Utilisateur:Monsieur Brouillon/Centres Régionaux sans Organisation et Universellement Stupides

Les Centres Régionaux sans Organisation et Universellement Stupides (en abrégé CROUS) ont été mis en place par l'État Français dans le cadre de sa politique de démoralisation étudiante. En effet, pour faire face à la surpopulation grandissante dont font preuve les facs françaises, cet organisme a pour but de dégoûter un maximum d'étudiants de poursuivre leurs études dans le second degré, en leur pourrissant la vie de manière industrielle. Attention toutefois, car si de nombreux organismes d'État sont chargés de faire chier le monde, le/les CROUS se distingue(nt) (jvous préviens je vais pas continuer à faire cette distinction singulier pluriel longtemps les ptits gars) par une incompétence chronique et visuellement palpable dans l'intégralité de ses actions.
Eh bah on va voir ça.
Histoire
Les CROUS ont été fondés le 16 avril 1955 par d'anciens étudiants traumatisés de leurs conditions de détention EUH de logement durant leurs études, ayant par un hasard tout aussi inhabituel qu'incongru, réussit à atteindre les hautes sphères de l'Etat. D'un commun accord, et pour se consoler de leur chaotique parcours, ils décidèrent donc de mettre au point un organisme chargé de pérenniser le mal-être étudiant dans le pays, pour s'assurer que les générations futures endureraient à peu près le même calvaire qu'un célèbre sorcier en HLM sous un escalier.
Historiquement, les CROUS se portent ainsi acquéreur de nombreuses anciennes maisons d'arrêt, vites camouflées et repeintes "histoire de dire qu'on est pas des sauvages". Ces réaménagements ont également amené à la dépose des organes principaux distinctifs de ces équipements comme les grilles (trop tape-à-l'œil), les barreaux, les barbelés (même si certains étudiants peuvent être amenés à vouloir les conserver, on va y revenir), et les caméras (sauf quelques unes parce que ça fait joli).
En 1995, les CROUS acquièrent le droit de gérer les bourses étudiantes suite à une partie de poker perdue avec la CAF. Ce nouveau pouvoir a permis de conforter de manière non négligeable des CROUS à mettre des bâtons dans la vie universitaire des étudiants, et de disposer envers eux d'un implacable moyen de pression.
En 2017, on estime ainsi à 170 000 le nombre de logements en "Cité U" (abv. de "Cité Ubuesque") en France. Des questionnaires de satisfaction y sont régulièrement distribués, permettant aux Cités U d'obtenir une note de satisfaction de 7,7/10 (sondage effectué en décembre 2012 auprès d'un échantillon représentatif de 13 étudiants ne pouvant accéder à leur logement en raison d'une dette non négligeable.).
En 2019, les CROUS mettent fin au paiement en espèces dans leurs Restaurants Universitaires, mettant ainsi un terme à 64 ans de revente de cordon-bleu le vendredi à l'arrière des cuisines.
Les "Cité U"
La cité "U" est un monde à part dans l'univers du logement locatif Français. Construite sur le modèle de la Maison d'Arrêt Type 65BH rectifiée 14 par l'alinéa 17 elle comprend généralement un nombre élevé de cellules (ci-après désignées "logements") en alternance avec un nombre précis de lieux de préservation et d'expérimentation sur la biodiversité en milieu étudiant (ci-après "les toilettes") et d'espaces d'expérimentation culinaire en milieu militaire (les "cuisines"). Parfois, ces installations sont complétées par un poste de garde dans lequel siège généralement un préposé et son molosse vindicatif (le "bureau d'accueil" du "gardien" et de la "secrétaire").
// Les logements :
Le CROUS peu proposer deux types de logements différents. L'univers de la cité étudiante est de manière très générale largement plébiscité par les catégories socio-professionnelles "qui n'ont qu'à traverser la rue"[1], il est donc extrêmement rare d'y trouver des petits fils de Bernard Arnault, sauf dans le cas d'un rachat pour démolition ce qui, vous en conviendrez, n'arrive pas tous les jours non plus. Bref !
Pour les plus nantis (ou les plus chanceux, c'est selon) il y a le "12 mètres carrés". Un confort inégalé de 6 mètres par 2 s'offre alors à vous : oui oui, vous habitez dans le couloir ! Le mobilier est des plus rudimentaires, il s'agit principalement de rebut des cellules de Hohenschönhausenvalorisés par le gouvernement français à l'issue de la chute du Mur de Berlin. Un coin "salle de bain-douche-wc" privatif est généralement inclus, et pour des raisons budgétaires, il n'est pas rare que l'endroit fasse tout à la fois. De toutes façons, les étudiants bourrés qui rentrent de soirée confondent généralement alors à quoi bon séparer.
Pour les autres, il reste les "9 mètres carrés" : carré, c'est bien le mot puisque le logement ne fait que 3 mètres par 3 : la taille de la fenêtre qui occupe l'un des murs. Pas de chaise de bureau : c'est votre lit. Avec un peu de bol, le seul lavabo de la chambre fonctionne et si ce n'est pas le cas il faudra se rabattre sur les toilettes collectives. Sans oublier d'emporter avec vous votre papier hygiénique : il n'est pas fourni, on n'est pas à l'Armée du Salut. Pour la douche, c'est pareil il faudra traverser le bâtiment avec votre serviette et votre bout de savon dans le froid des courants-d 'air de fenêtres entr-ouvertes jour et nuit même en hiver puisque "c'est pour aérer". Contrairement au logement grand luxe de 12m², vous pouvez avoir l'option "cafards" fournie sans supplément : il suffit pour cela d'arriver à vous faire passablement détester par la Mère Fouras qui garde les sacro-saints trousseaux au moment de l'attribution du logement en début d'année universitaire.
- Traitements phoniques :
L'intégralité des logements est équipé d'une isolation phonique dans le sens horizontal (pratique si vous habitez à côté des gogues). En revanche, l'aspect vertical de la chose a donc été négligé : pas de bol si vous habitez au dessus d'un joueur passionné de "Among Us" qui beuglera ses scores à 3 heures du matin quand vous avez exam' le lendemain à 08h00.
Fait intéressant, le son se propage également très bien par réverbération sur les façades des bâtiments : il n'est pas rare l'été pour les étudiants profitant à leur fenêtre d'une bouffée d'air pur en tenant leur 1664 d'entendre entre deux gazouillis d'oiseaux le son caractéristique et répété d'un plaisir coupable mais assumé face à l'ensemble des autres résidents.
- Connectivité et réseaux :
L'ensemble des Cités U est relié au réseau du Minitel à la suite d'un partenariat historique entre le Ministère de l'Education Nationale et le Ministère des PTT. Pour l'État, il est en effet important d'offrir un confort de travail et une connectivité à toute épreuve aux étudiants. Ainsi, chaque chambre est équipée de la prise "T" dédiée au raccordement du terminal, ainsi que de quatre prises électriques : sous le bureau, il n'y en a pas d'autres, elles sont toutes au même endroit. Chaque couloir est également desservi par un flux wifi délivré par un modem 56K géré par un portail captif "YaCap" (abréviation de "Y'a qu'à rénover" et de "on est pas cap'"). Le CROUS est également le premier organisme à proposer le "réseau internet sans internet" puisqu'il est parfois indiqué qu' "en cas de panne internet, signaler le problème sur le site suivant : [...]".
Les rares détenteurs d'ordiphones se barricadent généralement derrière des barbelés glanés ici ou la en tentant de préserver leur faible forfait 4G pour charger l'une ou l'autre image friponne, dans l'espoir d'égaler les performances sonores de leurs compatriotes plus chanceux.
// Les cuisines :
Les cuisines des CROUS sont généralement de hauts lieux de l'expérimentation culinaire : c'est par exemple dans ces endroits qu'ont été pour la première fois élaborées des recettes telles que la célèbre "Morue aux Fraises" d'un étudiant belge égaré. De nombreux ouvrages y ont également été écrits comme le célèbre "Manuel de cuisine pour cantinier de guerre des tranchées" (à ce jour introuvable) ou le non moins réputé "Guide de survie en milieu cantinier", d'une préface intéressante signée Jean Pierre Coffe.
Véritable musée de l'électronique des années 50, la cuisine d'une Cité U se compose généralement d'un évier de taille "péniche", ainsi que d'une plaque de cuisson à toute épreuve à faire pâlir n'importe quel pavé de mai 68.
J'écrirai le reste plus tard, j'ai bien bossé.