Travail manuel
Si je vous disais qu'il existait deux types de métiers : les manuels, et les intellectuels, vous n'en auriez probablement rien à foutre. Et si je vous disais que l'un de ces deux-là n'est qu'une ignoble et abominable supercherie ? Ouais… Non, en fait on s'en branle toujours autant. Maintenant si je vous disais que l'intégralité de cet article a été rédigé par un poney alcoolique dépressif au chômage qui n'a pour seule raison de vivre que sa dédicace de Raymond Domenech rencontré quelques mois plus tôt à Pôle Emploi, peut-être prendriez-vous pitié et commenceriez-vous alors à lire.
Maintenant vous lisez et vous ne me faîtes pas chier bordel, j'ai pas fais tout ça pour rien. Sur ce, je retournerais fort volontiers m'envoyer un petit cognac dans le gosier.
Un peu d'histoire
Le travail manuel est une invention du Parti Des Fainéants, six heures et demie avant l'avènement du Christ. Il fallait bien un landeau au moutard. Et à l'époque, tout était à base de bois, de cailloux et de paille — Il fallait bien des mains pour tout ça, de la main d'œuvre. (Je vous informe aussi que la qualité pédagogique de cet article est discutable et qu'à part s'encanailler il ne sert pas à grand-chose si ce n'est se dÉsinformer.)
Faut admettre que le coup était bien rôdé. Le but étant d'inférioriser ce service au travail intellectuel, afin de se faire exploiter pour que deux-mille ans plus tard, la Classe Générale Des Trous Du Cul puisse se plaindre de ses horribles conditions, et ainsi toucher presque deux fois plus de pognon qu'un immigré clandestin direct débarqué du Togo touchant les ASSEDIC et les allocations familiales (qui lui même, avec un petit pécule au black sur l'achat-vente et l'import-export de médicaments non-conventionnés se touche deux fois plus qu'un trader à Wall Street).
Les fourbes ! Les salauds, les perfides, les vils fêlons, les ignobles petits vicieux sans coeur d'un mètre vingt-deux mono-testiculés ! Profiter ainsi du système capitaliste !…
Fonctionnement
Le travail manuel est une incroyable machine, fonctionnant sur quelques principes cégétaires. Voici deux plans détaillés de la manière dont marche cette incroyable machine à vapeur :
[Pas de plan pour le moment, nous rencontrons actuellement quelques difficultés techniques, il semblerait qu'un brouilleur de la Classe Générale Des Trous Du Cul empêche l'opération de s'effectuer correctement. Preuve de leurs moyens financiers déjà élevés.]
[Toujours pas de second plan pour le moment, nous rencontrons actuellement quelques difficultés techniques, il semblerait qu'un brouilleur de la Classe Générale Des Trous Du Cul empêche encore l'opération de s'effectuer correctement. Preuve de leurs moyens financiers vraiment très élevés.]
Principe de départ
Le principe du travail manuel est d'en faire le moins possible avec des matériaux achetés jeudi dernier à La Foir'Fouille de manière à être rappelé le plus vite possible pour retravailler et ainsi pouvoir plus se plaindre donc toucher plus de sous-sous tout en étant payé. Un cercle vicieux que je rappelle voulu et que j'estime – à titre personnel – plutôt fin. (Et en plus ils contribuent à l'obsolescence programmée.)
Objectif final
Le système est bien ficelé, et le but de cette vaste supercherie est de rendre tous les anciens pauvres encore plus riches tout en gardant un statut social de pauvres petites victimes innocentes sur une longue durée.
Dans la culture d'aujourd'hui
Aujourd'hui, le travail manuel en est arrivé à un point de non-retour au niveau de sa célébrité. Ce qui force le lobby de la Classe Générale Des Trous Du Cul à trouver des combines afin d'échapper à tout soupçon.
Il est donc devenu indispensable pour eux de se faire bien voir. Et comment mieux se faire voir qu'en lançant des émissions de télévision sur des chaînes pour beaufs arriérés personnes de basse et moyenne classes ?
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Et depuis quand TF1 et M6 sont des chaînes pour beaufs arriérés s'il vous plaît ? |
C'est ainsi que l'on retrouve des émissions absolument incroyables, et criantes d'émotion. Des émissions culturelles et dont on se délecte rien qu'au générique, à tel point que l'on en rage lorsqu'arrive la réclame.
La nana aux cheveux bleus dit : | |
Putain mais remettez-moi D&CO, le suspens est insoutenable, je veux savoir ce qu'il adviendra, y aura-t-il un accident sur le chantier ? Qui va se taper |
Des émissions telles que...
- Les maçons du Coeur
- Tous Ensemble (repompe de ce tas de merde de Les maçons du Coeur, française cette fois-ci)
- D&CO (avec la cousine éloignée de Laurence Boccolini en guise de présentatrice)
Bien entendu il n'y en a là qu'une infime partie (toute contribution est la bienvenue), mais je n'ai volontairement pris que les plus symboliques.
Cela dit, nous approfondirons sur les deux françaises de ce joli bazar.
- Tous Ensemble
- Dans cette émission, le monde va mal. Nous sommes en France, plus précisément dans un coin reculé dont on ne se souvient jamais du nom et dont tout le monde se fout bien. Nous accompagnerons Marc-Emmanuel (ou "Marc-Manu" pour les intimes), un intrépide aventurier qui n'hésite pas, au nom du Parti Socialiste (et du million de la diffusion), à se jeter dans des hordes de beaufs, quitte à en mourir, pour sauver une famille. Le but étant de ne pas trop montrer que le travail manuel est un métier facile à faire. Et pour cela, Marc-Manu enverra la famille
sur laquelle il se graisseraqu'il aidera à Disneyland, ou au Ritz à Paris, enfin des p'tits cloaques pas trop chers, faudrait quand même pas se faire piquer. Enfin, tant que c'est aux frais de TF1 et non pas de l'État, pourquoi pas après tout… Pendant ce temps, il rassemblera son armée des mille, et c'est à grands coups de masse qu'ils referont la maison, le but étant de la torcher avant que la famille n'aie terminé son séjour. Quand c'est fini : deux coups de Febreeze trois coups de Swiffer et c'est bon c'est comme neuf. Ensuite, gros plan sur la famille qui rentre (la famille hein, pas les jointures dégueulasses, les coups de rouleau apparents ou les gros dépassements crades de colle néoprène), les quatre cas sociaux sont heureux, ils chialent un coup, ils sortent, tous les "ouvriers" sont là et lâchent un grand "Ouais !" plus forcé que celui qu'ils lâcheraient après avoir chié un monstre comme s'ils voulaient brûler les cas sociaux sur un bûcher, Marc-Manu dédicace à la famille une modeste photographie de l'équipe de construction (sur laquelle tous les éclairages mettent sa bonne petite tête de coquet en valeur d'abord) à la famille que ceux-ci s'empresseront de foutre en l'air une fois toute cette abracadabrante histoire terminée. Vient le générique de fin, et on passe à l'émission d'après. Signé TF1.
- Dans cette émission, le monde va mal. Nous sommes en France, plus précisément dans un coin reculé dont on ne se souvient jamais du nom et dont tout le monde se fout bien. Nous accompagnerons Marc-Emmanuel (ou "Marc-Manu" pour les intimes), un intrépide aventurier qui n'hésite pas, au nom du Parti Socialiste (et du million de la diffusion), à se jeter dans des hordes de beaufs, quitte à en mourir, pour sauver une famille. Le but étant de ne pas trop montrer que le travail manuel est un métier facile à faire. Et pour cela, Marc-Manu enverra la famille
- D&CO
- Dans cette émission hautement culturelle, nous retrouverons Valérie Damidot ("Val", pour les intimes), un ex-sumo qui opta pour le changement de sexe, cousine éloignée de Laurence Boccolini. Si à première vue cette émission a des allures de porno : une dame bien en chair habillée en salopette et talons aiguilles avec une panoplie d'outils, accompagnées de deux hommes à qui elle fait des remarques salaces toutes les deux minutes trente et d'un(e) ami(e) de la famille, le tout se déroulant à huis clos ; cela n'en est rien. En vérité, l'émission se fait passer, comme Tous Ensemble, pour une émission glorifiant le travail manuel, afin de masquer aux yeux des gens la supercherie. Ainsi donc on se retrouve largué en France dans un coin dont tout le monde se fout, chez une famille d'assistés qui n'a pas compris comment coller deux bouts de papier peint et comment repeindre un mur (on se demande à quoi servent les frais pour payer les profs d'art plastique au collège). Là le scénario est le même, avec cependant de sacrées allusions salaces, mais Valerie se pointe, impose sa loi, envoie les gens à Disneyland, balance leur mobilier dans un camion-benne à destination de Barbès, retape la baraque et termine in-extremis lorsque les gens reviennent. Redécouverte du logis, fausses larmes, une bande d'enculés de cons qu'on paye à s'esclaffer et hurler de joie comme des porcs à chaque passage de porte, musique de fin tendance/fashion (enfin un truc qui fait bien pute en tout cas, un peu comme dans un porno d'ailleurs), générique, et on envoie la suite. Signé M6.
Rumeurs
- Le travail manuel serait le seul type de métier qui ne connaîtrait jamais la crise.
- Val serait la descendante de l'inventeur du travail manuel.
- Il existerait des travailleurs manuels qui ne seraient pas au courant de ce dans quoi ils sont embarqués.
- Sacha Guitry n'aurait jamais repeint quoi que ce soit, ni même posé de papier peint. Pas plus que Paul Binocle d'ailleurs.
- Il ne serait plus possible de bouger son annulaire si on bloque son majeur sous sa main, mais l'inverse serait possible.
- Il serait possible de se lécher le coude.
- Le père Noël n'existerait pas.
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