la Müra), destiné à collecter tous les restes nauséabonds dont personne ne veut.
Avant il y avait des grenouilles et des champignons. Maintenant plus.

La vie à Tavannes

Quand on est de Tavannes, on travaille à la Rolex ou au Swatch Group. Sinon, on est chômeur.
Les activités sont variées: on peut choisir entre la Migros, la Coop, Aldi et Lidl, mais c'est fermé le dimanche, hélas.
Pour les plus avides de sensations fortes et d'exotisme il y a les virées aux champs de Boujean à Biou-Bienne.
On a le rêve étriqué qu'on peut. Il y a bien un cinéma, mais on y voit toujours les mêmes, sauf quand on projette un film pour enfants.

Les «Tavannois» ou «Tââvannes»

Entre placides et flaccides, selon le degré d'objectivité qu'on met à l'observation, on peut si on est obligé, ranger les habitants dans la catégorie des pleureuses molles. Ils ont généralement peu d'idées. Travaillés au corps pendant des décennies pour être de bons travailleurs silencieux qui s'identifient à des entreprises paternalistes qui ont disparu depuis des lustres, ils sont fidèles aux convictions qu'on leur a vrillées dans le cervelet. Ce drill pluri-séculaire persiste, preuve que ceux qui l'ont mis au point et imposé étaient des visionnaires et qu'ils ont trouvé le bon terreau. Quand un fou a une idée ou aimerait faire preuve d'enthousiasme (en moyenne deux fois par siècle environ), on l'écoute pour savoir à quelle entité demander des subventions. Après, on jette le fauteur de trouble. Et le marasme reprend son cours. Avec tous les universitaires qui ont fait ethnologie en sachant pertinemment qu'ils seront chômeurs, on se demande pourquoi aucune étude sur les Tavannois n'a été financée par le Fonds National de la Recherche Scientifique.

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